Viens par là, ma petite proie, jouons ensemble...
Ne jamais s'approcher de trop près d'une lionne, la mort lente et douloureuse est votre seule échappatoire...
Une sauvage. Une lionne. Une redoutable chasseresse. Qu'avait-elle d'humain en cet instant ? Rien. Néant. Zéro humanité. Vous pouvez même descendre en-dessous de zéro. Une lionne sauvage. Rien que sa tête le disait, tout comme ses cheveux qui se bousculaient dans la légère brise du soir. Une lionne sauvage courroucée. Ou du moins, suffisamment irritée pour être en plein territoire ennemi. Bien que cette irritation ne se voit absolument pas sur la face calme de cette sauvageonne qui bondissait agilemment, sans cesse en mouvement. Elle prenait de trop gros risques en étant ici, mais elle ne pouvait pardonner l'affront de ce j'ai-une-maison-fixe.
Il avait blessé sa jumelle. Pas gravement ? Et alors ? Il avait blessé sa soeur jumelle. Et on ne touche pas à la soeur jumelle d'une lionne. Et encore moins à celle de la lionne, aussi connue sous le nom de Scorpion Rouge par l'Armée des j'ai-une-maison-fixe. Elle se mouvait dans l'amas-de-tentes-dures-et-fixes de sa course féline et silencieuse, traquant sa proie tout en essayant d'échapper aux personnes qui cherchaient déjà à lui faire la peau. Elle était poursuivie par deux hommes, mais elle ne cherchait même pas à savoir qui. Elle poursuivait sa proie. La lionne rousse n'était pas au coeur de 1400, seulement au bord de l'amas-de-tentes-dures-et-fixes, si bien que sa proie finit par s'enfuir du côté des rives de l'oasis de 1400.
Le Scorpion Rouge n'arrêta pas sa traque pour autant, ayant réussi à éviter le pire pour l'instant. Elle fondit sur sa proie à une vitesse vertigineuse, et ne fit que lancer son chakram sur celui qui avait osé blesser sa soeur jumelle. Depuis quand on s'approchait de sa soeur jumelle ? Hein ? Et depuis quand on l'approchait sans la permission de la lionne ? Hein ?! Depuis jamais ? Précisément. La lionne joua pendant quelques minutes, s'amusa dans une danse mortelle et sanglante. Jusqu'à ce qu'elle entende un bruit de pas. La danse mortelle et extrêmement rapide prit fin. La proie de la Lionne n'était plus.
Elle se retourna vers celui qui l'importunait en émettant un grognement sourd et menaçant, semblable à celui d'un prédateur qui était dérangé dans son repas frugal. Et elle reconnut un de ses deux poursuivants de tantôt. Son grognement ne s'éteignit pas et, au contraire, s'amplifia légèrement. C'était quoi ce machin... ? Même le pire des sédentaires avait meilleure mine ! Il ne faisait pas cette tête à cause des conséquences de sa danse mortelle. ... Si ? La lionne fléchit légèrement ses genoux et pencha imperceptiblement sa tête en avant en grognant.
Le message était clair. Approches-toi trop près et je jouerai encore plus longuement avec toi, ma petite proie...
Code de Frosty Blue de Never Utopia