Elikann était étonné. Il aurait pu l'être après s'être rendu compte qu'il était perdu, ou quand cette silhouette avait commencé à se découper sur l'horizon bleuté. Mais en fait, à chacun de ses instants, il n'était habité que par un léger désappointement, accompagné d'une impatience globalement croissante de retrouver les repères qu'il aurait du croiser deux heures auparavant. C'est cette dernière qui disparut, au profit de la surprise. Non pas que rencontrer un autre humain était particulièrement étrange, dans ce désert, mais c'est une des dernières choses à laquelle il s'attendait. Malgré sa curiosité, son premier reflexe fut de réorienter son chameau, et de partir en arrière avant que l'individu s'aperçoive de sa présence, et tente de briser sa solitaire et joyeuse méditation que lui apportait le voyage. Ladite silhouette se situait cependant droit sur le chemin qu'il supposait devoir emprunter, et repartir en arrière le perdrait sûrement plus que n'importe quoi d'autre.
Il se stoppa donc, indécis. Il avait peur de cet individu. Enfin, en d'autres temps, il en aurait eu peur. En fait, la principale pensée qui le retenait de s'avançait, était qu'il devait avoir peur de lui, et que l'absence de ce frisson qui l'avait si souvent parcouru n'était absolument pas normale, et qu'il devait s'en méfier, et que cet homme était dangereux, autant que ce désert et l'insouciance.
Un sourire se forma sur le visage d'Elikann, qui redressa son visage, et reprit son avancée, sans effectuer le moindre changement dans sa trajectoire. Ses propres pensées venaient de l'énerver, et il résolu de les ignorer, laissant libre cours à sa curiosité, qui devenait de plus en plus dévorante à mesure qu'il progressait dans ses pensées.
Arrivé à quelques cinquante mètres de ce qu'il supposait un homme, qui portait une cape presque semblable à la sienne; il descendit de son chameau, et, à pied, avança jusqu'à ce qu'il jugeait comme étant une portée de voix respectable, et suffisante pour éviter un jet de chakram, ou autre couteau qui pourrait lui trancher la gorge. Il ignorait ses peurs, mais n'était pas totalement convaincu de l'absence potentielle d'agressivité chez cette personne.
C'étaient également ces pensées qui l'empêchaient de parler. L'air affluait dans ses poumons, mais il n'arrivait à formuler aucune phrase, aucun mot, ou aucune syllabe. Sa bouche s'entrouvrait, mais aucun son ne s'en échappait. Sa crainte bloquait, à présent, presque tout son corps; et celle-ci ne faisait qu'empirer, la terreur que l'homme se retourne s'ajoutant à celle qu'il le tue. Seule une partie de son esprit l'empêchait de s'enfuir en courant. Curiosité, de concert avec tous les nouveaux sentiments qu'il découvrait, affrontait ses peurs, dans un massacre ayant pour seule issue la souffrance d'Elikann, dont le chaos soudain qui l'habitait tranchait abominablement avec le calme ambiant, aussi bien des grains de sables que de cet homme.
Elikann se plia en deux, comme frappé au ventre, et laissa échapper une quinte de toux, absolument perdu, et incapable d'imposer encore la moindre forme de contrôle aussi bien sur son esprit que sur son corps, qui commençait à être agité de tremblements.
L'homme se retourna.
Il se stoppa donc, indécis. Il avait peur de cet individu. Enfin, en d'autres temps, il en aurait eu peur. En fait, la principale pensée qui le retenait de s'avançait, était qu'il devait avoir peur de lui, et que l'absence de ce frisson qui l'avait si souvent parcouru n'était absolument pas normale, et qu'il devait s'en méfier, et que cet homme était dangereux, autant que ce désert et l'insouciance.
Un sourire se forma sur le visage d'Elikann, qui redressa son visage, et reprit son avancée, sans effectuer le moindre changement dans sa trajectoire. Ses propres pensées venaient de l'énerver, et il résolu de les ignorer, laissant libre cours à sa curiosité, qui devenait de plus en plus dévorante à mesure qu'il progressait dans ses pensées.
Arrivé à quelques cinquante mètres de ce qu'il supposait un homme, qui portait une cape presque semblable à la sienne; il descendit de son chameau, et, à pied, avança jusqu'à ce qu'il jugeait comme étant une portée de voix respectable, et suffisante pour éviter un jet de chakram, ou autre couteau qui pourrait lui trancher la gorge. Il ignorait ses peurs, mais n'était pas totalement convaincu de l'absence potentielle d'agressivité chez cette personne.
C'étaient également ces pensées qui l'empêchaient de parler. L'air affluait dans ses poumons, mais il n'arrivait à formuler aucune phrase, aucun mot, ou aucune syllabe. Sa bouche s'entrouvrait, mais aucun son ne s'en échappait. Sa crainte bloquait, à présent, presque tout son corps; et celle-ci ne faisait qu'empirer, la terreur que l'homme se retourne s'ajoutant à celle qu'il le tue. Seule une partie de son esprit l'empêchait de s'enfuir en courant. Curiosité, de concert avec tous les nouveaux sentiments qu'il découvrait, affrontait ses peurs, dans un massacre ayant pour seule issue la souffrance d'Elikann, dont le chaos soudain qui l'habitait tranchait abominablement avec le calme ambiant, aussi bien des grains de sables que de cet homme.
Elikann se plia en deux, comme frappé au ventre, et laissa échapper une quinte de toux, absolument perdu, et incapable d'imposer encore la moindre forme de contrôle aussi bien sur son esprit que sur son corps, qui commençait à être agité de tremblements.
L'homme se retourna.