Agartha. Un désert, où cohabitaient nomades et sédentaires. Cependant l'assèchement progressif des oasis développa la cupidité des sédentaires qui se mirent en guerre les uns contre les autres. Les cités tombèrent une à une devant ce fléau jusqu'à ce qu'il ne reste que 1400. Les nomades quant à eux préférèrent éviter ces conflits en priant leur Divinité de leur accorder un sommeil de deux millénaires. Mais quand ils se réveillèrent, ils furent non seulement confrontés à des citadins beaucoup plus avancés technologiquement mais aussi à une hostilité tangible. Hostilité contre ces nomades ressurgit du passé mais aussi hostilité au sein même de la ville de 1400. Puis une nouvelle guerre éclata : la Révolution. Est venu à nouveau le temps du choix : se battre ou partir ? Ainsi naquit l’Exode, un mouvement rassemblant nomades et citoyens souhaitant fuir la guerre en partant par-delà les montagnes vers un territoire glacé où vit un peuple étrange.

Lorsque le passé et le futur se rencontrent...

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    A~ Deux serpents et un violon [Amir & Elikann]

    Elikann Mu'Sajeb
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    Fils du Serpent
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    Elikann Mu'Sajeb

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    Fils du Serpent
    Il était difficile de définir la profondeur qu'avait atteint la réflexion d'Elikann. C'était la première fois qu'il était descendu aussi loin dans les abimes obstruées de pensées et de souvenirs que constituaient son esprit; et sans même sombrer dans une crise d'angoisse fantasmagorique. C'était également la première fois, sans doute, qu'il arrivait à conserver sa raison en ravivant les plus horribles réminiscences de son enfance qu'abritait sa mémoire.
    Ainsi, il pensait, assis, totalement hors de l'espace et du temps qui l'entourait, et surtout hors de lui-même. C'était sûrement cela, qui lui permettait de conserver une santé mentale stable. Les événements de sa vie lui passaient devant les yeux, les formes qui s'agitaient véritablement devant lui en devenaient d'autres, plus sombres, plus anciennes. Il avait déjà vécu ce genre de quasi-hallucination, mais jamais il n'avait pu ressentir une telle sérénité face à elle.

    Tout cela lui était sûrement du. Enfin, il était peut être possible de parler de lui au féminin. En fait, Elikann n'avait absolument pas pris le temps d'y regarder à deux fois, tant il avait été hypnotisé par autre chose. Autre chose, qui  était produit par ladite personne. Enfin, il le supposait, mais c'était finalement la seule qui en était capable. Finalement, il n'était sûr d'à peu près rien. Il était même fortement possible qu'il soit simplement en train de dormir. Mais, quel que soit son rêve, il n'aurait rien donné pour qu'un terme y soit mis.
    Il vit ressurgir sa famille, le visage de son frère, celui de ses parents. Il vit le désert, mais un autre désert. Un endroit plus féérique, plus étrange, moins agressif; un désert qui l'accueillait, avec son frère, dans une plaine de sable calme, plus jaune que grise et plus éclatante qu'assassine. Les dunes ondulaient avec un rythme lent, se déplaçaient, comme si aucune cohérence ne devait être apportée à cet endroit.

    Il se contentait d'observer, avec dans son cœur un fouillis d'émotions aussi tristes que joyeuses, mais s'accordant finalement, sans se heurter, et apaisées par une quiétude complète. Le mouvement des dunes s'apaisa peu à peu, et à leur surface se formèrent plusieurs tentes, groupées.  Ses souvenirs étaient à présent bien plus récents. Il se revit parcourir le campement de long en large, complètement hors de ses habitudes. Il n'avait pas vraiment pu, à cet instant, expliquer la raison de sa promenade, mais le fait est qu'il était passé à proximité d'une tente, surprenante par le bruit qui en provenait. Il était entré, aussi intrigué qu'hésitant, et n'avait eu le temps de ne jeter qu'un simple regard avant de sombrer dans cette méditation presque perturbante de par son absence de défaut.

    Exception faite de sa fin, aussi désagréable que brutale. Elikann se concentra donc sur l'endroit qui l'entourait, pris d'une curiosité éclipsant son regret. Il était seul, en compagnie de la personne qu'il tenait pour responsable de son intense réflexion si particulière qu'il n'arrivait pas à placer sur elle le moindre adjectif, à présent. C'était un jeune homme, il en était presque sûr, mais ses traits étaient assez efféminés pour justifier la présence de l'adverbe. Il le regardait d'un air assez intriguant, mais pas intrigué. Il tenait entre ses mains une sorte d'outil de forme oblongue, des cordes tendues le long du bois. Il n'avait aucune idée de l'utilité d'un tel objet, mais, étant la seule chose qui était inconnue pour lui dans son champ de vision, ce son qui avait eu sur lui un tel effet devait en être l'origine. Si ce n'était le jeune homme. En bref, c'était la personne la plus à même de le renseigner sur ce qu'était ce son, et sur la façon  dont il pourrait l'entendre à nouveau.

    << Vous... vous étiez là il y a un instant? Pourriez vous me dire ce qui produisait un tel son? >>

      La date/heure actuelle est Ven 19 Avr - 18:59