Agartha. Un désert, où cohabitaient nomades et sédentaires. Cependant l'assèchement progressif des oasis développa la cupidité des sédentaires qui se mirent en guerre les uns contre les autres. Les cités tombèrent une à une devant ce fléau jusqu'à ce qu'il ne reste que 1400. Les nomades quant à eux préférèrent éviter ces conflits en priant leur Divinité de leur accorder un sommeil de deux millénaires. Mais quand ils se réveillèrent, ils furent non seulement confrontés à des citadins beaucoup plus avancés technologiquement mais aussi à une hostilité tangible. Hostilité contre ces nomades ressurgit du passé mais aussi hostilité au sein même de la ville de 1400. Puis une nouvelle guerre éclata : la Révolution. Est venu à nouveau le temps du choix : se battre ou partir ? Ainsi naquit l’Exode, un mouvement rassemblant nomades et citoyens souhaitant fuir la guerre en partant par-delà les montagnes vers un territoire glacé où vit un peuple étrange.

Lorsque le passé et le futur se rencontrent...

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    Nour Mu'Zineb - La fleur des sables

    Nour Mu'Zineb
    Nour Mu'Zineb

    Fille du Serpent
    Messages : 408
    Age : 28
    Date d'inscription : 24/10/2014
    Nour Mu'Zineb

    Nour Mu'Zineb
    Nour Mu'Zineb
    Fille du Serpent
    Nour Mu'Zineb
    Les rêves sont les senteurs subtiles de fleurs oubliées
    Original || Divers
    "Mon nom est Nour (lumière) Rawda (jardin de fleurs) Mu'Zineb (petite fille du prophète consolatrice) et je suis une fille de 12 ans. Je suis hétérosexuelle et je suis actuellement célibataire. Mon principal défaut est mon apathie et ma qualité majeure est ma maturité."

    ► Nomade ou Citadin? Nomade
    ► Le Groupe: Fille du serpent
    ► Taille: 1m42
    ► Poids: 30kg
    ► Arme: Aucune.
    ► Famille: Sage Ra'Ifah, Nahla de son deuxième prénom, sa grand-mère. Leïla, sa sœur adoptive. Ses parents dorment encore.
    ► Date de Naissance: 3 Mars
    ► Emploi: Chercheuse de fleurs et créatrice de parfums.
    An 2995 - Saison des Pluies

    Il y a dans ma mémoire un souvenir de ma mère. Un parfum délicat de fleurs qui me chatouillait les narines et qui me suivait dans mes rêves. Grand-Mère m'a dit que ma mère était parfumeuse; du temps de ma naissance, avant le Grand Sommeil qui la détient encore. Ce parfum fantôme que je respire encore lorsque mon esprit visite le pays des rêves est surement celui qu'elle préférait. Grand-Mère me raconte que ma mère le portait tous les jours. Je lui ai demandé mais elle n'a pas l'air de savoir de quelle fleur il venait.

    Ma mère s'appelle Sawsene. C'est le nom d'une fleur mauve que Grand-Mère appelle Iris. Ce nom et cette odeur, ce sont les seuls souvenirs que je possède de ma mère. Je n'étais âgée que de quelques semaines lorsque le Grand Sommeil est arrivé après tout. J'aimerais bien aller voir ma mère et mon père qui dorment encore, mais Grand-Mère dit que l’accès au Sanctuaire est réservé aux anciens.

    Grand-mère dit que pour voir ma mère, il suffit que je regarde mon visage dans un miroir. Apparemment, je tiens ma longue chevelure brune de Sawsene, ainsi que mon teint pâle. Depuis que je suis petite, Grand-Mère m'a appris à les tresser comme le faisait ma mère. Grand-Mère m'a raconté que quand ma mère a épousé mon père elle a commencé à attacher des plumes d'oiseau au bout de ses tresses comme le font les femmes de la famille de mon père. C'est pour honorer les oiseaux qu'ils dressent et qui deviennent leurs amis et leurs compagnons. Mon père était fauconnier, comme Grand-Mère.

    La seule différence entre moi et Sawsene 'la fleurie' comme l'appelle Grand-Mère, ce sont mes yeux. Grand-Mère dit que cette teinte de gris tirant sur le vert appartenait à Grand-Père qui est mort bien avant ma naissance. Grand-Mère a toujours l'air un peu triste quand elle parle de lui mais elle dit qu'elle voit son esprit vivre en moi et que cela la rend heureuse.
    Je ressemble à ça...


    An 2995 - Saison Sèche

    L'Homme Bleu faiblit. C'est ce qui se murmure dans le campement ces jours-ci. L'Homme Bleu est un grand sage qui n'en a pourtant pas le titre. Grand-Mère dit que son grand âge fait sa sagesse. Elle dit aussi que la mémoire humaine ne va pas assez loin pour que l'on se souvienne du nom de cette homme recouvert des pieds à la tête d'étoffe bleue. Les autres enfants rient de son apparence mais moi j'aime le bleu de ses vêtements et le parchemin sombre de ses mains qui émergent de ses larges manches. J'aime voir dans la mince fente de son turban, ses yeux gris qui pétillent encore de vie et de jeunesse.

    L'Homme Bleu ne parle pas, mais ça ne me dérange pas. Personne ne le dit, mais je sais que je ne suis pas comme les autres enfants. Je sais que certains femmes murmurent dans mon dos que je suis 'étrange'. Trop sage, trop silencieuse, trop froide peut-être. Grand-Mère dit que suis mature. Moi, je trouve simplement que les autres enfant sont durs à comprendre. Je ne comprends pas ce qui les fait rire, je ne comprends pas ce qu'il y a d'amusant à courir et à crier tout le jour. Je préfère m'asseoir à côté de l'Homme Bleu et le regarder travailler le cuir avec des gestes lents et gracieux.


    An 2995 - Saison des Tempêtes

    A mesure que je m'enfonce dans les couloirs rocheux de la montagne, le sifflement du vent diminue et petit à petit je commence à entendre le bruit étouffé de mes pieds nus sur la roche.

    C'est la saison des vents et pour nous, la saison de l'isolation. Nous avons rejoint les montagnes il y a une semaine et nous avons enfin fini de nous installer. Les plaintes des plus jeunes commencent déjà à rebondir sur les murs de notre abri sacré. Ils s'ennuient. Cela parait incroyable qu'ils ne sachent que faire alors qu'il y a temps de choses fascinantes à découvrir. Il y a dans les montagnes une multitude d'écrits laissés par nos ancêtres et qui regorgent de merveilles. Et puis les Anciens s'assoient volontiers autour d'un feu pour raconter des histoires de temps révolus.

    Moi, je rends souvent visite à l'Homme Bleu. Récemment, quand je me concentre pour regarder sa flamme, je la vois vaciller avec lassitude. Doucement, je la regarde s'éteindre. Je sais ce que cela signifie et j'ai peur. Je ne dis rien mais mon cœur se serre.


    An 2995 - Saison des Pluies

    L'Homme Bleu est mort.

    Alors que les vents s'étaient enfin assoupis et que nous nous apprêtions à reprendre notre éternel voyage, l'Homme Bleu a émergé des montagnes. Il paraissait frêle face au majestueux géant. Il a levé son beau regard vers le ciel sans nuage. Je ne pouvais pas le voir en dessous de son turban, mais je crois qu'il a sourit à ce moment-là. Puis il est tombé. Gracieusement et silencieusement, comme lorsqu'il travaillait le cuir de ses longs doigts fins.

    Ce soir-là, j'ai marché longtemps dans le désert, puis je me suis assise dans le sable frais et j'ai pleuré. Mes doigts se sont serrés autour de la ceinture de cuir ornées de perles et de plumes que l'Homme Bleu m'avait donné un paisible jour d'été.

    Ce jour-là, le ciel avait été d'un magnifique bleu.


    An 2996 - Saison des Pluies

    Je le sais, mon cœur n'est pas mort. Parfois, lorsque je perd mon regard dans le ciel, il me pince et certaines nuits il se loge dans ma gorge alors que je me souviens d'un regard pétillant de jeunesse malgré les années. Souvent, il tremble de peur et m'oblige à regarder la flamme de Grand-Mère. L'idée qu'un jour sa flamme faiblisse et s'éteigne comme celle de l'Homme Bleu me terrifie. Grand-Mère est ma seule famille. Je comprends désormais que j'ai peur de la solitude.

    Je ne suis pas comme les autres enfants. Je n'ai pas besoin de jouer avec les autres ou de quelqu'un qui me tienne compagnie. Je me satisfait pleinement de mes longs voyages dans le désert à la recherche des rares fleurs qui y poussent. Mais au fond de moi, il y a cette terreur qui m'étouffe. C'est la peur de n'avoir personne qui m'accueille lorsque je rentre chez moi le soir venu.

    J'aime la chaleur du foyer et la sensation des lèvres abimées de Grand-Mère embrassant mon front lorsque je me couche. J'aime entendre sa voix posée lorsqu'elle m'explique comment tenir un oiseau sur ma main gantée de cuir. J'aime la voir soigner avec tendresse ces êtres fragiles qu'elle aime tant.

    Grand-Mère dit que je suis mature, mais la vérité c'est que j'ai peur des années qui passent. J'aimerais toujours être une enfant pour n'avoir jamais à voir la flamme de Grand-Mère s'effacer.
    Ce qui se passe dans ma tête



    An 2996 - Saison Sèche

    J'ai retrouvé dans un petit coffre de bois les carnets de ma mère. Elle y a écrit la méthode pour créer les huiles odorantes que les femmes utilisent pour se parfumer. Après en avoir parler à Grand-Mère j'ai décidé d'essayer et à ma grande surprise l'odeur de l'huile ainsi fabriquée était différente de l'odeur de la fleur que j'avais utilisé.

    J'ai décidé de continuer à fabriquer des parfums dorénavant. Cela fait plusieurs années que j'ai commencé à chercher des fleurs pour retrouver celle dont l'odeur correspond au souvenir de ma mère et pourtant je ne l'ai toujours pas trouvée. Grand-Mère dit que c'est bien normal car les fleurs sont rares et difficiles à trouver. Pourtant je n'abandonnerais pas. Je pense qu'en transformant les fleurs en parfums, je finirais par trouver la senteur exact que ma mère utilisait.

    En attendant, je vais vendre les parfums que je crée aux femmes du clan. Fahd le marchant m'a dit qu'il en vendrait sur les marchés pour moi. Je lui ai confié quelques flacons juste avant qu'il ne parte, puis, je suis restée à regarder son chameau disparaître à l'horizon.

    Aujourd'hui encore, le ciel est bleu.


    An 2997 - Fin de la Saison des Tempêtes

    Grand-Mère a ramené une fille à la peau brune. Elle s'appelle Leïla. Ses cheveux sont longs et soyeux et ses yeux bruns pétillent de vitalité. Grand-Mère m'a dit que ses parents dormaient encore et qu'elle n'avait personne chez qui aller. Elle va vivre avec nous désormais.

    Leïla est très vive. Elle parle et sourit beaucoup. Lorsque je me concentre je peux voir une flamme éclatante et dansante. C'est très beau. Le soir nous dormons côte à côte et je sens sa chaleur près de moi. Je me prends à penser que c'est peut-être à cela que ressemble une sœur.


    An 2997 - Saison des Pluies

    Aujourd'hui, Leïla m'a accompagné chercher des fleurs dans le désert. J'ai été impressionnée par son odorat.

    Ça m'a beaucoup surpris lorsqu'elle a exclamé qu'elle sentait quelque chose et qu'elle est partit en courant. Leïla court vite, j'ai eut beaucoup de mal à la suivre mais une fois arrivée j'ai découvert un petit buisson de fleurs blanches en forme d'étoiles. Leur odeur est subtile mais agréable. C'est une belle trouvaille. J'en ai ramassé quelques unes. Demain, j'en ferais un parfum léger qui rappellera les fraîches soirées printanières.


    An 2997 - Début de la Saison Sèche

    Fahd est de retour. Il m'a dit que les huiles que je lui avais donné ont été très populaire. Les pièces qu'il met dans ma main luise au soleil et mes yeux s’écarquillent. Il m'encourage à continuer. Il m'en achètera régulièrement dorénavant. Il dit qu'il compte sur moi. Mon bonheur est immense et je me sens sourire.

    Je le remercie chaudement et je bondis vers la tente où ma Grand-Mère cout une nouvelle robe. Je lui présente les pièces et son sourire me rend fière. J'aimerais faire un parfum pour Grand-Mère. Une senteur mystique et réconfortante. Une odeur qui lui corresponde parfaitement.

    Je me demande si Leïla voudrait m'aider?


    An 3000 - Début de la Saison des Pluies

    Douze ans. Le temps est venu pour moi de devenir adulte. J'ai longtemps prié pour que ce jour ne vienne jamais et pourtant ce soir, mon cœur bat sourdement dans ma poitrine.

    C'est un monde qui va s'ouvrir. Ce sera le temps de penser à l'avenir, à l'amour et au devoir. Grand-Mère dit qu'elle a épousé Grand-Père lorsqu'elle avait quatorze ans. A l'époque c'était normal dit-elle. Ce n'est plus tout à fait pareil maintenant. Les filles se marient rarement avant leur seize ans. Mais les discussions pour les mariages commencent dès le moment où le prénom est reçu. Bientôt des pères et des mères viendront parler à Grand-Mère et proposer des unions avec leurs fils.

    Mon avenir s'ouvre et c'est à la fois terrifiant et excitant.

    Je pense à l'Homme Bleu et à ses mains parcheminées. Je pense à Fahd et aux marchés lointains. Je pense à Grand-Mère et à sa chaleur tendre. Je pense à Leïla et à son énergie infinie.

    Je me sens prête.

    Je rejoins Grand-Mère devant le feu et dans le silence respectueux, j'entends mon nom pour la première fois.
    L'histoire de ma vie


    HRP
    Dans la réalité je suis...
    ► Pseudo(s) fréquent(s): Aloïs Chapel, Frosty Blue et tant d'autres encore Wink
    ► Tu as quel âge? ...Pardon? parlez-plus fort, je suis dure d'oreille!
    ► Tu nous as trouvé où ? Dans le désert évidemment Confused
    ► Est-ce que c'est ta première inscription sur un forum RPG? :lol!:
    ► Comment tu trouves le forum? Resplendissant, le codeur a un de ces talents! Wink
    ► T'as un autre compte? Lequel? Haha, la bonne blague. Bien sûr que j'ai d'autres comptes, et comment! D'abord il y a Zéphyr Shrapnel, puis il y a Cathal R. Yvanoff et à l'époque ce compte avait pour nom Aloïs Chapel.
    ► T'as pas un truc à nous dire hein? Rien, je ne parle qu'aux gens dont l'intellect surpasse le mien.
    ► Code du règlement: Et par le pouvoir divin de l'auto-validation....!

    Code de Frosty Blue de Never Utopia

      La date/heure actuelle est Ven 19 Avr - 12:10