Au début, Laäf avait été intimidé. La ville des citadins… Il n'avait pas résisté bien plus longtemps avant de céder à son envie d'aller voir ce qui s'y cachait. Dangereux, car certains citadins n'aimaient pas les nomades ? C'était possible, oui. Il en avait parfois entendu parler. Mais ce n'était pas, pour autant, quelque chose qu'il avait réellement pris en compte dans sa décision. Ce n'était quasiment jamais quelque chose qu'il prenait en compte.
Il s'était donc approché timidement de la ville, restant à une certaine distance pour observer tout ce qu'il pouvait. Plusieurs fois, il avait été tenté de faire demi-tour, de repartir dans le désert familier et rassurant. Il était déjà allé bien plus loin qu'il n'avait jamais osé le faire… Il fit même quelques allers-retours, se ravisant toujours après quelques dizaines de pas, jusqu'à ce que sa curiosité l'emporte et qu'il ose entrer.
C'était donc là dedans que vivaient les citadins. Dans ces immenses… choses solides dont il n'arrivait même pas à deviner la matière. C'était compréhensible qu'ils aient décidé de vivre à un seul endroit, ce n'était pas pratique à emporter sur un dromadaire, tout ça… Et encore, s'il n'y avait eu que ces choses géantes, peut-être qu'ils auraient pu trouver une solution, mais en plus, pour ce qu'il avait pu apercevoir, il y avait une infinité d'objets étranges à l'intérieur.
Ce devait être triste, de ne pas savoir ne pas s'encombrer autant, d'avoir besoin de toutes ces choses. Parce qu'ils devaient bien en avoir besoin, pour les avoir sur les bras, non ? Sinon, il leur aurait été facile de s'en débarrasser pour ne plus être coincés au même endroit. Ou bien ils n'y avaient pas pensé ? Non, le jeune nomade ne pouvait pas croire que l'on puisse ne pas penser à quelque chose d'aussi simple et bénéfique.
C'était tout de même une drôle d'idée, de construire quelque chose pour s'empêcher de bouger. Et de s'enfermer comme ça, comme s'ils avaient peur de tout ce qui les entourait… C'était peut-être ça, en fait, le problème ? Ils n'aimaient pas le désert, donc ils construisaient toutes ces choses et s'entouraient de tous ces objets pour oublier qu'ils y étaient, plutôt que d'apprendre à y être ?
En fait, le plus curieux de tout cela n'était probablement pas toutes ces choses matérielles étranges, mais plutôt les gens… Les gens qui avaient voulu construire un tel endroit et qui continuaient à y vivre. Tous ces gens qu'il croisait et qui vivaient en permanence entassés les uns sur les autres…
C'est pourquoi Laäf se mit plutôt à observer - ou dévisager ? - les personnes qu'il croisait. Certaines en semblaient mal à l'aise, mais le nomade ne le réalisait même pas, pas plus qu'il ne faisait attention à d'éventuelles remarques ou regards le concernant. Il y avait tant de choses surprenantes à observer et bien plus intéressantes…
Comme par exemple des… cheveux roses, devant lui ? C'était bien des cheveux ? Ca pouvait difficilement être la fourrure d'un animal, aucun animal n'avait les poils de ce rose-là… Et ça ne ressemblait pas du tout, non plus, à du tissu teint, ou… Peut-être de la laine ou de la fourrure teinte en rose ? Mais pourquoi se la mettre à la place des cheveux ?
Laäf se rapprocha de l'objet de ses réflexions et tendit la main pour la poser dessus. Non, pas des poils. Vraiment des cheveux. De plus en plus surpris, il frotta la mèche entre ses doigts, puis regarda ceux-ci pour voir s'il y avait des traces de peinture. Ce qui n'était pas le cas… Il releva enfin le regard vers le - ou plutôt la - propriétaire des cheveux.
"Vous avez fait quelque chose de particulier à vos cheveux pour qu'ils soient comme ça ?"
Il s'était donc approché timidement de la ville, restant à une certaine distance pour observer tout ce qu'il pouvait. Plusieurs fois, il avait été tenté de faire demi-tour, de repartir dans le désert familier et rassurant. Il était déjà allé bien plus loin qu'il n'avait jamais osé le faire… Il fit même quelques allers-retours, se ravisant toujours après quelques dizaines de pas, jusqu'à ce que sa curiosité l'emporte et qu'il ose entrer.
C'était donc là dedans que vivaient les citadins. Dans ces immenses… choses solides dont il n'arrivait même pas à deviner la matière. C'était compréhensible qu'ils aient décidé de vivre à un seul endroit, ce n'était pas pratique à emporter sur un dromadaire, tout ça… Et encore, s'il n'y avait eu que ces choses géantes, peut-être qu'ils auraient pu trouver une solution, mais en plus, pour ce qu'il avait pu apercevoir, il y avait une infinité d'objets étranges à l'intérieur.
Ce devait être triste, de ne pas savoir ne pas s'encombrer autant, d'avoir besoin de toutes ces choses. Parce qu'ils devaient bien en avoir besoin, pour les avoir sur les bras, non ? Sinon, il leur aurait été facile de s'en débarrasser pour ne plus être coincés au même endroit. Ou bien ils n'y avaient pas pensé ? Non, le jeune nomade ne pouvait pas croire que l'on puisse ne pas penser à quelque chose d'aussi simple et bénéfique.
C'était tout de même une drôle d'idée, de construire quelque chose pour s'empêcher de bouger. Et de s'enfermer comme ça, comme s'ils avaient peur de tout ce qui les entourait… C'était peut-être ça, en fait, le problème ? Ils n'aimaient pas le désert, donc ils construisaient toutes ces choses et s'entouraient de tous ces objets pour oublier qu'ils y étaient, plutôt que d'apprendre à y être ?
En fait, le plus curieux de tout cela n'était probablement pas toutes ces choses matérielles étranges, mais plutôt les gens… Les gens qui avaient voulu construire un tel endroit et qui continuaient à y vivre. Tous ces gens qu'il croisait et qui vivaient en permanence entassés les uns sur les autres…
C'est pourquoi Laäf se mit plutôt à observer - ou dévisager ? - les personnes qu'il croisait. Certaines en semblaient mal à l'aise, mais le nomade ne le réalisait même pas, pas plus qu'il ne faisait attention à d'éventuelles remarques ou regards le concernant. Il y avait tant de choses surprenantes à observer et bien plus intéressantes…
Comme par exemple des… cheveux roses, devant lui ? C'était bien des cheveux ? Ca pouvait difficilement être la fourrure d'un animal, aucun animal n'avait les poils de ce rose-là… Et ça ne ressemblait pas du tout, non plus, à du tissu teint, ou… Peut-être de la laine ou de la fourrure teinte en rose ? Mais pourquoi se la mettre à la place des cheveux ?
Laäf se rapprocha de l'objet de ses réflexions et tendit la main pour la poser dessus. Non, pas des poils. Vraiment des cheveux. De plus en plus surpris, il frotta la mèche entre ses doigts, puis regarda ceux-ci pour voir s'il y avait des traces de peinture. Ce qui n'était pas le cas… Il releva enfin le regard vers le - ou plutôt la - propriétaire des cheveux.
"Vous avez fait quelque chose de particulier à vos cheveux pour qu'ils soient comme ça ?"