Agartha. Un désert, où cohabitaient nomades et sédentaires. Cependant l'assèchement progressif des oasis développa la cupidité des sédentaires qui se mirent en guerre les uns contre les autres. Les cités tombèrent une à une devant ce fléau jusqu'à ce qu'il ne reste que 1400. Les nomades quant à eux préférèrent éviter ces conflits en priant leur Divinité de leur accorder un sommeil de deux millénaires. Mais quand ils se réveillèrent, ils furent non seulement confrontés à des citadins beaucoup plus avancés technologiquement mais aussi à une hostilité tangible. Hostilité contre ces nomades ressurgit du passé mais aussi hostilité au sein même de la ville de 1400. Puis une nouvelle guerre éclata : la Révolution. Est venu à nouveau le temps du choix : se battre ou partir ? Ainsi naquit l’Exode, un mouvement rassemblant nomades et citoyens souhaitant fuir la guerre en partant par-delà les montagnes vers un territoire glacé où vit un peuple étrange.

Lorsque le passé et le futur se rencontrent...

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    Prévisions du jour : sable, vent, et un peu de sang ? [PV Hafsa]

    Sybille Ordant
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    - Hirat, lâche cette gourde tout de suite où je te promet que tu vas faire ma connaissance de beaucoup plus près !

    Tsss. Ne perdant pas de vue le blanc bec, elle serra le poing, se jurant de lui coller une bonne raclée dès leur retour à 1400. Pour l’instant, ils avaient d’autres préoccupations, et elle avait besoin d’une équipe en bon état.

    Dépêchez vous de porter ce que vous pouvez dans le fond et  de me fixer ces bâches devant l’entrée, le plus tôt on sera prêts, mieux ça vaudra.

    Obligée de stopper sa surveillance, elle fila donner un coup de main pour décharger leur véhicule, abrité aussi bien que la situation le permettait, et donna quelques consignes pour qu’ils n’oublient pas de le bâcher lui aussi. Finalement, voyant que tout semblait bien se passer et qu’ils n’avaient pas pris de retard, elle sortit du petit renfoncement rocheux d’à peine quelques mètres à la naissance du contrefort de la chaîne montagneuse. Grimpant sur quelques rochers émergeant du sable, elle examina l’horizon, son front se plissant sous l’effet de sa contrariété grandissante.

    Imposant et sans une once de pitié. Tel était le châtiment qui s’annonçait à eux. Une masse sombre agitée, que les zébrures ocres et brunes sans cesse mouvantes rendaient atrocement vivante, avalant tout sur son passage. Elle serra les dents. Ils avaient été envoyés deux jours plus tôt dans le désert pour une petite mission de reconnaissance - deux adorateurs du scorpion qui semblaient s’être égarés à traquer pour une raison qu’elle ignorait et se moquait - mais ils avaient remontés la piste un peu trop loin. Elle avait beau ne pas être nomade, elle avait deviné sans trop de mal que la tempête de sable qui se dirigeait vers eux ne serait pas des plus tendre, et avait décidé de pousser son groupe vers les montagnes pour trouver de quoi s’abriter un peu. Ne sachant pas à quoi s’attendre exactement, la violence et la durée des tempêtes pouvant varier rapidement, ils s’étaient préparer au pire.

    Sortant sa boite d’allumettes, elle ne put s’empêcher d’en craquer une. Celle-ci s’enflamma et s’éteignit aussitôt. La faible brise du désert s’était déjà transformée en souffle profond. Le sable et les poussières devraient être sur eux d’ici une trentaine de minutes au maximum. Elle jeta un oeil aux alentours, mais il fallait se frayer un chemin dans la roche et gagner un peu de hauteur pour trouver des abris plus sûrs, ils devraient se contenter de la retraite qu’ils s’étaient aménagés dans cette espèce de semi-caverne. Elle allait faire demi-tour pour une dernière inspection de ses troupes quand un reflet étrange attira son attention.

    Quelque chose n’avait-il pas bougé sur sa droite ? Elle fixa avec soin l’endroit en question mais ne distingua rien. Elle grogna, jetant un oeil vers la mer de poussières qui les menaçait, et fila prendre une cape.

    - Grégor, je te laisse surveiller le camp, j’ai un truc à vérifier.

    Sans attendre de réponse, elle fila vers le coin qui avait retenu son attention. Pour survivre, il ne fallait prendre aucun risque. Avançant aussi vite que le sol, alternance trompeuse de roche et de sable le lui permettait, elle remonta ce qui semblait être un ersatz de sentier. Arrivée là où il lui avait paru distinguer un reflet, le chemin tournait en grimpant légèrement. Elle stoppa son avancée, cherchant du regard la moindre anomalie dans le paysage, mais ne trouvant rien qui tranche sur les pierres brunes. Jusqu’à ce qu’une mince silhouette comme auréolée de flammes surgisse pour s’évanouir à nouveau.

    - Trouvé !

    Il y avait bien quelqu’un qui traînait sa carcasse dans le coin. Sybille bondit en avant, se sentant soudainement vivifiée. Peu importait la personne, peu importaient le lieu et le moment, elle était bien décidée à tirer ça au clair et à pimenter la journée avec un peu d’action. Oubliant pour un instant la menace de la tempête qui planait, ses pieds ne faisaient qu’une bouchée des obstacles. Pendant qu’elle gravissait un gros tas de roches qui bouchait la sente, l’image d’une adoratrice de scorpion à la chevelure de feu s’imposa à elle. Elle secoua la tête, chassant la vision de son esprit. Ils lui étaient tombés dessus à peine une semaine auparavant, elle devait être mourante ou dans un piteux état désormais. Se concentrant sur le chemin, elle continua de foncer vers sa proie, l’heure était venue de se dégourdir un peu les jambes.

    Arrivée à la hauteur de passage de la silhouette, elle ralentit et jeta un oeil derrière le rocher qui lui bloquait la vue.

    - Bon sang !

    Autant de pris sur son effet de surprise. Si on ne l’avait jusqu’ici pas entendu venir, c’était finit. Elle se frotta les yeux. C’était cette fichue rousse qui venait d'apparaître sous ses yeux, ou bien l'atmosphère oppressante de la tempête à venir qui lui donnait des hallucinations ?
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    Retrouvailles fortuites dans les Montagnes


    La rage d'une lionne peut se contenir... sur le court-terme.

    La Lionne pestait, pestait contre son incapacité à protéger correctement sa soeur jumelle. Naïda lui avait spécifié que ce n'étaient que de petites entailles, que ce n'était pas grave vu que les Gazelles l'avaient correctement soignée, qu'elle avait juste besoin de repos. ... Allez dire ça à une Lionne en furie. Yeux fermés violemment, elle dévalait les Montagnes en silence ; elle avait été voir Uzma pour parler de l'explosion qui avait eu lieu dans la ville... et pour lire des rouleaux sur la civilisation des nomades. Ça l'avait calmée sur le moment, mais là elle sentait la rage poindre à nouveau. Saleté de Mad Storm. Se faire laminer par un groupe beaucoup plus nombreux qu'elle en tuant la moitié n'était pas le problème, mais ces derniers temps ils s'en prenaient trop au Clan du Scorpion.

    Ça ne peut plus durer. Les yeux plein d'une sauvagerie anormalement grande, elle s'arrêta vers la fin de sa descente en dirigeant son regard vers le campement des Gazelles. Une semaine. Encore une semaine de repos pour sa jumelle. Ordures... Elle continua sa longue descente silencieuse en ruminant mentalement quand elle entendit un bruit. La Lionne fit un véritable bond en arrière pour se cacher derrière un rocher, juste à temps vu qu'une silhouette sortit. ... Le Scorpion Rouge retint un sifflement de rage en reconnaissant une personne du groupe de Mad Storm qui l'avaient laissée pour morte après qu'elle ait massacré la moitié d'entre eux avec des autres Scorpion. Enfin, la moitié... Suffisamment pour qu'ils aient été handicapés du moins. Les autres Adorateurs avaient pu s'enfuir à temps.

    À reculons, elle remonta une petite pente pour aller se planquer derrière un rocher un peu plus haut afin d'avoir une meilleure vue d'ensemble, mais un « trouvé ! » l'immobilisa derrière un petit rocher. Que le venin du Scorpion Blanc lui perce les yeux et la langue ! Rien que sa voix l'agaçait. Celle-là, elle l'allait l'avoir... et en beauté cette fois. D'autant qu'ils s'étaient bien acharnés sur elle la dernière fois ; qu'elle ait tué le plus d'entre eux par rapport aux autres Scorpions n'était pas une excuse valable. Et puis de toutes façons, quelle excuse est valable de la part d'une Mad Storm ? Aucune, parfaitement.

    Le Scorpion Rouge glissa et alla se planquer derrière un autre rocher, histoire de ne pas se refaire cramer sur place - littéralement si, je vous assure que son bras s'en souvient encore malgré sa guérison accélérée et finie grâce aux Gazelles - une fois de plus. L'exclamation qu'elle lâcha soulagea un instant la Lionne ; elle avait bien fait de changer de planque à la dernière seconde. Mais ça ne pouvait pas durer. Elle ne voyait pas quelles armes l'autre avait sur elle, donc prudence est mère de sûreté. Restant planquée, sa voix s'éleva, assez fort pour l'autre chose l'entende, mais pas assez pour que l'écho de la montagne fasse porter sa voix plus loin.

    - C'est quoi cet acharnement ?, lança-t-elle d'une voix sauvage mais provocatrice. Elle changea de cachette, silencieusement, avant de reprendre. La fois dernière ne te suffis pas, il t'en faut plus ?, reprit la Lionne d'une voix plus sauvage et malicieuse, en changeant de nouveau de cachette. Ça tombe bien... moi aussi il m'en faut plus., achèva-t-elle de sa voix la plus sauvage et meurtrière, plus semblable au grondement menaçant d'une lionne qu'à une voix humaine.

    Le Scorpion Rouge changea de nouveau de cachette, de façon à être au-dessus de la Pilleuse. Elle l'observa longuement, vérifia son chakram et son épée dans son dos qui étaient sous ses couches de tissus, et l'observa encore. Tant pis. Il n'y avait rien à dire ; on ne s'attaquait pas à sa jumelle, point barre. La Lionne sauta et atterrit bien en évidence devant la chose, à cinq ou six mètres d'elle. Elle leva son poing fermé devant elle, avec son majeur et son index tendus. Son sourire carnassier et sauvage parla pour elle.

    - Salut connasse., feula-t-elle, d'un feulement qui n'avait absolument rien d'humain.

    Une lionne est toujours civilisée et courtoise...
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    Sybille Ordant
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    C’était bien cette foutue femelle qui se trouvait là, sans doute à quelques pas d’elle. Sybille sentait la présence menaçante qui rôdait, mais avait beau essayer de tendre l’oreille, n’arrivait pas à déterminer où sa proie pouvait bien se trouver.

    - Alors comme ça tu as réussi à t’en tirer et tu viens encore amener ton nez dans mes affaires ?

    L’adoratrice avait beau rester invisible, la tension montait lentement, mais sûrement. Sybille craqua une allumette, songeuse, se demandant si se battre ici était une bonne idée. L’autre  était une combattante farouche, avoir le dessus serait difficile. Et sans une once d’essence, de gaz ou d’autre combustible, le feu ne servirait à rien ici. Elle jeta l’allumette à terre. Qui s’en souciait ? Son envie d’en finir avec l’adoratrice était bien plus forte que tout le reste. Elle ne tenait pas assez à ses compagnons tombés sous les coups des scorpions pour se sentir d’humeur vengeresse, mais il n’y avait rien de pire qu’un boulot à moitié finit. Et elle en avait assez de cette merdeuse sans cesse dans les pattes des Mad Storms. Il fallait en finir pour de bon, et c’était une occasion en or qui ne se reproduirait pas de si tôt..

    - Ca ne m’étonne qu’à moitié, c’est bien connu que les ordures fouineuses dans ton genre sont increvables et que ce sont les meilleurs qui partent. Ne me dis pas que c’est aussi toi qui s’amuse à faire sauter la ville. Quoique je doute qu’une sauvage du désert soit capable d’en faire autant, c’est plutôt le genre de boulot qui convient à des gens de mon calibre.

    Son ton railleur ne ferait sûrement pas plaisir à l’autre. Et savoir qu’elle allait rendre son adversaire encore plus en rogne rendait les choses si délicieuses. Ses lèvres commençaient se relever en anticipant ce qui allait suivre quand une rousse sauvage atterrit devant elle, à peine à quelques mètres. Son sourire s’accentua nettement. Froid et cruel, il n’avait strictement rien de plaisant ou de chaleureux.

    - Salut salope.

    Elle plongea son regard dans celui de la rouquine. Si elle ne s’y trompait pas, elle pouvait y lire la même lueur avide de sang que la sienne. Alors comme ça on se sentait frustrée ou en colère d’avoir perdu ? On avait envie de se reprendre une raclée ? Intéressant. Elle contempla le poing dressé verse elle d'un air amusé.

    - On ne vous apprends pas la politesse dans le désert ? Tsss, lamentable. Il va falloir que je m’occupe de corriger ça moi même si je comprends bien.

    Elle observa avec soin son adversaire. Le danger mortel émanant de la rousse était presque palpable, et si elle ne s’était pas sentie elle-même d’humeur assassine, elle aurait déjà fuit les lieux depuis longtemps. Elle ricana soudain en voyant quelques mèches rouges sans doute avides d’un peu de liberté voleter tranquillement autour du visage de l’adoratrice, brisant pour quelques secondes la férocité de la scène. Elle ne regrettait plus cette mission foireuse et cette foutue tempête. Elle se sentait même de très bonne humeur.

    - On t’as déjà dit que tes cheveux étaient magnifiques ? Une couleur aussi intense, aussi profonde. C’est vraiment rare tu sais.

    Elle fit un pas en avant, les yeux toujours rivés sur l’autre, les muscles bandés, prête à bondir ou à se protéger à la moindre alerte. Son attention à son maximum, elle sortit sa petite boite d’une de ses poches, la secouant d’un air moqueur.

    - Il ne leur manquerait qu’une petite touche en plus pour que leur flambloiement devienne réel.

    Elle recraqua une allumette, sa manie tellement ancrée en elle lui permettant de s'exécuter sans regarder ses doigts manipuler le petit bâtonnet sulfureux et protéger instinctivement du vent la flamme naissante.

    - Je m’en occupe quand tu veux.

    Et avec le plus grand plaisir. Mais ça, ça allait sans dire.
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    Le jeu du sang est une vertu de l'âme...



    La patience d'une lionne se manifeste quand elle est d'humeur joueuse...

    Ce que la chose répondit à notre Lionne Rousse ne fit que glisser sur elle. Ne pas s'énerver, rester calme, faire preuve de répartie. Le Scorpion Rouge respira posément, voyant qu'elle n'avait sur elle que ces fichus allumettes mais pas les contenants bizarroïdes d'où sortait un liquide à l'odeur infecte qui s'embrasait à la seconde où du feu le touchait, et sauta pour atterrir à cinq ou six mètres de la chose.

    - Je confirme, il n'y a que les abrutis qui n'attaquent pas directement la Tour du Milieu., répondit-elle d'une voix sauvage.

    Puis elle feula sauvagement un salut, qui n'avait absolument rien d'humain, en faisant paradoxalement et volontairement le signe qui était apparemment nommé "peace and love". Paix et amour, tiens donc, comme si cela existait en ce bas-monde... Quoique, l'amour du sang et la paix intérieure... Elle n'entendit qu'à peine les réflexions de la chose mais elle comprit globalement qu'elle venait de lui manquer de politesse.

    - Pardonnez-moi votre Seigneurie, vu que les tiens me saluent tout le temps avec ce signe, je comptais vous rendre la pareille. Simple question de respect..., grogna-t-elle d'une voix inhumaine mais cependant amusée.

    Malgré son amusement apparent, le Scorpion Rouge bouillait à l'intérieur et son envie de sang s'exprimait clairement dans ses yeux et ses genoux imperceptiblement fléchis. Dans sa tête, le Scorpion Rouge dressait déjà la situation ; il savait que ses seuls atouts étaient sa souplesse et sa rapidité et que ceux de la chose étaient qu'elle n'avait pas été blessée dernièrement et qu'elle avait un engin bizarre pour faire du feu. ... Qu'importe. La Lionne balaya toutes ces pensées en pensant à sa soeur jumelle. On ne s'approchait pas de sa soeur jumelle sans sa permission ( la sienne et celle de sa jumelle ), et on ne rentrait pas dans un diamètre de quinze mètres de Naïda avec de mauvaises intentions.

    Point barre, rien de plus à ajouter.
    Ils allaient tous tâter du venin du Scorpion Blanc. Sales déchets.

    Elle écouta distraitement ce que la chose disait, sa rage occultant étrangement ces paroles empoisonnées, même si son calme meurtrier et son amusement carnassier étaient toujours là... sous une naturelle couche de sauvagerie sanguinaire. La Lionne dans toute sa splendeur. Lorsque la chose fit un pas en avant, la Lionne ne bougea pas d'un cil et ne fit que gaîner tous ses muscles dans un réflexe acquis avec l'expérience. Elle regarda la petite boîte sans que rien ne change sur son visage, seulement un plissement des yeux.

    Saleté de réserve de bâtonnets-pour-faire-le-feu miniature.

    Quand la chose lui rappela d'une manière si subtile ( la Lionne allait la tuer ) que ses cheveux seraient plus beaux en train de flamber ( elle n'avait peut-être pas tor-... Non. La Lionne allait définitivement la tuer ), elle émit un grognement profond venant du tréfonds de ses entrailles. Un grognement menaçant, provocateur en un sens, mais très assassin. Elle se pencha en avant quand la chose craqua de nouveau la brindille-de-feu-en-devenir sur sa boîte-réserve-déclencheur-de-feu-miniature.

    - Je te conseille d'essayer tout de suite, connasse, je suis sûre que tu arriveras à embraser mes cheveux.

    Approches-toi et je t'égorge.

    Son grognement sourd et profond ne s'était toujours pas arrêté. La Rousse se déporta légèrement sur la gauche dans des mouvements silencieux, sans lâcher la chose du regard, en plongeant une main sous ses vêtements, à l'endroit même de la cause de cette rencontre. Un coup parfait, en soi, tellement parfait que c'est évident que le groupe des Mad Storm l'avait jugée pour morte. Un coup qui avait directement été entre deux côtes, entre deux os de la cage thoracique. Un coup qui avait cependant évité le coeur, les poumons, effleuré des veines majeures dans la circulation sanguine. Un coup qu'elle allait lui rendre avec autant de perfection, mais surtout avec encore plus de précision.

    Tu vas déguster, connasse.

    La Lionne était toujours plongée dans le silence, un silence sauvage qui annonçait un carnage certain, mais pourtant elle ne bougea pas d'un cil. Seuls ses muscles s'étaient bandés, aucun autre membre de son corps n'avait bougé depuis qu'elle était face à cette... ce truc, là. Ah si, elle s'était légèrement décalée vers la gauche pour être à l'exact milieu entre le rocher duquel elle avait sauté et un autre rocher. Stratégie de base, tellement élémentaire que c'était évident qu'elle ferait un tel geste. Brisant son silence, sa voix s'éleva avec un calme et un amusement étonnants... pour la sauvagerie des mots prononcés.

    - Essaies, connasse, j't'en prie. Mais à part te fourrer c'truc dans la gorge... t'arriveras à rien.

    La Lionne ne fit qu'un mouvement, à la hauteur de la rapidité qu'elle avait déjà montré. Elle fondit sur la Pilleuse mais l'évita intentionnellement ( elle n'était pas encore assez folle pour attaquer aussi vulgairement une combattante de haut niveau ), se remettant à six mètres d'elle. Le Scorpion Rouge était dos à un rocher, et rien n'avait changé depuis son geste qui était presque, osons-le dire, d'une grande célérité. Rien n'avait changé, à l'exception d'un détail. La Lionne avait soufflé sur l'allumette.

    Fini de jouer. Amènes-toi.


    Une lionne est polie et courtoise, elle n'attaque jamais la première...
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    Dernière édition par Hafsa le Jeu 24 Mar - 15:17, édité 1 fois
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    Sybille avait toujours pensé que les nomades étaient des sauvages, mais des sauvages un peu civilisés quand même. Mais la façon dont cette foutu femme feulait et lui répondait commençait à la faire douter.

    - Pas un gramme de cervelle on dirait. Je ne suis pas étonnée. De toute façon, les sauvages n’ont pas besoin de faire la conversation non ?

    Inspirer et ne pas laisser l’énervement prendre le dessus. Tous les sens aux aguets, ses yeux étaient rivés sur son adversaire. On aurait dit un véritable animal sauvage, cette façon qu’elle avait de bouger, de la regarder, de pousser ce son guttural. C’était presque magnifique à observer, enfin si elle n’avait pas été la proie de la bête en question. Sa langue claqua, agacée, à l’intérieur de sa bouche. Depuis quand parlait elle d’elle-même en tant que proie ? Ridicule.

    - Bien sur que je vais essayer, et je compte bien réussir.

    Cette foutue adoratrice était preste, rapide, agile. C’est à peine si Sybille avait eu le temps de faire un pas de côté pour éviter instinctivement le danger qui fondait sur elle. Et elle n’était pas dupe : si l’autre avait réellement voulu la frapper, elle l’aurait fait sans problème, la seule chose qu’elle aurait pu éviter, c’est un coup mortel. Décidément le combat à venir s’annonçait prometteur. Elle regarda l’allumette désormais éteinte.

    - On est d’humeur joueuse à ce que je vois ? Ne t’inquiète pas, j’aurais vite fait d’avoir ta peau et de m’en faire un manteau.

    Elle sourit à la rouquine sauvageonne d’un air narquois. Il était temps d’en finir.

    - Prête à mourir ?

    Elle lâcha soudainement le bout de bois brûlé, et n’attendant pas qu’il atterrisse, s’élança à son tour en direction de la sauvage. Elle n’était sûrement pas aussi agile que cette foutue nomade, mais elle était loin d’en être à sa première confrontation. Et elle avait grandit à la dure. Deux pas lui firent franchir la moitié de la distance qui les séparait. Crrrrrrsht. L’allumette s’enflamma. Le troisième la propulsa à pleine vitesse en avant pendant qu’elle se défaisait de sa cape. Les flammes commencèrent à crépiter sur le devant du tissu enroulé sur son poignet et de son avant bras gauche brandit tel un bouclier. Il y avait toujours quelque chose à faire flamber. Elle avait un talent inné pour ça. Tout ce qui lui fallait, c’était une étincelle, et l’alchimie naissait.

    Un autre pas et elle était sur la sauvage.

    Elle lança le poing en avant pour donner un coup et lâcha la cape en faisant aussitôt un pas de côté, tournée de manière à faire face à sa proie, poignard en main. Les bêtes de ce genre devaient bien avoir peur du feu non ?
    Si elle avait eu une autre lame sur elle, elle en aurait profité pour la lancer directement sur la nomade sans attendre plus longtemps - toutes les opportunités étaient bonnes à prendre - mais ce n’était pas le cas. Qui aurait pu prédire qu'une telle rencontre allait se produire, dans un coin aussi paumé que ce désert ? La prochaine fois...

    Des yeux elle analysa rapidement la scène, une ruse de ce genre ne marcherait pas longtemps, voir pas du tout, mais on ne pouvait jamais savoir ce qu’un effet de surprise pouvait provoquer.

    - Il te reste encore un peu de poil sur le crâne la sauvageonne ?



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    Une blessure qui entérine la sortie de la hache de guerre...


    La méfiance d'une lionne est toujours à son maximum, surtout quand les pulsions assassines sortent...

    Les yeux de la Lionne s'enflammaient d'envie de sang et de meurtre, mais paradoxalement elle devenait de plus en plus calme. Le simple fait d'avoir soufflé sur l'allumette lui avait fait rappeler quelque chose ; une flamme si petite peut toujours s'éteindre. La réaction de la chose ne la fit même pas tiquer ; notre Rousse observait déjà le moindre de ses mouvements, cherchant une faille dans les défenses de sa proie. Elle n'en trouvait pas pour l'instant mais ça ne saurait tarder. Elle avait l'avantage du terrain, et de toutes façons il était hors de question qu'elle laisse une telle chose en vie derrière elle.

    La Lionne entendit la chose lui demander si elle était d'humeur joyeuse. Le grognement sourd, venant du tréfond de ses entrailles, et menaçant fut accompagné d'un sourire sauvagement moqueur. Une chose ne mérite rien d'autre que la mort, elle n'a pas de temps à perdre à jouer avec une chose qui est une insulte même aux mots "personne" et "déchet".  L'aura sauvage de la Lionne monta d'autant plus en flèche face à la question de la chose. Si elle était prête à mourir ? Seule cette foutue MS, cette chose allait crever éventrée au soleil ardent qui frappait les montagnes.

    - Ce ne sera pas la première fois que je mourrais., feula-t-elle sauvagemment.

    Le Scorpion Rouge faisait allusion à sa presque-mort qui remontait à quelques jours déjà. Il la vit fondre sur lui et fléchit légèrement les genoux pour l'accueillir à la volée, tout en penchant légèrement son buste en avant. Ce fut à la fois ce qui l'a sauvé... mais ce fut également son erreur. Quand il se reçut une cape enflammée sur le bras exposé comme de la chaire à carboniser, le Scorpion Rouge plaça son bras devant son visage d'un mouvement preste, et dégaina son épée sur l'autre au moment-même. Il plissa les yeux, se rendant bien compte que son souffle ne suffirait pas à éteindre ces flammes.

    La Lionne émit un feulement sauvage et parfaitement audible en tranchant de manière transversale la cape et dégaina de son bras droit, meurtri, son chakram vers la chose. Le vent qui s'écrasait sur elle, créant ainsi un appel d'air, dirigeaient les flammes vers elle. La fumée lui piquait les yeux, aussi elle les plissa. Fichue chose avec ses brindilles-de-feu-en-devenir. La Lionne s'appuya sur un rocher d'un pied et sauta en prenant appui sur le rocher derrière elle pour ensuite sauter par-dessus le feu d'un salto allongé par une rotation de la poitrine qui lui permit de récupérer son chakram au vol. Elle atterrit non loin de la chose. La Rousse plissa les yeux et se remit à observer sa proie. Il y avait du sang sur le chakram, et ce n'était pas celui de la Lionne. Et sa proie était toujours debout.

    Proie dangereuse.

    Fichus sédentaires qui ont la sale manie de se trimballer cent mille objets pour pallier à toute situation. Son regard s'ancra dans celui de la chose. Ses yeux s'enflammèrent de sauvagerie et son grognement sourd et continu reprit, toujours aussi menaçant. La Lionne n'entendit pas la question, mais devina que la chose avait parlé étant donné que ses lèvres avaient bougé. Cela devenait d'ailleurs agaçant de ce surnommer cette chose d'une seule manière, il fallait qu'elle lui trouve un surnom. La Lionne avait toujours ses cheveux, son bras droit ayant reçu de plein fouet les flammes et ayant protégé tout le reste.

    Proie dangereuse.

    La Lionne n'avait d'ailleurs pas regardé l'état de son bras. Elle sentait qu'il faisait mal, mais rien de suffisamment inquiétant vu que la douleur était amplement supportable. Son bras gauche tenait toujours épée, qui fouetta l'air au gré des mouvements de sa porteuse. Le feu est dangereux, car les flammes avaient tout une cape à dévorer, et que les vents commençaient à se faire instables. La tempête était en train de s'écraser sur les montagnes, et ce n'était que le début. L'instinct de survie de la Lionne prit le dessus et elle se mit à courir vers une entrée non fréquentée par les Fils du Serpent.

    Elle en profitait pour se cacher derrière les rochers, laissant son grognement assez audible pour que l'autre puisse la suivre. Une bouche de roche s'agrandissait de plus en plus devant elle et elle bondit dedans. Elle courut encore un peu et une fois éloignée, invisible pour qui viendrait de l'entrée, elle regarda l'état de son bras droit... et se rendit compte que les brûlures avaient rouvert ses points de suture de sa dernière rencontre avec la chose. Un feulement sauvage sortit du profond de son être.

    Son bras droit lui était à nouveau inutile.

    Un bout de tissu, bras brûlé plié dans le dos après y avoir appliqué rapidement une pommade donnée par Matt, et elle serra son bras blessé contre son dos, de façon à ce que son coccyx, son sacchrome et ses dernières dorsales soient protégées. Lorsqu'elle redressa la tête, ce fut pour voir une ombre se diriger vers le couloir rocheux où elle était. Saleté. Elle se plaqua silencieusement contre le mur et rangea discrètement son épée. La Lionne avait oublié l'écho, plus présent ici qu'en-dehors de ces montages. Elle respira calmement et posément, et dès qu'elle se sentit sereine, elle intériorisa sa respiration.

    Tuer, saigner. Rien d'autre ne comptait.

    Une lionne ne capitule jamais, quelque soit la difficulté traversée.
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    Dernière édition par Hafsa le Ven 24 Juin - 23:08, édité 2 fois
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    Du sang… cette fichue sauvage avait réussi à lui porter un coup sans même qu’elle s’en aperçoive. Elle regarda d’un oeil navré les gouttes qui perlaient au niveau de son poignet et de son avant bras gauche. La lame de son ennemie devait être bien aiguisée, lorsqu’elle avait lancé sa cape, elle n’avait rien senti d’autre qu’un léger picotement qu’elle avait attribué à tort aux flammes. La blessure n’avait pas l’air trop grave - en tout cas elle pouvait toujours remuer le poignet - mais la douleur se faisait sentir. Elle allait lui faire payer ça au centuple.

    Pour le moment, la rouquine se débattait avec la cape en feu, qu’elle envoya voler plus loin. Impossible de savoir si son coup à elle avait porté, mais au moins son attention était en partie détournée par les flammes. Les sauvages et leur peur ancestrale du feu, c’était si typique, elle ne s’était pas trompée sur ce point là.

    Ne perdant pas un geste de son adversaire, elle se mouvait sur ses jambes, gardant une distance de sécurité entre elles deux. Un pas en avant, à gauche, en arrière… D’où allait provenir la riposte ? Une danse mortelle semblait s’être établie, les lames scintillant dangereusement dans l’air malgré l’absence du soleil. Soudain la rouquine s’élança en avant. Sybille fit un bond de côté, puis jura.

    - Ne me dit pas que toi, parmi tous les autres, tu vas fuir !

    Mais la nomade s'effaçait bel et bien dans les rochers, courant à vive allure vers un point situé plus loin dans la montagne. Inutile de perdre du temps, et encore moins sa trace. Sybille se mit sans plus attendre à sa suite, refusant de laisser s’enfuir son ennemie, plus ou moins consciente que ce comportement devait avoir un lien avec la tempête qui leur fonçait dessus. He bien si elle voulait se réfugier dans un trou, pourquoi pas. Elles auraient tout leur temps d’y faire chanter leurs armes d’ici à ce que la tempête se finisse et ne laisse sortir qu’une seule gagnante.

    Une fois passé un repli, elle s’arrêta net. Le terrain se refermait en une sorte de couloir étroit, qui devait déboucher sur une grotte ou une entrée de caverne. Maudite soit cette fille. Si elle continuait plus loin, elle risquait de se retrouver complètement exposée. Un cri rauque et lugubre ne présageant rien de bon s’éleva soudain. Rester en retrait signifier déclarer forfait, et les premières rafales sableuses qui la fouettait ne lui promettait pas un sort généreux si elle ne s'abritait pas rapidement. Il n’y avait pas trente-six solution.

    - Tu as donc choisi ton tombeau, parfait.

    Prenant son élan, elle effectua quelques grandes foulées et se propulsa d’un saut en avant, espérant pouvoir avoir le temps de se recevoir correctement avant que son ennemi ne lui fonde dessus. Une roulade chaotique sur le  terrain en relief lui massacra le dos, mais elle se retrouva entière de l’autre côté. Où était son ennemie désormais ? il faisait sombre la dedans, et ses yeux n’étaient pas habitués. Un bruit étrange résonnait dans ses oreilles, elle se rendit compte qu’il s’agissait de son souffle haletant. Merde. Ce n’était vraiment pas son terrain de chasse favori, ses repères étaient complètement perdus ici. Elle essaya d’imaginer qu’elle se trouvait quelque part dans une ruelle sombre de 1400, ce qui lui permit de rassurer un peu. Mais cela allait s’avérer handicapant pour la suite, la sauvage devait être complètement chez elle par ici.  

    Accroupie là où elle avait atterrit, elle n’osait pas vraiment bouger. Pourquoi cette satanée rousse ne lui avait pas déjà sauté dessus ? Et où était elle ? Elle n’entendait rien dans cet antre mis à part les battements de son propre coeur. Elle serra sa main sur sa dague, essayant de faire refluer ses doutes. Ce n’était vraiment pas le moment de laisser ses pensées vagabonder, il fallait à tout pris qu’elle localise l’autre. Sa main blessée serrait inconsciemment sa boite d’allumettes. Elle hésita. Le bruit la ferait repérer à coup sur. Mais cela lui permettrait de la trouver. Ses doigts se mirent en mouvement, faisant doucement glisser le couvercle. Le bout de bois ne demandait plus qu’un tout petit coup de pouce pour flamber. Elle n’aurait alors plus que quelques secondes pour réagir. Un pari plutôt risqué. L’allumette craqua, illuminant d’une lueur hésitante les lieux. Là, juste en face. Elle jeta l’allumette à terre et fonça vers la silhouette sans attendre, espérant qu’elle ne fuie pas.


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    Jouons à l'abri d'une tempête... ou pas...


    ... Une lionne ne fuit jamais son adversaire, elle respecte la nature et se préserve seulement d'une mort inutile.

    Depuis quand la Lionne fuyait ? Elle n'avait simplement pas envie de se prendre une tempête dans la gueule en étant sur les flancs des montagnes. C'était l'endroit le plus dangereux, dans la mesure où les vents s'écrasaient sur les montagnes. Elle fuyait ? Non, elle tâchait seulement de rester en vie... mais pas question de laisser cette tempête tuer cette chose de la pire espèce, aussi la Lionne grogna à des moments stratégiques, tout en se cachant derrière les rochers durant son ascension, afin que son adversaire puisse la suivre. Une bouche de roche apparut dans sa vision et s'agrandit petit à petit, pour former l'entrée aux nombreuses grottes des montagnes. L'endroit n'était pas fréquenté des Fils du Serpent, ces derniers étaient surtout dans les montagnes d'au-dessus et, avant tout, n'étaient pas dans le même coin. ... Du moins elle l'espérait, pas question que cette saleté de chose ait l'occasion de s'en prendre à un nomade devant elle. Et puis quoi encore...

    La Lionne courut, n'entendant pas les paroles de la chose, si toutefois elle avait parlé et s'éloigna quelque peu de l'entrée en s'engageant à moitié sur un couloir de roche, à sa gauche. Là, elle se rapprocha du mur frais et ferma ses yeux pour réguler sa respiration... et elle se rendit compte que son bras droit commençait sérieusement à lui faire mal. Elle ouvrit ses yeux sur les brûlures nouvellement acquises qui avait mazardé ses points de suture datant de sa dernière rencontre avec l'autre connasse de chose. Elle feula sauvagement, feulement qui sortit des abysses du tréfond de ses entrailles. Saleté. Sa patte droite lui était de nouveau inutile. Un miracle qu'elle soit ambidextre - enfin, elle s'est entraînée pour l'être parfaitement mais elle reste plus gauchère que droitière -, elle ne donnerait pas cher de sa peau sinon. Elle sortit la pommade de Matt et en appliqua sur ses brûlures en grinçant discrètement des dents. La morsure de l'onguent glacial faisait mal, mais quelques instants plus tard, la douleur s'apaisa quelque peu. Elle prit un des nombreux petits bouts de tissu qu'elle avait sur elle et elle noua sa patte dans son dos, de manière à protéger la fin de sa colonne vertébrale. Autant limiter les risques d'être aveugle, même si être aveugle dans cet endroit ne la gênerait pas plus que ça.

    La Lionne redressa la tête en rangeant discrètement son épée. L'écho, nom d'un Scorpion mal écaillé, l'écho... Pourtant, un autre bruit par-dessus se fit entendre, suivi d'une brève lumière. Elle respira calmement et posément et, une seconde plus tard à peine, elle intériorisa sa respiration. Debout, elle fléchit ses genoux, modifia légèrement ses appuis et pencha son buste en avant, gardant un bras le long du corps. La chose n'allait pas y couper, après tout la Lionne a toujours fini par tuer toutes ses proies... en les torturant d'abord. Elle n'allait pas se gêner de la torturer plus que les autres, cette enflure de chose qui salit même le nom chose bordel. La Lionne l'accueillit d'un coup pied retourné dans le plexus et revint dans sa position d'attente, sans bouger. Elle devait faire attention, elle n'avait qu'un seul bras et il était hors de question qu'elle se blesse une jambe. Sa rencontre avec Naëlle l'avait vaccinée de tous les maux aux jambes. Elle expira silencieusement et recommença le cycle de ses respirations en temps de combat. La chose avait visiblement esquivé, en déviant sa trajectoire ou... qu'importe. La Lionne allait lui en faire voir de toutes les couleurs. Toutes. Surtout le pourpre et le rouge sang.

    Pour Nahid, espèce de connasse de chose, pour Nahid que vous avez osé approché avec de mauvaises intentions.

    Parler était devenu inutile et, aussi sauvagement qu'avant, elle recommença une longue série de coups mais force est de constater que la défense de la chose était au plus aussi bonne que la sienne. Elles cherchaient toutes deux les failles, qu'elles ne trouvaient pas. Le Scorpion Rouge ferma les yeux après avoir rapidement remonté et attaché le tissu qui lui couvrait les bras. Avec son seul bras gauche, tout à fait. Même à quelques mètres de l'entrée, elle sentit le vent s'engouffrer puissamment dans les couloirs de roche, comprenant très vite qu'elle n'était pas suffisamment à l'abri. Donnant l'impression qu'elle courait ventre à terre, elle s'élança dans le dédale de couloirs jusqu'à arriver jusqu'à une sorte de clairière rocheuse ou elle s'arrêta pour reprendre sa position d'attente et recommencer à engager des coups en ne laissant pas à la chose le soin de se familiariser avec les lieux. Le Scorpion Rouge gardait ses yeux fermées, de manière à sentir le feu sans le voir, chose qui la gardait dans un calme certain tout en la gardant de faire des actes insensés.

    Pour Nahid, saleté de connasse de chose, pour Nahid que vous avez osé enlevé.

    Elle ressentait l'environnement avec l'écho, de ses doigts, elle le sentait avec son odorat et ouïe ainsi que toutes les micro-brises créées par les mouvements sur sa peau. Inconsciemment, pour éviter un coup, elle sauta au plafond et courut sur les parois de la clairière de roche avant de se positionner derrière la chose avec la ferme intention de lui asséner le tranchant de sa main au beau milieu de la colonne vertébrale mais là encore... la défense de son adversaire sut esquiver le coup fatal au bon moment. La Lionne plissa les yeux. Toutes les deux se basaient sur la défense et l'esquive avant l'attaque. Un grognement sourd sortit du tréfond de ses entrailles, mais ses yeux restaient fermées. Hors de question qu'elle utilise ses armes et qu'elle abîme un tant soit peu le travail du Serpent Blanc et de ses Fils, et de toutes façons la règle dans les Montagnes était scrupuleusement simple. Pas d'armes. Les Fils du Serpent respectaient, dans la mesure du possible, la règle du « ne pas aller dans les Galeries Souterraines » donc elle n'avait aucune raison de ne pas respecter leurs règles. Et de toutes façons, elle n'avait pas besoin d'armes pour torturer et massacrer une chose, quelque soit sa défense ou son esquive.


    Quand une lionne entre dans des jeux mortels, elle sait se faire très patiente...
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    La sauvage était maligne… pour une sauvage. Et elle était sacrément rapide et forte, pourtant, vu l’état dans lequel les Mad Storms l’avait laissé lors de leur dernière rencontre, elle ne devrait pas pouvoir en mener large. Sybille serra les dents, encaissant plus ou moins le coup de pied en esquissant un mouvement de recul, mais reprenant aussitôt sa position. Elle refusait de perdre la localisation son ennemie, et voulait en finir. En face, la rouquine devait avoir la même attention. Les attaques se déchaînerent. Bras, jambes… habituée à se battre, son instinct paraît sans trop de mal les attaques de son adversaire, retrouvant dans la succession des coups un schéma d’attaque et de défense assimilé inconsciemment au cours de ses combats et entraînements.
    Cependant, chacun des gestes exécutés chez les deux femmes étaient portés avec violence. Elle sentait son corps se meurtrir, et isola la douleur dans un coin de son cerveau, choisissant de l’ignorer tant qu’elle le pouvait encore.
    L’autre était vive, et elle faillit se faire surprendre par une feinte. Mais elle sentit le déplacement d'air sur sa droite et leva ses deux bras avant à temps, les croisant pour mieux absorber le choc. Elle ravala un juron. Elle pouvait se défendre, mais la sauvage était trop agile pour qu’elle arrive à lui porter un coup décisif, pas dans la noirceur des lieux, a mains nues.

    Soudain, elle sentit la présence s’éloigner brusquement tout comme les coups stoppaient.

    - Saleté ! Peu importe jusqu'où tu vas t'enterrer, je ne te laisserai pas t'en tirer !

    Etait-elle en train de filer ? Elle reprit sa course dans la direction que l’autre avait prise, mais ne pouvait pas avancer très vite, forcée de tâtonner pour ne pas se prendre un pan de rochers dans la figure. Elle n'avait clairement pas l'avantage sur ce terrain, il était vain de chercher à se précipiter tête baissée. Ses yeux commençaient à s’habituer à la pénombre, toutefois plus elle avançait, plus celle-ci s'intensifiait. Elle ne pouvait guère faire plus que de distinguer de très vagues formes. Parfait. Elles ne pourraient donc plus que compter sur leurs sens et leur instinct pour en finir. Voilà un challenge qui lui plaisait bien.

    Elle continua d’avancer avec précautions, profitant de ce répit qui n’allait pas durer pour reprendre un peu son souffle, calmer son esprit analyser leur combat. L’autre ne semblait avoir aucun point faible et se mouvait comme un serpent. Une monstruosité qui aurait du mourir si elle n'avait pas été aussi négligente. Comment pouvait-elle se battre de la sorte ? Sans doute que les bêtes dans son genre étaient trop stupides pour vraiment ressentir de la douleur. Sa main, qui filait contre la paroi, l'informa que le couloir s’élargissait en une sorte de cavité. Parfait. La sauvage avait dû les mener vers une terrain de bataille un peu plus approprié. Mais où était-elle passée ? Avançant aussi silencieusement que possible, elle essaya de se mettre à sa place. Si elle n’était qu’un être simple doté d’une once de ruse voulant traquer sa proie et assoiffée de sang, que ferait-elle ? où irait-elle se placer ? Un assaut frontal ? Peu probable.

    Elle n’eut pas le temps d’y réfléchir davantage. La réponse était pourtant simple : prendre l’ennemi par surprise, et attaquer par derrière. Une méthode que certains qualifierait de lâche, mais qui avait fait ses preuves. Et Sybille ne pouvait que saluer cette approche, l’honneur ne servait à rien dans un combat à mort. Jamais elle n’aurait pu trouver un adversaire aussi coriace à 1400.

    S’écartant juste assez pour éviter de subir l’attaque de plein fouet qui venait lui tomber dessus, elle fit volte face dans le même élan. Jamais on aurait pu le lui faire admettre, mais elle était soulagée de ne plus avoir à deviner la position de sa redoutable adversaire. Ne disait on pas qu'il fallait mieux garder ses ennemis bien en vue ? et parfaitement refroidis si possible. Lançant son poing en avant, elle ne saisit que le vent, mais elle savait que l’autre n’évitait ses frappes que de quelques pouces. Elle sentait leurs membres se frôler sans arriver à se toucher pour de bon. Il fallait en finir, peu importait le moyen. Elle essaya de canaliser sa colère contre la sauvage en quelque chose de plus constructif, et s’abattit comme une tornade, enchaînant une pluie de coups de tous côtés, concentrée sur la présence qui l'assaillait et esquivait sans relâche, n’essayant plus de parer la moindre attaque.

    Contrairement à son adversaire, elle était plutôt en forme. Elle devait pouvoir encaisser quelques bons coups avant de s’effondrer. La sauvage, elle, était blessée, et leurs échanges avaient forcément dû l’affaiblir encore un peu. Si elle arrivait à lui balancer ne serait-ce qu’un crochet… Ou saisir ses damnés cheveux qu’elle avait juré de brûler. Il était impensable que son endurance continue à la porter sur ses pieds encore bien longtemps, il suffirait d’une seule bonne attaque pour la ralentir et prendre l’avantage. Elle serra les dents, et continua d’harceler la rousse en redoublant de violence, espérant ne pas se tromper sur son état.




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    Un peu d'eau, gente dame... ?


    La douleur est un mythe, la fatigue une légende...

    La chose avait paré son coup meurtrier aux cervicales et s'était retournée d'un puissant et agile volte-face mais notre Lionne Rousse n'en démordait pas. Elle balança immédiatement après son pied sur le flanc de cette immondice et s'arrangea pour que son pied heurte de plein fouet un rein. Et évidemment, pour réussir un coup pareil, elle dut se résoudre à se prendre de face le poing qui s'écrasa contre son épaule droite ; ce n'était pas un bien grand sacrifice en sachant que son bras droit lui était complètement inutile, cramé comme il était. Pas au troisième degré mais au second, cela ne faisait aucun doute. Le Scorpion Rouge ignora et surpassa la douleur jusqu'à ne plus en ressentir une goutte, pour ce faire elle se concentra complètement sur son combat. Le coup de la chose l'avait envoyé contre paroi rocheuse mais elle eut le réflexe de balancer ses pieds derrière elle pour s'accrocher à la paroi et amortir complètement le choc. Si son coup à elle avait porté... ? La Lionne en était quasiment sûre mais dans le doute, elle préférait être prudente. ... Hahaha. Vous rêvez. Et puis quoi, encore ? Prenant appui sur la paroi rocheuse, yeux toujours clos depuis plusieurs minutes déjà, elle s'élança vers la chose et, juste à son nouveau, elle se mit à tounoyer sur elle-même, arc-bouter son dos pour réussir un impensable coup de pied retourné à la nuque. Elle dut élargir son saut d'une torsion du buste pour éviter les coups que cette immondice lui portait.

    Tu ne perds rien pour attendre, saleté de chose. Pour Nahid, connasse, pour Nahid et le Lieutenant Three.

    Parler était devenu purement inutile. Éprouver la douleur était aussi devenu inutile. La Lionne Rousse frappait avec autant de rapidité que de précision, compensant ainsi son manque de force brute. Elle s'aidait des parois pour s'élancer et viser mortellement le plexus solaire, le coccyx, les cervicales ou les genoux. Les coups étaient de plus en plus violents, des deux côtés, et la Lionne se reçut un deuxième coup à l'épaule droite. Elle encaissa le coup et, voyant le coup de pied venir, elle l'absorba et en profita pour lui tordre sauvagement la cheville en se laissant frapper au plexus. Elle cracha du sang et ouvrit enfin les yeux. Pas bon, la chose commençait à s'habituer au terrain. Le Scorpion Rouge s'élança vers le plafond, sachant qu'elle était hors d'atteinte, en s'accroupissant... sur le plafond. Comme quoi, le don du Scorpion Blanc était salvateur dans les combats. Elle se recroquevilla sur elle-même durant deux ou trois secondes, le temps de récupérer du coup au plexus qui l'avait quand même sonnée et surtout le temps de mépriser la douleur. Il fallait absolument qu'elle voie Aaliyah après ça, il ne pouvait en être autrement. Comment cela, admettre la défaite ? Du tout. La Lionne savait reconnaître quand son corps était mal et en l'occurence c'était le cas, sans son mental d'acier et son excellente endurance elle se serait effondrée depuis le temps. Poussant un feulement sauvage, elle courut sur le plafond et sauta sur le sol avant de s'enfoncer plus loin dans les Montagnes.

    Tu vas payer, saleté, tu vas payer au centuple ce que les tiens ont fait.

    D'un point de vue extérieur, on dirait que c'est très risqué de se battre sur un terrain inconnu chez les deux camps. Pour la Lionne, c'était un avantage. Elle savait très bien s'adapter et, avec sa très bonne endurance, elle savait que si elle faisait courir la chose dans tous les sens elle s'épuiserait plus vite qu'elle. De la prétention ou de l'arrogance ? Du tout. La Lionne Rousse passait son temps à courir, de jour comme de nuit, alors que les idiots de sédentaires utilisaient des machines pour se déplacer. Des fainéants jusqu'au dernier. Elle s'arrêtait de temps en temps pour échanger des coups passés de violents à meurtriers avec la chose et s'éclipsait au bout d'un temps aléatoire, que ce soit deux minutes ou vingt minutes de combat. Elle était endurante, elle tiendrait, elle le savait. Ce dont la Lionne ne savait pas, c'est qu'elle atteignait l'autre extremité des Montagnes. Elle n'en était pas sûre elle-même mais quelque chose l'avertit d'un grand changement : la température. Il faisait de plus en plus froid. Elle fronça les sourcils et obliqua jusqu'à retrouver un semblant de chaleur. Elle s'arrêta après avoir trouvé une deuxième « clairière rocheuse », qui lui avait quand même demandé de traverser une rivière souterraine à la nage. Elle s'excusa mentalement au Serpent Blanc et à ses fils d'avoir souillé leur eau. Elle en avait profité pour se désaltérer, chose primordiale en combat. Tapie dans l'ombre, elle attendit la chose, à l'affût du moindre bruit, de la moindre odeur, du moindre frôlement sur sa peau.

    Le piège d'une lionne est meurtrier, celui de la Lionne est mortel...
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