Agartha. Un désert, où cohabitaient nomades et sédentaires. Cependant l'assèchement progressif des oasis développa la cupidité des sédentaires qui se mirent en guerre les uns contre les autres. Les cités tombèrent une à une devant ce fléau jusqu'à ce qu'il ne reste que 1400. Les nomades quant à eux préférèrent éviter ces conflits en priant leur Divinité de leur accorder un sommeil de deux millénaires. Mais quand ils se réveillèrent, ils furent non seulement confrontés à des citadins beaucoup plus avancés technologiquement mais aussi à une hostilité tangible. Hostilité contre ces nomades ressurgit du passé mais aussi hostilité au sein même de la ville de 1400. Puis une nouvelle guerre éclata : la Révolution. Est venu à nouveau le temps du choix : se battre ou partir ? Ainsi naquit l’Exode, un mouvement rassemblant nomades et citoyens souhaitant fuir la guerre en partant par-delà les montagnes vers un territoire glacé où vit un peuple étrange.

Lorsque le passé et le futur se rencontrent...

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    Vous croyez trouver le vide, un repaire entier vous répond... [PV: Maxine Frayer] ~Finished~

    Matt Reeds
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    Matt Reeds

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    Journée banale, chute fatale...
    Il s'ennuyait. Il s'ennuyait bon dieu. Même ses loopings ne le faisaient plus rire et il était d'une humeur massacrante. Pourtant, les radars indiquaient bien du mouvement non loin de là, raison pour laquelle l'avion s'était posé au sol, même si ledit mouvement se faisait désirer en mettant un temps fou à avancer dans le piège banal du Lieutenant. Alors ils ne faisaient qu'attendre, avec une maigre partie de l'unité de patrouille. Depuis l'événement du Siège Administratif, l'Armée avait été en grande majorité mobilisée en ville. Sauf que le Général tenait à ne pas être pris de revers. Une partie de l'Armée de Terre patrouillait autour de 1400, et Reeds avait été désigné pour le périmètre large.

    - Je m'ennuie nom d'un nodachi noyé dans la rouille. Qui a donné l'idée de s'arrêter et se poser sur le sable ?
    - Mais Lieutenant, c'est vous qui avez eu cette id...
    - Tais-toi !
    , rugit-il, menaçant et terrifiant. Ne dis pas n'importe quoi espèce de rouille de fil de fer ! Que quelqu'un parte en éclaireur avec le mini-avion et revienne pour son rapport. De suite !

    Un soldat partit donc en reconnaissance. Il mit lui aussi du temps et Matt grognait, les yeux rivés sur le radar indiquant son soldat qui se rapprochait lentement de la source de mouvement... Pour brusquement s'en éloigner et revenir donner son rapport à toute berzingue et poser son mini-avion à côté des trois autres. Il vint se camper devant son supérieur hiérarchique et fit le salut militaire, que tous lui rendirent avec sérieux. Ne jamais plaisanter avec le salut militaire, jamais jamais jamais.

    - Lieutenant, cinq Adorateurs du Scorpion se dirigent vers nous Lieutenant !
    - Enfin quelqu'un d'utile ! Que quatre d'entre vous aillent prendre les mini-avions. Un Adorateur du Scorpion chacun, et veillez à vous entendre pour savoir lequel laisser en vie. Et vous m'en laissez un ou je vous égorge tous jusqu'au dernier ! C'est clair ?!


    Quatre soldats partirent avec leur mini-avion, largement devancés par leur Lieutenant qui arriva en passant au-dessus des nomades. À peine une seconde plus tard, il fit feu sur l'un d'entre eux et l'abattit comme un lapin en partant dans un rire tonitruant. L'ennui s'envolait petit. Les quatre autres firent leur choix, puis ils allèrent se poser non loin du Lieutenant qui ordonna d'emporter le vivant dans l'avion pour un interrogatoire sanglant. Vous connaissez les déserts ? Donc vous savez que les sables mouvants ne sont pas qu'une légende et qu'ils existent, n'est-ce pas ? Malgré le cri d'un soldat, Matt sentit ses pieds s'enfoncer dans une espèce de vase sableuse. Il grogna sans se débattre. Piètre fin que de finir mort à cause de sables mouvants... Il leur ordonna de mener à bien leur patrouille et inspira profondément.

    Il chuta pied sur de la roche dure et sentit qu'il s'était fait une belle entorse, encore que, pas très douloureuse comparée à d'autres, mais qui le handicapait fichtrement. Fatal comme chute vu qu'il ne savait absolument pas oú il était... Il se releva, renonça à poser son pied droit qui le faisait souffrir et avança en rasant les murs. Des galeries de roche à perte de vue, même le plafond était rocheux. Sauf deux endroits, petits, de la taille d'un simple trou. Ah, c'est grâce à eux qu'il n'était pas mort et qu'il avait découvert cet endroit et qu'il... S'était fait une entorse ! Il nota ces points sur son GPS, cela pouvait toujours servir, et continua d'avancer en rasant les murs. Il entendit un bruit de chute de sable derrière lui et se retrouva écrasé au sol avec une femme aux cheveux roses sur lui.

    - Décidément.. Bonjour demoiselle. L'envie de vous rafraîchir vous a conduite dans ces charmants lieux ?

    Humour, sa voix en attestait, même si la température était fraîche par ici, enfin, agréable en fait. La chaleur oppressante du désert n'atteignait pas ces galeries rocheuses. Matt plissa les yeux. Les Galeries Souterraines. Mais quel con, il les connaissait, enfin, théoriquement, mais il les connaissait. Abruti tu es. Il prit la jeune Rosée dans ses bras, se releva en prenant soin de ne pas s'appuyer sur son pied droit et posa la jeune femme au sol. Il se cala contre un mur sitôt après.

    - Vous ai-je bien amortie, demoiselle ?



    Dernière édition par Matt Reeds le Dim 15 Fév - 12:56, édité 7 fois
    Maxine Frayer
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    Aujourd'hui journée jeux en plein air ! Non ce n'est pas vrai, aujourd'hui quadrillage des terres autour de 1400 pour éviter toute attaque fortuite venue de l'extérieur. Tu as été prise dans une petite équipe, des plus fines ! C'est de l'ironie si vous ne l'aviez pas compris... Seule femme parmi tous ces hommes tu as droit à cette constante rengaine des plus puériles et horripilantes phrases toutes faites. « Frayer.... Tu ne voudrais pas t'occuper de mes épaules, je suis sûr qu'avec tes petites mains tu leur ferais du bien » ou encore « Max ! T'as pas une idée pour enlever cette tâche de mon uniforme » et le pire de tout « Tu devrais rester à terre pour ne pas te casser un ongle ! » Tu encaisses, tu fermes ta petite gueule de barbe à papa et tu fais comme si tu n'as rien entendu. Ces rires vraiment machos de la part de tes collègues te font monter le sang à la tête, si tu étais plus sûre de toi tu leur aurais certainement défoncé leurs belles gueules. Désolé du langage, mais ça sort droit su cœur comme tu le dis, mais malheureusement tu n'es pas une violente, au contraire, tu es bien trop passive au goût de certains. Comme ton frère par exemple, tu te laisses facilement bouffer et reste dans ton mutisme laissant juste un sourire paraître. Enfin bref, maintenant, depuis le temps que tu es dans l'armée tu en as vu des vertes et des pas mûres.

    Restant aux aguets, tu te prépares à un quelconque ordre de ton supérieur. Ce supérieur d'ailleurs, parle en un peu. Quand on dit que c'est un phénomène, on pèse les mots. Tu n'as jamais vu un tel.....Boulet ? Non-là ça devient méchant, on va dire un grand impatient maladroit ! Oui, c'est plus correct là. Lieutenant Matt Reeds, un haut gradé de l'armée, tu te demandes encore comme il a bien pu faire. Comme quoi tout le monde a la possibilité de monter en grade. Enfin bref, là, tu restes un peu perplexe face à son attitude un peu infantile avec l'un de tes collègues. «Je m'ennuie nom d'un nodachi noyé dans la rouille. Qui a donné l'idée de s'arrêter et se poser sur le sable ? » *ben vous monsieur...* tu penses tout bas ce que celui qui se fait littéralement crier dessus allait dire. Il avait prévu un piège tendu pour des probables attaquants, mais tardant à venir le Lieutenant s'impatiente et commence à grogner et mordre ce qui ose le lui faire comprendre. Personnellement, tu restes bien sage dans ton coin, jusqu'au moment où il pourrait faire appel à toi. Excédé par l'inaction du moment, il ordonne à l'un des soldats de partir en reconnaissance et revenir dire ce qu'il en est. C'est ce qui se passe, un soldat part et revient quelque minutes plus tard « Lieutenant, cinq Adorateurs du Scorpion se dirigent vers nous Lieutenant ! »

    « Enfin quelqu'un d'utile ! Que quatre d'entre vous aillent prendre les mini-avions. Un Adorateur du Scorpion chacun, et veillez à vous entendre pour savoir lequel laisser en vie. Et vous m'en laissez un où je vous égorge tous jusqu'au dernier ! C'est clair ?! » Sans plus tarder, toi et tes homologues de l'armée se dressent et répondent aux ordres de leur Lieutenant, et comme toujours, tu te fais largement devancer par tes ''compagnons '' qui comme demandé, quatre d'entre eux partent avec le dit Lieutenant pour barrer la route aux Adorateurs. Et toi que fais-tu ? Vous vous posez la question n'est-ce pas ! Ben notre Maxine fait des châteaux de sables magnifiques ! Non, c'est une blague, tu suis les autres comme tu peux. Dans l'avion principal, tu suis la scène de l'attaque assez blasée de leurs comportements, enfin surtout celui qui rigole comme un accroc aux jeux vidéos qui dégomme des zombies tous heureux. Ce genre de comportements t'exaspère un peu, certes ce sont des ennemis, mais ça n'empêche pas de les traiter avec un minimum d'intégrité. Les voyant revenir au sol, tu pars les rejoindre aussi vite que tes gambettes le peuvent. Tu ne servais pas à grand-chose sur le coup face à de tels gaillards, ils arrivaient largement à régler leur affaire seule. Mais bizarrement ton regard et rivé sur les gestes de ton Lieutenant. Les cris d'un des soldats te mis la puce à l'oreille et voyant les soldats se débrouiller bien mieux sans toi, tu te précipites vivement vers Reeds.

    « MONSIEUR ! » Tu restes figée devant le corps englouti sans que tu puisses lever le petit doigt, tu n'en crois pas tes yeux, ce Lieutenant que tu critiquais il y a peu, vient de mourir devant tes yeux. Tu n'imaginais pas une telle tournure en venant avec eux pour cette mission. Mais sans comprendre pourquoi l'horizon semble se rabaisser à vue d'œil. Surprise, tu n'arrives plus à bouger les jambes et malgré tes efforts, tu t'enfonces encore plus, et même tes cris à l'aide semblent être étouffés par le sable qui t'engloutit. Tu t'étais faite prendre au même piège que le Lieutenant, comme une gourde, tu as beaucoup trop avancé en voulant sauver celui-ci, résultat deux pigeons qui disparaissent au fond du désert. Tu ne penses plus à rien et seule ton inspiration saccadée et des larmes sur tes joues réussissent à franchir le sable. Sans comprendre pourquoi, tu sens le sol se dérober sous tes pieds, et le vide, oui le vide total. Une chute, voilà que tu chutes après avoir été absorbée par le sable, tu n'as pas le temps de réfléchir que tu percutes quelque chose, heureusement pour toi la chute n'était pas très haute, enfin pas assez pour te tuer. Mais malgré tout, tu prends un sérieux coup dans le dos. Gémissant un peu tu soupires longuement, sans prendre compte sur quoi tu es tombée, pensant à une motte de sable.

    « Décidément.. Bonjour demoiselle. L'envie de vous rafraîchir vous a conduite dans ces charmants lieux ? » Stupéfaite, tu te retournes vite pour voir d'où vient la voix et reste figée en voyant le visage de ton Lieutenant. Il a aussi été attiré dans cette.....Des galeries, maintenant que tu regardes bien, ce sont des galeries qui vous ont sauvé tous les deux. Mon dieu, vous avez eu une chance de cocus ! Tu reportes ton regard rosé sur lui et reste bouche bée de lui être tombée dessus. Il te dégage en te prenant doucement dans ses bras pour te poser plus loin. Tu te redresses pour être plus convenable devant ton supérieur et vois directement son mal à la cheville. « Vous ai-je bien amortie, demoiselle ? » Tu te précipites un peu vers lui, zappant totalement sa dernière phrase, tu t'accroupis à son niveau et le regardes inquiète. « Votre cheville Monsieur...Il vous faut une atèle pour la soutenir et éviter d'empirer votre mal ! » Regardant un peu autour tu trouves des morceaux de bois sec pas loin « je reviens...Evitez de trop bouger ... » Tu le regardes hésitante et surtout intimidée « je peux regarder ? » On a l'impression que tu souhaites voir un de ses secrets. Tu portes doucement tes mains vers le bas de son pantalon pour le retrousser mais t'arrêtes tout de suite en comprenant que ça peut lui causer du mal « je vais chercher les morceaux de bois.... À moins que vous n'avez qu'une entorse » perplexe tu te rends vite compte que tu t'étais trop emportée à l'instant. Tu es bien trop sensible et t’inquiète voir ne t'affoles pour un rien. « Un simple bandage suffira » tu le regardes évitant de croiser ses yeux vairons, pas que tu sois repoussé, au contraire, tu trouves sa magnifique de tels yeux. Mais étant une grande timide, un simple regard te rend rouge de gêne.
    Matt Reeds
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    Matt Reeds

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    Chute bénie, entorse fleurie...
    Le temps qu'il comprenne qu'il venait de se faire écraser par une jeune fille après avoir chuté, une autre information lui vint au cerveau. Cela faisait cinq minutes qu'il était là, et il avait réussi à revenir à son point de départ. Quel miracle ! Et d'un seul coup, la révélation saisit Matt lorsqu'il reconnut les cheveux roses de celle qui lui était tombée dessus sans prévenir il y a de cela une ou deux secondes. C'était la fille qui venait de la division de l'Armée de Terre, non ? Et qui était dans l'avion ? ...

    - Décidément.. Bonjour demoiselle. L'envie de vous rafraîchir vous a conduite dans ces charmants lieux ?

    La moquerie légère dans sa voix brisa le silence. Un instant après que la jeune soldate l'ait brisé d'un gémissement de douleur, raison pour laquelle le Lieutenant la prit délicatement dans ses bras pour la reposer, pieds sur le sol, et aller immédiatement contre un mur rocheux de la Galerie. Une cheville qui s'est pris un choc, ça fait mal, une entorse, ça fait doublement mal, quand le talon s'est aussi pris un coup, ça fait triplement mal. Et il n'était pas Superman, donc il voulait bien faire comme si il n'avait pas mal, mais il n'allait pas forcer sur son pied droit non plus. L'humour toujours dans sa voix, il lança une deuxième pique légère.

    - Vous ai-je bien amortie, demoiselle ?

    Il vit dans son regard inquiet, dirigé vers sa cheville, qu'elle avait remarqué que son pied droit lui faisait un mal de chien. Sauf qu'il n'allait pas enlever ses bottes, ni retrousser son pantalon. Ce n'était rien, ce n'était pas grave, il rentrerait le soir pour prendre sa tasse de café et Hamdi allait le soigner. Et ils parleraient et se baladeraient, comme à leur habitude. Quand elle se précipita vers lui et s'accroupit dans l'espoir d'en savoir plus, un sourire doux se peint sur ses lèvres.

    - Votre cheville Monsieur...Il vous faut une atèle pour la soutenir et éviter d'empirer votre mal !, dit-elle inquiète en lançant un rapide coup d'oeil autour d'elle. Je reviens... Evitez de trop bouger...

    Le petit rire moqueur qui s'échappe de ses lèvres est une réponse on-ne-peut plus explicite. Eviter de trop bouger ? Cela lui faisait certes mal, mais s'il ne bougeait pas un peu, cela risquait de s'empirer. Quoi, comment il le savait ? Hamdi le lui avait dit pardi ! Vous croyez qu'il allait le savoir, sinon.. ? ... Bon, d'accord. Il l'aurait su, vu toutes ses chutes. Certes. Il y eut un moment de flottement, durant lequel un regard toujours aussi inquiet mais intimidé finit par lui demander :

    - Je peux regarder ?
    - Non, pas la peine.

    Sa réponse fusa aussi vive que l'éclair, mais visiblement, cette jeune femme était plus têtue qu'une mule elle aussi. Car, oui, là Matt n'était plus le gamin que tous connaissaient mais il était passé en mode stratégie. Pourquoi ? Sa blessure l'handicapait, il était dans un endroit qu'il ne connaissait pas et par-dessus tout, un membre de l'Armée était là. Pas de sa division ? Aucune importance, il la protégerait, et savait que ce n'est pas en réagissant comme il l'aurait fait d'habitude que cela allait s'arranger. Et puis, il faut dire que quand on a fichtrement mal, on a tendance à être calme, bizarrement. Pour lui, le bizarrement, hein. Voir Reeds calme ? Apocalypse, diraient ceux qui ne le connaissent pas.

    - Je vais chercher les morceaux de bois... A moins que vous n'ayez qu'une entorse. ... Un simple bandage suffira.

    Un rire gamin jaillit des lèvres de Matt. Ben oui, Matt c'est Matt, et il est rare qu'il reste sérieux ou calme bien longtemps. Il finit par poser ses yeux vairons sur elle et lui sourit. Moqueur. C'est bon, le Lieutenant Reeds était revenu.

    - Pas de monsieur, Lieutenant à la rigueur, ou encore mon prénom. Si si, j'en ai un, bon sang ! Et pis bon, tu fais pas partie de ma division, alors ça passe. Pas la peine de t'inquiéter pour mon pied, c'n'est rien j't'ai dit, et à force de t'angoisser pour rien, tu vas finir par te faire mal en voulant aider ma jolie. Et si tu te fais mal, c'est moi qui vais m'inquiéter. Inutile donc que tu t'inquiètes, tu ne crois pas ?

    Une information lui monta au cerveau et il devint d'un seul coup sérieux et froid. Du bois. Est-ce que du bois devrait se trouver ici étant donné que ici, à part de la roche et des insectes, il n'y avait rien ? Sa propre révélation lui fit tilt. Insectes... Et arachnides. Scorpions et araignées. Venimeux. Et s'il le faut, il y avait des moustiques. C'est chiant ça les moustiques. Il manqua de grogner, mais se ravisa très rapidement. Les moustiques aimaient la chaleur et l'humidité. Or, ici, c'était relativement sec et frais. Un soupir de soulagement le saisit. Pas de moustiques. Riez, c'est important qu'il n'y ait pas de moustiques ! Il se reconcentra sur ses pensées.

    Du bois. Qui ne pouvait vraisemblablement venir que de l'extérieur. A moins que ces Galeries Souterraines cachent une forme de vie et... IL DEVAIT EN ÊTRE SÛR ! Il allait s'élancer et courir, ayant oublié son pied droit qui flancha dans un craquement peu agréable au son, et encore plus désagréable pour lui niveau douleur, et se retrouva au sol en exactement une seconde. Il DEVAIT en être sûr. Imaginez qu'il y ait un repaire de plantes médicinales, ou d'arbres, ou des métaux, ou des nappes phréatiques, et peut-être un repaire de Pilleurs ! Ce serait classe ça, un repaire de Pilleurs ! Bon.. Pas dans son état actuel, par contre. M'enfin. Il se releva sans grimacer, inutile d'inquiéter davantage la jeune demoiselle qui... s'appelait comment d'ailleurs ?

    - Vous vous appelez comment, d'ailleurs ? Parce qu'à moins que les surnoms 'ma belle', 'demoiselle', 'ma jolie' et autres ne vous déplaisent...

    Il mit un instant avant de se relever en s'aidant du mur, quand White, son serpent blanc aux yeux rouges, descendit dans sa botte le reste de son corps et émergea sa tête au niveau du col du Lieutenant. Vous comprenez, il faisait frais, et lui il adorait le froid. Et le vent. Aussi. Ce qui n'arrangea pas notre Bleuté, parce que son pied lui faisait un mal de chien et qu'il était obligé de poser son talon sur le corps écaillé de son ami qui sifflait parce qu'il n'aimait pas ça. Matt le toisa et le serpent finit par s'enrouler autour de son cou et regarder aux alentours. Haussant les épaules, il finit par dire :

    - Pas d'inquiétude, ce serpent nommé White me suit depuis un bon moment mais ne m'a jamais fait mal. Il n'aime pas qu'on s'approche de moi, par contre, c'est pour ça que je vous ai dit de ne pas vous inquiéter, il veille. Plus important... Il faut qu'on sorte d'ici. Et j'ai faim. Alors en route.

    Rasant le mur, il avança, encore moins rapidement qu'après sa chute. Là, ça faisait plus mal depuis le craquement sinistre que sa cheville avait fait entendre un instant plutôt. Bordel d'entorse qui s'aggrave en mode je suis une plante carnivore et je fleuris pour te bouffer. Matt avança et, brusquement, trois informations le percutèrent. Faim. Oui, il avait faim, très faim même. La sécheresse relative n'aidait pas non plus à sa soif, mais il avait une gourde d'eau. A ne pas gaspiller et vu qu'il serait capable de tout renverser... Evitons. Sortir d'ici. Ouais. C'est beau l'espoir. Comment ? Parce qu'avec son pied droit, sauter était hors de question, surtout pour atterrir dans cette vase sableuse immonde et rechuter après. Inutile. La jeune femme avait gémi de douleur aussi... Non ?

    - Et vous ? Pas de douleur j'espère ? Parce que si je dois vous porter, comprenez qu'on ne sortira pas avant trois jours, et encore, j'ai un doute.

    Oui. Matt était sérieux. Ne vous en faites pas... Un gamin est sérieux quand il se sent en danger. Mais même sérieux, un gamin reste un gamin. Et un maladroit reste maladroit. Il trébucha et tomba buste contre la roche. Un gamin sérieux maladroit... Pas très bonne équation. Il se releva, et continua de marcher. Il devait être sûr qu'il n'y avait pas de la vie ici. Et trouver un moyen de sortir. Amen ? Non. Bienvenue aux Enfers...



    Dernière édition par Matt Reeds le Lun 25 Aoû - 16:47, édité 4 fois
    Maxine Frayer
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    Il vient de rire à tes propos, se moque-t-il de toi ou juste trouve-t-il quelque chose de marrant dans ce que tu as dit ? Là sur le coup, tu sembles légèrement pantoise, tu le regardes de tes yeux améthystes silencieux. Sans t'en rendre compte ses yeux uniques et vairons viennent à l'instant d'attirer ton attention et ton regard, ce n'est pas voulu mais tu te mets à le fixer comme admirative de ce genre de couleurs. Hétérochromie une anomalie des plus sublime tu trouves, ce genre de couleurs n'est vraiment pas commun, ton frère dans son immense « je sais tout » te l'avais expliqué un jour mais à présent tu dois avouer que tu n'as retenu que le nom de cette différence. « Pas de monsieur, Lieutenant à la rigueur, ou encore mon prénom. Si si, j'en ai un, bon sang ! Et pis bon, tu fais pas parti de ma division, alors ça passe. Pas la peine de t'inquiéter pour mon pied, c'n'est rien j't'ai dit, et à force de t'angoisser pour rien, tu vas finir par te faire mal en voulant aider ma jolie. Et si tu te fais mal, c'est moi qui vais m'inquiéter. Inutile donc que tu t'inquiètes, tu ne crois pas ? Sortie de tes pensées, tu rougis affreusement avant de rabaisser, encore et toujours, la tête pour éviter qu'il ne te voit dans cet état. Et pour ne pas changer de la bonne vielle Max qui exaspère ton frère Terence, tu secoues la tête comme te défaisant de tes pêchés. « Pardon, pardon, pardon.... Je ne veux pas vous causer plus de problèmes. Je....heu.... » Un long soupir s'échappe de tes lèvres rosées et pincées par la gêne qui te ronge tous les jours et tout le temps, que ça en deviendrait maladif.

    Devoir appeler un supérieur par son prénom, aucune chance que ça t'arrive, ta timidité incessante te fera un barrage naturel. Au pire il sera obligé de l'accepter, tu ne cherches pas à reprendre la discussion sur ce sujet et le suit du regard, il a l'air en pleine réflexion, son attitude semble plus détachée et vigilante. Son regard s'avère balayer les lieux comme pour chercher quelque chose. La sortie probablement, malgré son mal il garde son sang-froid, tu le respectes pour cette capacité, en cette circonstance pas sûr que tu sois aussi stoïque face à la douleur et la peur de ne pas être retrouvée. Les autres ont dû penser comme toi, mort dans des sables mouvants ! Alors pourquoi affréter des secours ? Vous êtes dans de beaux draps maintenant... Ceci dit grâce à son don pour l'humour il permet de radoucir l'ambiance et la rendre supportable malgré le stress qui te ronge. Brusquement tu le vois s'élancer comme un chien de course mais ne fait-il pas trois pas qu'il se mange assez lamentablement le sol, il croit quoi ? Qu'une blessure s'envole sous le bisou magique d'une tierce personne ? Soit il est bien trop sûr de ses capacités physiques, soit il ne réfléchit pas assez. Tu te précipites néanmoins rapidement vers lui pour l'aider, tu as mal pour lui, sa pauvre cheville ! « Monsieur ! Je vous ai dit de ne pas trop en faire, ça va aggraver votre blessure ! » Le craquement qui s'ensuit te glace le sang, il ne manque plus qu'il ne se brise la cheville et c'est le pompon ! « A QUOI vous pensez en courant ainsi ! Vous voulez encore plus souffrir ! » Sans le vouloir tu hausses le ton, et ta voix cristalline raisonne dans cette galerie sans fin. Ton inquiétude se transforme en colère envers son attitude irréfléchie. Tu reviens à ses côtés et lui tiens le bras comme pour l'interdire d'aller plus loin, toujours dans son humeur stoïque, il te regarde sans aucune grimace sur son faciès. Inspirant grandement, tu te fais couper dans ton élan « Vous vous appelez comment, d'ailleurs ? Parce qu'à moins que les surnoms 'ma belle', 'demoiselle', 'ma jolie' et autres ne vous déplaisent... »

    Un peu figée te le fixe un petit moment avant de reprendre le contrôle « hum...je...je m'appelle Maxine Monsieur....Maxine Frayer.... » Tes joues, légèrement roussies, trahissent ta gêne devant lui et ses petits surnoms cocasses. Subitement en l'aidant à se relever un serpent oui un serpent blanc immaculé sort sa tête de son uniforme. Sans comprendre tu fais un bond en arrière horrifiée croyant à une bestiole de grotte qui se serait faufilée dans ses vêtements. « Nom de di.... » « Pas d'inquiétude, ce serpent nommé White me suit depuis un bon moment mais ne m'a jamais fait mal. Il n'aime pas qu'on s'approche de moi, par contre, c'est pour ça que je vous ai dit de ne pas vous inquiéter, il veille. Plus important... Il faut qu'on sorte d'ici. Et j'ai faim. Alors en route. » bouche bée, oui c'est le mot. Tu restes bouche bée en regardant l'animal enroulé autour de son cou, là tu n'oses plus du tout approcher le Lieutenant. Selon lui tu n'as pas à t'inquiéter, mais c'est une chose facile à dire, mais pas si facile à faire quand ça vient de toi. Tu ne quittes plus le serpent des yeux au point que l'on pourrait croire qu'il t'a hypnotisé. « D'.....d'accord ... » Secouant la tête tu te remets de ce second petit choc et le regardes avec de grands yeux. Tu le regardes raser les murs pour avancer, n'osant plus l'approcher ou le toucher maintenant même si l'envie est présente, tu ne veux pas te risquer d'être à ton tour blessée par cet animal. Même s'il semble dressé, il peut se mettre à croire que tu es une menace pour son maître. Autant garder un minimum de distance. C'est vrai que tu te reposes beaucoup sur lui pour sortir de là, tu es une gentille petite soldate qui obéit aux ordres. On ne t'a pas vraiment formée à réfléchir, mais plus à foncer. Mais la situation suggère un minimum d'investissement, ton regard scrute le moindre détail de ces galeries qui s'offrent à vous. Les seules sorties, sont celles d'où vous êtes tombés. Mais ces grottes sont si bien taillées que l'on peut croire qu'elles on été faites par l'homme. Tu glisses tes doigts sur les parois pour te donner un avis et plus vous avancez, plus le froid se fait sentir et un frisson te parcourt l'échine. « Et vous ? Pas de douleur j'espère ? Parce que si je dois vous porter, comprenez qu'on ne sortira pas avant trois jours, et encore, j'ai un doute. »

    « Hein....heu....non, ça va, je suis tombée sur vous, j'aurais quelque bleus tout au plus, mais je n'ai rien de bien méchant.... » Tu essaies, tout en gardant un œil sur le serpent de l'approcher « comment comptez-vous sortir d'ici ? Les galeries ont l'air d'un vrai labyrinthe, et avec votre cheville, on ne peut pas trop piétiner dans celle-ci... s...si je peux me permettre, elle ont l'air ...Enfin, ce que je veux dire c'est qu'elles ne sont pas naturelles, du moins pas toutes, je parle des galeries. Vous n'avez pas l'impression qu'elles ont été touchées par l'homme, pour faciliter la circulation ? » En temps normal tu serais restée dans ton petit coin bien tranquille mais là vous n'êtes que deux et tout en plus dans un sale pétrin alors tu oses donner ton avis même si celui-ci n'est que futile, du moins ça ne change en rien la situation sauf ci vous finissez par enfin trouver le bon chemin. Sursautant tu le revois tomber une seconde fois, cette fois-ci ta patience atteint ses limites tu lui attrapes la main et le tires pour poser tes mains sur ses épaules et le forcer à se poser. « Ca suffit...vous ne faites pas un pas devant l'autre sans tomber, on ne s'en sortira jamais comme ça, et ce n'est pas en étant têtu que sa avancera quelque chose. Assoyez-vous et réfléchissons calmement à ce que nous devons faire en priorité ! On doit communiquer et pas foncer tête baissée !» Tu te poses en face de lui, ton petit coup d'adrénaline redescendant tu te rends compte de ton acte et baisses brusquement la tête. Comme une enfant qui vient de faire une grande bêtise tu détournes le regard la bouche en cul de poule et tes doigts qui tortillent ton uniforme. « P...pardon je ne voulais pas ...Mais vous votre cheville m'inquiète et vous devez garder vos forces.... » Soupirant grassement, tu relâches tes épaules « Toute seule je n'y arriverais pas.... » Ta voix s'est brusquement affaiblie comme un secret qui s'échappe de tes lèvres. Tu te penses constamment faible face aux autres et te dévalorise sans cesse, ce qui a le don d'énerver au plus haut point TJ....
    Matt Reeds
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    Matt Reeds

    Matt Reeds
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    Douleur normale, constat colossale...
    Le bond en arrière de la Rosée à la découverte de White fit sourire notre Bleuté. Un sourire mi-moqueur mi-léger. Tous avaient la même réaction en voyant le serpent, et cela remplissait l'ego de la bestiole invertébrée qui alla fixer les prunelles de son maître, fier. S'ensuivit un petit briefing mental, où il préféra récapituler la situation. Et le fait qu'il avait faim n'était pas de bonne augure, parce que plus il avait faim, plus il était d'humeur exécrable. Espérons qu'il saura canaliser cela. Sortir d'ici relevait d'une évidence même, encore fallait-il qu'il arrive à trouver comment. Qu'ils, vu qu'ils ne s'en sortiraient pas s'ils ne faisaient pas équipe et donc s'il ne lui faisait pas confiance. Et vu qu'elle avait gémi de douleur... Il devait savoir son état, vu que la petite aussi importait.

    - Hein....heu....non, ça va, je suis tombée sur vous, j'aurais quelques bleus tout au plus, mais je n'ai rien de bien méchant....

    ... Le visage de Matt montre bien qu'il est plutôt sceptique sur le coup, mais il ne fait que hocher la tête. S'il s'avérait qu'elle avait une réelle douleur, il le verrait sur son visage de toutes façons. Bon, se concentrer sur la deuxième révélation, comment sortir d'ici. Alors, il faudrait d'abord prendre en compte que ces galeries étaient suffisamment larges pour pouvoir y circuler librement et surtout, qu'elles étaient un vrai laby...

    - Comment comptez-vous sortir d'ici ? Les galeries ont l'air d'un vrai labyrinthe, et avec votre cheville, on ne peut pas trop piétiner dans celle-ci... s...si je peux me permettre, elles ont l'air... Enfin, ce que je veux dire c'est qu'elles ne sont pas naturelles, du moins pas toutes, je parle des galeries. Vous n'avez pas l'impression qu'elles ont été touchées par l'homme, pour faciliter la circulation ?

    - C'est drôle, je me disais la même chose, dit-il alors en riant, avant de poursuivre, sérieux. Et cessez de mentionner ma cheville, ça ira. Je sais que les Galeries Souterraines sont naturelles, par contre, peut-être que l'élargissement de ces galeries, lui, ne l'est pas. Cela ne veut dire que trois choses. Soit il y a eu de l'eau qui a creusé les roches, soit l'homme a accéleré le processus de l'eau sur la roche, soit il a élargi ces galeries tout seul comme un grand. Et pour être franc, je préférerais la première option. Parce que la présence d'hommes dit forcément présence de Pilleurs. Ou de Nomades...

    Matt avait parlé tout en continuant d'avancer comme un crabe unipinces en s'aidant du mur. Sa cheville lui faisait de plus en plus mal, aussi il s'arrêtait quelque fois pour palper sa botte. Ce qui lui arrachait des douleurs, mais il n'en montra rien, inutile d'inquiéter Maxine qui semblait déjà se faire un sang d'encre. Il continua de marcher de cette façon, tout en réfléchissant de son côté. Les Favoris de la Gazelle étaient campés près de la Rive Désertique de l'Oasis, Hamdi le lui avait dit et lui avait même fait visiter. Enfin, sommairement, mais enfin... Donc, soit Pilleurs, soit Fils du Serpent, soit Adorateurs du Scorpion. Et ça... ça ne l'aiderait vraiment pas. Dans son état, il pouvait en neutraliser un, aller, peut-être deux, mais jamais plus. En comptant que Maxine n'avait peut-être aucune notion du combat. Ou peut-être pas... Mais en bref, il ne connaissait pas ses aptitudes. Quel merdier, vraiment...

    Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas que ses mains ne faisaient que croire s'appuyer sur le mur rocheux, ce qui causa une nouvelle chute, buste contre le sol rocheux en premier. Sa cheville n'avait visiblement pas empiré, mais elle lui faisait toujours aussi mal. Il se releva lentement, posa fermement ses mains contre la paroi rocheuse et expira profondément. Il avait dit qu'ils ne sortiraient pas avant trois jours... Maintenant, il optait plus pour une semaine. Maxine vint lui attraper les mains et poser les siennes sur ses épaules, aussi il s'appuya nonchalamment contre le mur, jambes croisés, pied droit posé confortablement sur le gauche.

    - Ca suffit...vous ne faites pas un pas devant l'autre sans tomber, on ne s'en sortira jamais comme ça, et ce n'est pas en étant têtu que ça avancera quelque chose. Asseyez-vous et réfléchissons calmement à ce que nous devons faire en priorité ! On doit communiquer et pas foncer tête baissée !

    Le visage du Lieutenant se durcit et il enleva les mains de la jeune femme de ses épaules et la piégea dans l'étau de son regard vairon. Il ne changea pas d'expression de visage, mais réfléchissait à toute allure intérieurement. Ce que nous devons faire en priorité était manger et boire, mais s'asseoir... Non, pas question. Parce que ça lui ferait mal à la cheville, de s'asseoir ! Comment ça non ? Il ne voulait pas s'asseoir, donc il ne le fera pas vu que ça lui ferait mal à la cheville. Et pis, il voulait rester debout. Point. Et c'était lui le Chef. Point barre. Voilà. Non mais vraiment... Communiquer. Ouais. Il lui avait dit de ne pas s'inquiéter, il l'avait bien communiqué, et elle avait totalement ignoré ces mots pour s'inquiéter encore maintenant. Communication du tonerre. Foncer tête baissée... Ben non, trop de stratégie en lui pour ça. Même si en apparence – et pas seulement mais il ne se l'avouera jamais – c'était ce qu'il montrait.

    Et puis, il faisait ce qu'il... voulait... Matt glissa contre le mur rocheux et s'assit en laissant ses jambes droites, sa jambre droite repliée permettant de laisser sa cheville douloureuse sur sa cuisse gauche. Aïe. Là, il avait vraiment faim, il fallait qu'il mange quelque chose. Il avait été à deux doigts d'engueuler Barbe à Papa. La vache... Il passa une main dans ses cheveux et lui fit signe de s'asseoir face à lui.

    - P...pardon je ne voulais pas ...Mais vous votre cheville m'inquiète et vous devez garder vos forces....

    - Je t'ai déjà dit de ne pas t'inquiéter, alors s'il te plaît ne t'inquiètes pas ou je risque de m'énerver pour rien et c'est bien la dernière chose qui nous sera utile. Arrêtes de penser à ma cheville et penses à ton dos, d'accord ?, dit-il d'une voix étonnament douce.

    L'emploi du tutoiement n'était pas anodin, il signifiait qu'il commençait à accorder sa confiance. Et la douceur de sa voix était présente, mais voulait simplement dire qu'elle cesse définitivement de s'inquiéter pour lui, même si cela semblait dire. Elle voulait surtout dire qu'il l'excusait. On ne se changeait pas si facilement. Un soupir s'entendit, suivi d'une prise de parole.

    - Toute seule je n'y arriverais pas....

    - Je n'y arriverais pas non plus tout seul, ma jolie. Et si tu pouvais commencer par arrêter de me crier dessus même si tu as raison, sauf sur le fait de t'inquiéter autant, cela nous aiderait. Ensuite, est-ce que tu as quelque chose à manger sur toi ? Parce que, ce qu'on doit faire là tout de suite, c'est manger. Et boire, mais j'ai de l'eau sur moi, donc c'est bon.

    Grâce à son ingéniosité étrange, il avait mis un tee-shirt aux manches amples, donc il déchira le tissu, se faisant ainsi un débardeur maison. Le tissu obtenu, il le déchira en bandelette plus fines et les posa sur son mollet gauche. Alors qu'il allait enlever sa botte, il jeta un regard à Maxine, regard qui voulait clairement dire « tu ne t'approches pas ou je t'étripe ». Il mit plus d'une minute à enlever sa botte, très soigneusement, pour éviter de se faire mal. Ses mains manquèrent à plusieurs reprises de glisser sur la botte en cuir, mais il se rattrapait in extremis en sentant la douleur. Et une fois qu'il vit l'état de son pied... Il regarda ses bandelettes, et sut de suite qu'il n'y en avait pas assez. En poussant un soupir résigné, il fouilla au fond de sa botte, et enleva des croûtes de sang. Il regarda sa cheville, qui re-saignait, et se servit de trois bandes de tissu pour stopper l'hémorragie. Il fouilla dans ses poches à la recherche d'un éventuel antiseptique, et en ressortit deux gourdes d'eau, une barre de céréales – qu'est-ce que ça faisait là, ça... –, une fiole de whisky avec des... Tiens ? Fiole de whisky ?

    Il vira aussitôt la première bande de tissu qu'il avait utilisé pour éponger respira profondément et versa légèrement l'alcool sur sa blessure. Continua de respirer profondément, rangea tout ce qu'il avait sorti, sauf les deux gourdes d'eau, et déchira le bas de son tee-shirt. Il lança une gourde d'eau à Maxine avec la barre de céréales.

    - Tiens, prends ça. Et pas de discussion, tu manges ça et tu bois de l'eau. Ne protestes pas, je ne mangerais rien tant que tu n'auras pas mangé. Aucune négociation possible.

    Il se fit un bandage de fortune, pas trop serré mais pas trop lâche non plus, une fois que le whisky avait bien fait son effet, c'est-à-dire six ou sept minutes plus tard. Ceci fait, il remit son pied dans sa botte, d'une lenteur qui aurait pu être exagérée mais qui était nécessaire. Il avait encore plus faim, mais son ventre ne grogna pas encore... Et il remarqua alors que son serpent n'était plus là.

    - C'est pas vrai... Où est White ?

    Il regarda autour de lui et se leva précipitamment, avant de se rasseoir, sans se faire mal, aussitôt en le voyant arriver en rampant, d'une manière assez rapide d'ailleurs. Il s'était levé trop rapidement... Il ferma les yeux et les rouvrit sur la tête de son serpent blanc à deux centimètres, si ce n'est moins, de ses yeux. White sifflait, s'agitait sifflait, lançait des éclairs noirs à Matt qui ne réagissait pas assez vite. Le Lieutenant grogna, avala une gorgée d'eau et referma la gourde avant de se lever. Il mit la gourde dans une des poches de sa veste et se mit en marche, White se camouflant dans les vêtements de son ami en laissant sa tête émerger du col de la veste. Sifflant, plus ou moins fort. Fort si le Lieutenant allait dans la mauvaise direction. Et sifflant à côté de son oreille, pour ne pas arranger ses tympans.

    Ils débouchèrent sur une espèce de paroi rocheuse, qui avait été percée. Une sorte de carré permettait de voir de l'autre côté. Il y avait des nomades. Adorateurs du Scorpion. Plein. Il se colla contre la paroi rocheuse et se laissa glisser au sol, hors de vision de quiconque sauf de White et Maxine.

    - Oh.Pu.Tain... Exactement ce que je ne voulais pas..., murmura-t-il en passant une main dans ses cheveux. Il inspira profondément et silencieusement, puis reprit, toujours dans un murmure. Ne fais rien, pas de bruit, pas de gestes brusques et ne te fais pas repérer. Pour l'instant, on va juste observer et s'ils ne nous remarquent pas, on continue notre chemin.

    Les Adorateurs du Scorpion avaient un repaire... Putain... Pu.Tain.De.Mer.De...
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