Agartha. Un désert, où cohabitaient nomades et sédentaires. Cependant l'assèchement progressif des oasis développa la cupidité des sédentaires qui se mirent en guerre les uns contre les autres. Les cités tombèrent une à une devant ce fléau jusqu'à ce qu'il ne reste que 1400. Les nomades quant à eux préférèrent éviter ces conflits en priant leur Divinité de leur accorder un sommeil de deux millénaires. Mais quand ils se réveillèrent, ils furent non seulement confrontés à des citadins beaucoup plus avancés technologiquement mais aussi à une hostilité tangible. Hostilité contre ces nomades ressurgit du passé mais aussi hostilité au sein même de la ville de 1400. Puis une nouvelle guerre éclata : la Révolution. Est venu à nouveau le temps du choix : se battre ou partir ? Ainsi naquit l’Exode, un mouvement rassemblant nomades et citoyens souhaitant fuir la guerre en partant par-delà les montagnes vers un territoire glacé où vit un peuple étrange.

Lorsque le passé et le futur se rencontrent...

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    L'espérance n'est jamais loin du désespoir || Käjil & Alix (terminé)

    Yenene Elkidyr
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    Sur les rives de l'Oasis

    Les Fils du Serpent étaient arrivés le matin-même sur les rives de l'Oasis. Ils avaient levé le camp très tôt, alors qu'il faisait encore nuit, pour atteindre le point d'eau avec les heures les plus chaudes. Ils y étaient parvenus et profitaient désormais d'un repos bien mérité. Ils avaient bien sûr dû monter le campement provisoire mais cela n'avait pris qu'une dizaine de minutes.

    La tente de Käjil avait été parmi les premières à avoir été montée. Cela n'était pas anormal. Le clan avait en effet prit l'habitude d'installer leur 'semi-divinité' avant de faire quoi que ce soit d'autre. La raison officielle était qu'ils souhaitaient que le jeune homme soit le plus confortable possible. En vérité, c'était simplement une manière comme une autre de s'assurer qu'il ne serait pas dans leurs pattes.  

    Bien entendu, le jeune Fils du Serpent savait cela. Mais ça ne le dérangeait pas. Il avait après tout grandi dans cette ambiance un peu spéciale et avait appris à ne pas être offensé par l'attitude des autres. Autant qu'il le sache, ils avaient peut-être raison d'agir ainsi. Et puis après tout, quelle importance?

    Dès qu'on avait fini de l'installer et qu'il avait enfin été laissé seul, Käjil s'était éclipsé. Il ne le faisait pas souvent d'ordinaire mais avait pris l'habitude de le faire lorsque le clan campait près de l'Oasis, et ce pour aller chercher le remède à son mal. Les escales à l'Oasis étaient effectivement faites dans le but de récupérer le breuvage médicinal à base d'herbes et de sang de Favoris de la Gazelle. Les membres du clan de la Gazelle possédait en effet, un sang capable de guérir les maux, qui mélangé à des médicaments les rendaient plus efficaces.  

    La raison pour laquelle le jeune homme filait en douce pour aller chercher son remède était simple: il avait remarqué à un jeune âge que ses accompagnateurs semblaient systématiquement mal à l'aise et qu'ils changeaient à chaque escale. Il en avait vite conclu que sa présence était la cause du mal-être et avait entrepris de faire la course seul. Il allait, de toute façon, simplement récupérer un paquet d'herbes et une bouteille de sang qui lui permettrait de tenir pendant environ trois mois.

    Il longeait donc la rive de l'Oasis, se dirigeant vers le campement du clan de la Gazelle qui se trouvait plus près de 1400 que le campement des Serpents. Il commençait à distinguer les premières tentes lorsqu'une vive lueur attira son regard incolore. Il s'agissait d'une flamme dorée, comme il avait l'habitude d'en voir de par son don, placée derrière un haut rocher. Elle avait toutefois quelque chose d'inhabituel. Il observa la lueur avec perplexité pendant quelques instants avant d'arriver à détecter l'aspect étrange de la lueur.

    Celle-ci était effectivement similaire à celles qu'il avait observées par le passé, bien qu'elle lui donne une impression de bizarrerie. Sa différence était sa force. Si ça ne sautait pas aux yeux, la flamme d'énergie était bien plus forte et vivace que la normale.

    Intrigué, Käjil s'approcha de la lueur et contourna le rocher.

    "Bonjour." dit-il en approchant la propriétaire de l'énergie vitale. "Puis-je demander qui vous êtes?"

       


    HRP:
    Alexie Mitchell
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    Cher journal,

    Aujourd’hui j'ai fait une étrange rencontre. Elle s'est produite à peu près comme cela :

    Après une longue matinée de travail intensif, j'ai été autorisée à prendre mon après midi. En effet, le projet sur lequel on travaillait d'arrache-pied est terminé. Grâce à la nanotechnologie, on a pu créer un tout nouveau bijou : une bombe de la taille d’un grain de sable capable de détruire un immeuble en acier. Il est évident qu’il va falloir surveiller de près ses utilisations. C’est pour cela qu’elles ne se déclencheront pas si je désapprouve le but des opérations.

    Bref, j’étais donc tranquillement chez moi à lire des manuels sur les robots, quand je remarquai la disparition de l’un de mes chiens de garde. Inquiète, je me mis à localiser sa position à partir de ma tablette. Il se trouvait dans le désert. Je dus regarder la scène enregistrée par la caméra incrustée sur le robot chien pour comprendre ce qu’il s’était passé. Apparemment, un individu s’était introduit dans mon appartement et mon fidèle gardien l’a pourchassé jusque dans le désert. Cependant, ses articulations risquaient de s’endommager avec le sable. Je dus donc partir à l’aventure pour le ramener à la maison.

    Je ne suis jamais allée au-delà de 1400. On m’a toujours dit qu’il s’agissait d’un endroit dangereux où rodaient pilleurs et nomades assoiffés de sang. Je suis donc partie, la boule au ventre, dans une contrée hostile. J’avais emporté ma mitraillette avec moi, et comptait bien l’utiliser en cas de besoin.

    La moitié du voyage fut en aérovoiture. Il s’agit d’une voiture totalement indépendante capable de voler dans tout 1400.  Elle fonctionne grâce à un panneau solaire situé sur le toit de la voiture. Cependant, elle ne peut circuler au-delà de la ville. Je dus donc faire le reste du chemin à pied.

    A mesure que je me rapprochais de l’Oasis, des gouttes de sueurs perlaient sur mes tempes. Je ne crains pas la chaleur, je peux même porter, comme aujourd'hui, une petite robe jaune cintrée par un ruban orange, de la même couleur que celui dans mes cheveux sans avoir chaud ou froid. Cependant, la peur était telle que je transpirais à grosses gouttes. Surtout des mains. D'un pas hésitant et flageolant, je réduis la distance qui me séparait de l’Oasis jusqu'à m'y trouver.

    Une fois arrivée, je m’octroyai une pause. Un coup d’eau sur mon visage me permit de me calmer. Une fois requinquée, je me mis à observer les environs. Certes le désert était dangereux, mais il était aussi magnifique. La verdure qui poussait au bord de l’oasis donnait un peu de fraîcheur dans ce paysage brûlant. La lumière du soleil se reflétait sur l’eau et sur le sable chaud. On pouvait même voir ce mystérieux effet d’optique qu’est le mirage, à l'horizon. J’enlevai mes sandales pour sentir les grains de sable s’immiscer sous mes pieds quand une silhouette s’approcha.

    Terrifiée, je me précipitai derrière le rocher le plus proche. Mon cœur battait la chamade, mes mains tremblaient. Je portais ma main sur la crosse de ma mitraillette en attente d’une quelconque attaque. Tandis que les pas s’approchaient, ma respiration se fit plus saccadée. Lorsque la silhouette entra dans mon champ de vision, je pointai mon arme sur lui, les yeux remplis de larmes.

    Le jeune homme, parce que c’était un jeune homme me dit :

    "Bonjour, puis-je demander qui vous êtes ?"

    Suite à une immense frayeur, le doute s’installa. Me voulait-il vraiment du mal ? Les larmes coulaient tandis que je lui dis d’une voix tremblante :

    "Alix"

    Je l’examinai longuement. C’était un nomade. Il avait une tenue orientale et un étrange maquillage. Ses yeux étaient troublants. Pas effrayants, ni affreux, mais troublants, comme deux puits sans fond. Je ne pouvais me détacher de cet étrange spectacle. Sans trop comprendre ce qu’il se passait, j’abaissai mon arme et l’observai tout en pleurant. D'une vois hésitante, je lui dis.

    "Allez-vous me faire du mal ?"

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    Dernière édition par Alix Johnson le Ven 18 Avr - 17:09, édité 1 fois
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    La jeune fille aux cheveux verts

    En temps normal, voir une mitraillette, tenue par une jeune fille aux cheveux verts, pointée vers soi est assez impressionnant. Mais lorsque ladite jeune fille commence à avoir de grosses larmes qui roulent le long de ses joues, la scène devient stupéfiante. Et c'est bien stupéfait qu'était Käjil lorsqu'il fut confronté à une pareille situation. Il devait bien avouer qu'il ne pensait causer une telle réaction en posant sa question.

    Son moment de surprise passé, le jeune homme entreprit de réfléchir à sa demande. Il avait beau retourner la question dans tous les sens, il ne voyait pas ce qu'il avait fait de mal. Ses sourcils se froncèrent légèrement. Il l'avait poliment saluée avant de s'enquérir de son identité. Il était pourtant sûr d'avoir respecté les codes de politesse...Peut-être n'avait-il pas été assez agréable?

    Voyant les larmes de la jeune fille, la culpabilité envahit le Fils du Serpent. Il aurait dû être plus plaisant! Les jeunes filles de cet âge (il l'estimait être d'environ le même âge que lui) pouvaient être très sensibles. Il n'avait pas pris cela en compte et visiblement il était en tort.

    "Alix."

    La voix tremblotante de la jeune fille, Alix, l'arracha à ses réflexions.

    La surprise le rendit muet ce qui entraîna un long moment de silence durant lequel ils s'examinèrent mutuellement. Käjil la regarda donc bouche bée, notant que ses joues mouillées de larmes étaient d'un teint laiteux, que ses yeux étaient verts tout comme sa chevelure bien que d'une nuance différente et qu'elle était plus petite que lui.

    Ce fut à nouveau la dénommée Alix qui brisa le silence, ou plutôt qui sortit de l'espèce de transe dans laquelle ils semblaient tous les deux plongés. Et une fois de plus elle le surprit en baissant sa mitraillette vers le sol.

    "Allez-vous me faire du mal ?"

    Käjil cligna plusieurs fois des yeux comme s'il cherchait à s'assurer qu'elle avait bien prononcé ces mots.

    Comprenant enfin l'attitude de la jeune fille, il lui adressa un sourire qui se voulait rassurant.

    "Non, ne t'inquiètes pas, je ne te veux aucun mal." lui assura-t-il, puis se rappelant qu'il devait être aimable et plaisant, ajouta: "Je m'appelle Saji. C'est un plaisir de te rencontrer Alix."

    Il préférait se faire appeler Käjil mais il était de coutume que l'on se présente à un étranger par son nom d'adulte. Seul ses amis et ses proches pouvaient l'appeler par son nom d'enfant. N'ayant ni l'un ni l'autre, son premier prénom était très peu utilisé. Enfin au moins son clan employait le nom 'Raja' et non 'Saji'.

    N'ayant jamais été confronté à une rencontre avec quelqu'un de son âge, Käjil n'était pas certain que son nom seulement était suffisant comme présentation.

    "Je suis un Fils du Serpent." et notant ses habits et son arme décida de préciser: "Je suis un descendant de Mu, un nomade."

    Le jeune homme lui adressa un nouveau sourire. Son regard fut brièvement attiré par la puissante énergie vitale d'Alix avant que son corps ne se rappelle à lui. Une douleur commençait à poindre dans son dos annonçant une croissance de son mal dans les heures prochaines. Il se souvint de la raison de son escapade et résolut de se remettre en route dès que possible, d'autant qu'il commençait à avoir de la fièvre...

     
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    "Non, ne t'inquiètes pas, je ne te veux aucun mal."

    C’est avec un grand soulagement que sa déclaration fut reçue. Tous les muscles de mon corps se détendirent. Lentement, je rangeai mon arme derrière mon dos, et levais les yeux vers lui. Il n’était pas très grand, mais disons que c’était moi le problème. Ma taille d’enfant fait que je n’ai jamais pu dépasser qui que ce soit. Je me suis toujours sentie vulnérable en présence d’étrangers, et c’est pour cela que j’en ai peur, mais là, étrangement, son regard troublant me vidait de toute pensée cohérente. Je restai donc là à le regarder bêtement lorsqu’il poursuivit :

    "Je m'appelle Saji. C'est un plaisir de te rencontrer Alix."

    Saji, c’était un nom peu ordinaire, mais je suppose que chez les nomades Alix serait considéré comme un nom bien étrange. Ils ne sont peut-être pas si effrayant qu’on le prétend, on est-ce seulement lui qui est différent. Je ne sais rien de ces nomades, mais je pense qu’il est loin d’être agressif, ou sanguinaire.

    "Je suis un Fils du Serpent, Je suis un descendant de Mu, un nomade."

    Ses paroles me troublèrent : Un fils de serpent. Comment pourrais-t-on être le fils d’un serpent ? Il n’a pas d’écailles à ce que je sache ! Cependant, qu’est ce qui me prouvait qu’il n’en avait pas ? Le choc fut tel que je me mis à imaginer une peau de serpent sur le corps de ce fin jeune homme. Peut-être pouvait-il sécréter un dangereux poison… Une sueur froide perla sur ma joue. Décidément, ces nomades sont bien étranges. J’étais à la fois fascinée et  pas rassurée, ainsi, d’une voix chevrotante, mes yeux dans les siens, je pris mon courage à deux main et lui posai la question qui me brulait les lèvres :

    "Que voulez-vous dire par fils du serpent ?"

    La curiosité avait pris le dessus sur la peur et le doute. Je lui faisais entièrement confiance. Je le trouvais intrigant, mais un peu effrayant. Peut-être pourrais-je approfondir mes connaissances grâce à lui, peut-être que ce monde de peur dû à l’ignorance pourrait s’ouvrir à moi par l’intermédiaire de cet homme si mystérieux, si différent des hommes que j’ai connu. Certes, je n’en ai pas côtoyé beaucoup, mais ils étaient tous brutaux et terrifiants. Ils parlaient fort et se proclamaient maîtres du monde, ils me faisaient tous penser à des bêtes, et non des humains. Je suis incapable de faire face à ce genre de personne sans que les larmes ne me montent aux joues, sauf au travail. Lorsque la passion pour la nouvelle technologie prend le dessus sur mon bon sens. C’est étrange, mais j’ai l’impression que dans ce genre de moments, c’est eux qui ont peur de moi… Impossible.

    Soudain, je réalisais que j’étais venue pour chercher mon chien et non pour discuter avec un nomade et ce nomade en questions devait surement avoir des choses à faire. Le rouge me monta aux joues en pensant que je l’avais probablement importuné avec mes questions. C’est donc d’une petite voix que j’ajoutais :

    "Excusez-moi, vous devez sans doute avoir mieux à faire que de passer du temps avec une inconnue. J’ai été trop curieuse, mais je voudrais tant comprendre le mode de vie des nomades. Je suppose que je suis une gêne pour vous, je vais donc vous laisser."

    C’est ainsi que lentement et à regret je me détournai de ses magnifiques yeux et me dirigeais vers 1400, une ville bien terne à côté de ses cheveux clairs. Les larmes se mirent de nouveau à couler. Mon pied me parut peser plus de cent kilos lorsque je fis mon premier pas vers ma ville natale. Cependant, lorsque l’image de mon robot chien me revint, les cent kilos disparurent, et c’est d’un geste vif et le sourire jusqu’aux oreilles que je me retournai vers ce détenteur de connaissances. Le feu aux joues, je lui demandai :

    "N’auriez-vous pas vu un robot chien ?"

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    Le monde qui nous entoure

    "Que voulez-vous dire par fils du serpent ?" demanda la jeune fille d'une voix chevrotante.

    La question fit sourire Käjil. Il était évident qu'elle s'imaginait quelque chose de faux.

    "Les descendants de Mu sont répartis en trois clans. Il y a les Adorateurs du Scorpion, les Favoris de la Gazelle et les Fils du Serpent." expliqua le jeune garçon, un sourire aux lèvres. "Je fais partie du clan du Serpent."

    La douleur dans son dos se fit plus forte et commença à s'étendre à d'autres parties de son corps. Il grimaça intérieurement. Il devait se dépêcher.

    Il s’apprêtait à prendre congé de la jeune fille mais fut coupé par cette dernière lorsqu'elle prit la parole, les joues en feu.

    "Excusez-moi, vous devez sans doute avoir mieux à faire que de passer du temps avec une inconnue. J’ai été trop curieuse, mais je voudrais tant comprendre le mode de vie des nomades. Je suppose que je suis une gêne pour vous, je vais donc vous laisser."

    Les paroles d'Alix laissèrent Käjil un peu déçu bien qu'il sache que c'était pour le mieux. Il avait été sur le point de faire la même chose après tout. La jeune fille était sympathique et de bonne compagnie, et ce serai mentir de dire qu'elle n'avait pas capté son intérêt mais sa santé passait avant tout. S'il mourrait dans les prochaines heures, il n'aurait absolument aucune chance de la revoir alors que s'il partait maintenant, rien ne disait qu'il ne reverrait pas un jour.

    Ces pensées en tête et la pointe de regret toujours présentes, Käjil regarda la jeune fille se détourner, les larmes coulant toujours. Soudain, l'atmosphère autour d'elle changea du tout au tout. Elle se retourna avec un grand sourire et demanda:

    "N’auriez-vous pas vu un robot chien ?"

    Käjil haussa les sourcils puis les fronça.

    "Un robot...chien?" répéta-t-il lentement.

    C'était bien la première fois qu'il entendait parler d'un tel animal. Il savait ce qu'était un chien, certain en avait, mais un robot chien...

    Il secoua la tête.

    "Je suis navré mais je ne connais pas cet animal."

    Au moins, ceci expliquait cela. La jeune fille était probablement venue chercher cet animal dont elle parlait. Elle venait visiblement de la ville et vu la façon dont elle pleurait n'était pas une pilleuse. Elle ne faisait pas partie de l'armée non plus à en croire l'absence d'uniforme. Autrement dit, elle faisait partie des citadins qui ne sortaient jamais de la ville. Ce qui voulait dire qu'elle n'était peut-être pas très familière avec les alentours de l'oasis.

    Bien entendu, il aimerait l'aider, d'autant qu cela lui permettrai de voir un nouvel animal, mais il devait absolument se rendre au campement de la Gazelle. Il sentait la chaleur irradier de son front et savait qu'il risquait gros à laisser sa fièvre monter. Non, il ne pouvait pas se permettre d'attendre.

    Mais peut-être que...

    "Je pourrai vous aider à le chercher mais il faut d'abord que je me rendre au campement des Favoris de la Gazelle. Je dois y récupérer un médicament urgemment."dit-il. "Mais une fois cela fait je pourrai t'aider."

    Il regarda la jeune fille, les yeux pleins d'espoir et attendit sa réponse.

     
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    Apparemment, il n’avait pas l’air dérangé par mes questions, il les a même accueillies avec le sourire. Je ne pouvais donc pas m’empêcher de sourire à mon tour. Je rougissais donc bêtement en attendant sa réaction à ma question. Elle ne tarda pas. Le jeune homme paraissait confus, il n’avait pas l’air de connaitre les robots chien… Après tout, il s’agissait d’un nomade, il y avait donc de nombreuses choses qu’il ignorait sur ma façon de vivre. Mes soupçons furent confirmés par l’exclamation du jeune homme :

    "Je suis navré mais je ne connais pas cet animal."

    La satisfaction d’avoir deviné son désarroi fut suivie d’un désespoir. C’est ainsi que je devais me résoudre à le laisser partir, lui et ses mystérieuses coutumes. A quoi m’attendais-je donc ? Il faut bien avouer que ce jeune homme ne me laissait pas indifférente, cependant, non faisons partie de deux mondes différents. Cela relevait même du miracle d’avoir pu le rencontrer. Déçue je m’apprêtais à le remercier tout de même lorsqu’il me dit :

    "Je pourrai vous aider à le chercher mais il faut d'abord que je me rendre au campement des Favoris de la Gazelle. Je dois y récupérer un médicament urgemment. Mais une fois cela fait je pourrai t'aider."

    C’était une bien belle offre. Je ne pus donc qu’accepter avec un immense sourire aux lèvres. Je lui emboîtais donc le pas et me mis à lui expliquer ce qu’était un robot chien avec mon habituelle voix claire et assurée, celle que j’utilise au travail :

    « Un robot chien est un appareil construit par l’homme ayant l’apparence d’un chien. Je les ai créés pour protéger ma maison des intrus. Ainsi, lorsqu’il y a un étranger, il me prévient et le neutralise jusqu’à mon arrivée. Cependant, j’ai perdu la trace de l’un d’eux et je suis assez inquiète car un environnement comme celui-ci est mauvais pour ses articulations. »

    De nouveau inquiète pour mon gardien, je me mise à balayer du regard le désert à la recherche d’un petit bout de métal. J’apercevais pleins de mirages, mais aucun chien à l’horizon. J’étais un peu découragée. Je pouvais toujours en faire un autre, mais j’étais attachée à chacune de mes créations. Chaque nouvelle amélioration était accompagnées de larmes de joie, chaque succès me procurait la plus étrange et agréable des émotions, l’excitation. C’est donc pour cela que j’ai osé franchir la limite de 1400 pour la première fois de ma vie, et si c’était à refaire, je le referais sans hésiter.

    Vous comprendrez donc l’immense joie qui m’a habité quand j’ai fini par apercevoir un bout de métal à l’horizon. Je me mis à crier « Spike ! », Je sais, ce n’est pas du tout original, et les larmes de joies coulèrent le long de mes joues. On se serait cru dans un vieux film à l’eau de rose : moi, courant vers mon cher robot et lui,  sautant dans mes bras grand ouverts.  Une fois la séance câline terminée, je sortis mon scanner pour évaluer l’ampleur des dégâts. Au vu des résultats, il n’y avait rien de très grave. Il avait toujours la carrure d’un berger allemand, et la peinture argentée n’était presque pas écaillée. Je me tournais donc vers Saji pour faire les présentations :

    « Voici Spike, c’est lui le robot chien. Maintenant que je l’ai retrouvé je peux y aller…. » Je rougis comme une tomate tout en poursuivant,  « mais j’aimerais tout de même pouvoir t’accompagner… »
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    A tes côtés

    Käjil se mit en route, la jeune fille s'empressant de lui emboiter le pas. Malgré la douleur qui se faisait de plus en plus forte, il sourit en entendant Alix lui expliquer en quoi consistait un robot chien.

    « Un robot chien est un appareil construit par l’homme ayant l’apparence d’un chien. Je les ai créés pour protéger ma maison des intrus. Ainsi, lorsqu’il y a un étranger, il me prévient et le neutralise jusqu’à mon arrivée. Cependant, j’ai perdu la trace de l’un d’eux et je suis assez inquiète car un environnement comme celui-ci est mauvais pour ses articulations. »

    Quelques détails lui échappaient dans cet explication mais il n'en laissa rien paraître. La tâche était rendue considérablement plus aisée par l’insistante distraction de son mal se propageant. Évidemment lorsque vous sentez que la Mort se colle à votre peau et se propage sur votre corps, il est difficile d'éprouver beaucoup d'intérêts pour ces 'maisons' dans lesquels vivaient les citadins dont Käjil ne comprenait pas tout à fait pourquoi elles avaient besoin d'être si grande et par dessus tout fixe, ou pour ces 'appareils' qui semblaient désignés beaucoup de choses et dont la définition restait pour le moins floue.

    Alors qu'ils marchaient vers le campement du clan de la Gazelle, le jeune garçon sentait que son état empirait. La fièvre commençait à influencer sa vision et ses mouvements et il avait de plus en plus de mal à se concentrer sur sa compagne.

    Ce furent les cris de celle-ci qui lui remirent brusquement les pieds sur terre, pour ainsi dire. Il tourna la tête pour regarder la jeune fille se précipiter vers un...robot chien, puisqu'il supposait qu'il s'agissait de cela, une expression de confusion sur le visage. Celle-ci s'évanouit lorsqu'il fit le rapprochement entre l'étrange être et ce que cherchait la jeune fille.

    Oubliant momentanément son mal, il examina l'animal. Il était bien différent de tout ce à quoi il avait eut affaire juste qu'à présent. Il était fait de métal, s'il en croyait sa couleur argenté et ressemblait en toute chose, mise à part sa couleur et son absence de poils, à un chien comme les quelques spécimens qu'il avait put observer par le passé.

    « Voici Spike, c’est lui le robot chien. Maintenant que je l’ai retrouvé je peux y aller…. » dit Alix en lui présentant l'animal. « mais j’aimerais tout de même pouvoir t’accompagner… »ajouta-t-elle en rougissant.

    Käjil lui adressa un sourire lumineux.

    "Ce serait avec grand plaisir. Mais si je peux me permettre, nous devons nous dépêcher. Je dois prendre ce médicament rapidement."

    Autant parce qu'il se sentait faible que pour être sur qu'elle le suive, il lui prit la main et se remit en route. La main d'Alix était fraiche en comparaison avec sa peau brulante et il se sentit rougir. Son cœur battait fort dans sa poitrine et il ne savait pas si c'était un effet de sa maladie. Sentant la douleur atteindre l'un de ses coudes, il pressa le pas.

    Bientôt, le campement fut en vue et il ne put retenir un soupir de soulagement.

    "Nous sommes arrivés." dit-il à son accompagnatrice en la guidant entre les tentes.

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    L'espérance n'est jamais loin du désespoir

    Le camp des gazelles
    Après cette proposition plutôt embarrassante, je rougis encore plus. « Qu'elle idiote ! Je n'aurais pas du lui demander cela ! Je suis trop collante !  D'un autre coté, j'ai vraiment envie d'être avec lui, je ne peux pas mentir. Et puis, faire connaissance avec des nomades pourrait m'apporter de nombreuses choses. Comme par exemple leur mode de vie qui est quelque peu étrange... Je ne sais pas quoi faire !!!! » Désemparée, je me mis à pleurer en silence, attendant la réaction de Saji.

    "Ce serait avec grand plaisir. Mais si je peux me permettre, nous devons nous dépêcher. Je dois prendre ce médicament rapidement." dit-il en souriant

    La réponse et le sourire de celui-ci fut comme le premier rayon de soleil après l'orage. Mes larmes s’arrêtèrent miraculeusement de couler, mes yeux brillèrent d'un nouvel éclat (Bon, ça c'était peut-être à cause des larmes...) et un sourire éclatant vint illuminer mon visage. Ce fut donc le cœur léger que je me mis à le suivre, mais lorsqu'il me prit la main, mes joues se teintèrent de rouge à nouveau.

    « s'il me prend la main c'est qu'il m’apprécie n'est-ce pas ? Cependant, il est peut être commun de prendre la main d'un étranger chez les nomades. Je ne dois pas me faire d'illusion. Si ça se trouve, il n'a même pas envie de devenir mon ami. »

    Je ne pus m’apitoyer longtemps sur mon sort car c'est à ce moment là que je me rendis compte que sa main était brûlante. Certes, c'est un nomade, mais il reste humain et donc devrait avoir une température corporelle avoisinant les 37°C, or son corps devait au moins tourner autour de 39/40°C. Cette subite révélation me mis dans tous mes états. Je n'avais rien sur moi et ne pouvait pas donc lui être utile, de plus, s'il s’écroulait ici, je ne saurais où me rendre !

    Paniquée, je ne remarquai pas que nous nous approchions du campement. La voie de Saji me sortit de mon tourment :

    "Nous sommes arrivés."

    Je me mis à observer les environs. Le campement était plein de vie. Les nomades qui y vivaient portaient tous d'étranges vêtements, un peu comme ceux de Saji. C'est à cette pensée que je me rendis comme qu'ici, la plus étrange était moi. Avec ma petite robe jaune et mes sandales, j'attirais beaucoup trop l'attention. Je piquai donc un fard et me mis à regarder par terre. Lorsque je me permis de jeter un coup d’œil, je me rendis compte que tout le monde nous observait, quelques uns étaient intrigués, d'autres craintifs. C'était quand même bizarre, les Favoris de la Gazelle n'étaient-ils pas pour une bonne entente avec les habitants de 1400 ? Pourquoi me regardaient-ils donc comme cela... Je ne suis pas méchante pourtant. Embarrassée, je levai la tête vers Saji.

    "Je suis désolée, j'attire toute l'attention avec mes vêtements. Ce doit être embarrassant pour toi."
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    Le sang de la Gazelle

    Dire que Käjil était dans un état second aurait été gentil. La seule pour laquelle il ne s'était pas encore effondré était la lumineuse flamme de vie avançant à son côté. Malgré le fait que sa vision commence à devenir flou il percevait clairement la force vitale d'Alix. Serrant les deux il se força à avancer. Il guida sa compagne entre les tentes du campement, obnubilé par la douleur et par le but à atteindre.

    "Je suis désolée, j'attire toute l'attention avec mes vêtements. Ce doit être embarrassant pour toi."

    Käjil mit un moment à comprendre de quoi la jeune fille parlait. Sa vision était trop floue pour qu'il ne remarque les regards qu'ils attiraient. Même sans ce handicap il n'aurait probablement rien remarqué. Il était si habitué à être regardé constamment qu'il n'y faisait plus attention. Alix par contre n'était surement pas sujette à de tels regards au quotidien. Il aurait du la prévenir.

    "Ne t'inquiète pas." lui dit-il. "Ce, n'est pas toi qu'ils regardent, c'est moi.

    Il reprit sa marche silencieuse le temps de reprendre son souffle qui le quittait beaucoup plus rapidement sous l'effet de la fièvre et de l'intense fatigue qui le frappait.

    "Les Gazelles vivent près de ta ville et sont habitués à voir ses habitants. Je ne pense pas qu'il soit étonnés par ta présence."

    Il tituba légèrement, se reprenant avec difficulté. Se tenir debout devenait de plus en plus difficile et il fut soulagé de voir la tente de la gazelle blanche faite de toile bleue et blanche, les deux couleurs caractérisant le mieux la guérisseuse. Il entra, s'écroulant sur le tapis qui recouvrait le sol. L'albinos qui travaillait dans sa tente se mit vivement sur ses pieds et s'empressa de se placer aux côtés du jeune serpent.

    "Käjil? Est-ce que tu m'entends?" demanda-t-elle en posant ses mains fraiches sur les joues brulantes du jeune homme.

    Käjil émit une sorte de grognement en réponse, incapable de former de quelconque mots. Rima s'en contenta toutefois. Elle se tourna vers Alix et la regarda un instant.

    "Aide-moi à le coucher là-bas, veux-tu?" dit-elle à la jeune fille en désignant la couchette sur le côté.

     


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    La jeune albinos
    Saji mit quelques temps avant de me répondre. Sa main était toujours brûlante, mais je ne pouvais rien faire pour lui... Encore si j'avais suivi des cours de médecine, j'aurais pu l'aider, mais je n'en ai jamais vu l'utilité car les seules personnes que je fréquente sont mes collègues de boulot et mes robot. De plus, je ne suis jamais tombée malade, je ne sais donc pas du tout ce qu'il ressent.

    D'après lui, les nomades ne me regardaient pas moi, mais lui. Je ne comprenait pas vraiment cette réplique, n'étaient-il pas tous des nomades, ils auraient dû le considérer comme l'un des leurs... Il est vrai que chez moi les gens me regardent de la même façon, mais, pour eux, je ne suis pas humaine, je suis une expérience. Alors que lui ne devait sans doute pas en être une...

    "Les Gazelles vivent près de ta ville et sont habitués à voir ses habitants. Je ne pense pas qu'il soit étonnés par ta présence."

    Je ne comprenais toujours pas pourquoi ils le regardaient comme ça. Cependant, je ne voulais pas le gêner avec des questions indiscrètes alors que je venais à peine de le rencontrer et qu'il était souffrant. Je me contentais donc de garder le silence et le suivis jusqu'à une tente bleu et blanche. Tout au long du chemin, je remarquais qu'il avait du mal à marcher. J'avais lu dans un livre que cela était signe de faiblesse ou de fatigue. La fatigue, ça je comprenais mieux, mais la faiblesse, je ne l'ai jamais ressentie.

    Une fois arrivés, il s’écroula subitement sur le tapis en me lâchant la main. Paniquée, je regardais autour de moi pour trouver de l'aide. Je ne tardai pas à voir le jeune femme qui devait résider en ces lieux. Celle-ci se précipita sur Saji et lui dit :

    "Käjil? Est-ce que tu m'entends?"

    Kajil ? Perdue et désemparée, je regardais la scène impuissante. Celui-ci répondit par un grognement. La jeune femme paru satisfaite car elle se tourna pour m'examiner. Elle était belle. Ses long cheveux blancs faisait ressortir ses magnifiques yeux bleus. D'après ce que j'en ai lu, il s'agissait d'une albinos, une anomalie génétique qui enlevait tout pigment. Voilà pourquoi sa peau était blanche.

    Je n'avais pas remarqué que j'étais sur le point de pleurer avant que ma vue ne se brouille. La voix de la jeune femme brisa le silence.

    "Aide-moi à le coucher là-bas, veux-tu?"

    Je me ressaisit et attrapa Saji ou Kajil par les pieds tandis qu'elle tenait ses épaules. Il n'était pas si lourd que ce à quoi j'aurais pu m'attendre. Je pus donc le porter jusqu'à destination sans le lâcher. Une fois couchée, la gazelle me tendit une torchon mouillé.

    "Tiens, rafraichis-le le temps que je prépare ses médicaments."

    Je me mis donc à essuyer délicatement son visage avec le torchon. Je rougis légèrement en l'observant de plus près et ne pus m’empêcher de lui demander, les larmes aux yeux :

    Ca va aller ?

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    La Gazelle blanche

    Käjil se sentit être soulevé de terre mais ne put faire grand chose pour aider les deux femmes. Son corps refusait de lui obéir et il se sentait proche de l'inconscience. Il ne passa que quelques secondes dans l'air, puisqu'il fut rapidement allongé sur le sol. La voix de Rima parvint à ses oreilles mais il ne put déchiffrer ses mots. La fatigue déformait les sons et les brouillait. Il avait presque l'impression d'être sous l'eau tandis que les autres étaient à la surface.

    "Ca va aller ?"

    Ça, c'était Alix. Il reconnaissait sans mal la petit voix accompagné d'humidité sur son front. S'il en croyait sa voix légèrement tremblante, elle avait les larmes aux yeux une fois de plus. Il semblait qu'elle passait beaucoup de temps à pleurer. Peut-être était-ce à cause de lui? Il ne savait pas. Il n'avait pas envie d'y réfléchir, juste de dormir.

    Le torchon qui mouillait son front fut enlevé et une main fraiche se posa sur sa joue.

    "Je suis heureuse que tu ais été avec Käjil. Cet enfant ne sait pas prendre soin de lui-même." entendit-il près de lui.

    Käjil aurait aimé pouvoir protester qu'il faisait toujours très attention à sa santé mais en était complètement incapable.

    "Je lui dit toujours qu'il doit se faire accompagner mais il dit que les autres sont gênés par sa présence." Un soupir. "Est-ce que tu peux m'aider à le soulever? Je vais le faire boire."

    Des mains se glissèrent sous son dos et sa nuque et le soulevèrent du sol. Puis comme il avait été annoncé, un liquide ferreux glissa entre ses lèvres entrouvertes et coula dans sa gorge. Un goût d'herbes médicinales mêlées de sang. Le remède qui le maintenait en vie.

    Rassuré, il se laissa glisser dans un sommeil sans rêves.
     

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    La séparation
    Je n'eu aucune réponse rassurante de sa part. Cela voulait donc dire que ça n'allait vraiment pas. Désespérée, je me tournais vers la jeune nomade en quête d'une aide quelconque. Celle-ci vint se poster à coté de moi et enleva le torchon humide pour déposer sa main sur son visage. Elle avait des gestes assurée et était calme. Je pus donc respirer librement en me persuadant qu'elle allait tout arranger.

    "Je suis heureuse que tu ais été avec Käjil. Cet enfant ne sait pas prendre soin de lui-même." me dit-elle.

    Un petit sourire se dessina au coin de mes lèvres et je la remerciai du regard. Elle poursuivit :

    "Je lui dit toujours qu'il doit se faire accompagner mais il dit que les autres sont gênés par sa présence. Est-ce que tu peux m'aider à le soulever? Je vais le faire boire."

    A ces mots, je me redressai et glissai mes mains derrière son dos, tandis qu'elle les glissait derrière sa nuque. Je le soulevais légèrement et la nomade plaça un bol sur les lèvres de Saji et le fit boire. Une fois le breuvage engloutis, celui-ci sombra dans un sommeil profond. Comprenant qu'il était temps pour moi de partir, je saluai la jeune femme et me mis en route vers 1400 accompagnée de mon chien.
    Depuis ce jour, je ne crains plus autant les nomades.
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