Le tango des néons

par **Sola Guening** Mer 18 Oct - 23:35

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Sola Guening

Message n°1

Le tango des néons

par Sola Guening Mer 18 Oct - 23:35

Donc.
En fait, j'aime bien écrire. Et même si j'y suis pas forcément très bon, je m'y consacre avec acharnement. ça donne des résultats dont je suis fier (des fois). Récemment je me suis lancé sur un gros projet, celui d'écrire un roman entier. Et je compte poster les premiers jets par ici. Evidemment, l'objectif principal, c'est d'avoir des retours. Ce que vous en pensez, où sont mes fautes d'orthographe (*wink Matt*), quel personnage préféré, tout ça.
Dites juste c'que vous en pensez, et si vous n'en pensez rien ne dites rien. Je pose ça là, quoi. ^^

Oh, et je précise. J'aime aussi beaucoup la musique. Donc je mettrais des playlist au-début des chapitres si y a des musiques particulièrement adaptées. Cry Happy

Voilà, enjoy.

Et je sais pas pourquoi j'ai appelé ça "Le tango des néons". Je trouve juste que ça fait un titre super classe. /o/

par **Sola Guening** Mer 18 Oct - 23:42

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Sola Guening

Message n°2

Re: Le tango des néons

par Sola Guening Mer 18 Oct - 23:42

Du coup, une playlist : tout l'EP "Freak Show" de Dead Posey. Chaque musique a inspiré un personnage ^^

Chapitre 1 : Fête

- Moi, j’ai l’air efféminé ? C’est ça que tu dis ?

La salle vibrait d’une rumeur sourde. Au milieu, une trentaine de spectateurs extatiques formaient un cercle autour de deux hommes séparés d’une demi-douzaine de mètres.

- Et alors, ça te pose un problème ?

Celui-là s’appelle Mike. Grand, un peu trop large pour cacher ses heures passées dans des salles de musculation, et les cheveux courts, il a commencé à insulter Adam, qui se tient en face de lui. Et Adam n’a rien à voir avec lui, sinon qu’il est au moins aussi grand. Surmonté d’une tignasse rouge carmin et ébouriffée, il porte une boucle d’oreille, un tee-shirt noir entouré d’une veste libellée « Shouts at the Moon » qui se termine par deux mitaines de cuir. Il garde brutalement les mains dans ses poches. Il n’a rien d’efféminé, il suffit de le regarder pour comprendre que le Mike ne recherchait qu’un prétexte pour l’agresser. Beau, débraillé et irrévérencieux, sa façon d’être est placardée sur son apparence.
Adam fit un pas en arrière, avant de laisser la veste tomber au sol dans un geste théâtral. Il exposa deux bras musclés, probablement bien plus que ceux de son adversaire. Le tee-shirt, à présent seul, sculptait la musculature carrée du jeune homme. Adam était fin, et bien fait. La foule applaudit d’une salve de cris excités la chute lourde de la veste.
Mike n’eût pas le temps de faire un pas. Le crochet du droit le cueillit au milieu de la joue, et le sonna immédiatement au sol. Adam s’était jeté en avant en souriant. Son adversaire tomba comme une feuille de quatre-vingt-dix kilos sur le sol. Adam se réceptionna magnifiquement, tourna sur lui-même, et leva les bras en l’air, sous une nouvelle salve de cris. Mike ne se releva pas de la soirée. Adam jeta alors un coup d’œil autour de lui, embrassant largement la foule. Hommes et femmes s’entassaient dans ce cercle, d’une moyenne d’âge de vingt-cinq ans. Il promena son regard sur l’arc-en-ciel des teintures qui flottait comme une vague devant lui, et détailla chaque visage. Chacune de ces personnes serait ravie de passer la soirée avec le héros qu’il était devenu. Il devait saisir sa chance. Cheveux bleus, blonds, bruns, roux, gris.
Adam se fraya un chemin dans la foule, jusqu’à un jeune homme, plus petit que lui, les cheveux mi-longs et gris, avec un sourire énigmatique sur le visage. Il le prit dans ses bras et l’embrassa dans l’ivresse de la victoire. La foule applaudit bruyamment, et les sifflements reprirent de plus belle. Adam était impulsif. Et pour la soirée, il allait être le héros vainqueur qui séduit la belle. Et aussi, il serait avec Arthur.
Arthur est ce jeune homme aux cheveux gris et lisses, et l’objet de jalousie de plusieurs filles dans le cercle, qui d’ailleurs éclata rapidement. Beaucoup plus discret qu’Adam, il lui rendit pourtant son baiser avec une fougue au goût d’inconscience. Leurs deux visages se séparèrent.

- Excuse-moi, fit Adam. Tu t’appelles Arthur, c’est ça ?
- Je ne suis pas sûr que ça t’intéresse, répondit l’intéressé avec un clin d’œil.

Adam sourit. Le plus beau avec un plan d’un soir était quand il était exactement sur la même longueur d’onde que vous. Il le parcourut du regard rapidement. A peine plus de vingt ans, il portait une chemise noire, un peu trop large, entrelacée de fins motifs. Il était élégant, les traits harmonieux, un nez court et les lèvres fines. Et si Arthur avait été plutôt effacé et réservé depuis le début de la soirée, il affichait à présent un sourire ravageur. Ses yeux avaient une teinte énigmatique, un bleu très froid, qui paraissait émettre le magnétisme surpuissant qui avait attiré Adam.

- Ta veste, fit le jeune homme aux cheveux gris, la présentant dans sa main droite.

Adam la prit et mit une seconde avant de de réaliser qu’elle avait été vingt mètres derrière-lui jusqu’ici. Et puis, son esprit explosa. En un instant, tout ce qui était autour d’eux s’effaça. La soirée disparut des souvenirs, la pièce disparut du monde, les voix disparurent de l’espace. Il ne restait plus qu’Arthur, qui paraissait nimbé d’une aura pétillante, qui lui donnait une nouvelle beauté, presque onirique. Les contrastes augmentèrent, comme si un filtre de rêve venait de tomber sur la réalité. Adam resta bouche bée. Les bras du magicien se refermèrent derrière son dos. Il reprit la parole.

- Et toi, tu t’appelles Adam.
- T’es vraiment un mage ? lança celui-ci, les sourcils levés, et un sourire incrédule sur les lèvres.

Arthur eut une moue faussement innocente.

- Je vois pas ce qui te fais dire ça, chuchota-t-il avant de l’embrasser à nouveau.

L’univers explosa comme une bouteille de soda trop secouée. Mais aucun d’entre eux ne fit attention au geste souple d’une main qui subtilisa leurs portefeuilles. Deux petits sacs noirs qui atterrirent entre les doigts d’une voleuse, avant qu’une bouche à deux crocs ne les saisisse pour les glisser lentement dans les poches internes de sa veste. Ténia était une voleuse et une amie des serpents. Elle savait voler à la tire, et utilisait son serpent pour transporter son butin depuis ses mains jusqu’à ses poches. Ténia portait une longue veste noire, fermée au milieu par un bouton et qui lui arrivait jusqu’aux genoux. Cette veste comportait une bonne centaine de poches, que le serpent remplissait peu à peu avec ce qu’il récupérait dans la main de sa maîtresse. Celle-ci a les cheveux teints en verts, pleins de mèches rebelles qui barrent de temps son visage fatigué. Les sourcils hauts, Ténia se force à afficher sa bonne humeur, en accrochant un sourire sur sa bouche.
Elle continua son manège un moment, serpentant entre les fêtards, et remplissant peu à peu sa veste de toutes sortes de portefeuilles. Un groupe de joueurs la défièrent au poker. Trente minutes plus tard, elle avait gagné, laissant derrière elle une quinte flush royale. Dépités et dépouillés, les autres se levèrent lentement, et allèrent se changer les idées devant la scène. Un groupe de rock jouait. La chanteuse porte une guitare et s’appelle Ambre. Les cheveux dorés, elle porte un débardeur noir, et une capuche en cuir, noire également, qui retombe sur ses épaules et jusqu’à sa poitrine. Un collier noir souligne la beauté de son visage. Elle est tatouée des épaules au poignets, et on peut lire en suivant ses phalanges « LIVE FAST » dans une typographie gothique.
Sa tête oscillait au rythme lourd produit par la basse et la batterie. De plus en plus rapidement, ses doigts courraient sur la guitare, qui électrisait l’air de ses notes aigues. Et sa voix déchirait la salle. Chacun des mots jaillissait comme un harpon aux oreilles, elle imposait l’ambiance et dirigeait les esprits. Quand Ambre chantait, c’était avec une telle force, et un tel talent, que personne ne pouvait l’ignorer. Sa voix était un tonnerre auquel répondait celui des applaudissements.
Elle était le pilier du mouvement perpétuel de la soirée. Les perdants au jeu allaient écouter le concert et attendaient jusqu’à ce que la chaleur les fasse fuir. Ils allaient ensuite au bar, et consommaient jusqu’à retrouver la motivation de jouer. Le cercle onéreux de l’amusement, que Ténia exploitait de fond en comble. Elle, elle gagnait au jeu, puis détroussait au concert, et s’improvisait serveuse au bar pour entasser les pourboires. Son serpent était débordé comme jamais.
Elle zonait autour de la scène quand une main se posa sur son épaule. Elle se sentit tirée violemment vers l’arrière et se retourna. Adam lui faisait face, Arthur derrière lui.

- Excuse-moi, fit Adam.

Elle se dégagea de sa prise et le dévisagea.

- Un problème ? répondit-elle, en souriant.

Arthur prit la parole sur un ton neutre :

- T’as deux portefeuilles dans ta veste qui sont à nous. Tu peux nous les rendre ?
- Je suis sûre que c’est un malentendu, fit Ténia en faisant un pas en avant. Oh, regardez ! ajouta-t-elle en pointant du doigt la veste d’Adam, dont dépassaient à présent les deux porte-monnaie. Ce ne seraient pas vos portefeuilles, justement ?

Aucun des deux garçons ne l’avait vu escamoter les deux portefeuilles vides jusqu’à la veste. Arthur haussa les sourcils. Il prit son portefeuille. Vide. Le sourire de Ténia s’agrandit, il rayonnait d’innocence.

- Sans déconner, reprit Arthur, rends-les. Enfin rends-nous leur contenu, sinon on peut très bien gueuler partout que tu es une voleuse.

Elle coupa Adam qui ouvrait la bouche.

- Sinon, je vous rembourse au bar ? On dit que je vous paye tout jusqu’à la fin de la soirée. Ça vous va ?
Adam soupira. Il était fatigué, et voyait qu’Arthur l’était aussi.
- Soit, répondit-il. Mais je compte bien te faire payer plus que tu m’as pris.
- Evidemment, sourit Ténia.

Puis elle prit la tête sur les quelques mètres qui les séparaient du bar. Elle discuta un instant avec le patron, et seul Arthur vit passer quelques s’échapper de la poche de ce dernier. Ténia ne pouvait pas s’empêcher de voler à longueur de temps. Ledit patron cria à trois clients d’aller dehors, inventant un prétexte idiot, et Adam, Arthur et Ténia purent s’assoir.
Ténia avait abandonné son faux sourire, elle reposait ses joues. Elle avait l’air lasse, mais cela la rendait plutôt belle. Ses yeux se perdaient dans les poches des spectateurs du concert. Un serveur apporta trois boissons, et Ténia les prit dans ses mains avant de les passer aux deux garçons, qui commencèrent à boire par réflexe.

- C’est bon ? demanda-t-elle. C’est du sel.
Adam cracha et Arthur toussa. Les deux verres en carton étaient en effet remplis de gros sel. Ils levèrent un regard excédé vers la voleuse.
- Ok, ok. J’ai échangé vos verres, tenez, dit-elle en leur rendant les vrais. Du coup, comment vous m’avez grillé ?
- C’est un magicien, dit Adam en pointant son amant du pouce. Il peut tout faire.
- C’est aussi pour ça qu’il était aussi plein aux as ?
Arthur détourna le regard. Ténia le fixa en sirotant son soda.
- Bon, sérieusement, je suis désolée les gars. J’aime bien plumer un peu tout le monde ici, mais rien de méchant, je vous assure.
- T’es désolée pour le sel, aussi ? fit Adam.
- Attendez, vous êtes encore là-dessus ? Franchement, c’était juste un réflexe, faut pas vous en faire. Et puis, ça vous apprendra à boire directement ce que vous donne une inconnue.
- C’est vrai qu’on te connaît pas, commenta Arthur. Comment tu t’appelles ?
- Ténia.
- Sérieusement ?
- Tu veux pas rencontrer ma mère.
- Sûrement pas, siffla Arthur.
- Et lui, c’est Mangouste, ajouta Ténia, en montrant son serpent, dont la petite tête triangulaire dépassait de sa manche droite.
- Adorable, commenta Adam, les yeux écarquillés.
- Oui ! Il est adorable. Hein mon Mangouste ?
Ténia tendit la main gauche, et la vipère s’enroula autour.
- Et vous, reprit-elle, comment vous vous appelez ? Attendez, je sais. Toi, c’est Adam. Je t’ai vu étaler l’autre type. Et toi… Ok, je vais deviner lettre par lettre. A ? C’est un A. Archibald ? Abraham ? Aaron ?
- Arthur, l’interrompit l’intéressé.
- C’est trop classe pour toi, lâcha Ténia.

Son verre se mit alors à bouillir, et elle le jeta au sol par réflexe. Le soda brûlant jaillit sur le pantalon de Ténia.

- Désolé, fit Arthur, tranchant.
- Pas de mal, éluda Ténia, qui n’avait même pas baissé les yeux.

Ça l’emmerdait de devoir gamberger là. Mais elle s’était faite repérer, elle ne pouvait pas prendre le risque que d’autres personnes se rendent compte qu’elle les avait déjà dépouillées. Elle comptait faire boire Adam et Arthur, suffisamment pour qu’ils oublient. Mais une voix douce et cassée interrompit ses méditations.

- Excusez-moi, dit Ambre, je peux m’assoir ?

Son arrivée calma instantanément la tension. Et comment aurait-il pu en être autrement ? Ambre avait l’air épuisée, vidée de ses orteils au front. Quelques maigres mèches de cheveux retombaient devant son visage. Sa voix évoquait à elle seule toute la fatigue du monde. Même Ténia n’osa pas la repousser, alors qu’elle se serait gardée de mettre quelqu’un de plus dans la confidence. Elle répondit « Bien sûr », et regarda la nouvelle venue s’installer, ou plutôt s’écrouler sur la chaise. La rockeuse ferma les yeux.

- Salut, commenta Adam. Tu es la chanteuse, pas vrai ?

Ambre acquiesça douloureusement, les yeux toujours fermés. Ténia et Arthur échangèrent un regard perdu : aucun des deux n’était attentif aux visages ni ne savait qui était cette chanteuse. L’arrivée d’Ambre venait de les lier.

- Et bah… fit Adam. J’aime beaucoup votre musique.
- Moi aussi, ajouta Arthur.

Ambre leva un pouce en guise de remerciement. Elle avait l’air lessivée, essorée, et séchée. Une telle présence imposait le calme. Elle commanda sans y penser, et ne rouvrit les yeux qu’un quart d’heure plus tard, après une courte sieste. Et les trois autres discutaient devant elle.

- Mais explique-moi, je comprends rien à ton histoire, disait Adam.
- Bon, je vais la faire simple pour le barbare, répondit Ténia en se rejetant en arrière sur la chaise. Voilà, je suis devant les mecs. Trois malabars, à la table de poker, et j’en soupçonne au moins un ou deux de traîner avec la mafia. Ils viennent, ils me disent « Dis, la plante verte, chaude pour une partie ? »
- La plante verte ? l’interrompit Arthur.
- Parce que je suis petite, je crois. Et que j’ai les cheveux verts. Ces gars sont pas très fins. Bref, ils me défient, je prends un air gêné, je m’assois en souriant. Je fais deux-trois tours, j’essaie de montrer que je sais me défendre. Et puis, je me retrouve avec le roi et le valet de cœur. Ça part plutôt bien, même si j’ai aucune idée de ce qu’il y a au chien.
- Au chien ?
- Oui, au chien… Avec les règles Texas Hold’Em, on a trois cartes au centre de la table qu’on retourne au cours de la partie, pour compléter nos jeux. Je relance, les autres aussi. Donc on révèle le chien, et hop : as, dix et dame de cœur. Ce qui formait avec mes deux cartes, une quinte flush royale.
Adam lui jeta un regard complètement perdu.
- Le meilleur jeu possible au poker. En gros, j’étais sûre de gagner. Mais l’important, dans cette situation, c’est d’appâter les autres. Plus ils croient à la victoire, plus ils mettent d’argent en jeu, et plus tu gagnes à la fin. Le mieux, c’est de les forcer à faire tapis, c’est-à-dire de les forcer à miser tout ce qu’il leur reste. Si tu perds après avoir mis tout ton stock en jeu, tu quittes simplement la table. Donc j’étais partie pour bluffer, manipuler, tout ça, pour les faire croire qu’ils allaient gagner. Et là, j’ai pas compris. Le premier fait tapis, l’air complètement sûr de lui. Et les deux autres suivent. La victoire qui s’offre complètement à moi sur un plateau en or massif avec un petit revêtement de velours par-dessus. En fait, le premier avait une quinte royale, l’autre avait une suite, et je crois que le troisième était juste bourré.
- Du coup, t’as tout gagné ?
- Bah ouais, fit Ténia. C’était presque décevant.
- J’ai raté quelque chose ? demanda finalement Ambre.
- Je racontais juste à quoi ressemblait mes parties de poker.
- Excuse-moi, fit la chanteuse, tu es qui ? Je suis complètement paumée.
- Je m’appelle Ténia, et les deux mecs en train de se bécoter sont Adam et Arthur.
Ambre parut réfléchir, souffrir, puis s’arrêter.
- Ok, je vais arrêter de me poser des questions.
- C’est pas la peine, répondit Ténia, bois.
Elle lui tendait un verre. Ni Adam ni Arthur n’eurent le temps d’arrêter la jeune femme. Elle le porta à ses lèvres… et but normalement. Ténia leur fit un sourire aussi insupportable que débordant d’innocence.
- Au fait, fit-elle en regardant Ambre, pourquoi tu t’es assise là ?
- Tu vois une autre table avec une chaise libre, toi ?
- Pas du tout.
- Et bah voilà. J’avais juste besoin de me poser. Mais et vous, qu’est-ce que vous faites là ? Vous vous connaissez ?
Ténia plaqua sa main sur la bouche d’Adam pour l’empêcher de répondre avant elle.
- Oui, voilà, fit-elle avec un grand sourire. On est un groupe d’amis qui se rassemblent pour… euh… pour… Raconter des histoires. Voilà. On raconte des histoires.
Ambre haussa les sourcils.
- C’est cool, commenta-t-elle. Je peux avoir un exemple ?
- Et bien...
- Tu viens de le faire, intervint Adam, c’est mon tour cette fois.

Tous les regards se tournèrent vers lui. Arthur, espiègle, se laissa tomber sur son épaule et murmura « Fais-moi rêver ».

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