Agartha. Un désert, où cohabitaient nomades et sédentaires. Cependant l'assèchement progressif des oasis développa la cupidité des sédentaires qui se mirent en guerre les uns contre les autres. Les cités tombèrent une à une devant ce fléau jusqu'à ce qu'il ne reste que 1400. Les nomades quant à eux préférèrent éviter ces conflits en priant leur Divinité de leur accorder un sommeil de deux millénaires. Mais quand ils se réveillèrent, ils furent non seulement confrontés à des citadins beaucoup plus avancés technologiquement mais aussi à une hostilité tangible. Hostilité contre ces nomades ressurgit du passé mais aussi hostilité au sein même de la ville de 1400. Puis une nouvelle guerre éclata : la Révolution. Est venu à nouveau le temps du choix : se battre ou partir ? Ainsi naquit l’Exode, un mouvement rassemblant nomades et citoyens souhaitant fuir la guerre en partant par-delà les montagnes vers un territoire glacé où vit un peuple étrange.

Lorsque le passé et le futur se rencontrent...

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    Quand tout tourne autour d'une fichue blessure... [PV : Naëlle ♥ ]

    Hafsa
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    Saleté de technologie...


    Incapables de se servir de leurs propres capacités, ces citadins...

    La Lionne filait sa proie avec une vitesse vertigineuse. Sa rapidité et son endurance n'étaient plus à refaire. Elle respirait plutôt lentement, intérieurement comme toujours, genoux fléchis et dos légèrement courbé. Elle courait de plus en plus vite, mais ne faisait que poursuivre sa proie. Car oui. C'était un citadin. Et il avait un machin qui lévitait, et qui allait beaucoup plus vite pour le coup. L'actuel partenaire de combat de la Lionne appelait ces trucs des motos volantes. Des engins chiants, là était tout ce qu'ils étaient.

    Elle changea alors de stratégie et progressa en laissant les dunes la cacher. Elle allait faire une large boucle avec son meilleur sprint. Parce que le citadin irait forcément moins vite en voyant personne le poursuivre. Par soulagement ou, au contraire, par méfiance. Elle approcha, lentement, et vérifia maintes fois ses appuis. Elle posa ses mains sur le sable chaud pour sauter et se mettre sitôt à courir et à bondir sur sa proie. Morsure. Griffure. Épaule ouverte. Morsure. Griffure. Coup de genou à l'aine gauche. Morsure. Griffure. ... Coup de feu... ? Par réflexe, le Scorpion Rouge fit un impensable bond en arrière en se tenant la jambe.

    Elle disparut derrière la dune la plus proche et s'affala dans le sable. Bordel ça faisait mal ce truc... Dégainant son épée, elle incisa l'endroit où elle avait été touchée, feulant comme une lionne irritée. Et comme une lionne qui avait mal, aussi. La moto volante avait disparu fissa. L'espèce de lâche. Ils sont bons à rien sans leur technologie, ces vantards. Elle soupira fortement – de douleur – pour éviter de se mordre la langue ou les lèvres, respirant excessivement lentement et profondément, jusqu'à ce qu'elle voie un petit bout de métal fiché dans ses chairs. Elle fouetta l'air de son épée et la rangea dans son fourreau avant d'enlever la balle métallique en respirant douloureusement.

    Génial. Est-ce qu'elle avait du fil sur elle ? Ou de quoi faire du feu pour cautériser sa blessure. Ramenant les deux côtés de la plaie de façon à ce que sa chair – et un peu de muscle aussi. Saleté de technologie – ne soit pas exposée, elle se résolut à faire avec les moyens du bord. Elle n'avait que de quoi se faire des points de suture de fortune. Qu'il faudra refaire d'ici quelques heures. Humpf. La couture faite, elle sortit une pièce de tissu qu'elle gardait pour ce genre de cas et entoura sa plaie recousue grossièrement – elle n'avait pas de quoi faire ça proprement aussi – de ses lèvres. Ne la prenez pas pour une cannibale, elle stoppait son hémorragie comme elle le pouvait.

    Et ceci fait, elle noua le morceau de tissu autour de sa blessure. Génial. Elle se fit également un garrot de fortune au-dessus de sa plaie – qui se trouvait au beau milieu de sa cuisse, c'est qu'il avait bien visé cet enfoiré – et se releva en pliant sa jambe gauche. Celle blessée en somme. Bon. Elle était du côté des rives désertiques de l'Oasis. Avec un peu de chance, elle n'était pas trop loin du Campement des Gazelles. Elle grogna de plus belle. Fichue technologie moderne. La Lionne avança donc à cloche-pieds, faisant régulièrement des pauses pour ménager sa jambe valide. Et c'est durant l'une de ses pauses qu'elle se mit à émettre un feulement sauvage. Un bruit de pas.

    Une lionne blessée est d'autant plus à l'affût qu'une lionne bien portante.
    Code de Frosty Blue de Never Utopia


    Dernière édition par Hafsa le Dim 3 Mai - 12:43, édité 2 fois
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    Elle avait commencé normalement cette journée. Levée, passer un petit moment avec les enfants du camp avant de partir se balader autour du camp en compagnie de Soltan. Le petit louveteau était une véritable plaie quand il se décidait à jouer à se camoufler dans le sable, et plus encore quand il trouvait rigolo de refermer ses mâchoires sur ses vêtements pour tirer dessus. Le but étant d'arriver à le faire arrêter *avant* qu'il ne fasse des trous de partout. Et bon sang qu'il était doué pour réduire en charpie tout ce qui lui passait sous le museau en un temps record.

    Heureusement, les dégâts du jours avaient été plutôt limités. Naëlle avant emmené son chenapan un peu à l'écart, un sac rempli de petites friandises dans l'idée de continuer son dressage.

    S'il avait débuté un jour, cela va de soi.

    Il était pourtant utile qu'elle le fasse, ne serait-ce que pour lui apprendre à rester à ses pieds plutôt que d'aller partout. Quelque chose de long et que Soltan avait décidément bien du mal à retenir, malgré toutes les récompenses que Naëlle pouvait lui offrir lorsqu'il restait sage. Et puis d'un seul coup, le louveteau avait commencé à s'agiter et tout ce qu'elle avait pu faire pour regagner son attention s'était avéré inutile. Complètement inutile. Alors en désespoir de cause, ce fut la jeune femme qui se retrouva à coller le train du louveteau.

    Sacré ironie de la situation quand on y pensait. Pas vrai?

    Et d'un seul coup, un grognement parvint à ses oreilles et elle pressa le pas pour rattraper Soltan et le chopper par le cou. La bestiole couina sur l'instant avant de se mettre à aboyer. Un bruit trop mignon pour être réellement menaçant. Naëlle hésita un instant, avant d'oser avancer avec prudence dans la direction du grognement pour tenter de savoir ce que c'était. Une idée stupide diront certains, mais si c'était un prédateur de 1) elle était déjà repérée et de 2) elle n'était pas assez rapide pour lui échapper s'il décidait de vouloir lui mordre les fesses. Autant qu'elle fasse face.

    Imaginez un peu sa surprise en faisant face au dit animal. Tiens c'était marrant ça, ça ressemblait à ce qu'on appelait communément un "humain".
    Une race si rare...

    Elle baissa le nez sur son louveteau qui grognait, toujours à l'abri de ses bras, avant de relever la tête vers l'autre jeune femme.


    - Je me doute que vous devez avoir une conversation passionnante mais si on pouvait m'inclure dedans, ça serait gentil.

    Nan parce que c'était bien mignon de se retrouver entre deux grognants mais quand même! Et qu'on allait pas lui sortir que la jeune femme face à elle "feulait" et non "grognait" c'était pareil.

    - Je... Peux vous aider? finit-elle par demander.
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    Heureusement que vous êtes une nomade qui connait le sarcasme, la Lionne est clémente dans ses bons jours...

    Un bruit de pas. Alors que la Lionne était blessée. Gravement blessée, du moins. Ça ne l'empêcherait pas de courir s'il le fallait, mais elle devait bien avouer qu'elle préfererait éviter d'avoir à courir comme une dératée avec une jambe mal en point. Elle avait sa fierté, elle n'était pas ignorante pour autant. Elle feula tout de même, menaçante, faisant bien comprendre qu'elle n'hésiterait pas à attaquer. C'est qu'une lionne blessée était méfiante et plus sauvage, alors imaginez le résultat sur la Lionne... Et qu'est-ce qui apparut ? Une femme avec un louveteau dans les bras, ce qui fit arquer un sourcil de la Rousse. Nomades. Pas avec des mauvaises intentions, sinon elle aurait déjà été attaquée. Le louveteau se mit à grogner, ce à quoi la Lionne répondit par un grognement sourd, sortant tout droit de ses entrailles, et un regard meurtrier se posa sur la bestiole qui grogna, mais se tut en suivant. Brave instinct de survie, petite chose.

    Les yeux de la Lionne se firent méfiants, et elle le déporta sur la jeune femme. Le Scorpion Rouge se leva, Merah Hitam sur son épaule, la rassurant de sa présence. Aux paroles de la présumée nomade, la Lionne eut un sourire sarcastique.

    - Ah ça... Entre félins et canins, la passion est à son comble.

    Et qu'on ne vienne pas enquiquiner la Lionne, les loups étaient des canins. Des lupins ? Une sous-catégorie des canins. Le loup faisait parti de la famille des canidés, mais pas des canins ? C'était exactement la même chose. Débat clos, donc. Son oeil vert se fronça ( ouais, son oeil, vu que le gauche était caché derrière sa tignasse qu'elle ramenait du côté gauche et qui lui mangeait au moins un tiers du visage ) à la question de la présumée nomade. Elle pencha sa tête de côté, ses yeux trahissant sans mal toute la méfiance de la Lionne mais son sourire sarcastique, et léger, venait faire pencher la balance.

    - Ça dépend, vous êtes douée avec les félins... ? Parce qu'aller en crapahuter une jusqu'au Campement des Gazelles, blessée et avec un caractère encore plus immonde qu'il ne l'est déjà, ce n'est pas de la rigolade vous savez... ?

    Quoi, cette mise en garde était superflue ? Bah autant qu'elle sache à quoi s'attendre, la Lionne voulait bien rétracter ses griffes et ne pas utiliser ses crocs, encore faut-il que la personne qui l'accompagne soit de bonne compagnie. Vous allez me dire, vu le caractère de la Sauvage Pourpre, ce n'était pas évident qu'elle vous juge de bonne compagnie, mais ça... Elle grommela, et se rassit aussitôt. Erreur de s'être appuyée légèrement sur sa jambe blessée. Damned shit.

    - Votre aide sera la bienvenue, je vous en remercie.

    Vous croyez qu'elle s'est adoucie ? Observez-la mieux, vous remarquerez que la Lionne est de plus en plus sauvage... À sa façon.
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    - La passion oui, j'ai pu... constater, statua simplement Naëlle, alors que Soltan se calmait et se taisait enfin dans ses bras.

    Elle put, dans la foulée, apercevoir la petite bestiole présente sur l'épaule de l'autre qui lui indiqua beaucoup de chose. Et... Comment expliquer qu'en fin de compte, bah ça ne l'étonnait pas beaucoup. Haha.
    Devait-elle être terrifiée? Non. Pour autant elle ne fut pas spécialement rassurée, surtout que la femme face à elle était pas spécialement engageante. Pourtant elle resta planté là, montrant peu de ce qu'elle pouvait penser qu'un vague air mécontent, son louveteau commençant à s'agiter dans ses bras.

    Douée avec les félins... Mokaaaay. Du coup elle comprenait mieux également la première phrase à propos de l'amour infini entre les deux types d'animaux. Me dites pas non plus que Soltan approuvait indirectement cette affirmation, parce que là pour le coup, elle repartait se couché en espérant revenir dans la vraie réalité à son prochain réveil.

    Alors pour toute réponse elle se contenta de renifler.
    De toute façon qu'elle soit une féline, un dragon ou une limace, elle restait blessée, et elle allait l'aider dans la mesure du possible.


    - Ho, rien qui ne sorte de l'ordinaire donc. Je devrais pouvoir m'en sortir, fit Naëlle, en reposant Soltan au sol.

    Soltan qui ne bougea pas mais continuait de fixer l'autre jeune femme alors que sa propriétaire s'avançait pour s'accroupir aux côtés de la fameuse... lionne. Bon, sa tentative de se relever lui appris qu'elle était blessée à la jambe, il pouvait voir le sang couler.


    - Laissez moi voir les dégâts voulez vous? Que j'ai une première idée avant que l'on parte vers le camp, fit-elle, d'un ton qui ne laissait définitivement pas place à un refus.

    Elle n'aimait pas voir et laisser les gens souffrir, mais elle n'aurait aucun remord à laisser quelqu'un tout seul, le temps qu'on comprenne que faire le/la fier(e) était d'une inutilité sans nom.
    Ils étaient... Pas à côté, surtout que l'autre jeune femme ne pourrait pas marcher à bonne vitesse. Il serait nécessaire de faire un premier bandage de fortune pour empêcher une trop grosse perte de sang avant de songer à voyager. Et ce n'était pas Soltan qui commençait à lorgner dangereusement vers le scorpion qui allait l'aider, bon sang!
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    J't'aime bien toi, ma belle...


    Les personnes franches ont un avantage certain...

    Et une mise en garde superflue, une. Dieu sait ce que la Lionne détestait parler pour ne rien dire. Avec l'autre abruti de soldat, elle avait été servie. Difficile de croire qu'un gamin maladroit arrivait à la comprendre sans qu'elle n'ouvre la bouche. Difficile à envisager avant tout, en fait. Lorsque la Gazelle répondit, un sourire sarcastique étira les lèvres du Scorpion Rouge. Non, ce sourire n'était pas méchant ; juste sarcastique.

    - Tiens donc, une habituée des êtres sauvages... ?

    Question de pure rhétorique, elle avait plus ou moins eu sa réponse avec le louveteau. Brave bestiole sage. La Sauvage essaya de se relever mais grogna passablement en se rasseyant sans le vouloir of course sur le sable. Erreur fatale que de s'être appuyé sur sa jambe blessée inconsciemment. The bad. Et visiblement, ses points de suture étaient vraiment de fortune, puisque du sang se remit à couler. Ah, cette plaie... Dans les deux sens du terme. Elle n'attendit absolument pas la demande de la Gazelle pour défaire le tissu – passablement ensaglanté, mais bon, vu qu'il était pourpre le tissu ça se voyait moins – et voir les dégâts de ses points de suture.

    Ils n'étaient pas si mal faits que ça, elle avait juste oublié un petit bout. Et c'est lui qui saignait. Elle grogna de plus belle et soupira, excedée. Elle détestait ça, elle avait horreur de ces fichues armes qui crachaient du métal. Parce que non seulement c'était chiant de ressortir leurs baballes métalliques, mais en plus les plaies mettaient plus de temps à cicatriser. Logique, elle était obligée de s'ouvrir pour sortir ces machins de ses chairs.

    - J'ai fait les points de suture avec les moyens du bord, c'est pas très glorieux mais ça devrait faire l'affaire. Pendant une heure. Si vous savez bien les faire, néanmoins, je ne serais pas contre un coup de main supplémentaire.

    Elle ne précisa pas qu'il n'y avait pas de sable dans la plaie, pour la simple et bonne raison qu'elle y avait veillé. Elle n'était pas aussi abrutie pour ne pas sentir un grain de sable dans une plaie ouverte, encore moins quand la plaie barrait le milieu de sa cuisse gauche. Si si, détail important ; la Lionne s'appuyait plus sur sa jambe gauche que la droite. Donc forcément, quand ça cassait comme ça... Elle but une gorgée d'eau et tendit sa gourde à l'autre. Qu'elle accepte ou non, elle finit par ranger sa gourde au bout d'un certain temps.

    - Bon, cautériser la plaie ne serait pas une mauvaise idée, mais pas si c'est le soleil qui s'en charge.

    Simple façon de dire qu'elle devait aller au campement des Gazelles, qui garantissait au moins un peu d'ombre. Elle se regarda son invitée de fortune, sans bouger plus cela dit. De toutes façons, sans son aide, la Lionne ne se relevera pas, c'était vain d'essayer à nouveau.

    Même si la fierté de la Lionne en prenait un sacré coup... Plutôt violent, même...
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    Une habituée des êtres sauvages? Plus ou moins. Les mauvais malades elle y était habituée ça c'était sûr, et si la jeune femme ne semblait pas rentrer totalement dans la catégorie... Elle n'en était pourtant pas si loin. Du moins aux yeux de Naëlle. Chose qui se confirma lorsque la lionne enleva ses bandages pour lui laisser voir l'étendue des dégâts. Elle admettait sans peine que ce n'était pas si mal que ça pour quelqu'un qui n'avait pas la vocation d'être un soigneur, mais s'aventurer à ce genre de soin pouvait se reveler pire que mieux si c'était mal fait.

    C'était plus une casse-cou qu'une lionne qu'elle avait entre les pattes, songea-t-elle, alors qu'elle retenait par le col Soltan qui, attiré par l'odeur du sang, c'était dangereusement rapprochée de la plaie.
    La salive canine était très bon pour aider à la cicatrisation, mais là, non seulement l'autre femme risquait de ne pas appréciait mais elle doutait que ce soit réellement productif d'utiliser un tel système D.


    - Je ne suis peut être pas la plus grande guérisseuse mais les points de suture restent dans mes cordes.

    Et c'est aussi pour cela qu'elle s'outra de la cautérisation. Du moins, les gros yeux qu'elle fit durent parler pour elle avant qu'elle ne se reprenne et ne lève les yeux au ciel. L'instant d'après, elle s’agenouillait et affirmait sa prise pour permettre à Hafsa de pouvoir se relever et conduire la lionne dans un endroit protégé et à l'ombre. Elle l'aurait bien conduite directement au camp de la gazelle mais elle devait d'abord arrêter les saignements qui ne tarderaient pas à mettre la jeune femme à genoux en plus de les mettre potentiellement en danger. Enfin, surtout mettre la lionne en danger.
    Une fois fait, elle contraignit sans mal cette dernière à s’asseoir, avant de s’agenouiller à ses côtés pour se concentrer sur la blessure. Son sac fut déposé sur le sable, alors qu’elle s’emparait de la gourde pour en vider une partie sur la blessure afin de nettoyer le plus gros du sang.

    C’était qu’elle devait voir ce qu’elle faisait pour pouvoir faire de jolis points de suture.

    C’était encore une chance qu’elle est toujours sur elle le minimum. De quoi soigner les petits bobos et les blessures de ce genre, même si elle n’avait pas toute sa pharmacie pour des raisons évidentes. De toute façon, elle était un peu dans l’urgence, le reste serait prodigué au campement.


    - Comment vous avez réussi à vous faire ça? questionna-t-elle, alors qu'elle se mettait à la tâche.

    [i]Son ton c'était fait plus doux, plus amical. Ca ne servait à rien de brusquer les gens qui étaient déjà suffisamment mal luné quand ils étaient blessés. Gardé le contact avec le son lui permettrait de pouvoir s'assurer que la lionne allait bien. Ou pas d'ailleurs.
    Alors qu'elle s'attaquait aux points de suture, elle entendit un farfouillement qui lui fit plisser les lèvres un instant.


    - Je t'entends tu sais? râla-t-elle à l'intention de son louveteau qui releva la tête un instant en entendant son nom...

    Avant de reprendre sa tâche première: retourner le sac de sa propriétaire à la recherche de ce qui l'intéressait: le sac de friandises.
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    Quand le sang ne... me monte pas à la tête...


    La Lionne se moque d'elle-même pour cacher sa douleur, avant tout...

    La Lionne feula un grognement menaçant quand la bestiole s'approcha de trop près de sa plaie, avec la Brune qui le retenait en prime. Par contre... Le sourire sarcastique de la Lionne s'agrandit aux dires de la Gazelle, et notre Rousse secoua sa tête de droite à gauche. Une seule fois.

    - Ce sera toujours mieux que ma couture de... très haut vol., dit-elle, se moquant d'elle-même au passage.

    Autant dire la vérité, être ainsi à la merci de quelqu'un ne lui plaisait pas du tout, que ce soit une Favori de la Gazelle n'y changeait rien. Mais la Lionne se laissa faire pour deux raisons ; d'une la Brune s'y connaissait mieux qu'elle ( ce qui était parfaitement normal, d'ailleurs ), de deux elle n'était pas du tout en étant de mettre sa fierté et sa méfiance en avant. Même si les deux étaient toujours présentes, on ne change pas une lionne si aisément. On ne la change pas tout court, d'ailleurs.

    À l'ombre d'un arbre, sur les rives de l'oasis qui n'étaient pas aussi loin qu'elle ne l'aurait pensé, la Lionne se laissa faire et s'assit. Non sans grogner de douleur, mais là c'était entièrement de sa faute ; elle était beaucoup trop habituée à se comporter en gauchère plutôt qu'en droitière question démarche et appuis. Dans ses yeux brillait toujours une étincelle – conséquente, l'étincelle – de méfiance, mais elle laissa la Gazelle faire. ... C'était ça ou risquer d'aggraver inutilement sa blessure.

    - Un citadin trouvait hilarant de tirer sur des nomades. Je me suis pris une balle, quasiment à bout portant, en voulant les protéger. Et j'ai dû l'enlever avec les moyens du bord, évidemment...

    Ce qui était totalement vrai. Elle avait juste ommis de dire que le citadin avait tiré sur sa jumelle et son petit frère. Ce dernier était blessé, beaucoup plus qu'elle... et forcément, la Lionne avait pris ledit citadin en chasse. Ce n'était qu'un petit détail oublié, et puis de toutes façons, la Gazelle n'avait pas besoin de savoir ça. Le Scorpion Rouge se força brusquement à une respiration beaucoup plus profonde et lente pour juguler la douleur, quand l'autre nomade reprenait ses points de suture. Qui étaient beaucoup mieux faits que les siens, là...

    La Lionne détourna la tête vers le louveteau lorsque sa maîtresse l'interpella, et elle pencha la tête en le regardant farfouiller dans le sac. Hum... ? La bestiole cherchait de la nourriture, de l'eau, ou... ? Ironiquement, elle ne fit que regarder le louveteau faire sans bouger. Elle plissa brusquement des yeux quand la douleur se fit plus forte, et elle reboisa son regard sur le travail de la Brune.

    Ne trouvant pas la nécessité de parler urgente, elle se tut et fixait les points de suture, beaucoup mieux faits, que subissaient sa plaie. Elle poussa un grognement sourd, qui monta très vite en un grognement menaçant et elle tourna la tête pour ancrer son regard sur le louveteau. Puis pour regarder l'état de sa main. Ou plutôt, où se trouvait ses doigts, qui se faisaient mordiller par le louveteau. Elle arqua un sourcil, continuant de serrer et déserrer son poing pour juguler la douleur qu'elle ressentait et qui ne se voyait pas sur son visage de sauvage. Et, évidemment, le louveteau trouva intéressant de lui compliquer la tâche en jouant avec ses doigts qui bougeaient, que ce soit avec ses papattes ou en les mordillant.

    La Lionna feula brusquement en tournant sa tête vers le louveteau, et arrêta ce mouvement. Ce qui fit que l'animal retourna à son occupation première, et évita accessoirement une piqûre de scorpion qui aurait pu lui être mortelle. Pour peu que ledit scorpion, occupé à somnoler dans le creux du coude de la Lionne, ne décide de se bouger les papattes, mais ça... Enfin, son grognement sourd et bas se tarit, pour laisser sa voix parler. Voix qui était moins sauvage ( comparé à ce qu'elle avait été au début, ça restait sacrément sauvage quand même ), toujours aussi méfiante mais... qui s'était étrangement adoucie.

    - ... Pardon d'avoir bougé brusquement.

    La Lionne avait repris ses mouvements de poing qui se serrait puis se desserrait ( et ainsi de suite ) de sa main libre, et sur sa cuisse valide. Pas de louveteau qui bondissait dessus, pour l'instant. Un bon point. Elle étouffa un sifflement en se mordant la lèvre quand le dernier point fut fait. Héhé... Là, ça avait fait beaucoup plus mal qu'aux autres endroits. À tous les coups, elle s'était infectée. Ou... C'était le bout de plaie qui s'était mis à saigner tout à l'heure.

    - Merci., dit-elle en se relevant lentement, non sans s'aider sur la Gazelle.

    Un léger étourdissement lui prit, et elle resta un instant sans bouger. Hm. Elle n'avait pas dû perdre beaucoup de sang, mais quand même assez pour la plonger dans de légers vertiges et un début de fatigue. Ce qu'elle n'allait absolument pas dire à voix haute, même si la Brune avait dû s'en douter au vu de ses mouvements et de sa main qui vint masser doucement ses tempes.

    - Le Campement des Gazelles n'est pas très loin, non... ?

    Une lionne ne s'évanouit pas, mais lorsqu'elle se sait faible, l'instinct de survie outrepasse tout le reste...
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    H.R.P:


    Dernière édition par Hafsa le Ven 18 Déc - 20:23, édité 1 fois
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    Elle ne broncha pas au grognement. Comportement plus proche de l'animal que de l'humain et le louveteau n'insista pas davantage. Quel dommage, peut être une technologie plus avancée aurait permis de mettre en lumière tous les bienfaits d'une salive canine, notamment sur la cicatrisation des plaies. Après, il fallait également supporter qu'une langue rapeuse vienne régulièrement frotter contre ses blessures et c'était une douleur qui avait tendance à très vite porter au coeur. Mais bon, quand on était capable de commencer à se faire des points de sutures avec les moyens du bord...
    La méfiance, Naëlle n'en avait cure, elle commença les soins en catastrophe. Elle ne pouvait de toute façon pas la ramener au camp de la Gazelle dans cet état, du moins pas vivante, parce qu'une telle blessure, c'était une trop grosse perte de sang par seconde pour pouvoir faire autant de distance, elle se serait vidée avant d'arriver à la moitié. Et pour être parfaitement honnête, trainer un cadavre ne l'attirait pas plus que ça. Question d'odeurs tout ça...

    Une balle à bout portant hein... Elle n'était que très peu au fait des armes utilisés par ceux de la ville, c'était de bien vilains dégâts qu'elles faisaient, sans surprise. Elle fronça les sourcils mais ne fit pas plus de commentaire. Non elle ne demanderait pas ce qu'un groupe de Nomade faisait autour de la ville pour déclencher une telle réaction agressive, elle s'en moquait, ce n'était pas ses oignons.
    Mais bon, si c'était pour terminer comme ça à chaque fois... S'ils pouvaient éviter à l'avenir.

    Les soins reprirent dans le plus grand silence, interrompu que par un mouvement brusque qu'il agaça Naëlle mais elle ne fit aucun commentaire, surtout que l'autre s'excusa. Quelque minutes plus tard, elle terminait et se redressa. Enfin... Terminait ce qu'elle pouvait faire pour l'instant.


    - Vous me remercierez quand vous serez totalement guérie.

    Une pause.

    - Ce qui, j'ai le regret de vous le dire, risque de prendre un petit moment.

    Après, le temps était variable si elle avait à faire à un bon ou un mauvais malade.
    Et puis la lionne se releva et la gazelle eut le réflexe de se rapprocher pour l'aider et passer un bras autour de la taille lorsqu'elle eut un étourdissement.


    - Ne faites pas de mouvements trop brusques. Vous avez perdu trop de sang pour ne pas en avoir les contrecoups.


    Nan, elle ne lâcherait pas. Même si la lionne le lui demandait. Parce qu'elle savait qu'elle s'effondrerait si elle le faisait.
    Son louveteau revint à ses pieds et Naëlle utilisa ses jambes pour chopper son sac et lui permettre de le rapproche afin de pouvoir le saisir avec sa main libre.

    - On est parti pour une bonne trotte quand même. Ne forcez pas sur votre jambe, ménagez votre corps. On mettra un peu plus de temps mais vous me remercierez quand la cicatrisation se fera plus rapidement.

    "plus rapidement" c'était relatif, mais ça, elle ne le dirait pas.
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    I'm ready to the Conquest of Spaces...


    Le silence d'une lionne est une preuve de résistance et d'écoute.

    - Ça prendra le temps qu'il faudra., lança la Lionne d'un calme sauvage en haussant négligemment des épaules.

    Elle se releva en s'aidant de la Gazelle, consciente qu'elle ne tiendrait pas debout sans son aide. Le Scorpion Rouge cessa tout mouvement, ferma les yeux le temps que son vertige passe et le temps d'évaluer l'étendue des dégâts et comment s'adapter en conséquence. Elle s'appuya sur sa jambe droite, respirant calmement et silencieusement, toujours aidée de la Gazelle. Elle rouvrit les yeux, entendant la Brune dire des paroles inutiles ; inutiles parce qu'elle en était plus que consciente. La franchise de la Lionne décida d'un commun accord avec elle-même qu'elle ne se manifesterait pas, pour une fois.

    Un miracle.

    Son aura sauvage brûlait toujours autant, en revanche sa méfiance semblait diminuer petit à petit. Elle la regarda plus qu'elle ne l'attendit prendre son sac sans bouger d'un cil ; ça lui coûtait de l'admettre mais sans la Gazelle, la Lionne ne ferait jamais un pas sur ses deux pieds, autant la ménager et ne pas s'appuyer sur elle quand ce n'était pas nécessaire.

    - Mhm. Ménages-toi aussi., se contenta-t-elle de répondre.

    Tant qu'à entendre des paroles inutiles, autant en dire aussi ; la Gazelle se sentirait moins seule. Les deux jeunes femmes avancèrent ensemble, s'arrêtant de temps à autres, et plus elles avançaient, plus la Lionne plissait des yeux. Elle cherchait le Camp des Gazelles des yeux lors d'une énième pause, et sortit un de ses bâtonnets de viande très nourissante qui avait, malheureusement, un goût exécrable. Elle en proposa un à la Gazelle et se saisit de sa gourde dans le même temps. Il n'était pas question qu'elle soit plus faible qu'elle ne l'était déjà actuellement.

    - Atica, d'ailleurs. Mieux vaut tard que jamais...

    Elle soupira aussi silencieusement que sauvagemment et rangea son sac sous ses couches de tissus. La Lionne avait presque oublié Merah Hitam, qui se manifesta brusquement en se logeant sur son épaule, contre son cou. Elle émit alors un sifflement de frustration.

    Une lionne qui n'a pas sa liberté de mouvement est une lionne frustrée en train de s'agacer.
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    H.R.P:
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    Un pas après l'autre. Petit à petit les deux femmes traçaient leur chemin dans le sable. En silence, l'une comme l'autre concentrée sur leurs actions et surtout les pas qui se faisaient parfois compliqués. Elle s'était contenté d'un vague "mhh" lorsque la blessée lui avait demandé de ne pas se ménager. Et elles avançaient, avançaient et avançaient encore, ne s'arrêtant que lorsque la scorpionne était un peu trop fatiguée pour lui laisser le temps de souffler un petit peu avant de reprendre la route de plus belle.
    Elle déclina gentiment la nourriture, dont l'aspect la laissait perplexe.


    - Tenez bon, nous sommes presque arrivées. Vous allez pouvoir vous reposer et être soignée.

    Et pour être honnête, elle aussi, elle commençait à être heureuse de voir se profiler le campement des gazelles au loin. C'est dans ce genre de moment qu'elle regrettait de s'être aventurer aussi loin du campement. En temps normal la balade ne lui aurait rien couté, mais presque porter une charge d'une bonne soixantaine de kilos au moins rendait tout de suite la tâche plus ardue. Elle allait aussi apprécier de pouvoir retrouver sa vélocité.

    - Est-ce que tout va bien? Comment vous vous sentez? Fatigué j'imagine oui, mais autrement?

    Les derniers mètres seraient les plus durs. Le corps avait tendance à montrer des signes de fatigues sur l'ultime segment. Le Louveteau, apparemment pas vraiment conscient de ça, se détachait lentement des deux jeunes femmes, ouvrant la marche. le museau bien dressé, visiblement tout fier d'être l'ambassadeur du groupe, il sautillait presque. Mais au moins il se tenait tranquille et c'est pour cette raison que la jeune femme le laissa faire à sa guise. Elle, elle parlait avec la scorpionne, lui conférant un nouveau point d'ancrage pour éviter que les blessures et la fatigue ne la fasse craquer.

    - Une dernière pause... Et c'est terminé, fit-elle, un peu à bout de souffle alors qu'elle s'arrêtait, le tends de se reprendre une dernière fois, de remonter le sac sur son épaule et de ré-assurer sa prise.
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    Attention à ce que vous faites...


    La restauration d'une lionne blessée est un acte à ne surtout pas interrompre sous peine de déceder.

    Lorsqu'elle mangeait, son aura sauvage recommença enfin à s'embraser. Elle rangea le bâtonnet de viande que la Gazelle avait refusé ; un sourire légèrement moqueur parcourut brièvement les lèvres de la Lionne alors qu'elle mordait dans le dernier bout de viande. Petite nature, elle ne savait pas ce qu'elle ratait... au niveau nutritionnel, bien sûr. Le goût était immonde mais ça... à chaque bonne chose son revers. Elle rongea le bâton de palmier jusqu'à ce qu'il soit propre et le rangea dans son sac avec sa gourde d'eau. Elle ne trouvait pas utile de parler ou de répondre, aussi elle préféra se taire et se concentrer sur une tâche qui commençait à être vraiment ardue ; tenir debout. Elle avait perdu tant de sang que ça ? Saleté de sédentaires métallisés...

    Elles se remirent en marche et la Lionne cligna des yeux à certains moments afin de rétablir sa vision qui se faisait la malle. Elle haïssait de se sentir aussi faible, elle avait horreur de ça. À chaque fois que ces enfoirés lui tiraient une balle dans la jambe, c'était bien sûr toujours sa jambe d'appui. La gauche. Elle se résolut à fermer les yeux quand elle s'aperçut qu'elle marchait moins comme une ivrogne et qu'elle ménageait sa trois-quart porteuse par la même occasion. Pas question de trop se reposer sur elle, même si elle n'avait pas le choix. Plus elle pouvait dépendre que d'elle-même, mieux elle se portait.

    - Fierté rangée de côté, j'ai des vertiges, je ne vais pas tarder à me sentir nauséeuse, ma vision déraille mais mon état s'améliore un tant peu soit-il si je ferme les yeux... même si mon corps me paraît de plus en plus lourd. Fierté non dissimulée, je vais très bien., répondit la Lionne, sa dernière phrase sonnant sarcastique contrairement à la première qui n'était que sincère.

    Le tout dit d'un feulement sauvage, mais à ce stade la sauvagerie dans sa voix n'était pas impressionnante. Celle de son visage, de son léger sourire en coin et de son aura avaient redoublé. Une lionne blessée est une lionne encore plus en alerte qu'à l'accoutumée, précepte de base. Et qu'on ne compte pas sur elle pour reparler, elle avait déjà trop parlé. Le contact oral que semblait vouloir maintenir la Gazelle l'aidait malgré tout à se repérer dans sa vision du noir parsemé de clarté ( à cause du soleil ). ... Il n'y avait pas à chatouiller le Scorpion Blanc, la Lionne haïssait être aussi faible.

    Sa fierté n'était pas brisé que pour une seule chose ; la Gazelle s'essoufflait vite. Heureusement pour notre Lionne, quelque part ; ça ne tiendrait qu'à elle, elle ferait les derniers mètres en sprint pour éviter de s'effondrer en chemin mais vu son état, un sprint en cloche-pieds n'était pas du tout conseillé. Elle se tint alors le haut de la cuisse gauche d'une main, laissa ladite Gazelle ( qui était fichtrement impolie de ne pas lui avoir renvoyé son prénom mais vu la situation ça se comprenait ) ( il n'empêche que c'est une impolitesse que la Lionne n'oubliera pas de sitôt ) raffermir sa prise sur elle.

    Sa méfiance augmenta durant les derniers mètres, à l'affût de la moindre odeur, moindre son, moindre particule touchant sa peau ou ses vêtements, et elle allégea encore un peu la Gazelle bien que la Lionne fût à moitié dans les vappes. Elle arrivait à marcher et à entendre par le miracle de son endurance à toutes épreuves. Elle n'entendit qu'à peine la Gazelle ceci dit, pour peu qu'elle ait dit quelque chose ; le Scorpion Rouge était focalisé sur tous les autres bruits. Elle comprit qu'elles rentrèrent dans une tente, où elle se risqua à ouvrir les yeux, tout comme elle obéit sans discuter à un « Mets-toi là ». Une chaise, visiblement. Ce qui relevait d'une autre dimension, ce fut le fait que la Lionne s'évanouit dès qu'elle fut correctement assise.

    Une main qui protégeait son sacchrome, l'autre le long de son flanc et donc d'un pied de la chaise.

    Une lionne qui se montre faible envers quelqu'un est une lionne reconnaissante malgré ses énièmes grognements.
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    Dernière édition par Hafsa le Sam 25 Juin - 0:01, édité 1 fois
    Naëlle Zahi
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    Naëlle Zahi

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    Elle n'avait pas eu la politesse de renvoyer son nom. Elle n'avait pas imprimé en premier lieu que la blessée lui avait donné le sien et ses pensées tournaient davantage sur le déplacement et la surveillance de l'état générale de la lionne que sur lui donner son propre prénom. Il était certain qu'elle pourrait rattraper cette gaffe, une fois sûre et certaine que sa "malade" soit totalement hors de danger. Maintenir le contact, garder quelques informations sur l'évolution des choses, tandis que le louveteau menait la marche jusqu'au campement des gazelles, Naëlle embarquant sa charge à l'abri d'une tente pour l'installer sur une chaise.
    La gazelle, quant à elle, se rua sur ce qui pourrait lui permettre de terminer les soins. Elle ne sut pas vraiment comment prendre le fait que la jeune femme s'était évanouie (mal, ça donnait une petite idée de son état de faiblesse évidement, mais sarcastiquement on pouvait aussi affirmer que ça lui permettrait de pouvoir agir sans qu'on l'ennuie. Même si la scorpionne s'était montré plutôt coopérative depuis tout à l'heure.


    - Soltan, va jouer ailleurs, veux-tu? indiqua Naëlle à son animal qui, calme et silencieux, s'était rapproché doucement de l'inanimée et commençait à renifler l'endroit blessé, et si tu allais dehors?

    Mais l'animal préféra filer ventre à terre pour aller s'installer dans un coin de la tente, à l'écart, tandis que sa propriétaire s'agenouillait avec le matériel qui lui était nécessaire. Elle aurait préférée éviter d'en passer par le sang, sauf si elle n'avait pas le choix, aussi s'appliqua-t-elle à soigner aussi bien et vite que possible "Atica". Il n'y eut qu'une fois certaine qu'elle était hors de danger (du moins qu'elle avait fait tout ce qui était en sa possibilité pour le moment) qu'elle se permetta de souffler et de penser un peu à elle.
    Ceci, après avoir bagarré pour déplacer la blessée de cette foutue chaise vers un endroit ou elle avait été allongée.

    D'un seul coup le fait qu'elle soit évanouit n'était plus quelque chose de très plaisant, il fallait bien l'avouer, plutôt même une gêne et un ennuie profond.

    A ce moment là, seulement, remarqua-t-elle les petites bouilles qui l'observaient sans un mot à l'entrée de la tente et qui se faisaient timides, à l'instar de son loup qui n'avait pas bougé depuis tout à l'heure. Un léger sourire et elle voulu se redresser. Ses jambes lui firent comprendre que ça n'allait pas être possible tout de suite et ce fut un miracle qu'elle ne se casse pas la figure sur la blessée (un comble et un réveil plutôt particulier, vous en conviendrez?). Elle soupira. Elle était fatiguée.


    - Que l'un de vous aille me chercher de l'eau s'il vous plait, demanda-t-elle aux curieux qui détalèrent, alors qu'elle cherchait une position plus confortable et agréable sans pour autant s'allonger.

    Même si c'était clairement pas l'avis qui manquait.
    ...
    L'envie. L'envie qui manquait. Allons bon, voilà qu'elle déraillait elle aussi maintenant.

    Mais il fallait qu'elle tienne bon. Qu'elle tienne alors que les enfants revenaient avec un adulte et le liquide demandait, tenir bon le temps de répondre à quelques questions et faire comprendre son état et son envie de paix avant qu'elle ne se retrouve finalement seule.
    Du silence, alors que Soltan venait la rejoindre pour s'installer contre elle en soupirant à son tour, tandis que Naëlle surveillait l'autre jeune femme, attendant son réveil en tentant de ne pas piquer du nez.
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    La folie guette chacun d'entre nous...


    Une lionne qui se réveille d'un évanouissement est une lionne qui ne veut pas être faible...

    Une fois sûr d'être à l'abri de tous les dangers, que quelqu'un allait la soigner en bonne et due forme sans la faire douiller derrière ( les Gazelles ne s'abaisseraient jamais à ça, la Lionne en était fermement convaincue ), une fois que son corps pût relâcher toute la pression quand la Lionne arriva à destination, la chaise parut être l'endroit parfait pour son salut. À peine assise, notre Rousse s'évanouit purement et simplement, sans plus de forme de procès. Le noir, le néant total, plus aucun bruit, plus aucun son, plus aucune lumière, plus aucune inquiétude, plus une seule chose à cacher, seulement un repos qui n'était pas si agréable et reposant que ça. La douleur de sa jambe se calmait, petit à petit, mais ne disparut pas totalement. Son esprit et sa conscience étaient bien trop dans ce néant, provoqué par son brusque évanouissement, qu'elle ne sut pas comment interpréter cela.

    Une douleur très précisément localisée pulsait dans son crâne et, de la même façon, elle ne sut interpréter pourquoi, ses pensées étaient si brumeuses qu'elles ne voyaient que le néant et le pourquoi de sa présence. Elle ne se sentit absolument pas déplacée, tirée bien que son poids mort devait être particulièrement lourd, elle comprit qu'il y avait un changement seulement lorsque son corps se sentit dans une position plus confortable et dans un endroit plus agréable que la chaise. Elle entendit des voix autour d'elle, comme un bruit de fond, sa conscience revenant petit à petit. Elle n'arrivait pas à identifier ce qu'elles disaient, seulement à remarquer que des voix étaient plus enfantines que deux autres, qui étaient quant à elles plus matures. Étant en train d'émerger, tout en gardant les yeux clos car ses paupières refusaient de s'ouvrir, elle essaya de bouger la pulpe de ses doigts ; ce fut un échec. Les voix se turent et elle profita du silence pour respirer profondément et aussi discrètement que possible. Elle se laissa alors le temps pour revenir, laissa le temps à sa conscience de se réveiller et à son esprit de cesser de sommeiller.

    Enfin des personnes qui s'occupent de toi...
    Une fois n'est pas coutume, tu devrais les remercier en bonne et due forme...
    La remercier en lui crevant un oeil, par exemple, qu'en penses-tu... ?
    Oui, c'est une bonne idée...
    Ou alors, peut-être devrais-tu détruire la tente en lui faisant porter le chapeau... ?
    Après l'avoir préalablement amputée des bras et des jambes afin d'être crédible pour sûr...
    Oooh... Comment ça, ta loyauté t'en empêche... ?
    Tu te prétends être loyale, en plus... ?
    Tu ne vaux pas mieux qu'elle...
    Pousses-la au suicide, tu es déjà au bord de toutes façons...


    Le Scorpion Rouge se leva brutalement, assise sur le lit, feulant dans un murmure audible un « fermez vos gueules ! » avec une main sur sa tempe où quelques sueurs froides se faisaient voir. Sa respiration était haletante et ses yeux grand ouverts et elle mit plusieurs secondes à se calmer, à reprendre ses esprits, à reconnaître ces fichus voix que sa conscience inventait pour lui rappeler qu'elle était faible et en voyant des ombres ondoyer sous ses yeux, ses paupières se fermèrent d'elles-même. Encore une hallucination ? Elle se concentra, mit sa tête entre ses genoux, ignorant totalement la Gazelle qui l'avait amenée jusqu'ici, ayant surtout oublié sa présence. Elle calma sa respiration, mettant bien plus que quatre secondes, et ouvrit les yeux. L'hallucination était toujours là, sauf qu'elle n'était pas réelle. Pas. Réelle. C'était juste son cerveau qui détraquait, qui en plus avait perdu trop de sang. Pas. Réelle. Inconsciemment, elle s'empara de la main de la Gazelle qui était à ses côtés et serra un peu, pas trop fort. Sa main était réelle, pas ces ombres. Elle ferma de nouveau ses yeux. Se calmer. De sa main libre, elle massa doucement sa tempe droite et, au bout d'une minute, elle massa l'autre en ouvrant doucement les yeux. Les ombres n'étaient plus là. C'était bien sa conscience qui se mettait à dérailler. Tss... La Lionne siffla légèrement, surtout pour la forme et se tourna vers une Gazelle ensommeillée qu'elle avait vraisemblablement réveillée. Sa respiration était à peu près calme, enfin.

    - ... Pardon... Et merci.

    Elle lâcha sa main et se rendit enfin compte que sa pointe de douleur au crâne s'était intensifiée. Son réveil brutal n'a pas dû aider... Elle ne savait pas combien de temps elle avait passé ainsi, elle ne voulait pas le savoir. Elle redressa son genou, un peu, et alla appuyer son front contre ce dernier. Elle n'aimait pas paraître si faible, elle haïssait ça, mais c'était son état actuel et continuer dans cette voie l'amenera forcément à se haïr elle-même. Tout ce que Nahid ne voulait pas. Aller, la fierté, où es-tu ? Reviens. Elle se rallongea doucement, un bras le long du corps, l'autre sur son front. Elle ferma ses yeux et les ouvrit quelques instants plus tard, se rasseyant au bord du lit lentement.

    - Reposes-toi un peu, je ne bougerai pas.


    Une lionne en état de faiblesse est dans un des rares moments où sa mauvaise foi est absente.
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