Agartha. Un désert, où cohabitaient nomades et sédentaires. Cependant l'assèchement progressif des oasis développa la cupidité des sédentaires qui se mirent en guerre les uns contre les autres. Les cités tombèrent une à une devant ce fléau jusqu'à ce qu'il ne reste que 1400. Les nomades quant à eux préférèrent éviter ces conflits en priant leur Divinité de leur accorder un sommeil de deux millénaires. Mais quand ils se réveillèrent, ils furent non seulement confrontés à des citadins beaucoup plus avancés technologiquement mais aussi à une hostilité tangible. Hostilité contre ces nomades ressurgit du passé mais aussi hostilité au sein même de la ville de 1400. Puis une nouvelle guerre éclata : la Révolution. Est venu à nouveau le temps du choix : se battre ou partir ? Ainsi naquit l’Exode, un mouvement rassemblant nomades et citoyens souhaitant fuir la guerre en partant par-delà les montagnes vers un territoire glacé où vit un peuple étrange.

Lorsque le passé et le futur se rencontrent...

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    Rest in Peace { With Cathal

    Emily Rosebury
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    Le monde est laid : c’était là une réalité que l’on ne pouvait que regarder en face, lorsque l’on avait eu un parcours comme celui de la jolie brune.

    Le monde est laid, parce qu’elle aurait pu tout avoir, mais finalement elle n’avait rien eu du tout. Sa famille ne voulait pas d’elle, et visiblement même les hommes les plus ignobles de la ville n’auraient pas voulu d’elle –sinon pourquoi se serait-elle faite jetée dehors à la ville des lumières ?

    Le monde est laid, parce qu’il avait fallu qu’elle finisse par être acceptée, qu’elle finisse par se trouver une famille et, qui sait, peut-être même une relation solide. Mais son bonheur était parti en fumée. Presque littéralement, d’ailleurs. Ce nuage de fumée causée par l’explosion continuait à s’approprier ses cauchemars. Il était mort, elle était vivante. Et elle continuait de subir des pertes horribles, dans ce qu’elle considérait comme étant sa famille.

    Elle en avait eu assez.

    Assez des pertes, assez d’un monde injuste. Alors elle s’était enfermée dans son atelier et avait travaillée presque jour et nuit, pour se vider l’esprit. Arrêter d’y penser. Mais ce satané mondé était venu frapper doucement à sa porte pour lui rappeler qu’il était là, et qu’il était vraiment toujours aussi laid.

    Aux premiers coups, elle avait décidé de ne pas répondre. Au diable les répercussions  si c’était important, elle assumerait plus tard ! Mais on ne l’avait pas lâchée jusqu’à ce qu’elle daigne venir ouvrir la porte, excédée. Depuis la perte de l’homme qu’elle aimait, sa patience en avait pris un sacré coup.

    Elle était prête à hurler sur cette personne qui ne faisait que transmettre la nouvelle. Mais elle n’en eu ni la force, ni le courage. Redmond était mort. Cette nouvelle lui avait fait l’effet d’un coup de massue. Elle en avait assez d’entendre ça. Elle avait l’impression qu’on le lui répétait en boucle.

    Sur l’instant, elle eut envie –vraiment envie- d’aller faire exploser tous ceux qui avaient osés s’en prendre à eux. Elle aurait pu. Mais elle n’avait pas les idées assez claires. Alors, elle décida d’aller en cuisine se préparer une boisson chaude. Comme si ça aurait pu lui faire le moindre bien.
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    Cathal R. Yvanoff
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    C'est arrivé trop vite. Trop tôt. Trop brusquement. A peine le temps de comprendre l'implication ce corps qui s'effondre que déjà il rend son dernier souffle. Sourire aux lèvres, dernières paroles qui ne devraient pas être aussi ironiques. 'J'aurais préféré les bras d'une femme', ça n'aide pas à comprendre. Ou à accepter.

    Aujourd'hui, c'était les funérailles. Les noires. Les dernières. Avec Redmond Mitchell, s'évanouit une époque. Un mélange de jeunesse et d'innocence trop vite corrompue. C'étaient les années de notre amitié. Quatre, presque comme les doigts d'une main. Frères, par choix et non pas par fatalité. Unis, contre le meilleur et pour le pire.

    Je les ai enterrés un à un, cote à cote.

    Ce que les morts laissent ne vaut pas ce qu'ils emportent, c'est ce que j'ai appris au fil des années. Au fil des pertes et des cérémonies funéraires. Ce qu'ils laissent c'est un vide immense, ce qu'ils emportent c'est tout ce qui s'y trouvait.

    C'est presque une triste coutume pour moi de voir cette abysse se dresser devant moi quand je ferme les yeux. Renoncer au sommeil l'est tout autant.

    Ce soir n'est pas une exception et je me trouve vite à faire mon chemin vers la cuisine. Je m'assoie au comptoir, sur l'un des hauts tabourets et je laisse mon regard se perdre dans les ombres de la pièce non éclairée.

    Cette routine je l'ai suivie bien souvent ces dernières années, et pourtant, ce soir, rien n'est pareil, parce que Redmond ne me rejoindra pas, tasses de chocolat chaud dans les mains et son éternel sourire aux lèvres.

    Pourtant, comme tout ces soir, j'entends des bruits de pas s'approcher et la porte de la cuisine s'ouvrir. Comme tous ces soirs, la lumière est allumée.

    Je ne me retourne pas immédiatement. Je sais que l'illusion sera brisée dès que je poserai le regard sur le nouvel arrivant. J'inspire profondément un bon coup, puis je regarde derrière moi.
     
    Émily? Quelque chose ne va pas?

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    Dernière édition par Cathal R. Yvanoff le Sam 30 Avr - 11:59, édité 2 fois
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    L’évidence se forme alors que les pas conduisent vers la cuisine : une boisson chaude n’aidera pas. Rien ne pourra aider en réalité. Il n’y a que le temps, ce fichu temps qui peut faire quelque chose. Et encore. Ce fichu temps ne l’a déjà pas aidé à oublier celui qu’elle pensait aimer, qu’elle aimait. Elle ne sait même plus où elle en est.

    Elle allume la lumière. Elle se sent comme un zombi, parce qu’elle sort une tasse, et avance vers le frigo avant de remarquer qu’il y a quelqu’un. Et même ainsi, même en reconnaissant les longs cheveux roux de Cathal de dos, elle ne réagit pas tout de suite. Elle ouvre la porte du frigo, rempli la tasse de lait et la met au micro-onde, tandis qu’elle range le liquide et sort le chocolat en poudre.

    Les mots vont vers elle. Même ça, ça fait mal. Elle ne répond pas tout de suite, récupère sa tasse et viens s’asseoir près de Cathal. Finalement, elle fait glisser la tasse vers lui. Si ça peut l’aider. Il en a bien plus besoin qu’elle, de toute façon. Elle, tout lui semble surfait. Elle, elle a l’impression que rien ne l’aidera jamais à oublier.

    « Je suis fatiguée, Cathal. Fatiguée de cette tristesse, fatiguée de revoir son visage à chaque fois que ça arrive… »

    Elle passe une main dans ses cheveux. Elle a passé tant d’heures à travailler, laissant le sommeil en second plan. Cela se ressentait à présent. Elle n’en était que plus fragile, plus vulnérable. Et pourtant. Et pourtant elle avait hâte de retourner travailler pour se vider l’esprit à nouveau, malgré tout consciente qu’il faudrait qu’elle dorme, avant. Elle avait besoin d’avoir les idées claires. Là, tout commençait à se brouiller.

    « C’est à toi qu’il faut poser la question, en réalité. Je te connais, je sais combien tu es fort. Mais on a tous le droit de s’effondrer de temps en temps, tu sais ? Parfois, ça soulage. Parfois, ça fait du bien… »

    Elle n’en dirait pas plus. Il savait qu’au besoin, elle serait là. Qu’elle serait toujours là.

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    Elle s'occupe à faire son chocolat en silence et je la regarde, tout aussi silencieux, tout aussi morose. La pensée qu'il me reste Emily me traverse l'esprit. C'est vrai. Il me reste Emily. Emily c'est une femme forte que je ne vois pas disparaître de si tôt. Mais ce n'est pas tout à fait pareil. Elle et moi on ne partagera jamais ce que j'ai partagé avec mes trois mousquetaires comme je les appelait de temps à autre.

    Elle s’assoit à côté de moi et pousse la tasse vers moi.

    Je suis fatiguée, Cathal. Fatiguée de cette tristesse, fatiguée de revoir son visage à chaque fois que ça arrive…

    Oui, ça je comprends bien. C'est toujours plus dur quand on a perdu quelqu'un qu'on aime. On ne peut pas s'empêcher de revoir leur visage à chaque funéraille. On ne peut pas s'empêcher de se demander 'et si?' à chaque corps qui nous tombe dans les bras.

    Je la regarde du coin de l’œil avant de porter la tasse de chocolat à mes lèvres. Elle a l'air fatigué. La connaissant elle a du s'enterrer dans le travail pour essayer d'oublier. Se vider l'esprit en le remplissant d'informations relatives au boulot. Je m'en doute parce que j'ai fait pareil. Le travail ça fatigue, mais c'est une fatigue illusoire parce que quand la nuit tombe on se trouve incapable de fermer l’œil.

    C’est à toi qu’il faut poser la question, en réalité. Je te connais, je sais combien tu es fort. Mais on a tous le droit de s’effondrer de temps en temps, tu sais ? Parfois, ça soulage. Parfois, ça fait du bien…

    Je soupire longuement. C'est un soupir désabusé, qui me fait lever les yeux au plafond.

    Je sais. Mais ça fait un moment que je n'y arrive plus.

    Je passe une main derrière mon cou, laissant mon regard retomber sur ma tasse.

    Je ne suis plus capable de vraie tristesse. Je me sens juste vide.

    Je trace des formes invisibles sur le comptoir du bout du doigt.

    On était quatre tu sais. Pas un pour racheter l'autre. La première fois j'ai pleuré comme un bébé. La deuxième tu étais là et il fallait que je sois fort. Après il y a eut Tempest. Cette fois-là j'ai pas réussi à pleurer. J'ai cru que le monde s'effondrait mais pas une larme.

    Je bois une gorgée de chocolat chaud, prenant plaisir à sentir le liquide chaud glisser sur ma langue.

    Parfois je me dis que peut-être je ne pleurerais plus jamais. la plupart du temps je n'y pense pas. Je préfère ne pas me souvenir de toutes les raisons que j'ai eut de pleurer. Il y en a trop et je ne pense pas être assez fort pour les supporter.
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    Ils ont l’air tout aussi fatigués l’un que l’autre. Emily aime à penser que c’est parce qu’ils sont le même genre de personnes, parce qu’ils sont forts tous les deux et qu’ils réagissent généralement de la même façon face aux évènements tragiques, mais à leurs manières. Son seul réconfort est qu’il reste Cathal. Bien sûr, il y a les autres membres de CRY aussi, mais Cathal a toujours eu une place particulière dans le cœur d’Emily. Peut-être parce qu’il était proches de l’homme qu’elle aimait. Peut-être qu’elle s’est sentie vite proche de lui aussi. Elle n’en sait rien.

    Tout ce qu’elle sait, c’est qu’il reste Cathal, et que tant qu’il sera là, elle aura encore une raison de donner le meilleur d’elle-même. Sincèrement, elle n’osait pas imaginer sa vie si elle devait avoir un jour à le perdre lui aussi. Cette idée est chaque fois chassée à peine eut-elle pénétrer dans son esprit. Cathal est fort, il ne lui arrivera rien. Il ne peut rien lui arriver. Parce que sinon, son monde s’effondrera. Encore. Elle ne veut pas être seule une nouvelle fois. Jamais elle ne pourrait le supporter.

    Il soupire, commence à s’ouvrir à elle. Elle comprend chaque mot comme s’il parlait de son vécu à elle. C’est presque ça, dans un sens. La sensation de vide, concernant Mily, elle est présente depuis que celui qu’elle aimait est mort. Depuis, c’est toujours là, quelque part. Et ça refait surface dans des moments tragiques comme celui-ci.

    Ils étaient quatre. Oh oui ça elle le savait. Elle le savait parce qu’elle avait aimé un des quatre, et qu’il lui avait raconté leurs méfaits ensembles plus d’une fois. C’était de bons souvenirs. Des souvenirs, c’était tout ce qu’il restait.

    « Je sais. Matthew m’a raconté tellement d’histoires à propos de vous quatre…Vous comptiez tellement pour lui. Plus que moi-même, j’avais parfois l’impression ! »

    Elle tenta un petit sourire, même si cette blague n’avait aucune chance de le faire rire. Matthew…C’était la première fois qu’elle prononçait son prénom depuis qu’il était parti.

    « Moi aussi, j’ai pleuré comme un bébé après cette explosion. »

    Elle dit ça comme si elle se confessait, mais elle était persuadée que Cathal le savait déjà, qu’elle n’avait fait que pleuré les jours suivants.

    « Depuis, c’est plus arrivé. Comme si j’avais assez pleuré pour toute une vie. Ça soulage, de pleurer, mais j’y arrive plus. Je crois que Matthew a pris toutes mes larmes. »

    Elle posa son coude sur le comptoir, pour que sa main vienne soutenir sa tête, et fixe un point vague, vers le mur. El si elle n’arrivait vraiment plu à pleurer ? Comment ferait-elle pour extérioriser tout ce qu’elle ressentait ?

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    Je sais. Matthew m’a raconté tellement d’histoires à propos de vous quatre…Vous comptiez tellement pour lui. Plus que moi-même, j’avais parfois l’impression !

    Je souris. Ses paroles me rappellent des journées de lycée, des heures passées à sécher les cours avec l'insouciance d'une jeunesse perdue.

    On était le quatuor infernal. Renommés et redoutés. Moi, Red, Misha et Matthew qu'on appelait tous Thew parce qu'il aimait pas et qu'on trouvait ça génial.

    On était cons à l'époque. Mais qu'est-ce qu'on était heureux.

    Moi aussi, j’ai pleuré comme un bébé après cette explosion.

    Mon sourire s'évanouit et je hoche gravement de la tête. Je ne dis rien. Je n'ai rien à dire et rien de ce que je puisse dire ne serait approprié de toutes façons.

    Depuis, c’est plus arrivé. Comme si j’avais assez pleuré pour toute une vie. Ça soulage, de pleurer, mais j’y arrive plus. Je crois que Matthew a pris toutes mes larmes.

    Le silence nous enveloppe et ma boisson prend un gout d'amertume qui n'a rien à voir avec le chocolat.

    J'ai jamais était très doué avec les mots, ce qui a rendu ma prof de français chèvre trop de fois pour que je puisse compter. D'habitude ça ne me dérange pas mais dans des moments comme celui-ci je manque de mots et ça m'énerve.

    Je finis par forcer un sourire peiné sur mes lèvres et lâche une semi-blague qui sonne fausse à mes propres oreilles.

    On doit être fatigué d'être triste. Le deuil c'est épuisant.

    C'est pas complètement faux en plus. En tout cas pour ma part ça ne l'est pas.

    Des fois je me dis que si j'étais moins cons j'arrêterai de m'attacher. Ça ferait moins mal et ça serait moins fatiguant.

    Ma main se resserre autour de ma tasse et ma pensée se finit dans un murmure.

    Je dois pas encore être assez monstrueux parce que j'y arrive pas.

    J'inspire un grand coup pour chasser les idées noires qui menacent de faire un coup d'état et je rejette ma tête en arrière, mon œil unique se fixant sur le plafond. Fidèles à elles-mêmes, les larmes ne viennent pas mais à leur place, une boule s'est logée dans ma gorge, m'étouffant de tristesse et de nostalgie.

    Mais enfin...C'est terminé. Le dernier est parti. Le prochain ce sera moi. J'aurais pas à me lamenter.

    Une pensée me traverse l'esprit et mes lèvres s'étirent en un sourire un peu sarcastique.

    Mily, ça t'arrive de te demander où tu va aller quand tu va mourir?

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    C’est un silence dur qui tombe, un silence froid. Se réconforter l’un l’autre dans des moments aussi tragiques, c’est difficile. Et Mily n’a jamais été très douée pour cela. Comment aurait-elle pu l’être ? Avant CRY, elle n’avait personne qui comptait, et personne sur qui compter. Elle n’avait personne à perdre, et aucun mort à pleurer. Cela peut sembler être l’idéal parfois. Mais la réalité c’est que malgré les pertes, malgré la douleur de l’instant présent, elle sait qu’elle préfère cette vie. La solitude et l’abandon sont trop lourds, trop pesants.

    Elle sourit amèrement à la semi blague de Cathal, qui semble au moins aussi doué qu’elle pour détendre l’atmosphère dans des moments comme ça. La blague n’en est pas vraiment une pour elle. Le deuil est épuisant, c’était un fait qu’elle constatait et qui devenait de plus en plus fondé chaque jour que Dieu pouvait faire.

    Elle se fige, l’espace d’un instant, alors que la folle idée de ne plus s’attacher s’évade des lèvres de son interlocuteur. Elle aimerait lui conter combien ça fait mal d’être seul, le mettre en garde conge cette prison dans laquelle il voudrait s’enfermer de son plein gré, lorsqu’elle y a été envoyée de force. Mais elle ne le fait pas, pas tout de suite car les mots qui suivent la rassure. Il n’est pas un monstre, il est juste humain. Elle voudrait lui dire, mais les mots restent bloqués au fond de sa gorgée, nouée. Et encore, le pire restait à venir.

    Elle a l’impression que son cœur s’arrête, ou alors que l’on vient tout juste de lui arracher, lorsqu’il émet l’idée que le prochain serait lui. Si elle était ce genre de fille, elle ferait surement une crise de panique, là, tout de suite, devant l’abruti qui a osé lui dire ça. Mais elle n’est pas du genre à paniquer. Non, son genre, c’est plus s’énerver devant des âneries pareilles. Et d’ailleurs, elle la sent, la colère. Elle monte en elle et menace d’exploser. La goute de trop, c’est sa dernière question. Elle réagit au quart de tour. Elle se relève, presque d’un bon, pose bruyamment ses mains sur la table.

    « Non. Non, je ne me pose pas la question et tu sais pourquoi ? Parce que je ne vais pas mourir. Et toi non plus, Cathal, tu ne vas pas mourir. Tu ne vas pas mourir parce que je vais faire sauter tous ceux qui ne feront que commencer à songer te faire du mal. »

    Elle ne crie pas, mais son timbre de voix est plus haut qu’à la normale. Sur les nerfs, elle poursuit, presque d’une traite.

    « T’as pas le droit de te poser ce genre de question et de te dire que tu vas crever. T’as pas le droit de crever parce que je lui là, tu me comprends ?! T’es ma seule famille et il est hors de question que je me retrouve seule une nouvelle fois. »

    Sa famille. Elle l’a toujours considéré de la sorte, mais c’était la première fois qu’elle y mettait les mots, comme ça, à voix haute. La première fois qu’elle lui disait clairement. Même s’il devait s’en douter un petit peu.

    « T’as intérêt à te reprendre en main parce que si tu le fait pas, c’est moi qui vais te raisonner avec un bon coup au visage, capish ? »

    C’est drôle, comme la colère peut faire disparaitre la peine si vite. L’adrénaline, sans doute. Ça ferait presque du bien, de ne plus se sentir juste triste.
    Et, qui sait ? Peut-être que ça lui ferait du bien, a lui aussi. Parfois une bonne claque dans la figure aide mieux qu’un millier de mots compatissants.

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    Le commentaire n'est pas apprécié et je me tiens légèrement penaud sous le feu du regard d'Emily pendant qu'elle m'engueule copieusement.

    Non. Non, je ne me pose pas la question et tu sais pourquoi ? Parce que je ne vais pas mourir. Et toi non plus, Cathal, tu ne vas pas mourir. Tu ne vas pas mourir parce que je vais faire sauter tous ceux qui ne feront que commencer à songer te faire du mal.

    J'aurais été touché si je n'avais pas l'impression qu'elle avait plutôt de dire: 'je vais te faire sauter avant que quiconque ait le temps de te faire du mal!

    T’as pas le droit de te poser ce genre de question et de te dire que tu vas crever. T’as pas le droit de crever parce que je lui là, tu me comprends ?! T’es ma seule famille et il est hors de question que je me retrouve seule une nouvelle fois.

    Au feeling, je dirais qu'avec mon œil exorbité je dois commencer à ressembler à un poisson frit. Mais même en me disant qu'un chef de gang ne devrait pas tirer ce genre de gueule quand son subordonné lui gueule dessus je n'arrive pas à reprendre une expression normale.

    Je sens que la colère d'Emily va bientôt retomber. Mais ce n'est pas à ça que je pense. Non, je me dit que je suis bien con quand même, parce que même si j'ai toujours considéré mon ramassis de crétin comme une pseudo-famille, ça ne m'a jamais traversé l'esprit qu'ils puissent me voir comme tel en retour. D'un certain point j'aurais du m'y attendre. En fait, je pensais le savoir. Mais à entendre Emily le dire haut et fort je me rends bien compte que je n'y ai jamais cru jusqu'à maintenant.

    T’as intérêt à te reprendre en main parce que si tu le fait pas, c’est moi qui vais te raisonner avec un bon coup au visage, capish ?

    Je hoche la tête mécaniquement, encore sous le choc. Je suis pas assez fou pour dire le contraire et me prendre une beigne. C'est déjà ça.

    Je me lève doucement, pensant brièvement que je dois avoir l'air d'un mec qui s'approche d'un lion sur la pointe des pieds pour éviter de l'exciter. Tout aussi doucement, je pose une main sur ses cheveux et puis un peu malgré moi, mon visage se fend d'un sourire.

    Pfft! Sérieusement. Entre toi et Isabelle je risque pas d'aller bien loin.

    J'espère qu'elle comprendra au ton de ma voix tout ce que je ne dirai jamais, parce que je suis un mec un peu con et un peu trop viril qui exprime pas ses sentiments s'il peu éviter.

    Heureusement que j'ai des femmes dans ma vie, sinon je ne m'en sortirais pas.

    Je rigole un peu et puis je pousse la tête d'Emily vers ma poitrine, où son front se cogne mollement. Je la tiens là, quelques instants avant de la libérer. Lorsqu'elle s'écarte de moi, je passe une main dans ses cheveux histoire de bien la décoiffer.

    J'suis désolé d'accord? Je dirais plus des trucs comme ça. Dès demain je vais redevenir normale et je te refilerais tellement de boulot que tu va te mettre à prier pour que je me remette à déprimer.

    Je ponctue ma remarque d'un regard en coin et d'un sourire malicieux. Évidemment, je risque pas de lui refiler plus de boulot qu'elle n'en faisait. On se retrouverait tous au chômage si elle travaillait autant.

    D'ailleurs en parlant d'être au chomage...je soupire ma pensée à voix haute:

    Va falloir que je me trouve un nouveau bras droit.

    Mon visage n'a rien de réjoui alors que je pense à cette tâche dont il va falloir que je m'occupe dès demain. Quelle plaie....
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