Je pense, donc, je suis.

Li Hong est une jeune femme à l'apparence particulièrement reconnaissable, c'est le moins que l'on puisse dire. Grande pour une femme (1m69), elle possède une silhouette fine et gracile. Ses bras, ses jambes... chaque partie de son corps semble capable de se briser sous la moindre pression. Cet effet de fragilité est accentuée par une peau de porcelaine qu'elle veille, avec une minutie presque exagérée, à protéger du soleil. Rien ne serait pire pour elle que de bronzer ne serait-ce qu'à peine. Elle de longs doigts fins aux longs ongles entretenus. En fait, tout chez elle peut paraitre long, sans fin, comme ses cheveux noirs de jais, allant jusqu'à ses mollets lorsqu'ils ne sont pas attachés.
Son style vestimentaire se résume par des robes excentriques, élégantes, de luxe et, si possible, pourpres. Car c'est sa couleur préférée. Le rouge, la couleur de la passion, mais aussi du sang. Tout aussi frivole que la vie.
Ayant reçue une très bonne éducation Li Hong  peut se targuer d'avoir un port altier lui donnant des airs de femme de très bonne famille, alors qu'elle est issue d'une famille d'employés de ferme, rapidement vendue pour assurer leur survie, probablement. Elle fait preuve d'une grande retenue dans ses gestes. Bouger de manière gracieuse et lente pour captiver le regard à fait partie des nombreuses choses qui lui ont été apprises très jeune. C'est désormais tout à fait naturel, et consciente de son charme, elle en use souvent, mais jamais à outrance. Car s'il y a bien une chose qu'elle aura retenu après 27 d'existence, c'est qu'il ne faut jamais trop en montrer pour susciter l'attention suggérer, est amplement suffisant. L'imagination est un excellent moteur de réflexion, pour les hommes tout particulièrement.
Li Hong ne porte pas de bijoux ornementaux, que ce soient aux oreilles, autour du cou ou encore autour des poignets. Elle est d'un tout autre genre et préfère parer sa chevelure d'or et de pierreries pour attirer les regards sur son visage. Ses robes sont suffisamment tape-à-l’œil pour ne pas avoir besoin d'accessoire supplémentaires de toute façon.

Li Hong porte un tatouage de scorpion sur le bras gauche, ainsi qu'un papillon sur la cheville, ce dernier représentant son ascension dans sa vie professionnelle (référence à son surnom de Dame Papillon). Ainsi qu'un petit grain de beauté sous l’œil gauche.

Pour finir, c'est son visage qui va nous intéresser. Lisse, harmonieux, expressif mais surtout, rare. Originaire des terres de l'Est, Li Hong est une beauté exotique comme l'on en croise peu. Des petits yeux en amande, légèrement plus allongés sur les côtés que la plupart des gens. De longs cils que le maquillage ne saurait davantage embellir captivent. Un grand front, des sourcils fins, un petit nez pointu, des lèvres rouges et pulpeuses... Sans parler de ses prunelles, aussi rouges que deux pommes, charmeuses et distrayantes, étranges et déroutantes.

Habituée à tout faire pour plaire, Li Hong sait très bien s'y prendre pour attirer toute l'attention sur elle. On peut donc en conclure que c'est une femme charismatique, même ses silences intriguent. Ce n'est pas un don, ce sont des années d'apprentissage intense, de pratique et de recherche du geste parfait. Même s'il est désormais aisé et naturel pour elle d'appliquer toutes ses connaissances, rien n'empêche qu'elle ait parfois besoin de prendre du temps pour savoir mieux comprendre ce que son interlocuteur peut attendre d'elle. Après tout, tous les êtres vivants ne sont-il pas immensément différents ?
L'ex-prostituée de luxe à beau être très chaleureuse avec ses clients ou ses connaissances de longue date, elle n'en est pas moins une femme très froide et méfiante qui regarde d'un mauvais œil quiconque ose l'approcher. Est-ce si étonnant ? Après avoir été l'objet de convoitises durant des années à des fins purement sexuelles ? N'être qu'un corps que l'on veut embrasser et caresser, n'y a t-il rien de rabaissant ?

Pas mécontente d'en avoir terminé avec la prostitution, ce n'a pas empêché la demoiselle de continuer à fréquenter certains hommes\femmes à des fins purement charnelles.

Li Hong est une femme très cultivée, ayant reçu une éducation très privilégiée et qui continue de se tenir informée des derniers évènements, pièces de théâtres, grands auteurs du moment pour toujours être capable de converser avec n'importe qui. C'est plus fort qu'elle, elle aime contrôler. Elle se sent apaisée quand elle n'est pas perdue, désavantagée ou méconnaissante. Autoritaire par nature, elle donne des ordres et n'est pas habituée à se voir désobéi. Forte et fière, elle planifie sa vie et celle des autres d'une main de maître, sans jamais laisser quiconque lui marcher sur les pieds.

Elle n'a pas besoin de force ou d'armes pour se faire respecter. Les mots sont des outils bien plus tranchants que des couteaux, bien plus dangereux et mortels que n'importe quel poison. Savoir, c'est avoir le pouvoir.

Au final assez renfermée, elle n'est pas ou très peu communicative sur sa vie. On lui aura appris à ne pas trop parler d'elle et à laisser planer le mystère, pour être encore plus surprenante et désirable. Elle applique toujours ce principe et ne parle jamais à cœur ouvert. S'il lui arrive de pleurer (car dieu seul sait que les poissons ne pleurent pas !) elle le fait silencieusement, dans le noir. Quoi de plus honteux à ses yeux que de fondre en larme devant qui que ce soit ? Gare à celui ou celle qui la verra un jour dans cet état, s'il ne perd pas la langue c'est qu'il est déjà mort !

La seule chose qu'il reste à Li (nous l’appellerons ainsi dès à présent puisque nous avons fait plus ample connaissance précédemment) de ces parents, ce sont de vagues images floues, altérées pas le temps. Son nom de famille n'est autre qu'un pseudo allant avec son personnage. Seul son prénom, n'a peut-être jamais changé.
Née dans une famille d'employés de ferme, originaire des terres de l'Est, Li est vendue par ses géniteurs. Incapables de lui offrir une éducation décente, pas même sûrs de pouvoir survivre au prochain hiver, ils l'ont offerte, espérant sans doute qu'elle trouverait le moyen de s'en sortir, loin de leur vie de misère et dépourvue de toute chance d'avenir.

A 6 ans, immédiatement prise sous l'aile de la patronne du quartier des prostituées, cette dernière lui porte une attention toute particulière. Déjà belle enfant, elle voit en elle une source de revenus non négligeables de part sa beauté exotique et rare. Li reçoit donc, dès sont arrivée, une éducation stricte, privilégiée, qui prévoit de la transformer en femme de toutes les convoitises. En plus de ses tâches ménagères quotidiennes, elle apprend la danse, la musique, quelques notions de politique, de théâtre, une manière de bouger et de s'exprimer différente de ses camarades. Mais surtout, comme toute les prostituées du quartier, elle étudie le corps humain et les différentes manières de le faire vibrer et frémir.

Elle se lie d'une amitié toute enfantine qu'elle est avec les autres petites du quartier. Interroge les femmes ayant le plus d'expérience, tente de comprendre tant bien que mal du haut de ses 8 ans, le rôle qu'elle sera censée jouer et dans quel but.

A peine sa poitrine se fait-elle une place dans la vie de Li, qu'elle est habillée, maquillée et assise à l'entrée de l'établissement. Elle a 11 ans passés la veille, et ce soir, elle se verra recevoir son premier client. Du moins, c'est ce qu'attend d'elle la patronne.
Les curieux et les désireux d'une nuit se pressent devant la porte, pour voir quelles beautés sont disponibles ce soir. Bien qu'encore très jeune, Li est rapidement choisie. Quelque peu anxieuse, quoique très bien préparée, c'est ainsi que la fleur s'épanouissait.

Elle comprit vite que cet homme n'était que le tout premier d'une longue série. Certaines femmes demandèrent aussi sa présence. Elle ne refusa pas, curieuse de nature et envieuse de bien faire aux yeux de la patronne.

Le prix qu'elle exigeait ne faisait que croître avec chaque année qui passait, elle était assise quasiment tous les soirs devant l'établissement, partait quasiment tous les soirs au bras d'un nouvel inconnu. Rapidement, la vie de Li se fit de plus en plus facile. Elle gagnait de telles sommes en à peine une semaine, qu'elle était capable de s'acheter à peu près n'importe quoi. Son nom n'était inconnu qu'à ceux qui ne fréquentaient pas le quartier, et encore, quand elle se promenait dans la ville, il était difficile de résister à l'envie de demander le nom de ce beau visage sous une ombrelle.

C'est à l'âge de 22 ans de Li Hong prend la décision de se faire tatouer un scorpion sur l'épaule. Pourquoi ? êtes-vous en droit de demander.
Le scorpion est un animal combatif, capable de survivre et de se défendre et ce, par ses propres moyens. C'est un animal qui ne se laisse que difficilement approcher. Agressif, dangereux et solitaire, son tatouage fait passer un message aussi clair que virulent quand on en comprend la signification. Mais c'est aussi un peu plus que ça. C'est aussi un engagement personnel. Un crédo qu'elle a gravé sur sa peau pour ne jamais oublier. "Gare en fuyant le scorpion à éviter la morsure du cobra."

Li a tout récemment prit sa retraite, suite à la mort de l'ancienne patronne du Pavillon des Fleurs, elle a tout naturellement repris le flambeau. Ce qui ne l'empêche pas d'offrir son corps à quelques rares privilégiés qui en vident leur porte-feuille ! Suite à quoi, elle se tatoue un papillon sur la cheville après avoir été aimablement surnommée "Dame Papillon". Symbole de son ascension sociale, de sa beauté qu'elle sait éphémère et dont elle profite tant qu'elle est encore jeune et fraîche comme une fleur tout juste éclos.