Quand la douleur est bonne... Bonne, bonne bonne...
La Saison des Tempêtes approchait à pas de velours. Preuve en est que les petites brises ne s'arrêtaient pas et augmentaient chaque jour, raison du cri déchirant de Matt en ce matin où il venait tout juste de regagner le QG de l'Armée, entrant dans le bâtiment réservé à l'Armée de l'Air.
- ... Hein ? Quoi ? ... Un Civil a atterri accidentellement dans le désert et sa disparition ne nous est parvenue que maintenant ? Sait-on son identité, au moins ?
- Absolument pas, Lieutenant Reeds. Nous savons seulement que le signal de sa moto volante ne clignote plus sur l'écran de surveillance depuis quatre jours.
- ET VOUS ME LE DITES QUE MAINTENANT ?! INCONSCIENTS !
... Ouh, lorsque le Bleuté gueulait et était en colère, cela n'était décemment pas beau à voir. D'une pour la raison la plus évidente, les tympans de tous prenait une immense onde qui les tailladait, de deux, son visage laissait clairement présumer qu'il allait tous les égorger vifs pour leur faute impardonnable. Sans plus attendre, le Lieutenant sortit de l'entrepôt et se dirigea sans discrétion vers son avion, suivi de deux soldats qui lui courraient après, arguant que ce n'était pas prudent et tous les bons arguments. Qui n'atteignirent aucunement le Gradé qui monta dans son avion, et le démarra, prêt pour son envol sauvetage. Pourquoi sa colère était si grande, pourquoi s'était-il emporté si violemment, cela échappa à tous. Toujours est-il que deux soldats de l'Armée de l'Air grimpèrent dans l'avion miniature avant que Reeds ne le fasse décoller.
Il leur lança une série d'ordres, suivie de questions courtes d'un ton sans appel et impitoyables. Les réponses fusèrent rapidement. Inutile d'envenimer la colère du Lieutenant. De plus, le désert était immense, retrouver un naufragé au beau milieu était une opération des plus complexes. Avec un doué comme le Lieutenant niveau sens de l'orientation, cela allait vite virer en mission catastrophe. Pourtant, une exclamation retentit, le lendemain vers midi, alors qu'ils étaient en train de terminer leurs provisions et que le vent avait monté d'un cran.
- Lieutenant Reeds, un blessé à treize heures ! Et une moto endommagée à côté !
Reeds alla vers le blessé, regardant les deux membres derrière lui. Dieu merci, le deuxième était un urgentiste ( généralement avec pas mal de diplômes et de pratique en poche ), chaque groupe devait toujours avoir un médecin en son sein. Question de survie, et elle n'avait pas hésité à sauter dans l'avion la veille. Bien, un point pour la madame.
- Tu sauras te débrouiller avec ce que nous avons ?
- Pour les premiers soins seulement. Je ne pourrais pas soigner des blessures graves, seulement les prévenir.
- C'est suffisant. Je l'espère.
Le corps fut transporté à l'intérieur, la moto aussi étant donné que seul la carrosserie avait été endommagée. Le Civil était visiblement dans les vappes, mais lorsqu'il se sentit posé contre quelque chose de plat, ses yeux clignotèrent. Quelques minutes plus tard, ils s'ouvrirent sur les trois membres de l'Armée, disant seulement qu'il avait mal au thorax, à la jambe droite et au crâne. Quant à son bras, au vu de l'état, la douleur était une évidence. L'urgentiste déclara qu'il fallait laisser filtrer l'air pour ne pas qu'il se sente enfermé, et lui prodigua dès qu'elle eût rassemblé les éléments nécessaires les premiers soins promis.
Reeds laissa au soldat le soin de piloter l'avion, quand un détail le percuta. Les montagnes étaient beaucoup trop proches. Ils étaient même en train de voler au-dessus d'elles, leur majesté les écrasant de plus en plus. Les vents venaient s'écraser contre ces montagnes, et en hauteur ils étaient plus violents. Le Lieutenant n'eut le temps que de dire une seule phrase.
- Voles plus bas, on va aller péter plus loin sinon !
Il rectifia son tir, mais une puissante rafale vint le déstabiliser et l'avion se pencha. Et cette fichue porte était toujours ouverte. Il demanda à la femme de bien se caler et de garder fermement le Civil de la manière la plus sécurisée, et alla refermer cette enfoirée de porte. Le vent était déjà beaucoup moins fort en bas qu'en haut, normal vu que les montagnes les protégeaient d'une certaine façon.
C'était sans compter que les vents montaient crescendo, et au lieu de fermer la porte, le Bleuté fut expulsé dehors.Trois voix à l'unisson crièrent « Lieutenant Reeds ! » quand celui-ci alla s'échouer, cinq mètres plus bas.
Il ne savait même pas où il était, il sentait juste des douleurs le lancer plus que sérieusement au niveau de l'épaule droite et une de ses chevilles. Son poignet gauche, son bras gauche plus simplement, semblait avoir pris cher, comme nous disons dans nos contrées. Il avait réussi à amortir sa chute grâce aux réflexes inconscients de son corps et du relief qui lui permirent de faire un impensable roulé-boulé après trois mètre de chute qui lui explosèrent l'épaule droite, puis le bras gauche tout entier. Malheureusement, un mètre après il fit une nouvelle chute de deux mètres qu'il ne put bien réceptionner ; alors qu'il allait atterrir souplement au sol, un renfoncement dans la roche heurta sa tempe et il s'écroula, douloureusement. Sa cheville droite, celle qui avait été meurtrie quelques semaines plus tôt, avait de nouveau tout encaissé, se brisant dans un bruit sinistre. Aïe. Repos forcé pendant au moins un nouveau mois. Voire deux.
Il n'essaya même pas de se lever. Enfin si, mais ce fut un cuisant échec. De la roche, des reliefs, partout. Et peut-être un chemin qui sinuait entre les montagnes. Ou peut-être pas. Il ne voyait rien. Et les vents qui grandissaient, sans avoir atteint leur réputation meurtrière encore, n'arrangeaient rien à sa tâche. Enfin... Espérons que l'avion saura rentrer à temps. Vu l'ampleur du vent, dans trois jours la Saison des Tempêtes battrait son plein. Espérons qu'ils arriveraient demain. Demain, ils ne risqueraient pas grand chose. Enfin si, mais pas de blessures en tous cas. Le mini-avion de 1400 était un joyau de technologie, et les seuls qu'il laissait piloter en sa présence avaient de l'expérience. ... Oui... Tout irait... bien... Quand il chuta pour la deuxième fois, il s'évanouit. Inconscient. Trop de douleurs, et une faiblesse qui s'en suivait, ne l'aidaient aucunement pas.
... Espérons qu'il s'en sortira aussi.
- ... Hein ? Quoi ? ... Un Civil a atterri accidentellement dans le désert et sa disparition ne nous est parvenue que maintenant ? Sait-on son identité, au moins ?
- Absolument pas, Lieutenant Reeds. Nous savons seulement que le signal de sa moto volante ne clignote plus sur l'écran de surveillance depuis quatre jours.
- ET VOUS ME LE DITES QUE MAINTENANT ?! INCONSCIENTS !
... Ouh, lorsque le Bleuté gueulait et était en colère, cela n'était décemment pas beau à voir. D'une pour la raison la plus évidente, les tympans de tous prenait une immense onde qui les tailladait, de deux, son visage laissait clairement présumer qu'il allait tous les égorger vifs pour leur faute impardonnable. Sans plus attendre, le Lieutenant sortit de l'entrepôt et se dirigea sans discrétion vers son avion, suivi de deux soldats qui lui courraient après, arguant que ce n'était pas prudent et tous les bons arguments. Qui n'atteignirent aucunement le Gradé qui monta dans son avion, et le démarra, prêt pour son envol sauvetage. Pourquoi sa colère était si grande, pourquoi s'était-il emporté si violemment, cela échappa à tous. Toujours est-il que deux soldats de l'Armée de l'Air grimpèrent dans l'avion miniature avant que Reeds ne le fasse décoller.
Il leur lança une série d'ordres, suivie de questions courtes d'un ton sans appel et impitoyables. Les réponses fusèrent rapidement. Inutile d'envenimer la colère du Lieutenant. De plus, le désert était immense, retrouver un naufragé au beau milieu était une opération des plus complexes. Avec un doué comme le Lieutenant niveau sens de l'orientation, cela allait vite virer en mission catastrophe. Pourtant, une exclamation retentit, le lendemain vers midi, alors qu'ils étaient en train de terminer leurs provisions et que le vent avait monté d'un cran.
- Lieutenant Reeds, un blessé à treize heures ! Et une moto endommagée à côté !
Reeds alla vers le blessé, regardant les deux membres derrière lui. Dieu merci, le deuxième était un urgentiste ( généralement avec pas mal de diplômes et de pratique en poche ), chaque groupe devait toujours avoir un médecin en son sein. Question de survie, et elle n'avait pas hésité à sauter dans l'avion la veille. Bien, un point pour la madame.
- Tu sauras te débrouiller avec ce que nous avons ?
- Pour les premiers soins seulement. Je ne pourrais pas soigner des blessures graves, seulement les prévenir.
- C'est suffisant. Je l'espère.
Le corps fut transporté à l'intérieur, la moto aussi étant donné que seul la carrosserie avait été endommagée. Le Civil était visiblement dans les vappes, mais lorsqu'il se sentit posé contre quelque chose de plat, ses yeux clignotèrent. Quelques minutes plus tard, ils s'ouvrirent sur les trois membres de l'Armée, disant seulement qu'il avait mal au thorax, à la jambe droite et au crâne. Quant à son bras, au vu de l'état, la douleur était une évidence. L'urgentiste déclara qu'il fallait laisser filtrer l'air pour ne pas qu'il se sente enfermé, et lui prodigua dès qu'elle eût rassemblé les éléments nécessaires les premiers soins promis.
Reeds laissa au soldat le soin de piloter l'avion, quand un détail le percuta. Les montagnes étaient beaucoup trop proches. Ils étaient même en train de voler au-dessus d'elles, leur majesté les écrasant de plus en plus. Les vents venaient s'écraser contre ces montagnes, et en hauteur ils étaient plus violents. Le Lieutenant n'eut le temps que de dire une seule phrase.
- Voles plus bas, on va aller péter plus loin sinon !
Il rectifia son tir, mais une puissante rafale vint le déstabiliser et l'avion se pencha. Et cette fichue porte était toujours ouverte. Il demanda à la femme de bien se caler et de garder fermement le Civil de la manière la plus sécurisée, et alla refermer cette enfoirée de porte. Le vent était déjà beaucoup moins fort en bas qu'en haut, normal vu que les montagnes les protégeaient d'une certaine façon.
C'était sans compter que les vents montaient crescendo, et au lieu de fermer la porte, le Bleuté fut expulsé dehors.Trois voix à l'unisson crièrent « Lieutenant Reeds ! » quand celui-ci alla s'échouer, cinq mètres plus bas.
Il ne savait même pas où il était, il sentait juste des douleurs le lancer plus que sérieusement au niveau de l'épaule droite et une de ses chevilles. Son poignet gauche, son bras gauche plus simplement, semblait avoir pris cher, comme nous disons dans nos contrées. Il avait réussi à amortir sa chute grâce aux réflexes inconscients de son corps et du relief qui lui permirent de faire un impensable roulé-boulé après trois mètre de chute qui lui explosèrent l'épaule droite, puis le bras gauche tout entier. Malheureusement, un mètre après il fit une nouvelle chute de deux mètres qu'il ne put bien réceptionner ; alors qu'il allait atterrir souplement au sol, un renfoncement dans la roche heurta sa tempe et il s'écroula, douloureusement. Sa cheville droite, celle qui avait été meurtrie quelques semaines plus tôt, avait de nouveau tout encaissé, se brisant dans un bruit sinistre. Aïe. Repos forcé pendant au moins un nouveau mois. Voire deux.
Il n'essaya même pas de se lever. Enfin si, mais ce fut un cuisant échec. De la roche, des reliefs, partout. Et peut-être un chemin qui sinuait entre les montagnes. Ou peut-être pas. Il ne voyait rien. Et les vents qui grandissaient, sans avoir atteint leur réputation meurtrière encore, n'arrangeaient rien à sa tâche. Enfin... Espérons que l'avion saura rentrer à temps. Vu l'ampleur du vent, dans trois jours la Saison des Tempêtes battrait son plein. Espérons qu'ils arriveraient demain. Demain, ils ne risqueraient pas grand chose. Enfin si, mais pas de blessures en tous cas. Le mini-avion de 1400 était un joyau de technologie, et les seuls qu'il laissait piloter en sa présence avaient de l'expérience. ... Oui... Tout irait... bien... Quand il chuta pour la deuxième fois, il s'évanouit. Inconscient. Trop de douleurs, et une faiblesse qui s'en suivait, ne l'aidaient aucunement pas.
... Espérons qu'il s'en sortira aussi.
Dernière édition par Matt Reeds le Mar 17 Mar - 12:24, édité 6 fois