Par toutes les dunes du désert, ce que je pouvais détester cela... Ne rien pouvoir faire moi-même, devoir me contenter d'attendre, sans bouger... Alors que des gens étaient en danger. Cela allait à l'encontre de tout ce que j'avais appris à faire, de tout ce que j'avais intégré comme étant mon travail et mon devoir, depuis que j'avais intégré l'armée. Et je me sentais devenir de plus en plus crispé, au fur et à mesure que le temps s'écoulait sans que rien ne change.
Ce n'était pas faute, pourtant, d'avoir progressé rapidement. Au début. Dès que la police militaire nous avait fait parvenir l'information, nous nous étions focalisés, autant que possible, sur cette affaire. Nous ne pouvions pas arrêter toutes nos autres activités, bien évidemment, mais tous les hommes disponibles avaient été affectés à cette affaire.
Des citoyens de 1400 avait été enlevé. Un groupe d'amis qui rentrait chez eux après une soirée de fête, l'anniversaire de l'un d'eux, quelque chose dans le genre. Ce n'était pas sur ce genre de détails futiles que je m'étais attardé, mais bien plus sur le fait qu'ils avaient été entraînés dans le désert par leurs ravisseurs. Une bande de pilleurs, donc, très certainement. Et c'est pourquoi je m'étais retrouvé en charge des opérations. Meilleure connaissance du terrain que les membres de la police militaire.
Rapidement, nous avions pu retrouver leur trace, délimiter la zone où ils s'étaient retranchés. J'avais déployé mes hommes pour leur couper toute possibilité de fuite, nous avions même repéré l'entrée de la base souterraine - ou soussablienne ? - où ils s'étaient réfugiés avec leurs prisonniers. Leurs otages. Et là était tout le problème…
Même si je savais pertinemment où ils se terraient, je ne pouvais pas donner l'assaut. Pas alors qu'ils risquaient d'abattre ceux qu'ils avaient enlevés. Et, si nous avions repéré l'entrée, nous n'avions aucune idée de la forme et l'étendue qu'avait la base sous le sable. Impossible, par conséquent, de les prendre à revers.
Alors… Je rongeais mon frein. Avais-je un autre chose ? D'autres possibilités ? J'attendais que la situation change. Que les pilleurs fassent quelque chose, qu'il m'arrive de la ville quelque chose, informations ou matériel, pour me permettre de faire évoluer les choses. J'avais, bien entendu, transmis toutes les informations que j'avais à la hiérarchie militaire, mais je n'avais, pour l'instant, pas reçu d'instructions. Je devais me débrouiller seul et, si d'ordinaire j'aimais cela, en l'occurrence, cela me pesait lourdement.
Les quelques soldats qui se trouvaient autour de moi devaient bien le voir, à mes muscles tendus et la crispation de mon visage. Ils oeuvraient autant que possible en silence et veillaient, s'ils pouvaient l'éviter, à ne pas entrer dans mon espace vital. Lorsque j'étais dans cet état, un coup de poing était vite arrivé, et ils le savaient bien.
"Mon lieutenant ! Nous venons de recevoir un appel, les pilleurs veulent négocier, je suppose."
Je tressaillis, alors que mon regard se tournait vers la femme qui venait de s'approcher de moi. Compétente et sérieuse, elle faisait partie des éléments que j'appréciais le plus. Mais son annonce… Négocier, moi ? Discuter avec l'ennemi, en prenant garde à ce que je disais pour ne pas engendrer de malheur ? Hélas, étant le seul officier présent, je ne pouvais pas déléguer cette responsabilité à quelqu'un d'autre...
"Passez les moi," acceptai-je après un mince soupir de résignation.
Préférais-je devoir tenir mes mots en laisse ou rester immobile et passif… ? Sur le moment, brièvement, je n'arrivais pas à avoir de certitude…
"Ici le lieutenant Aresham, de l'Armée de Terre. Je vous écoute. Quelles sont vos revendications ? Je suppose que c'est pour cela que vous appelez ?"
Ce n'était pas faute, pourtant, d'avoir progressé rapidement. Au début. Dès que la police militaire nous avait fait parvenir l'information, nous nous étions focalisés, autant que possible, sur cette affaire. Nous ne pouvions pas arrêter toutes nos autres activités, bien évidemment, mais tous les hommes disponibles avaient été affectés à cette affaire.
Des citoyens de 1400 avait été enlevé. Un groupe d'amis qui rentrait chez eux après une soirée de fête, l'anniversaire de l'un d'eux, quelque chose dans le genre. Ce n'était pas sur ce genre de détails futiles que je m'étais attardé, mais bien plus sur le fait qu'ils avaient été entraînés dans le désert par leurs ravisseurs. Une bande de pilleurs, donc, très certainement. Et c'est pourquoi je m'étais retrouvé en charge des opérations. Meilleure connaissance du terrain que les membres de la police militaire.
Rapidement, nous avions pu retrouver leur trace, délimiter la zone où ils s'étaient retranchés. J'avais déployé mes hommes pour leur couper toute possibilité de fuite, nous avions même repéré l'entrée de la base souterraine - ou soussablienne ? - où ils s'étaient réfugiés avec leurs prisonniers. Leurs otages. Et là était tout le problème…
Même si je savais pertinemment où ils se terraient, je ne pouvais pas donner l'assaut. Pas alors qu'ils risquaient d'abattre ceux qu'ils avaient enlevés. Et, si nous avions repéré l'entrée, nous n'avions aucune idée de la forme et l'étendue qu'avait la base sous le sable. Impossible, par conséquent, de les prendre à revers.
Alors… Je rongeais mon frein. Avais-je un autre chose ? D'autres possibilités ? J'attendais que la situation change. Que les pilleurs fassent quelque chose, qu'il m'arrive de la ville quelque chose, informations ou matériel, pour me permettre de faire évoluer les choses. J'avais, bien entendu, transmis toutes les informations que j'avais à la hiérarchie militaire, mais je n'avais, pour l'instant, pas reçu d'instructions. Je devais me débrouiller seul et, si d'ordinaire j'aimais cela, en l'occurrence, cela me pesait lourdement.
Les quelques soldats qui se trouvaient autour de moi devaient bien le voir, à mes muscles tendus et la crispation de mon visage. Ils oeuvraient autant que possible en silence et veillaient, s'ils pouvaient l'éviter, à ne pas entrer dans mon espace vital. Lorsque j'étais dans cet état, un coup de poing était vite arrivé, et ils le savaient bien.
"Mon lieutenant ! Nous venons de recevoir un appel, les pilleurs veulent négocier, je suppose."
Je tressaillis, alors que mon regard se tournait vers la femme qui venait de s'approcher de moi. Compétente et sérieuse, elle faisait partie des éléments que j'appréciais le plus. Mais son annonce… Négocier, moi ? Discuter avec l'ennemi, en prenant garde à ce que je disais pour ne pas engendrer de malheur ? Hélas, étant le seul officier présent, je ne pouvais pas déléguer cette responsabilité à quelqu'un d'autre...
"Passez les moi," acceptai-je après un mince soupir de résignation.
Préférais-je devoir tenir mes mots en laisse ou rester immobile et passif… ? Sur le moment, brièvement, je n'arrivais pas à avoir de certitude…
"Ici le lieutenant Aresham, de l'Armée de Terre. Je vous écoute. Quelles sont vos revendications ? Je suppose que c'est pour cela que vous appelez ?"