Agartha. Un désert, où cohabitaient nomades et sédentaires. Cependant l'assèchement progressif des oasis développa la cupidité des sédentaires qui se mirent en guerre les uns contre les autres. Les cités tombèrent une à une devant ce fléau jusqu'à ce qu'il ne reste que 1400. Les nomades quant à eux préférèrent éviter ces conflits en priant leur Divinité de leur accorder un sommeil de deux millénaires. Mais quand ils se réveillèrent, ils furent non seulement confrontés à des citadins beaucoup plus avancés technologiquement mais aussi à une hostilité tangible. Hostilité contre ces nomades ressurgit du passé mais aussi hostilité au sein même de la ville de 1400. Puis une nouvelle guerre éclata : la Révolution. Est venu à nouveau le temps du choix : se battre ou partir ? Ainsi naquit l’Exode, un mouvement rassemblant nomades et citoyens souhaitant fuir la guerre en partant par-delà les montagnes vers un territoire glacé où vit un peuple étrange.

Lorsque le passé et le futur se rencontrent...

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    Discussion pénible et négociations [pv Cal]

    Zayn Aresham
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    Zayn Aresham

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    Par toutes les dunes du désert, ce que je pouvais détester cela... Ne rien pouvoir faire moi-même, devoir me contenter d'attendre, sans bouger... Alors que des gens étaient en danger. Cela allait à l'encontre de tout ce que j'avais appris à faire, de tout ce que j'avais intégré comme étant mon travail et mon devoir, depuis que j'avais intégré l'armée. Et je me sentais devenir de plus en plus crispé, au fur et à mesure que le temps s'écoulait sans que rien ne change.

    Ce n'était pas faute, pourtant, d'avoir progressé rapidement. Au début. Dès que la police militaire nous avait fait parvenir l'information, nous nous étions focalisés, autant que possible, sur cette affaire. Nous ne pouvions pas arrêter toutes nos autres activités, bien évidemment, mais tous les hommes disponibles avaient été affectés à cette affaire.

    Des citoyens de 1400 avait été enlevé. Un groupe d'amis qui rentrait chez eux après une soirée de fête, l'anniversaire de l'un d'eux, quelque chose dans le genre. Ce n'était pas sur ce genre de détails futiles que je m'étais attardé, mais bien plus sur le fait qu'ils avaient été entraînés dans le désert par leurs ravisseurs. Une bande de pilleurs, donc, très certainement. Et c'est pourquoi je m'étais retrouvé en charge des opérations. Meilleure connaissance du terrain que les membres de la police militaire.

    Rapidement, nous avions pu retrouver leur trace, délimiter la zone où ils s'étaient retranchés. J'avais déployé mes hommes pour leur couper toute possibilité de fuite, nous avions même repéré l'entrée de la base souterraine - ou soussablienne ? - où ils s'étaient réfugiés avec leurs prisonniers. Leurs otages. Et là était tout le problème…

    Même si je savais pertinemment où ils se terraient, je ne pouvais pas donner l'assaut. Pas alors qu'ils risquaient d'abattre ceux qu'ils avaient enlevés. Et, si nous avions repéré l'entrée, nous n'avions aucune idée de la forme et l'étendue qu'avait la base sous le sable. Impossible, par conséquent, de les prendre à revers.

    Alors… Je rongeais mon frein. Avais-je un autre chose ? D'autres possibilités ? J'attendais que la situation change. Que les pilleurs fassent quelque chose, qu'il m'arrive de la ville quelque chose, informations ou matériel, pour me permettre de faire évoluer les choses. J'avais, bien entendu, transmis toutes les informations que j'avais à la hiérarchie militaire, mais je n'avais, pour l'instant, pas reçu d'instructions. Je devais me débrouiller seul et, si d'ordinaire j'aimais cela, en l'occurrence, cela me pesait lourdement.

    Les quelques soldats qui se trouvaient autour de moi devaient bien le voir, à mes muscles tendus et la crispation de mon visage. Ils oeuvraient autant que possible en silence et veillaient, s'ils pouvaient l'éviter, à ne pas entrer dans mon espace vital. Lorsque j'étais dans cet état, un coup de poing était vite arrivé, et ils le savaient bien.

    "Mon lieutenant ! Nous venons de recevoir un appel, les pilleurs veulent négocier, je suppose."

    Je tressaillis, alors que mon regard se tournait vers la femme qui venait de s'approcher de moi. Compétente et sérieuse, elle faisait partie des éléments que j'appréciais le plus. Mais son annonce… Négocier, moi ? Discuter avec l'ennemi, en prenant garde à ce que je disais pour ne pas engendrer de malheur ? Hélas, étant le seul officier présent, je ne pouvais pas déléguer cette responsabilité à quelqu'un d'autre...

    "Passez les moi," acceptai-je après un mince soupir de résignation.

    Préférais-je devoir tenir mes mots en laisse ou rester immobile et passif… ? Sur le moment, brièvement, je n'arrivais pas à avoir de certitude…

    "Ici le lieutenant Aresham, de l'Armée de Terre. Je vous écoute. Quelles sont vos revendications ? Je suppose que c'est pour cela que vous appelez ?"
    Cal Vander
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    Cal Vander

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    "Ici le lieutenant Aresham, de l'Armée de Terre. Je vous écoute. Quelles sont vos revendications ? Je suppose que c'est pour cela que vous appelez ?"

    Cal tenait son talkiewalkie dans la main gauche, tranquillement assis, il faisait des gestes souples et détachés de l'autre main, l'observant sans cesse.
    Brutalement il s'arrêta et se redressa aussi sec, un grand sourire dessiné sur le visage.

    "Ho ho ho un lieutenant ! C'est un réel plaisir croyez moi ! Mais vous êtes un peu pressé à mon goût, ça me plaît pas."


    Le pilleur commença à marcher, il se retournait et partait dans l'autre direction parfois, tournant sur lui même aussi. Son petit chemin semblait complètement désordonné et anarchique.
    Il laissa un petit moment de silence avant de reprendre la conversation :

    " J'peux te tutoyer? Non répond pas je m'en fous de ton avis. Alors alors, je vais te répondre tout de même, il faut être courtois dans ce monde n'est ce pas?"


    Les mouvements de Cal s'arrêtèrent tous en même temps que sa phrase. Désormais immobile, les yeux rivés droit devant lui comme si il observait une scène au loin, le roux finit par ajouter d'un ton légèrement psychopathe.

    "Et bien, en premier lieu j'aurais aimé entendre ta frustration en fait. Ça doit être tellement exaspérant d'être aussi inutile... Enfin pas inutile, mais sans pouvoir ! On invente un mot? La t'es sanspouvoirisation, non non.... Sanspouvoirisé plutôt. Oui, oui gardons la deuxième option !"


    Cette fois ci, le pilleur timbré posa une nouvelle fois ses fesses sur le sol d'une manière totalement délicate, agrandissant son sourire tandis que son regard menaçant s'accentuait derrière les verres sales de ses lunettes.

    " Aussi, avant que tes gros muscles qui te servent de cerveau brise ta radio, si tu t'avises de rompre le contact, je pense qu'un des otages mourra sur le champs. J'sais pas si ce sera de la faute d'un couteau ou d'un flingue, mais au final ce sera pas la mienne !"


    Le pilleur aimait trop cette situation, cette sensation affolante de pouvoir qui lui montait à la tête, celle de se sentir tout puissant, mais aussi de voir le moral de ses ennemis se briser, il pourrait vivre de ce sentiment d'extrême satisfaction si on lui donnait de l'eau fraîche à côté. Il aimait briser les os et déchirer la chair, voir le visage de ses victimes se déformer sous la douleur causer par des tortures toujours plus folles et improbables, mais il ne pouvait se passer de voir un homme à l'esprit brisé, c'était pire que de la drogue pour lui, sauf qu'il ne pouvait pas mourir d'une overdose alors autant combler cette pulsion n'est ce pas?
    Reprenant ses gestes incompréhensibles de la main, Cal ajouta à sa menace bien présente.

    "D'ailleurs t'aurais pu me demander mon prénom. Çà ne te tente pas de savoir le nom du chat petite souris? Et dire que j'étais prêt à te dire le nombre d'otages présents.... Alalala, ma bonté me perdra. Comme tu perdras tes hommes."


    Le roux fit une courte pause, un air choqué se dessinant sur son visage, il s'empressa alors de terminer :

    " Euh je voulais pas dire maintenant forcément hein, interprète pas mes dires de la mauvaise façon, je voulais juste te faire comprendre de manière discrète et dissimuler dans une tirade que tu gérais vachement mal les gars sous tes ordres. Ah une dernière chose d'ailleurs !"


    Cette courte expression disparut pour laisser une nouvelle fois place au sourire sadique qui caractérisait ce le grand pilleur, celui qui était accompagné de clignements d’œil quasi inexistant.
    D'un geste ample, il ouvrit sa longue veste couleur sable pour saisir un objet répandant la mort à sa ceinture, la crosse noire se glissant parfaitement dans la forme de sa main, puis il leva doucement son pouce, pour appuyer sur un bouton de cette arme :

    "click.... Tu viens d'entendre le bruit de la sécurité, alors oublie pas que tu dois parler, c'est à ton tour maintenant, vas y shame."
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    Je fermai les yeux, déjà hérissé par la manière de parler de l'homme qui me répondit. Je devais rester calme, ne pas céder à la colère qui, je m'en doutais, ne ferait que croître au fil de la discussion. Trop pressé… Alors il n'appelait pas pour négocier ou trouver une solution, mais pour s'amuser, se moquer de moi ? Cette idée m'insupportait, mais je n'avais pas le choix, je ne pouvais pas raccrocher...

    "Pourquoi appelez-vous, alors ?"

    Il décida de me tutoyer, et je ne réagis pas sur ce point. En partie parce qu'il me demandait de ne pas répondre, et également parce que… Me faire tutoyer n'était pas quelque chose qui allait me mettre sur les nerfs. J'estimais juste que c'était aussi une autorisation de le tutoyer, moi aussi.

    Je serrai les dents lorsqu'il insista sur mon impuissance, sans comprendre pourquoi il semblait prendre du plaisir à s'amuser en inventant un autre mot pour dire cela. Enfin, tant qu'il faisait cela, il ne m'énervait pas trop, c'était toujours cela de pris, et cela ne durerait probablement pas bien longtemps, il fallait que j'en profite.

    "Ne t'en fais pas, je ne compte pas raccrocher, ni briser ma radio. Je suis là pour discuter. Si ça ne te dérange pas que je te tutoie aussi ?" demandai-je tout de même, prêt à faire l'effort de le vouvoyer s'il le souhaitait.

    Le nom du chat… Comme s'il pensait que j'allais me sentir souris à cause d'une prise d'otage ? Enfin, si cela l'amusait… Je m'étais crispé, de mauvaise humeur, et je me retins de répliquer immédiatement, conscient que ça aurait été une très mauvaise idée. Avant de pâlir à la remarque sur mes hommes.

    "Qu…"

    Heureusement, juste après, il se reprit, me rassurant sur ce point. Et critiquant ma gestion de mes hommes, mais… Nous n'avions pas encore eu de pertes, nous les avions repérés - qu'ils le sachent ou non - alors j'estimais que je ne les avais pas si mal menés que ça, mes hommes. Je me tendis au bruit de la sécurité de son arme, nerveux et mal à l'aise. Parler… Comme si c'était mon point fort.

    "Alors… Comment t'appelles-tu ? me décidai-je à demander, en le vouvoyant si jamais il s'était opposé à ce que je le tutoie. Puisque nous allons probablement parler pendant un moment, autant que je sache quel nom te donner…"

    Parler… S'il n'était pas là pour négocier au sujet des otages, de quoi pouvions-nous réellement parler ? Et je n'étais pas fort pour ça… Une fois de plus, je regrettai d'être le seul à pouvoir me charger de ça. Diriger un assaut, autant qu'il le fallait, mais parlementer, discuter sans raison… Ce n'était vraiment pas mon truc.

    "Ce n'est pas la peine d'être menaçant pour que je parle, si j'ai pris ton appel, c'est justement pour discuter. De ce que tu voudras, c'est vous qui avez toutes les cartes en main, moi, je ne peux rien faire."

    Le déplaisir était largement audible dans ma voix sur cette dernière phrase. Je détestais cela, mais… Je préférais aller dans son sens, dans ce qui, à mon avis, lui plairait ou l'amuserait. Car c'était ce qu'il semblait chercher. De l'amusement.

    "Enfin, puisque c'est ce que tu veux entendre… Oui, je déteste ne rien pouvoir faire, et je vais avoir mal à tous les muscles, demain, à force d'être crispé de devoir rester inactif alors que des gens sont en danger et que je ne peux pas les aider. Comme je ne suis pas assez stupide pour lancer une attaque alors que vous avez des otages… Nous sommes coincés ?"

    Qu'est-ce que je ne pouvais dire, encore ? Il ne fallait que je lui donne envie de tuer l'un de ses otages, et… Dans l'immédiat, il aurait fallu, aussi, que j'arrive à obtenir des informations, mais pour la subtilité…

    "Parce que je suppose que ce n'est toujours pas le moment de négocier, de trouver une manière de régler cette situation sans avoir recours à la violence ? De toute manière, je ne raccrocherai pas, pas la peine d'agiter ton arme. Je fais ce que tu m'as demandé, je parle, vu que je ne peux rien faire d'autre…
    Cal Vander
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    Cal Vander

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    "Alors… Comment t'appelles-tu ? Puisque nous allons probablement parler pendant un moment, autant que je sache quel nom te donner…"

    Voilà une question que le roux languissait fortement, comptait il y répondre? Non, bien sur que non... Mais il ne pouvait s'empêcher de sourire sadiquement, les yeux dirigés vers le sol poussiéreux.
    Le lieutenant enchaîna, blablabla, il était impuissant, le sanguinaire était déjà au courant, blablabla le sadique avait les cartes en main, à quoi bon remettre les choses sur la table. Il ne put retenir un soupir en entendant les mots de ce responsable militaire, mais sans oublier de se délecter des dernières paroles, tout ce qu'il voulait entendre... Mais il ne sentait pas la sincérité dans ses dires, ce qui lui laissait un gout amer dans la bouche. Heureusement qu'il n'avait pas que ça en tête et compter bien briser cet homme mentalement.
    Étrangement, il continuait d'élancer sa main dans le vide, la faisant tourbillonner tout en répondant d'une voix vicelarde :

    "Lieutenant Mickey, j'ai jamais dit que je comptais parler avec toi temps, enfin ça dépendra de toi surtout de ce qui pourrait se passer si finalement des détonations retentissaient ! Vous ferez quoi hm?"

    Redressant une nouvelle fois sa paire de lunette de plus en plus sale, il ne fit qu'inspirer avant de repartir de plus belle :

    "Ton plan serait de foncer dans le tas? Baaaah, pourquoi pas. Avec un peu de chance tu pourras venger tout les otages en tuant tout les criminels... Et mais attends, je me demande aussi si vous ne fonceriez pas dans un piège. Ce serait fâcheux n'est ce pas?"


    Tout en parlant, le détraqué avait coincé la radio entre son épaule et sa joue, pour arrêter d'agiter sa main et commencer à se déchaîner avec sa lame aiguisée. Il avait en effet besoin de sa seconde main pour tapoter le transmetteur sur son poignet, c'était tout de même plus impressionnant de faire virevolter une lame de la sorte.
    Tout en jouant il termina :

    "Et imagine aussi, qu'actuellement je suis en train d'égorger tout les petits civils pendant qu'on parle, sans que tu t'en rendes compte, puis que je décide de partir ni vu ni connu, tu réagirais comment? Après que tu ai répondu à cette question, tu répondras à ma demande, cette prise d'otage a pour but de donner l'immunité diplomatique au général, il m'aide beaucoup dans mes sales besognes et ça m'embêterait de le voir allez en prison... Ce serait ridicule, c'est lui qui te dirige en plus !"

    Soudain, un clang retentit, Cal c'était redressé, "oubliant" tout simplement d'animer son arme de mort. Elle vint tester les lois de la gravité en heurtant le sol dans un petit bruit métallique reconnaissable.

    "Merde... Oui, c'est bien un couteau au fait... Bon t'as pas oublié ce que je viens de te dire je présume, bah oublie pas non plus que c'est peut être un piège ! Et puis avant que tu ne décrédibilises ma requête, tu ne trouverais pas ça étrange qu'on trouve autant d'arme pour faire une prise d'otage, et une planque bien placé et redoutablement dissimulé sans débourser une seule tune? Si ce n'est pas de la corruption, alors je ne m’appelle pas Félix ! Oui, le nom courant des chats mon petit mickey."

    La roue tournait, l'esprit du pilleur essayant de plus en plus de déstabiliser le militaire de sa voix vicieuse. Qu'il le voulait ou non, le militaire était coincé dans son jeu, de plus malgré toutes les réactions diverses qu'il aurait pu avoir, les dés étaient déjà jetés. En effet, le sadique plan de Cal était bien ficelé, et il viendrait lui même féliciter la personne qui parviendrait à le démanteler.
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    Pourquoi, mais pourquoi était-ce à moi de parler avec cet homme ? Rien qu'entendre sa voix me mettait sur les nerfs, même si je savais que je ne devais pas céder à la colère. Et que je ne risquais, finalement, même pas vraiment d'y céder. Il n'était pas en face de moi, il n'y avait que sa voix, et je n'allais pas frapper mes hommes ou mon matériel. Si le pilleur se retrouvait en face de moi, là, je ne garantissais rien, mais jusque là…

    Je restai donc relativement calme alors qu'il se moquait encore de moi par un surnom stupide, et en présumant que mon seul plan serait de foncer dans le tas pour venger les otages. Très bien, s'il me pensait réduit à mon surnom à ce point-là, qu'il le pense, je n'irais pas le détromper. Même sa mention de piège ne m'ébranla pas. Vraiment, il souffrait d'un complexe d'infériorité qui le mènerait à sa perte.

    Et comme je ne voulais pas tomber, moi aussi, dans ce travers, je m'approchai de l'un des soldats qui se trouvait auprès de moi pour lui faire comprendre, silencieusement, que je désirais qu'il fasse quelques vérifications sur l'endroit que nous avions trouvé. Pour s'assurer que nous étions bien au même endroit, mais… Je voyais mal comment nous pourrions, en tout cas, être face à une cachette vide alors qu'eux se trouvaient ailleurs.

    Je haussai un sourcil lorsqu'il prétendit agir pour le général, me demandant si c'était censé être une plaisanterie. Je savais que je n'étais pas très doué avec l'humour, et peut-être était-ce cela, le but : faire rire. Ou en tout cas le faire rire lui, mais… Vraiment, sinon, je ne voyais pas pourquoi il disait cela.

    Par contre, je sursautai au bruit d'un objet tombant au sol. Quelque chose comme une arme, peut-être… ? La transmission déformait les bruits, et je n'étais pas certain de moi, mais le pilleur me le confirma rapidement… avant d'essayer de semer encore le doute dans mon esprit en prétendant avoir eu tout cela grâce à la corruption. Mais… Ce n'était pas mon affaire pour le moment. Je transmettrais les informations au général, bien sûr, mais une fois la prise d'otages terminée. Pour l'heure, je devais rester concentré là dessus.

    "Non, ce n'est pas un bruit de chute d'objet qui va me faire oublier ce que tu as dit. Et si vous n'avez rien eu à dépenser, je suppose que c'est étrange, oui… Mais ce n'est pas réfléchir sur la corruption de personnes de l'armée qui va résoudre la situation actuelle, et c'est pour ça que je suis là. A quoi voulais-tu que je réponde, déjà… ?"

    A force de l'entendre parler sans s'arrêter, j'avais un peu de mal à me souvenir de tout ce pour quoi il voulait une réaction de ma part. Alors en ajoutant à ça le fait que je ne savais pas bien comment différencier ce pour quoi il voulait vraiment une réponse et ce qui était simplement de l'humour…

    "Et si tu tues tout le monde, puis que tu pars, les deux sans qu'on le remarque… Je vois mal comment je pourrais réagir à quelque chose que je n'ai pas remarqué. Enfin, après coup, oui. Et je serai furieux, j'ai la colère facile."

    Mon caractère colérique était plus que connu, après tout, alors… Cela lui ferait peut-être plaisir de m'imaginer trépigner de rage face à des cadavres et aucun des responsables de cet enlèvement. Même si je doutais fort qu'on en arrive à ce point…

    "Enfin, puisque je suis censé ne pas décrédibiliser ta demande… Très bien, le général aura l'immunité diplomatique, donc puisque tu as ce que tu veux, vous laissez sortir les otages ?"

    Je savais très bien que ça ne risquait pas d'arriver, mais puisque je devais continuer à parler avec lui… Cela ne m'empêchait pas non plus de continuer à donner des instructions à mes hommes, silencieusement pour ne pas donner l'alerte au pilleur avec qui j'étais en train de parler. Qu'il me pense stupide et incapable de faire quoi que ce soit si cela l'amusait. J'avais beau être impuissant pour le moment, cela ne m'empêchait pas de me préparer à agir lorsque le moment serait venu...
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    "Non, ce n'est pas un bruit de chute d'objet qui va me faire oublier ce que tu as dit. Et si vous n'avez rien eu à dépenser, je suppose que c'est étrange, oui… Mais ce n'est pas réfléchir sur la corruption de personnes de l'armée qui va résoudre la situation actuelle, et c'est pour ça que je suis là. A quoi voulais-tu que je réponde, déjà… ?"

    - Tu as du mal à suivre papy?

    Cal avait répondu du tac au tac sans réfléchir, ces mots c'étaient échappés de sa gorge à une vitesse impressionnante, et de manière tellement imprévu que Cal ne remarqua même pas les avoir énoncé, continuant d'écouter l'homme qu'il voulait prendre dans son filet.

    "Et si tu tues tout le monde, puis que tu pars, les deux sans qu'on le remarque… Je vois mal comment je pourrais réagir à quelque chose que je n'ai pas remarqué. Enfin, après coup, oui. Et je serai furieux, j'ai la colère facile."

    Cal ricana. Les coins de ses lèvres glissèrent pour former un sourire sadique qui lui était habituel, mais que ses hommes craignaient. Il n'était pas le genre de leader à coordonner ses sbires pour étendre son influence et rester à l'abri de la loi, non il était loin de ce monde encore trop propre à ses yeux. Il aimait particulièrement mettre la main à la pâte pour se faire craindre, actuellement, il était presque arrivé au stade de rentrer dans une pièce rempli de pilleurs sans que personne ne lui demande son nom, presque... Mais l'anonymat était aussi une force qu'il conservait et protégerait quoi qu'il advienne, c'est ce qui lui permettait de monter des représentations comme celle-ci.

    " - Ce n'est pas la colère que je recherche. Tu aurais déjà dû le comprendre, j'avoue que tu me déçois un peu sur ce coup... Je te voyais plus intelligent, et je pensais honnêtement que tu allais me divertir mais je commence à douter donc..."

    En réalité, derrière sa radio, toujours sa bouche entrouverte et balayant quelques une de ses mèches rousses devant ses yeux, le pilleur était persuadé que sa victime avait bien saisi la personnalité du roux et ce qu'il attendait de cette conversation. Il tentait une nouvelle approche, se donnant l'air plus bête qu'il ne l'était pour analyser la réaction de son adversaire sur l'échiquier virtuel truqué qu'ils partageaient actuellement.
    Ses yeux rouges semblaient observer quelque chose, délicatement il regarda sa montre, son sourire s'amplifiant que plus, ses lèvres firent les mimiques des son tic tac, plusieurs fois mais sans émettre le moindre son tandis que le Lieutenant Zaysaipaquoi parlait de l'immunité diplomatique du général. Sa phrase indiquait simplement qu'il n'avait même pas eu une once de doute quant à l'intégrité de son supérieur, et il avait totalement raison. Mais Cal voulait faire mordre son poisson. De toute manière le piège n'allait pas tarder à se refermer, autant continuer d'insinuer le doute au sein de cette montagne de muscle perdu au milieu du désert.

    " - C'est bon, j'ai l'immunité pour le patron. Maintenant prenons un peu de temps pour réfléchir sur ce que pourrait vouloir des preneurs d'otages, toi et moi, évidemment. De l'argent? C'est un peu basique, autant braquer une banque. Des armes? Ridicule avec le général dans leur camps... Hmmmm... Bien en attendant qu'on trouve, nous allons faire autre chose Mickey. Je veux que tu amènes la preuve de cette immunité, un accord verbal c'est bien, mais tu ne vas pas forcémment tenir ta promesse, non? Oui? Bon on s'en fout ! J'veux que la personne qui t'ai donné la radio s'approche seule avec la preuve écrite de l'immunité, et j'insiste sur le seule, sinon le sable se couvrira d'une cervelle qui ne sera probablement pas la mienne ni la tienne."

    De sa main libre, le pilleur s'empara d'une caisse noire qu'il tira à proximité de lui, l'ouvrant avec aisance. Le contenu de cette mallette vint se refléter dans le verre de ses lunettes, cachant la flamme qui venait de s'allumer dans ses yeux, mais renforçant encore plus le côté machiavélique du personnage.
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    Je contins un soupir lorsque le pilleur répliqua que ce n'était pas de la colère qu'il recherchait. Sans doute n'avait-il pas bien réalisé qui j'étais, lorsque je m'étais présenté, au début de la discussion… Ou bien il n'avait jamais entendu parler de moi, c'était envisageable aussi. Enfin, dans tous les cas, s'il recherchait quelqu'un de calme et intelligent, il était plus que mal tombé… Et je n'avais qu'à espérer que ça ne fasse pas mal tourner les choses.

    "Tu me poses une question, je te réponds, tout simplement. On me surnomme la brute, si tu espérais de la subtilité de ma part, il fallait attendre que d'autres lieutenants arrivent avant d'appeler."

    Peut-être n'aurais-je pas dû parler aussi abruptement, mais… Après tout, nous n'allions pas pouvoir rester des heures à discuter et, d'après les rapports écrits que j'avais sous les yeux, mes hommes s'étaient placés selon mes ordres. Tout cela allait donc bientôt se terminer, et je n'en étais pas fâché.

    Je n'avais plus qu'à espérer avoir fait les choses convenablement, avec les moyens qui étaient à ma disposition. Mais puisque personne n'était venu me prêter main-forte ou ne m'avait envoyé de renforts… Si on me reprochait quelque chose après, je sentais que cela me mettrait de mauvaise humeur, tant que ce n'était pas parce que j'avais commis une réelle erreur.

    Je crus, lors de l'intervention suivante du criminel, qu'il allait enfin parler de choses sérieuses, de ce qui nous permettrait de sortir de cette impasse, mais mon espoir fut rapidement déçu, puisqu'il revint sur son histoire d'accorder l'immunité diplomatique au général. En exigeant, en plus, qu'un de mes hommes s'approche seul pour lui en donner une preuve écrite…

    Je serrai les dents, prenant quelques secondes pour me calmer. Ce n'était pas le moment de perdre mon sang-froid et de faire n'importe quoi. Pas alors que tout risquait de se jouer bientôt. Surtout que mes hommes comptaient sur moi, et que j'avais des otages à sauver. C'est pourquoi je parvins à lui répondre d'une voix calme :

    "Non, je n'envoie pas l'un de mes hommes seul rejoindre un homme armé. Ou plusieurs, je ne sais pas combien vous êtes. Et je n'ai aucune raison de revenir sur ma parole et de chercher des ennuis à mon supérieur."

    Je fis une pause, le temps de me tourner vers l'un des militaires qui m'entouraient pour donner encore quelques indications, par signe, sur ce que je voulais que les soldats déployés fassent. S'il se passait quoi que ce soit là où se trouvaient les otages, nous serions prêts à intervenir.

    "En outre, j'aimerais avoir l'ensemble de vos revendications avant d'engager une quelconque action. Tant que je ne sais pas s'il est possible de vous les accorder ou si c'est inenvisageable, je préfère en rester au statut quo."

    Et s'il pensait réellement que nous restions inactifs pendant qu'il déblatérait ses tirades absurdes, tant pis pour lui. Mais comme, de toute manière, il n'avait aucune chance de savoir ce qu'étaient en train de faire les soldats à l'extérieur de la planque où il s'était réfugié… Je voyais mal comment il pouvait prévoir le piège qui était en train de se refermer sur lui. Ou, en tout cas, comment il pourrait nous empêcher de récupérer les otages et parvenir à s'enfuir en même temps.
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    "En outre, j'aimerais avoir l'ensemble de vos revendications avant d'engager une quelconque action. Tant que je ne sais pas s'il est possible de vous les accorder ou si c'est inenvisageable, je préfère en rester au statut quo.

    -Hm. Je te comprends, attends je leur demande ce qu'ils veulent, on va pas perdre du temps à chercher ensemble."


    Le pilleur fit quelque seconde pause, continuant de monter le contenu de sa malle le sourire aux lèvres. Ne doutant pas du Lieutenant à l'autre bout de la radio il ne s'attarda pas en quelques explications rapides, ce silence, cette attente était même exquises à ses lèvres.
    Finalement, une fois le sniper enfin assemblé le jeune pilleur termina sur sa lancée :

    "- Mickey, Mickey... Il est tant de te dévoiler à quel jeu nous jouons tout les deux. Tu as dû le comprendre maintenant, d'ailleurs que maintenant alors que je t'ai laissé une foule d'indice !"

    Une seconde petite pause s'imposa tandis que le roux s'allongeait bien tranquillement à plusieurs kilomètres de là, sentant le sable chaud contre son torse à travers ses vêtements, il n'hésita pas un instant lorsqu'il posa son œil contre la lunette de son arme.

    "- Je n'ai rien à voir avec cette prise d'otage, rien du tout. J'ai même fait très peu de choses ! Simplement... piraté leur ligne radio. Tu vois où je veux en venir?"


    Gardant toujours son index sur la détente, il vint modifier la visée de sa lunette de son autre main, rendant ainsi l'image flou jusqu'à présent bien plus net. Au centre de sa visée, pile sur le point noir se trouvait une tête, celle d'un homme imposant. Celle d'un Lieutenant. Mais il décala soudainement son point de tir, pour jouer à ce jeu il fallait être deux.

    "- D'ailleurs le temps limite pour leur revendication s'arrête... Maintenant, mais coupe pas de suite, car je vais te donner toutes les inconnues pour que tu résoudes cette équation."

    Comme faisant écho à sa voix qui ne dégageait qu'un malin plaisir, la première détonation se fit entendre. Le meurtre des otages débutait. Il n'avait plus que quelques secondes pour expliquer les règles de son propre amusement, les règles dictées par un esprit perverti et dépourvu de logique, celles qui allaient lui permettre de juger son adversaire.

    "- Actuellement, je braque une arme sur la femme qui t'a donné cette radio, je l'ai corrompu avec une grosse somme d'argent pour qu'elle le fasse, mais c'est un bon soldat. Tu as alors deux choix. Soit tu lâches cet appareil et tu cours sauver les otages restants qui sont eux totalement innocents, soit tu décides de protéger cette femme pour obtenir des infos sur le responsable de cet échec cuisant, j'ai nommé.... Moi même."

    Son sourire amusé s'élargit à la fin de sa phrase, défigurant son visage pour ne laisser paraître qu'une expression malsaine, il avait désormais un visage qui dégageait à la fois la fierté et le sadisme, un visage causant la peur à quiconque le voyait. Son véritable visage.
    Une deuxième détonation se fit entendre au moment où le pilleur commença sa phrase suivante :

    "- Montre moi quel genre d'homme tu es Lieutenant. Je tire dans 3...2...1..."

    C'est à ce moment que le fou jeta la radio à plusieurs mètres de lui, il n'allait pas écouté la réponse du gros baraqué qu'il désirait ardemment brisé, il n'en avait rien à faire d'une réponse hypothétique et inutile, il préférait se délecter de ce spectacle chaotique qui se dessinait dans sa lunette. La longue distance qui le séparait de ses victimes le mettait en sécurité avec le peu de laps de temps dont disposer l'armée. Il se laissa alors emporter, de ses lèvres sorti un mince rire aussi glacial que sadique.
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    Après un silence, le pilleur se décida enfin à en venir au fait. En venir à ce qu'il voulait réellement, après toutes ses bouffonneries pénibles auxquelles j'avais dû me plier pour éviter qu'il ne commence à abattre les otages avant que nous ne soyons prêts à intervenir pour régler la situation. Il s'était bien amusé à mes dépens, mais l'heure était bientôt venue de renverser le rapport de force…

    Par contre, je devais bien avouer que je ne m'attendais absolument pas à ce qu'il m'apprenne qu'il n'avait aucun rapport avec la prise d'otage… Piraté la ligne radio ? Sérieusement, les pilleurs étaient incapables au point de ne pas réaliser que quelque chose n'allait pas dans l'absence de négociation - et même, au delà, l'absence de communication, négociation ou non ?

    "Très drôle, commentai-je avec un soupir. Comme si je n'avais que cela à faire…"

    Et dire que j'aurais pu m'épargner cette discussion désagréable… Contenant un second soupir, j'eus un geste de la main envers l'un de mes hommes, qui s'empressa de transmettre mon ordre. Cela me rasséréna suffisamment pour que je me contente d'attendre calmement qu'il m'en dise plus.

    Il aimait parler, c'était ce qu'il cherchait depuis le début. Je ne pouvais pas croire qu'il réussirait à se retenir, à me laisser dans le brouillard sans avoir compris les tenants et les aboutissants de son plan si ingénieux. Ce qu'il me confirma rapidement, amenant un sourire sur mes lèvres.

    La détonation ne me fit pas sourciller - je m'y attendais - et je me tournai vers la femme dont le pilleur me parlait. Pouvais-je réellement le croire sur parole, avec le tour qu'il m'avait joué ? Non, certainement pas, mais je ne pouvais pas non plus écarter cette possibilité. Soit elle avait cru qu'il faisait bien partie du groupe de pilleurs, soit l'argent pouvait la corrompre…

    En tout cas, ce à quoi je devais réagir de toute urgence était la menace armée dont il parlait. Persuadé que tous les pilleurs étaient dans la planque que nous avions repérée - le nombre qui avaient été vus y entraînant les otages était le même que celui donné par les témoignages lors de l'enlèvement - j'avais négligé certaines mesures de sécurité, comme de sécuriser le terrain sur une large zone pour éviter les snipers. Grossière erreur, que je n'allais pas me pardonner de sitôt.

    Je m'apprêtais à répondre au pilleur lorsqu'un bruit satura la communication. La radio avait dû être jetée dans le sable… Ce qui voulait certainement dire qu'il n'allait pas tarder, s'il disait vrai, à tenter d'abattre mon soldat.

    "Tous au sable !"

    Tout en parlant, j'avais sauté sur la femme visée pour la plaquer à terre - en espérant ne pas me prendre une balle à sa place, ou en tout cas pas en étant grièvement blessé. J'entendis celle-ci siffler au dessus de moi, m'indiquant qu'elle nous avait ratés de peu, et me redressai immédiatement en criant quelques ordres pour qu'une partie de mes hommes aille encercler le tireur, à présent que nous savions à peu près d'où il tirait.

    Dans le même temps, ceux qui restaient s'occupèrent de déployer une paroi pare-balles pour nous mettre à l'abri et ne pas risquer un autre tir dans l'immédiat. Peut-être aurais-je dû donner l'ordre de le faire bien avant, mais… Encore une chose à laquelle je n'avais pas pensé. D'autres détonations avaient retenti, et je récupérai la radio au sol, au cas où le pilleur puisse encore m'entendre.

    "Je ne sais pas si tu m'entends, mais… La prochaine fois que tu veux mettre quelqu'un devant un choix dur, assure-toi que ça ne soit pas un incapable. Cela faisait déjà un moment que mes hommes s'infiltraient à l'endroit où les otages étaient détenus, et je gagnais juste du temps pour attendre qu'ils soient prêts à intervenir. Je ne suis peut-être pas un bon négociateur, mais sur le terrain, je m'en sors bien."

    Je gardai la radio à la main, au cas où, et vérifiai que celle qui me l'avait amenée était bien en train d'être menottée.

    "Quant à toi, déclarai-je après avoir écarté la radio de ma bouche, attends-toi à subir un petit interrogatoire pour que je découvre le fin mot de cette histoire. Je déciderai après de ce qui t'arrivera."
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    " - zé...ro..."

    Un tas de muscles venaient de surgir dans la lunette du pilleur roux, alors il était ce genre de personne? Spirituellement, l'homme se délecta les babines, il espérait aussi qu'il était rancunier.
    N'ayant qu'une seule parole, il appuya sur la gâchette pour que le projectile mortel parte, évidemment il ne visait plus vraiment, quel intérêt avait il à l'abattre désormais? Il avait bien d'autres plans pour lui.
    Sans surprise, la balle passa au dessus de sa cible désormais à terre.
    Cal se redressa alors, se retrouvant en appui sur un de ses genoux, son fusil de précision posé délicatement sur son épaule gauche.

    " - De toute façon j'ai toujours préféré faire ça au couteau. On sent mieux la chair se découper en dessous de la lame aiguisée, on peut même choisir à quel rythme causer la douleur, combien de temps avant de tuer sa victime et quel endroit viser, sans compter le saignement abondant qui s'ensuit, c'est si... délicat..."

    Bien que le roux parlait tout seul, il continuait d'observer le spectacle de ses marionnettes, n'en perdant pas une miette, la panique espérait n'était pas arrivé, mais quelque chose de plus croustillant allez se produire. Une invitation que le jeune homme ne pouvait pas refuser tandis que de moultes détonations retentissaient dans la fameuse planque des autres criminels.
    Une protection avait était mise en place, contre lui, mais quelques hommes cherchait à l'encercler. Cal se mordit la lèvre, c'était si tentant...

    " - Alors alors... Observons."

    Puis il se mit une légère tape sur la tête.

    " - Mais c'est vrai je n'ai pas d'honneur ! Les femmes et les enfants d'abord."

    Silencieusement, il posa la poignée de son arme contre son épaule, calmement il pencha la tête en direction de la lunette. Froidement, il appuya sur la gâchette une seconde fois.
    La balle fusa, traversant l'air chaud qui le séparait de cette femme, jusqu'à ce que le métal pénètre aisément la trachée de cette hypothétique mère de famille, causant un nouveau sourire empli d'une joie malsaine au tireur.
    La femme tomba sur le sable chaud, les yeux rivés sur le ciel, oui elle allait mourir, mais Cal ne lui avait pas offert une mort rapide et sans douleur, non elle allait survivre jusqu'à ce que son propre sang atteigne ses poumons et la prive d'air, cette denrée si précieuse à la vie.
    Mais le sanguinaire n'avait pas le temps de la voir suffoquer, il n'allait pas se laisser attraper même si il mourrait d'envie d'assister aux derniers moments de cette fidèle militaire, ce chien des lieutenants.

    Il ramassa la radio au sol, il n'avait pas fait attention à une éventuelle réponse de sa souris du jour. Il n'allait pas la laisser ici pour qu'on le retrouve plus rapidement, il ramassa aussi sa mallette noire et commença à s'enfoncer dans le désert en ajoutant ces quelques mots avant de mettre fin à leur conversation :

    " - C'est toi qui aura choisi de perdre une innocente."

    Le sadique avait été formé par des irresponsables, des personnes ne pouvant plus assumer la conséquence de leur actes, il était une machine à tuer, désormais incontrôlable. Il avait quelques années pour se mettre en place au sein de 1400, mais aujourd'hui il se mettait enfin en marche, et il ne valait mieux pas se mettre en travers de ses plans.
    Traversant toujours plus le désert, son domaine de chasse préféré, il sortit un téléphone de sa poche :

    " - Mes petits pilleurs, j'espère que vous n'êtes pas en retard, je vais vous offrir de quoi vous régaler, enfin si ils sont assez bête pour me suivre."

    Sans en dire plus, Cal franchit la dune.
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    N'ayant pas reçu de réponse à mes explications, je reposai la radio un peu plus loin, me promettant de la faire examiner lorsque tout ceci serait terminé. Je doutais que l'on puisse en tirer quelque chose, si ce pilleur me l'avait laissé sans problème, mais on ne savait jamais ce que les ingénieurs réussissaient à tirer de quelque chose.

    J'eus un tressaillement en entendant à nouveau le sniper tirer. Probablement sur l'un de mes soldats, cette fois, et mon visage se durcit. Si un jour je l'avais en face de moi… Je lui ferais payer tout cela. En attendant, je devais rester concentré sur ce qui se passait, et me focaliser sur les otages…

    J'eus bientôt un appel de ceux que j'avais envoyé vers la position présumée du tireur, un soupir m'échappant lorsqu'ils m'apprirent qu'il n'y avait plus personne, mais qu'ils voyaient une silhouette en train de s'écarter, et que l'une d'eux avait été touchée. J'ouvris la bouche dans l'idée de les envoyer à sa poursuite, mais me ravisai au dernier moment.

    "Restez auprès de Minkar, je vous envoie le médecin immédiatement. Sécurisez la zone au possible et déployez des protections pour qu'elle ne soit pas à nouveau touchée, si jamais il est possible de la sauver."

    Mais… J'avais des doutes. Une partie du plan du pilleur avait échoué, mais je ne pensais pas qu'il pouvait rater un second tir alors que les soldats progressaient à découvert. Les traits fermés, je restai immobile, dans l'attente du rapport de ceux qui étaient allés délivrer les otages. Au moins eus-je la satisfaction d'apprendre qu'eux étaient sains et saufs et que nous n'avions eu que des blessés…

    "Très bien, ramenons-les à 1400. Vérifiez que la planque est nettoyée puis partez en direction de la ville, nous vous rejoignons là bas."

    J'envoyai aussi en ville tous les soldats qui étaient avec moi, mais décidai, moi, de rejoindre la blessée. Lorsque j'arrivai au niveau du petit groupe, avec le médecin penché sur Minkar, l'un des soldats releva le regard vers moi, et son expression me prépara à ce qui allait m'être annoncé. Je m'arrêtai à leur niveau, le visage grave.

    Ce n'était pas la première fois que queqlu'un mourrait sous mes ordres, et ce ne serait probablement pas la dernière. C'était quelque chose qui faisait partie intégrante des risques liés au fait d'être un soldat, mais ce n'était pas agréable pour autant. Et, alors que je fixais la mourante, son visage se superposait avec celui de quelqu'un d'autre…

    "J'aurais dû prévenir ça."

    Je n'ajoutai rien et fis demi-tour, alors que le véhicule de secours arrivait - en vain, mais au moins pourrions-nous la ramener dans la ville. Pour ma part, je préférai rentrer à pied. J'avais besoin de me fatiguer, de me vider l'esprit...
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