Agartha. Un désert, où cohabitaient nomades et sédentaires. Cependant l'assèchement progressif des oasis développa la cupidité des sédentaires qui se mirent en guerre les uns contre les autres. Les cités tombèrent une à une devant ce fléau jusqu'à ce qu'il ne reste que 1400. Les nomades quant à eux préférèrent éviter ces conflits en priant leur Divinité de leur accorder un sommeil de deux millénaires. Mais quand ils se réveillèrent, ils furent non seulement confrontés à des citadins beaucoup plus avancés technologiquement mais aussi à une hostilité tangible. Hostilité contre ces nomades ressurgit du passé mais aussi hostilité au sein même de la ville de 1400. Puis une nouvelle guerre éclata : la Révolution. Est venu à nouveau le temps du choix : se battre ou partir ? Ainsi naquit l’Exode, un mouvement rassemblant nomades et citoyens souhaitant fuir la guerre en partant par-delà les montagnes vers un territoire glacé où vit un peuple étrange.

Lorsque le passé et le futur se rencontrent...

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    Il est tout un art de déshabiller une femme.

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    Rien à faire. Malgré les années passées, il ne pouvait toujours pas concevoir comme une normalité son nouveau travail. Allongé de travers sur le toit du Pavillon des Fleurs, Seven observait d'un air vide le ciel. Ou plutôt le plafond. Appelez le comme vous voulez, lui n'avait pas vraiment d'adjectif à cela. L'atmosphère rougeoyante des lampions offrait chaleur et désir, laissant dans les yeux des habitants du quartiers une lueur chatoyante et carmine qui semblait envoûter chaque personne posant les pieds sur leur territoire. A cette heure du jour toutefois, le quartier était au repos. Il y avait peu ou pas de clients, tout dépendait des établissement. Le jeune homme s'assit, grimaçant lorsque le bas de son dos protesta vigoureusement contre le traitement. Peu importe combien de fois il le ferait, ça restait douloureux les heures qui suivaient. Mais au moins le temps de douleur diminuait un peu à chaque fois. Heureusement sinon il aurait vraiment du revoir sa vocation. Son cerveau lui rappela vaguement à cet instant là que la patronne voulait le voir. Elle avait débarqué la veille alors qu'il était avec un client pour le prévenir. Ça ne l'avait pas vraiment dérangé en soit, il n'était pas pudique pour deux sous, l'homme qui le dominait alors avait eu l'air de s'en fiche pas mal aussi, alors bon. Repassant par la fenêtre qui donnait sur une salle réservée aux membres du Pavillon, il traversa la pièce où certaines femmes cherchaient des tenues adaptées aux exigences du client qui les avaient réservé.

    Ses pas se firent feutrés sur le sol impeccable du bâtiment alors qu'il se dirigeait silencieusement vers la chambre de la patronne. Il passa devant de nombreuses portes qui menaient aux chambres des prostitués qui se reposaient actuellement en vu de ce soir. Comme d'habitude. Il prit un couloir à gauche et finit par s'arrêter derrière une porte à laquelle il toqua avant de rentrer sans attendre de réponse de la patronne, ses yeux bleus trouvant rapidement la silhouette tirée à quatre épingles de l'adulte. Quand il la vit habillée, il retint un long soupir de désespoir. Les femmes étaient toujours habillées de mille et une couche de vêtement. Impossible pour lui de ne pas comparer ce challenge à celui d'escalader un immeuble à main nue, de nuit, sous la pluie et l'orage en pleine hiver. C'était dure, crevant et il fallait être attentif aux moindres détails si on ne voulait pas finir en compote.

    - Quoi de beau aujourd'hui patronne ? - salua Seven en souriant, ses yeux scintillants légèrement alors qu'il refermait la porte derrière lui.
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    Cela faisait maintenant un an, voir peut-être plus, que Li Hong avait "recueilli" l'adolescent du nom de Seven. Elle ne lui avait pas à proprement dit, donné un toit, une table où s'assoir et manger, seulement par gaieté de cœur. Non, Li n'était pas ce genre de femme, elle ne s'apitoyait pas sur les autres. C'était inutile, et la pitié n'amenait rien d'autre que de la culpabilité.
    Or, elle n'était absolument pas responsable des déboires des uns et des autres. Ainsi, en le croisant dans une ruelle étroite, elle avait évalué son prix. Elle lui avait offert un travail, et un endroit où vivre s'il n'avait nulle part d'autre où aller. Elle le cotoyait désormais tous les jours, même si elle ne prenait pas toujours le temps de s'arrêter pour lui parler. Bien que chaleureuse avec ses clients, elle n'était pas particulièrement ouverte aux relations. Et de toute façon, Seven n'avait pas non plus l'air de chercher à se lier à elle. Ils vivaient tous les deux comme des animaux avec le même terrain de chasse. Ils se respectaient, mais ne coopéraient pas. Et c'était tant mieux.

    Comme cela ne faisait pas très longtemps qu'il était arrivé, elle était loin d'avoir terminé son enseignement. Ce qui ne l'avait pas empêchée de le mettre sur présentoir après l'avoir lavé, comme n'importe quel légume. C'était un garçon mature malgré les apparences, quoique vulgaire et assez peu patient. Li Hong ne savait quasiment rien de son passé, elle ne lui avait jamais demandé, et elle s'en moquait. Peu importait ce qu'il était avant, tant qu'il se montrait correct et qu'il travaillait, il pouvait faire presque tout ce qu'il voulait.
    Ainsi, pour en revenir à son enseignement, l'une des choses que Seven devait savoir faire, de manière impérative, c'était déshabiller une femme. Or, il s'était avéré qu'il n'y connaissait pas grand chose en matière de vêtements féminins. Même s'il avait plutôt tendance à intéresser les hommes, en grandissant un peu, il serait convoité par des demoiselles. Li le savait, elle avait l’œil.
    Ainsi, elle lui avait demandé la veille de venir la voir dans sa chambre, quand il aurait terminé ce qu'il avait à faire.

    Pour l'occasion, elle avait revêtu toutes sortes de tissus compliqués à ôter. Elle portait un Kimono rouge aux manches exessivement longues, et à la ceinture particulièrement bien nouée. Elle portait au-dessous, un corset -qui n'avait rien à voir avec la tenue mais c'était pour entraîner Seven- dont le laçage s'était avéré long et minutieux. Elle avait aussi mit des bas, des jarretières, un porte jarretière, mais pas de soutien-gorge. Parce qu'elle n'aimait pas ça, et parce qu'il en aurait déjà pour plusieurs heures à lui retirer toutes ces choses. Sans parler de la coiffure. Ses cheveux avaient étés rassemblés, nattés, enroulés, tout ça sous la forme d'un chignon qui ne tenait que grâce au nombre de barrettes utilisées. Évidemment, elle ne s'était pas préparée seule, elle n'aurait jamais pu.

    A genoux, assise sur ses mollets, elle se tenait en face d'une table basse, une tasse de thé fumante entre les doigts lorsque Seven entra dans la pièce. A chaque fois qu'elle le voyait sourire, elle savait qu'elle avait fait le bon choix, et s'en félicitait.
    Elle posa sa tasse, tapota près d'elle pour l'inviter à s'assoir près d'elle.

    - Ton dos souffre-t-il encore ? demanda-t-elle en faisant clairement référence à la veille. En tant que membre du Pavillon des Fleurs, tu peux demander à être massé. Une marchandise fêlée ne vaut plus rien, lui expliqua-t-elle sans l'once d'un brin de tendresse dans sa voix. Elle énonçait un fait.

    Elle demanda, coupant court aux politesses :

    - Tu sais pourquoi tu es là n'est-ce pas ?
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    'Trop d'amabilité.' ricana intérieurement Seven. Aaah, cette femme avait le don de l'amuser profondément. Elle ne considérait personne ici comme des êtres humains mais plutôt comme des marchandises. C'était à se demander comment elle se considérait elle même. Il lui aurait bien posé la question mais il cherchait encore les limites à s'imposer en présence de la patronne. Et cette question il ne la réservait que pour quand il serait près à se faire taper dessus. A coup sur, cette garce n'attendait qu'une opportunité comme celle ci pour le choper. Ou pas. Il n'était pas dans sa tête et ne la connaissait pas suffisamment bien pour savoir si telle phrase ou telle action viendrait à bout de sa patience. En tout cas on ne pouvait pas dire que ça ne l'amusait pas, lui. Il la cherchait tellement lorsqu'elle était dans son champ de vision que seul un aveugle, sourd et muet n'aurait rien remarqué. Et encore, si ils étaient encore capable de détecter la tension dans l'air, eux même pouvaient le savoir. Seven ne se blâmait pas pour son caractère, non, il avait l'habitude de ressentir l'excitation et l'adrénaline, s'en était devenue une drogue. Il avait donc tendance à provoquer tout ce qui était apparemment vivant. Sauf les plantes. La seule fois où il s'était énervé contre un arbre il avait perdu de façon spectaculaire et avait finit avec un poignet cassé plus trois phalanges. Depuis il laissait les plantes tranquilles. De toutes façons elles ne lui répondaient jamais ces salopes...

    Il s'affala à ses côtés, ouvertement nonchalant.

    - Nan ça va. J'survis plutôt bien. - affirma t-il avec un sourire aimable, la chaîne de son piercing se balançant doucement alors qu'il s'appuyait sur la main qu'il avait posé par terre derrière lui pour se retenir.

    Ses yeux se plissèrent lorsqu'elle passa du coq à l'âne. Il avait bien sa petite idée et ça ne lui plaisait guère. Si les quelques femmes l'ayant demandé ne s'était pas plainte de lui, il avait bien remarqué à lui seul qu'il y avait une lacune dans son apprentissage auprès du gang dissout. Ouais, il ne savait pas déshabiller une femme. Quelle idée aussi de mettre autant de vêtements ! Il frissonna rien que de penser à porter ça. Il n'aurait plus aucune mobilité et ça serait.. horrible. Brrr. Lui qui était un hyperactif dans l'âme, ne plus pouvoir bouger à sa guise le rendait fou. Et en plus, la seule personne de sexe féminin qu'il ai jamais vu nu était Six. Oooh elle n'était pas moche. Sans être un canon de beauté elle avait du charme. Mais leur petit groupe vivait constamment ensemble et les adultes qui les encadraient avaient prit grand soin de leur apprendre à contrôler leur désir. Ça avait plutôt bien marché sur Seven qui pouvait afficher un air ouvertement détendu et souriant à une femme ou un homme nu. Il pouvait ressentir du désir mais si ce n'était pas de sa propre volonté il pouvait tout simplement l'annihiler avant qu'il ne se manifeste. Sauf dans les cas où son état d'esprit était instable ou si il était en proie à des émotions fortes. Heureusement que ce n'était presque jamais le cas...

    - J'ai bien ma p'tite idée. Sauf bien sur vous vouliez tout simplement vous compliquer la vie en r'ssemblant à une poupée de porcelaine. - ronronna presque le jeune homme en la fixant, un sourire s'esquissant sur ses lèvres. - Mais j'pense pas qu'ça soit vraiment votre genre. Surtout en pleine journée. -

    Il s'étira avant de sauter sur ses pieds.

    - Alors ! Qu'est-ce qu'on a au programme ? -
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    Elle le regarda s'affaler, en plissant légèrement les sourcils. Décidément, il n'avait aucune bienséance ce garçon. Il arrivait que Li se demande encore comment il pouvait avoir le moindre charme aux yeux des clients. Certains avaient vraiment des goûts décalés. Ce n'est pas le côté homosexuel qui la dérangeait, loin de là. Hua n'était pas, ou très difficilement impressionnable concernant les fantasmes sexuels. Elle en avait vu des choses étranges.
    Non, dans ce contexte, ce qu'elle ne comprenait pas, c'est que l'on puisse apprécier la compagnie d'une petite bête imbue d'elle même. Certes, Seven était un très beau morceau, c'est d'ailleurs ça la principale raison qui les avaient réunis. Mais il avait vraiment un sale caractère. Provocateur, bavard à en faire saigner les tympans, si enfantin... Or Hua détestait les enfants. Elle n'aimait pas les entendre geindre. Ils ne comprenaient rien. Ils posaient toujours des questions sans en écouter les réponses. Ils étaient envahissant et n'avaient aucune connaissance de l'étiquette. Insupportables. Seven tout craché.
    La dernière fois qu'elle avait été en contact avec l'un d'eux ? Elle les évitait le plus possible, alors, depuis bien longtemps. Peut-être qu'au fond d'elle-même, elle avait juste peur de ne pas être à la hauteur ? Peur de ne pas savoir comment s'y prendre, peur de froisser ces petits êtres au cœur fragile ? Peur de ne pas être aimée par ces petites bêtes au discours excessivement honnête ? Quelles que soient les raisons de cet animosité, Li n'en avait jamais parlé à personne et elle ne comptait certainement psa le faire aujourd'hui.

    En revanche, s'il y avait bien une chose qu'elle ne pouvait pas reprocher à son nouveau protégé (car même si elle ne l'assume pas en tant que tel, tous ceux qui travaillent pour elle ont droit à un traitement de faveur) c'était bien de se plaindre. Voulait-il se donner un genre, un côté puissant  et inaccessible ? Peut-être, en attendant, il souffrait en silence et ne lui pleurait pas sur l'épaule. Et ça, elle en était reconnaissante. Parce que jouer les soutiens psychologiques avec quelqu'un qu'elle pouvait connaitre personnellement, elle ne voulait même pas l'envisager.

    -Fort bien, m'en voilà rassurée, récita-t-elle avec une once d'honnêteté.

    Décidément... soit il avait un humour qu'elle ne comprenait vraiment pas (ce qui avec Li, n'est pas si surprenant) soit il cherchait à la taquiner. Et au bout d'un moment, même avec toute la patience du monde, elle finirait pas craquer. Bon, peut-être pas tout de suite, mais quand même.
    Comment pouvait-il dire "pas votre genre" ? Il ne la connaissait pas, il ne savait pas ce qu'elle était capable de faire ou non. Il ne savait sans doute pas que son esprit de contradiction envers ce genre d'individus pourrait la pousser à s'habiller de la sorte tous les jours... Mais quelque part, il avait raison. Contrainte de porter des tenues d'apparat le soir, elle préférait largement un kimono simple à peine serré à la taille pendant la journée.

    - Non en effet, ce n'est pas mon genre. Pas le tien non plus, de ce que j'en vois.


    C'était plus fort qu'elle, il fallait toujours qu'elle ait un petit mot d'amour pour Seven. Il lui en inspirait de toutes sortes, surtout des termes qu'elle n'aurait jamais pensé utiliser un jour. Pourquoi donc cet acharnement envers ce pauvre petit néophyte dans le monde de la prostitution ? Sans doute cette nonchalance. Ou peut-être ce désintérêt ? Ou son côté sale gosse ? Moui...
    Il se remit sur ses jambes, et elle fit de même, avec beaucoup plus de difficulté ceci dit. Mais il était absolument hors de question pour la matrone de demander l'aider de qui que ce soit, surtout du garçon. Elle n'était pas faible, elle pouvait se débrouiller toute seule. Elle s'était toujours débrouillée seule, il n'y avait pas de raison que ça change du jour au lendemain.
    Elle arrangea sa tenue, par réflexe, faisant disparaitre les plis les plus grossiers. Dur de marcher avec tout ça... Quand bien même elle fit quelques tout petits pas vers Seven,-veillant bien à ne pas paraitre ridicule une seule seconde- prit ses mains entre les siennes. Il avait des doigts fins, ils ne faisait aucun doute qu'ils devaient être habiles. Elle le guida jusque sur sa taille, au niveau de la ceinture. La première chose à retirer s'il voulait la sauver de l'étouffement qu'elle s'infligeait elle-même. Il était quasiment aussi grand qu'elle sans talons, rageant. Oui vraiment. Elle détestait vraiment être pieds nus.

    - Quel que soit le kimono porté par la cliente, il faut toujours commencer par la ceinture. Elle est souvent attachée dans le dos, parfois devant. Fais-le, et adresse mon ton sourire le plus charmeur, en me regardant droit dans les yeux, comme si je n'étais pas ta patronne. Fais-moi voir comment tu te débrouilles avec ton visage.


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