Damon Zigg
Citadin
- Arme : Famas perfectionné et gantelet W.I.L.S.O.N
Messages : 635 Age : 29 Date d'inscription : 29/06/2014
Damon Zigg
| Deux ans depuis l'attentat déjà. Sans vraiment prévenir, le climat avait terriblement changé au sein de 1400, lui qui protégeait les citoyens au péril de sa vie lors des situations les plus urgentes et périlleuses était rapidement devenu la cible de moqueries et d'insultes par certains de ses congénères, parfois même de ses voisins...
Ce matin, alors que le blond sortait pour rejoindre le travail, il avait trouvé sa porte noire aspergée de tomates et taguée de quelques mots en jaune "enculé" et "crève". Il s'était contenté de soupirer sans lâcher le moindre mot supplémentaire, il continuait de croire en ses convictions malgré tout, ce n'était pas ces petits détails qui le ferait douter.
En descendant les escaliers, il pensa à Maxine. Il faisait tout son possible pour qu'elle ne soit pas la victime des mêmes brimades pour qu'elle continue d'être insouciante et heureuse, mais malheureusement il ne pouvait pas tout le temps être avec elle.
Le trajet jusqu'à la caserne se passa comme d'habitude, il était jugé du regard par certains, soutenu discrètement par d'autres, mais quoi qu'il en était ses idéaux n'avaient pas changés, il se serait mis en danger pour sauver n'importe quel citoyen honnête, sans attendre le moindre remerciement en retour.
Il arriva devant son lieu de travail et ne fit plus attention à tout le vandalisme qui avait été réalisé sur le portail et les murs de l'entrée. Les différentes insultes étaient si récurrentes qu'ils ne prenaient même plus la peine de nettoyer.
Damon entra dans la salle de débrief et salua ses collègues, ses compagnons. L'équipe déjà solidaire s'était encore plus soudée avec ces temps difficiles et ils pouvaient tous compter les uns sur les autres.
212 termina par son ami depuis toujours, Joshua, et même si il ne lui dira jamais en face, le costaud était une des personnes qui comptait le plus pour le jeune Damon malgré leurs quelques années d'écart. Ils firent leur petit check habituel, quelques boutades puis le brief pour la mission du jour commença.
Habituelle, tactique classique, criminels sous armé et peu entraînés tout s'annonçait parfaitement pour cette opération et ce fut le cas.
Une fois achevée, les militaires rentrèrent rapidement, ils avaient pris l'habitude de ne pas traîner trop longtemps en ville pour ne attiser les tensions désormais plus que palpables.
Une fois à la base, Damon voulait se dépêcher pour rejoindre Maxine, et c'est probablement ce qui le sauva.
En rentrant dans les vestiaires, il se précipita dans les douches communes sans se déséquiper, préférant se changer ici pour gagner du temps.
C'est au moment où la porte se referma derrière lui que toute son unité entendit un clic. Durant leur absence un des casier avait était piégé.
L'explosion retentit, causant des ravages incroyables, le souffle arracha la porte et l'envoya valser avec violence, embarquant le blond qui s'était retrouvé sur la route.
Il fut projeté à travers toute la pièce, percutant le carrelage blanc du mur qui stoppa net sa course et le sonna.
Quelques secondes passèrent avant qu'il n'ouvre les yeux de nouveau. Un strident acouphène gênait son audition et sa vision était encore floue, en tentant de se lever après avoir poussé les débris de la porte une vive douleur se fit sentir.
Le soldat s'aperçut qu'il avait un bout de bois planté dans la cuisse, et alors qu'il observait cette blessure complètement déboussolé, il vit une goutte de sang tomber jusqu'au sol recouvert désormais de débris et de poussières.
Il mit sa main noircie sur son front et se rendit compte qu'il était aussi salement touché a la tête. Mais le temps n'était pas à se plaindre ni à la réflexion.
Traînant sa jambe comme il pouvait, Damon avançait parmi les débris, le mur était à moitié détruit, il pouvait voir les restes encore fumants de certains de ses amis, entendre les cris de douleurs et les gémissements des chanceux encore vivant. Il n'avait qu'un seul mot pour décrire cette scène abominable, "horreur" mais il n'avait pas le droit de s'arrêter, d'être perdu ou choqué, pas encore.
Chaque mètre lui faisait atrocement mal, le sang coulait a flot de sa cuisse, laissant derrière lui une traînée écarlate, mais à chaque pas une question revenait, une question qui attisait la colère, pourquoi ?
Pourquoi eux ? Combien de gens avaient-ils sauvé depuis qu'ils s'étaient engagés ? Pourquoi blesser ceux qui se sacrifient pour les citoyens ? Pourquoi ... POURQUOI ?
Damon tomba au sol, se rattrapant in extremis sur ses coudes, les yeux clos. Il haletait, quand ses paupières s'ouvrirent il ne put que constater le chaos. Un incendie commençait à ravager la pièce, et juste devant lui se tenait Joshua qui criait, il n'était qu'une voix parmi les nombreux cris.
L'orphelin se releva, il avait des gens à sauver encore, il pouvait le faire. Avec l'adrénaline il parvint jusqu'à son grand ami. La jambe de Joshua était coincé sous un gros bloc de béton, il avait un bras brûlé et ce qui restait du plafond menaçait de s'effondrer à tout instant.
Damon plaça ses deux mains sur le bloc et poussa de toute ses forces, prenant appui sur sa jambe meurtri, et il parvint a déloger la jambe de son partenaire. Elle était complètement broyé, le métier était sûrement terminé pour lui.
" Je vais te tirer de là Josh ! Prépare toi ça va faire mal ! "
Joshua respirait difficilement, il reprit son souffle derrière une grimace de douleur :
" Non laisse moi, pars tant qu'il est enco..."
"Ta gueule !"
Le blond l'attrapa de ses deux mains au niveau des épaules, saisissant la veste en kevlar brûlée et trouée, imbibée de sang elle aussi. Il ne réfléchissait plus et tirait, il ne s'arrêterait pas tant qu'il ne l'aurait pas sorti de cet enfer.
Une fois à l'extérieur, Damon s'effondra, il n'avait plus de force et la douleur était bien trop forte. Couché sur le goudron, voyant le ciel devant lui il s'empara de wilson passé en mode radio pour dire cette phrase :
" - Ici Damon Zigg, la caserne de la police militaire a subi un attentat à la bombe. Il y a des morts et des blessés partout, demande d'assistance de toute urgence putain de merde ! "
Maxine...
" - Et putain de bordel de merde si quelqu'un m'entend dites moi que c'est un cas isolé... !"