Jupe déchirée
Cinq heures et demi.
Comme tous les matins je me rends au sanctuaire pour saluer Nanoq et les Anciens. Le sol froid sous mes pieds nus me picote la peau alors que je trottine joyeusement dans les galeries de Nunavut. Le vent glacial souffle dans les tunnels de roche soulevant mes cheveux opalins en poussant ce chant sourd et mystérieux. Cela me fit rire, me donnant envie de danser et chanter avec lui. Je pris cette nouvelle bourrasque pour une invitation à le rejoindre. A cette heure, très peu de personnes sont déjà réveillées et j’évolue dans les rues sombres, froides et désertes que j’aime tant. Je tourne sur moi même en commençant à chanter une comptine sur notre divinité. Une marche raffinée, accompagnée de mouvements de danses gracieux contrastés par mon discours nébuleux. Mes pieds nus tapent la roche au rythme de ma chanson, me déplaçant plus agilement qu’un chat. Rien ne me gêne dans mes mouvements, que ce soit ma longue jupe bleue ou ma grosse veste, je me sens parfaitement à l’aise. Rapidement je me retrouve au bord de la grotte au sanctuaire de Nanoq. Je regarde la grandeur des plaines gelées en prenant une grande inspiration. L’air gelé s’engouffre dans mes poumons me réveillant un peu plus. Calmée par cette bouffée d’air frais je tourne les talons pour aller prier, mais mon magnifique tissu bleu nuit doublé se coince dans une griffe de roche. Je n’ai pas le temps de me retourner à nouveau que je me retrouve au sol. Ma Jupe, l’un des derniers souvenirs de ma mère, s’était déchirée tout du long. Je reste un moment au sol, comme incapable de comprendre ce qu’il venait de se passer. Sous le choc je me lève lentement et récupère ma jupe qui gise sur le sol .
´Ga….Gatha ...non….non pardon ! Je suis désolée…”
Je prends le tissu déchiré dans mes bras et me met à pleurer. Cette jupe compte énormément pour moi et je ne veux pas m’en séparer, jamais.
Reprenant mes esprits, j’essuie mes joues du revers de la main et cours à travers les ruelles, les jambes nues. Je sais qu’il y a une couturière dans la tribue et qu’elle habite un peu plus en contre bas de la montagne. Je dois m’y rendre au plus vite ! Gatha est dans une situation critique!
Six heurs et trois minutes.
Après 7 minutes de course effrénée dans le frigo qu’est Nunavut, j’arrive devant l’habitation de la dite couturière.
Je dis alors d’une petite voix cassée par les sanglots passés.
`Il y a quelqu’un ?...Je vous en supplie ….j’ai besoin de votre aide...Gatha ne va pas bien, aidez moi`
Je commence seulement à sentir le froid attaquer ma peau vulnérable. Aussitôt que je sens la chair de poule grimper le long de mes membres, je me mets a tremblotter et grelotter attendant avec impatience la réponse de quelqu’un. Ne pouvant plus attendre, je me permets d’avancer un peu plus vers la maison de mon aînée.
“Quelqu’un ? par pitié..”
Comme tous les matins je me rends au sanctuaire pour saluer Nanoq et les Anciens. Le sol froid sous mes pieds nus me picote la peau alors que je trottine joyeusement dans les galeries de Nunavut. Le vent glacial souffle dans les tunnels de roche soulevant mes cheveux opalins en poussant ce chant sourd et mystérieux. Cela me fit rire, me donnant envie de danser et chanter avec lui. Je pris cette nouvelle bourrasque pour une invitation à le rejoindre. A cette heure, très peu de personnes sont déjà réveillées et j’évolue dans les rues sombres, froides et désertes que j’aime tant. Je tourne sur moi même en commençant à chanter une comptine sur notre divinité. Une marche raffinée, accompagnée de mouvements de danses gracieux contrastés par mon discours nébuleux. Mes pieds nus tapent la roche au rythme de ma chanson, me déplaçant plus agilement qu’un chat. Rien ne me gêne dans mes mouvements, que ce soit ma longue jupe bleue ou ma grosse veste, je me sens parfaitement à l’aise. Rapidement je me retrouve au bord de la grotte au sanctuaire de Nanoq. Je regarde la grandeur des plaines gelées en prenant une grande inspiration. L’air gelé s’engouffre dans mes poumons me réveillant un peu plus. Calmée par cette bouffée d’air frais je tourne les talons pour aller prier, mais mon magnifique tissu bleu nuit doublé se coince dans une griffe de roche. Je n’ai pas le temps de me retourner à nouveau que je me retrouve au sol. Ma Jupe, l’un des derniers souvenirs de ma mère, s’était déchirée tout du long. Je reste un moment au sol, comme incapable de comprendre ce qu’il venait de se passer. Sous le choc je me lève lentement et récupère ma jupe qui gise sur le sol .
´Ga….Gatha ...non….non pardon ! Je suis désolée…”
Je prends le tissu déchiré dans mes bras et me met à pleurer. Cette jupe compte énormément pour moi et je ne veux pas m’en séparer, jamais.
Reprenant mes esprits, j’essuie mes joues du revers de la main et cours à travers les ruelles, les jambes nues. Je sais qu’il y a une couturière dans la tribue et qu’elle habite un peu plus en contre bas de la montagne. Je dois m’y rendre au plus vite ! Gatha est dans une situation critique!
Six heurs et trois minutes.
Après 7 minutes de course effrénée dans le frigo qu’est Nunavut, j’arrive devant l’habitation de la dite couturière.
Je dis alors d’une petite voix cassée par les sanglots passés.
`Il y a quelqu’un ?...Je vous en supplie ….j’ai besoin de votre aide...Gatha ne va pas bien, aidez moi`
Je commence seulement à sentir le froid attaquer ma peau vulnérable. Aussitôt que je sens la chair de poule grimper le long de mes membres, je me mets a tremblotter et grelotter attendant avec impatience la réponse de quelqu’un. Ne pouvant plus attendre, je me permets d’avancer un peu plus vers la maison de mon aînée.
“Quelqu’un ? par pitié..”
Codage par Libella sur Graphiorum