Agartha. Un désert, où cohabitaient nomades et sédentaires. Cependant l'assèchement progressif des oasis développa la cupidité des sédentaires qui se mirent en guerre les uns contre les autres. Les cités tombèrent une à une devant ce fléau jusqu'à ce qu'il ne reste que 1400. Les nomades quant à eux préférèrent éviter ces conflits en priant leur Divinité de leur accorder un sommeil de deux millénaires. Mais quand ils se réveillèrent, ils furent non seulement confrontés à des citadins beaucoup plus avancés technologiquement mais aussi à une hostilité tangible. Hostilité contre ces nomades ressurgit du passé mais aussi hostilité au sein même de la ville de 1400. Puis une nouvelle guerre éclata : la Révolution. Est venu à nouveau le temps du choix : se battre ou partir ? Ainsi naquit l’Exode, un mouvement rassemblant nomades et citoyens souhaitant fuir la guerre en partant par-delà les montagnes vers un territoire glacé où vit un peuple étrange.

Lorsque le passé et le futur se rencontrent...


    V- La Terre entière... en parfaiiiiiiiite harmoniiiie... vit un moment... royaaaaaaaaaal... [PV : Kristounet d'amour & myself]

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    Conversation musclée... Prologue.


    Abrutis pas foutus de communiquer...

    Tous des crétins... Des abrutis doublés de cramés du sable désertique... Entre son frère d'armes et l'amour de son frère d'amour, elle ne savait vraiment pas lequel était le plus crétin et c'était actuellement le problème de la Lionne. Habituellement, elle pouvait toujours dire que son partenaire de combat était un crétin fini MAIS... Là, elle ne pouvait plus dire mais. Elle se mit à pousser un grognement sauvage, assise dans le sable, emmitouflée dans ses couches de tissu et dans un turban pour se protéger au maximum du soleil ( en plus, quand on a une peau claire et des yeux clairs, on ne joue pas avec l'astre cramant ). Non seulement les deux sont des crétins finis mais en plus ils sont pas fichus d'être ponctuels ? Elle avait dit au zénith du soleil, pas après le zénith du soleil ! Elle poussa un hurlement sauvage. Tous des crétins... Des ensablés des neurones brûlés... Toujours assise en tailleur, yeux clos, une odeur qu'elle n'avait pas détecté jusque là ainsi qu'un son de pas étouffé par le sable lui parvint. Elle ouvrit les yeux, restant assise à la base d'une dune afin d'avoir une ombre relative ( une discussion mortelle comme celle qu'elle allait devoir arbitrer en plein soleil c'était hors de question, pour peu qu'ils choppent un insolation les deux crétins vont se transformer en chair à tartare... Hum... les tartares lui manquaient, tiens... Elle vit enfin... ah, c'était crétin numéro deux, pas son frère d'armes crétin numéro un... Au moins un bon point pour lui, dans toute cette histoire.

    Enfin, vu qu'elle connaissait sa situation, elle arrivait à comprendre... ouais non. Elle laisserait son frère d'armes trancher la question vu que la situation ne la concernait pas de toutes façons. Même si... et bien, même si le crétin numéro deux avaient tout de même quelques circonstances atténuantes. Quelques. La Lionne Rousse eut un sourire carnassier et émit un grognement sourd sortant du plus profond de ses entrailles, grognement bref mais très sonore, pour saluer le crétin numéro deux. En sachant que le crétin numéro trois, alias Kristen, était évidemment aux abonnés absents. Pourquoi était-elle entourée de crétins pareils ? Ah, ça l'agaçait déjà rien que de retourner ces phrases dans ses pensées... Elle finit par regarder crétin numéro deux.

    - Avises-toi de ne pas être clair, de te défiler ou de ne pas tout dire et je te promets que je le lâcherai sur toi, Eve.

    ... Quelques circonstances atténuantes, hein... Assez pour calmer sa haine et sa soif de sang. Il faut dire que, même s'il faisait parti de ces enflures d'immondices de choses, alias les Mad Storms, il l'avait bien aidée à en dégommer pas mal et il avait une attitude assez ambiguë que le Scorpion Rouge avait fini par comprendre. Le crétin numéro deux protégeait comme il le pouvait crétin numéro trois qui était pas foutu de se défendre tout seul. Abrutis de citadins trop paresseux... La Lionne Rousse n'avait pas bougé de sa position et lançait des regards meurtriers au crétin numéro deux au moindre geste qui pouvait signifier « je vais par là-bas » ou « je rentre chez moi » ou autre connerie pour fuir la future conversation. Sérieusement, qui était le con qui s'était proposé à retenir Matt d'abattre un Mad Storm... ah... c'était le Scorpion Rouge. La Lionne Rousse eut un feulement sauvage quand elle vit que le soleil s'était encore éloigné de son zénith.

    - Crétin de bleuté, t'as trois secondes pour venir avant que je vienne t'arracher la peau des fesses avec ton pancréas !

    Inutile de préciser qu'un tel acte devait être très douloureux et plutôt mortel. Plutôt, n'est-ce pas, plutôt seulement... La Lionne Rousse était visiblement un peu sur les nerfs. Un peu, juste à peine... et non, sans plaisanter. En vérité, elle était à deux doigts d'en coller trouze mille aux trois crétins pas foutus de communiquer entre eux. Même un Adorateur du Scorpion savait mieux communiquer, que diable ! Bon, dans le Clan ils se foutaient sur la gueule pour communiquer mais au moins ils communiquaient. Au péril de la vie de certains mais ça... la Lionne préférait largement les cons qui peuplaient son Clan que les imbéciles de sédentaires paresseux. Pour les trois crétins, son avis était encore partagé. Elle émit un feulement sauvage et caressa doucement la tête de Merah Hitam, qui comprit aussitôt et qui fila et disparut dans le sable pour ramener Matt.

    - Crétin de militaire... Oh, Eve, une dernière chose. Avises de t'enfuir et j'te tue moi-même. Capiche ?

    Capiche... La Lionne Rousse n'avait retenu qu'une seule chose de cette expression ; son frère d'armes l'employait seulement pour les menaces de mort quand il était lui-même à bout de nerfs. L'expression lui paraissait appropriée.


    Avant le calme règne la tempête...
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    Kristen E. Khalessie

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    C’était vraiment pas un bon jour… mais vraiment pas. Et c’était pour cette raison qu’il était encore planqué dans un pseudo appartement abandonné dans une zone par très recommandable, la tête contre le mur et les yeux fermé. Il avait merdé… mais vraiment et de manière royale. Anwar lui avait bien dit de tout raconter le plus tôt possible avant qu’il ne l’apprenne par lui-même… mais sérieusement, elle aurait voulu qu’il fasse comment ? Lui dire tout d’un coup entre la douche et les lasagnes ? Il se serait fait tuer… découper en sashimi… atomiser en milles morceaux… ou pire encore. Bref, il aurait échoué à protéger Kristen. Mais là, il avait comme un doute à être parvenu à quoique ce soit ces dernières années. Il déprimait totalement.
    Pour peu, il regrettait presque les Mad Storm. Presque.

    Il soupira, avisant l’heure et se maudissant au passage. Il allait plus rien risquer de Matt s’il prenait trop de retard car la rousse allait le buter à sa place. Jurant, il ramassa son grand sac noir type sport avant de sauter hors de l’appartement pour se mettre en route. C’était foutu, il allait arriver en retard et se faire tuer par un petit point rouge en colère. Ou pire, il allait croiser Matt en la rejoignant et il se ferait atomiser sur place sans même pouvoir s’expliquer.
    Il avait merdé, encore une fois.
    Il allait se faire buter, c’était sûr.

    Quoique même s’il parvenait à s’expliquer, il avait de forte chance d’y passer.
    Ah, il ne voulait vraiment pas y aller… Mais il s’agissait de la vie et de la liberté de Kristen alors… quand il fallait y aller, y le fallait.

    Trébuchant en courant, il avait une main sur ses côtes pour réprimer un point de côté naissant. Il ferait un mauvais nomade et un mauvais fuyard, c’était un miracle qu’il se soit pas fait chopper avant par les Mad Storm et Matt. Bien que pour Matt, c’était surtout grâce à Anwar et à l’aveuglement voulu du bleuté, il ne se leurrait pas. Si le lieutenant avait mis son nez dans ses affaires plus en profondeur, ils n’en serait pas là.
    En faite, il ne serait plus nulle part lui.

    Soufflant doucement pour calmer sa respiration alors qu’il arrivait au point de rendez-vous, il réajustait son tee-shirt correctement de façon à peine moins débraillé. Enfin, tee-shirt blanc à manche longue et jean clair sous des ranger montante… inutile de dire que ce n’était pas du tout le style vestimentaire bien rangé de Kristen. Mais c’était aussi ça qu’il voulait, il n’était pas Kristen alors, s’il pouvait faire en sorte que Matt voit la différence, il se fichait bien que le militaire lui en veuille. Il voulait seulement sauver sa moitié, rien de plus.
    Sa main se serra sur la bandoulière de son sac alors que la silhouette de la rousse se dessinait devant lui. Il était en retard et se sentait mal. La journée n’allait clairement pas être une partie de plaisir. Enfin, il était pas seul, Anwar était là. Même si ce n’était pas forcément plus rassurant…
    Mais au moins, il aurait le temps de parler un peu.

    Avises-toi de ne pas être clair, de te défiler ou de ne pas tout dire et je te promets que je le lâcherai sur toi, Eve.

    Il leva les mains en signe de paix, se stoppant aussitôt.

    Ravi de te revoir également Anwar...

    Du moins, on l’encourageait vivement à parler un peu. Qui à dit que la rousse n’était pas rassurante voyons ? Un vrai petit ange cette fille. Il eut un léger sourire en coin, se détendant légèrement, très légèrement.

    Crétin de bleuté, t'as trois secondes pour venir avant que je vienne t'arracher la peau des fesses avec ton pancréas !

    Vraiment charmant même. Et il se sentait scruté en plus. Mais au moins, cela lui permettait de penser à autre chose qu’à la fureur du « crétin de bleuté ».
    Il baissa les mains, reposant l’une d’entre elle sur la bandoulière de son sac.

    Il avança d’un pas avant de se stopper de nouveau en voyant le scorpion de sorti. Il semblait qu’elle perdait patience là… Génial. Il allait se faire massacrer à un point royal.

    Crétin de militaire... Oh, Eve, une dernière chose. Avises de t'enfuir et j'te tue moi-même. Capiche ?

    Il poussa un léger soupir, posant son sac sur le sable avant de se laisser tomber à côté assis en tailleur. Il leva de nouveau les deux mains en signe de paix.

    Je ne suis pas venu pour fuir. J’ai merdé et j’en suis conscient, j’assumerais les conséquences de mes actes. Même si je me serais bien passé de voir arriver ce moment.

    Son regard s’assombrit tout en se posant dans la direction où apparaîtrait certainement Matt.

    Mon seul but est de protéger Kristen… alors je ne fuirais pas, tu peux au moins me croire sur ça.

    Et protéger un minimum de la santé mentale de Matt en passant par ses envies de meurtres en son encontre faisait malheureusement parti de l’équation.
    Posant les coude sur ses genoux, il se pris la tête entre les mains en attendant la venue de son second bourreau et donc, celui avec qui il serait encore plus difficile de parler. Il était vraiment désespéré et s’en voulait. Mais peut importe comment il tournait la chose, il ne voyait pas comment il aurait pu faire autrement.
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    Matt Reeds

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    Un gamin reste toujours un gamin ? Attendez, je ris et je vous réponds.
    Matt était à deux doigts de la colère. À deux doigts. Actuellement, la seule chose qui lui permettait de tenir était... okay, il y en avait deux. De une, sa soeur d'armes lui avait dit son prénom, son vrai prénom, ce qui était gage de sa dévotion et de sa confiance absolue. En égard à cette dernière, le Bleuté ne pouvait pas se permettre de se mettre en colère pour... quelque chose qui en valait la peine mais même là il ne pouvait. À cause du de deux. Donc, de deux... sa partenaire de combat lui avait dit qu'il allait tout savoir à la seule condition qu'il reste calme et que, surtout, il ne fasse rien d'insensé. Elle lui avait dit ça d'une telle manière que Matt avait compris. Elle savait. Elle savait et elle avait ainsi répondu à la question silencieuse qui l'avait agité ces derniers jours. Sa récente découverte sur Kristen était parfaitement en lien avec le fait qu'il n'était plus dans les parages. Et après c'était lui qui osait lui demander de ne pas le quitter ? Foutage de gueule ! Il-... Calme. Calme... Matt est un océan de calme, de sérénité, de COL-...ombes... tout à fait, de colombes, n'en rajoutez pas ce n'est pas vraiment le moment de l'énerver...

    - Lieutenant Reeds, au vu des récentes découvertes sur Kristen Khalessie nous ne pouvons...
    - Quelles découvertes ?
    - Lieutenant Reeds, tout le monde sait que le docteur Khalessie est un espion au vu des récentes déc-...
    - ... Quelles découvertes ?


    Il y avait tant de violence et de menaces de morts aussi mortelles qu'imminentes contenues dans sa voix que le silence revint. Absolu. Il était en pleine réunion avec les chefs d'unités de la Division Spéciale de l'Armée de l'Air. Et il était calme, trèèèèèèèèèès calme. Quoi il était énervé ? Vos gueules, il est calme je vous dis et ce n'est vraiment pas le moment de le contrarier. C'est la deuxième fois que je le dis, merde, suivez un peu... Quelqu'un d'autre s'apprêta à parler mais Matt le fit taire du regard. Quelles découvertes, après tout ? Il n'en avait parlé à personne et tout le monde s'était basé sur le fait que cela faisait quelques jours que Kristen n'était plus au Legendary Palace. Et quelques preuves avaient-ils ? Matt n'avait rien dit. Les preuves qu'ils avaient, c'était bel et bien l'hôpital. Son amant n'était pas allé à l'hôpital depuis plusieurs jours. Et, en recoupant certaines informations qu'il avait pour l'instant refusé de voir, il s'était retrouvé face à quelque chose de tellement gros qu'il n'avait pas cherché à approfondir et avait défendu quiconque de ne serait-ce envisager l'idée d'approfondir. Vu la voix avec laquelle il l'avait dit, personne n'avait cherché à le contredire.

    Matt posa ses mains à plat sur la table et les quelques chucotements qui s'étaient faits entendre se turent brutalement. Sa partenaire de combat avait dit quand le soleil était à son zénith et il était en retard. Il savait très bien qu'il était en retard mais...

    - Lieutenant ! Concernant le docteur Khalessie...
    - Au vu de ce qu'a traversé le docteur Khalessie dernièrement, comprenez bien qu'il est épuisé émotionnellement ! La compréhension, vous connaissez OUI OU MERDE ?!
    - Je... n'y avais pas pensé... je... Lieutenant je...
    - Alors vous allez tous la fermer et vous avez exactement QUINZE secondes pour me trouver qui est le connard qui a essayé d'atteindre le serveur de l'Armée à travers les données de la Zone Blanche. ALLEZ ! EXÉCUTION, BOUGEZ-VOUS PUTAIN DE MERDE OU JE VOUS DÉCAPITE TOUS JUSQU'AU DERNIER AVEC VOS TRACHÉES ! ARRÊTEZ DE PARLER, MERDE, AGISSEZ PUTAIN D'BORDEL !


    Pour tout le monde, Matt agissait normalement. Pour tout le monde... sauf pour le Général. Il voyait si bien à quel point le Bleuté était sur le nerfs qu'il était celui qui avait interdit au Boulet Militaire d'approfondir ses recherches quand il avait failli le faire. Et peu après, sa partenaire de combat qui lui déclarait deux choses aussi importantes... Le Lieutenant Reeds se leva d'un bond, manqua de décapiter un soldat qui ne faisait rien tant il était à bout de nerfs ( d'habitude, il aurait feint, alors que là, il avait bel et bien failli ) ( différence de taille ) et se mit à marcher en direction des dunes. Il prit son avion de chasse et le posa juste à côté de l'oasis, du côté des Rives Désertiques, et continua sa longue marche. En chemin, il croisa Merah Hitam, qui fila aussitôt en sens inverse et Matt se mit à courir à son côté. Calme. Calme. Il était trèèèèèèèèèèèès calme... Tiens, très beau grain de sable, celui-là, il brillait plus que les autres... Tout à sa course, le Bleuté s'arrêta à quelques pas de sa soeur d'armes, venues à sa rencontre, et à exactement six mètres de Kristen. Oui oui, six. Et c'était déjà trop proche pour le Lieutenant Reeds mais vu le regard que lui lança sa soeur d'armes, il comprit très vite que soit il tuait Kristen, ou plutôt essayait, et se faisait passer un tabac par sa soeur d'armes sans jamais connaître le fin mot de l'histoire et en perdant la confiance de sa soeur d'armes ( ce qui serait une véritable injure vu le présent qu'elle lui avait offert avec son véritable prénom ), soit il ne bougeait pas et se rappelait qu'il avait la Mort personnifiée qui l'empêchait de tuer qui que ce soit. La deuxième option lui parut... trop respectueuse... mais vu le regard et surtout la poigne de la Lionne, il choisit la deuxième option.

    - Coucou Kristounet !, lança-t-il joyeusement en le regardant dans les yeux avec un sourire joyeux.

    Difficile de faire un salut plus dangereux que celui que venait de faire le Bleuté et Hafsa le tança d'un regard si noir que la Mort elle-même passait au rang de petit insecte inoffensif et pas-chiant... ou un regard qui prouvait que la Lionne Rousse était la Mort. Matt pencha adorablement sa tête de côté en regardant sa soeur d'arme.

    - Quoiiiiiiiii, j'suis gentil, j'ai dit coucou !
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    Conversation musclée... Prologue v2.


    Elle sentait déjà la migraine arriver...

    Elle avait pensé quoi ? Des crétins ? Elle était actuellement en train de se demander si elle n'était pas loin du compte. La réplique d'Eve eut le mérite de faire arquer un sourcil empli de cynisme à la Lionne Rousse, qui ne put retenir un rire aussi sauvage que son aura, peut-être un peu moins que son aura mais de très peu.

    - Tant que j'estime que tu ne t'enfuis pas je te promets que tu resteras en vie.

    Tentative de rassurer le crétin numéro deux ? Du tout, c'était un avertissement. Et venant du Scorpion Rouge c'était aussi une sacré preuve de clémence pour qu'elle se fût résolu à l'avertir et qu'elle ne l'eût pas menacé. Quant au reste des paroles du crétin numéro deux... la Lionne Rousse ne les écouta pas. Croire en un Mad Storm ? La blague. Croire en l'amant de Matt ? ... Ce n'était pas à elle de croire en lui, sur ce coup-là. La décision ne lui appartenait pas et ça l'arrangeait bien. Fallait vraiment être crétin pour se mettre dans des merdiers de chameaux pareils. Elle se redressa, sentant Merah Hitam - et donc Matt - arriver. Et rien qu'en regardant le Militaire, elle manqua de très peu de décapiter Eve. De très peu. C'est sa fraîche promesse qui l'en empêcha ? Du tout ( c'est la dernière des raisons ), c'est avant tout le fait que, si Eve devait mourir, ce n'était pas à elle de le tuer. Certainement pas. Cela dit... même de loin, son frère d'armes dégageait un aura tellement en colère furieuse alimentée par une rage et une envie de meurtre profondes que la Lionne Rousse ne mit pas plus d'une seconde à deviner le tumulte intérieur qui devait agiter les pensées de son partenaire de combat. Et vu que c'était elle qui avait insisté pour qu'ils eurent une vraie discussion ( qu'ils n'étaient pas foutus d'avoir à deux ), elle alla au-devant de son ami, plaçant préalablement une distance de six mètres entre elle et Eve.

    Merah Hitam grimpa le long de sa jambe et monta pour aller se lover dans la nuque de la Lionne Rousse, à l'abri derrière sa crinière enflammée. Elle arrêta l'intention meurtrière et sans appel qu'elle lut dans le regard de son frère d'armes en lui empoignant sauvagement et violemment l'épaule droite. Comment ça, la Lionne protégeait Eve ? Vous vous fichez de sa gueule, vous la voyez protéger un Mad Storm ? Jamais. C'était son partenaire de combat qu'elle protégeait, elle savait que tant qu'il ne connaîtrait pas le fin mot de l'histoire et qu'il tuait Eve - et Kristen -, il allait le regretter toute sa vie. Et il était hors de question qu'un regret aussi con que celui-là ne ronge son frère d'armes. Hors.De.Question. Le salut qu'il adressa à Eve blasa le Scorpion Rouge, ce qui se vit à son regard qui voulait dire « ... Sérieusement, t'as osé ? » et elle tança mortellement le Bleuté du regard, qui se crut obligé de se justifier. La Lionne Rousse ne dit rien mais elle comprit après quelques instants d'observation que c'était sa façon à lui de laisser filer le surplus de violence et d'idées meurtrières et qu'il n'y avait que comme ça qu'il réussirait à ne pas tuer Eve. Le Scorpion Rouge soupira et, de manière inattendue, elle balança son coup de pied au plexus de son frère d'armes ( qui a visiblement fait exprès d'encaisser le coup ) qui le fit reculer d'un bon mètre et demi. Il ne bougea pas et la Lionne le regarda d'un air de défi.

    - Recules encore de deux mètres et demi.
    - Non.
    , répondit Matt en lui lançant un regard si meurtrier et carnassier que la Lionne en fut blasée.
    - C'est soit ça soit je tue ta petite soeur, chéri. Tu préfères quoi ?
    - Comme si tu savais où elle est.
    , ricana le Bleuté.

    Ouais.
    Il était même à deux doigts de vraiment péter les plombs à cause d'un surplus de colère furieuse et enragée, son frère d'armes. Sauf que ni le ton ni le regard ni l'aura meurtriers, froids et gages d'une promesse de mort imminente n'impressionnèrent la Lionne Rousse qui restait aussi sauvage et calme qu'à l'accoutumée.

    - Je ne parierai pas sur ça, à ta place. Tu as trois secondes avant que je la tue, Matt Reeds. Et tu viens d'en perdre deux.

    Il la jaugea et recula pendant la seconde qui lui restait, soupira, s'excusa d'une voix qui contenait tant de violence retenue que la Lionne Rousse lui aurait presque proposé de se servir d'elle comme défouloir ( tout en sachant qu'elle aurait répliqué aux coups ). Elle n'avait jamais vu Matt aussi dangereux, à un tel point qu'elle pouvait presque le comparer à un Vétérant, c'est dire. Réprimant un grognement aussi sauvage que contrarié, elle se tourna de profil vers Eve tout en ayant enfoncé au préalable son index et son majeur dans la gorge du Bleuté en guise d'avertissement.

    - Ne t'avises même pas de ne pas être clair, Eve !, lança-t-elle, aussi sauvage que d'habitude, avant de plonger son regard dans celui de Matt. Et toi, avises-toi de ne pas l'écouter jusqu'au bout et je tue Rose. Capiche, crétin ?

    Voilà que la Lionne devenait une baby-sitter de crétins... Ah, elle est belle l'évolution...
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    Kristen E. Khalessie
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    Hum… non. Il avait définitivement un mauvais pressentiment. Enfin, il avait eu avant même que le lieutenant n’ouvre la bouche. Juste en l’apercevant… Pas qu’il ne s’en serait pas douté, mais cela faisait tout de même ...hum… impressionnant pourrait-on dire. En tout cas, il n’avait pas bougé, ou du moins, il s’était un peu redressé, toujours assis sur son sac. Il fixait Matt silencieusement, observant son échange avec la rousse. Une légère grimace apparut toutefois sur ses lèvres quand Rose vint dans la conversation.Il savait qu’il n’y avait que -très- peu de chance qu’Anwar mette sa menace à exécution dans la mesure où cela blesserait bien trop Matt, mais il n’aimait pas cela quand même. Impliquer Rose là-dedans… même s’il savait que cela servait juste à faire stopper Matt pour ne pas qu’il se rue sur lui et ne le tue sur le champs… il n’aimait vraiment pas.

    Ne t'avises même pas de ne pas être clair, Eve !  Et toi, avises-toi de ne pas l'écouter jusqu'au bout et je tue Rose. Capiche, crétin ?

    Il poussa un soupire, ébouriffant ses cheveux au passage. Elle n’avait pas besoin de le lui répéter, il le savait. Et franchement, son regard parlait très bien pour elle. Enfin, il n’allait certainement pas râler alors qu’elle était la seule à faire barrage entre lui et le bleuté. Et la seule à avoir su presque depuis le début ce qu’il faisait.
    Il soupira une nouvelle fois -mauvaise habitude qu’il avait pris de Kristen… à moins ce que ce soit Kristen qui, inconsciemment ait pris la sienne, il ne savait plus trop-, regardant son « amant » comme s’il ne sentait pas la -plus que- dangereuse aura qui s’échappait de lui.

    Salut Matt… Mais je suis pas Kristen… Je m’appelle Eve. Je ne suis pas lui…

    Pour lui, cela semblait être très claire comme phrase et il était plus que certain que Matt pouvait la comprendre. D’autant qu’il était sûr de s’être fait griller lors de son retour de la saison des tempêtes. Moment dont il ne voulait pas vraiment se rappeler d’ailleurs tant il avait était chaotique pour Kristen… et aussi pour lui, ce qui avait rendu les choses encore plus difficiles.
    Jetant un œil à la rousse, il soupira toutefois. Explicite… soyons explicite…

    Je suis « né » le jour où tu as sauvé Kristen des Mad Storm. Enfin, juste avant que tu arrives…

    Les fameuses dix-neuf minutes, cinquante-trois secondes et quelques centièmes de retard. Il eut une nouvelle grimace, il n’aimait pas se rappeler de sa « naissance ». Il avait l’impression qu’il pouvait faire du mal à sa moitié en le faisant et ça le faisait se sentir horriblement mal. Il haïssait ça.
    Il secoua la tête pour chasser les images sanglantes qui avaient soudainement refaits surface. Elles venaient encore plus souvent ses derniers temps et lui donnait envie de vomir. Et même si Anwar et Matt étaient devant lui, il ne les voyaient plus vraiment. C’était difficile pour lui de se souvenir de ça… ils voulaient pas en plus qu’il leur fasse un dessin quand même ?

    Un espèce de mauvais timing… Marmonna-t-il plus pour lui que pour les deux autres même s’il n’avait aucun doute sur le fait qu’ils l’aient entendu.

    Ce n’avait pas été faute d’avoir essayé de gagner du temps… Mais l’autre aussi serait devenu un Mad Storm et peut-être que lui n’aurait pas tenté d’en faire tomber… peut-être qu’il se serait plu avec ces pilleurs. Mais avec des si, on pourrait refaire le monde.
    Et quoi dire d’autre ? Les derniers mots parlaient d’eux-même non ? Il n’était qu’un civil… Même si cela n’excusait pas tout. Et c’est vrai qu’il aurait pu tout dire à l’armée depuis le départ… mais à ce moment-là, la sécurité de Kristen primait sur tout et les pilleurs lui avaient semblait être partout. Alors, qui aurait pu -même maintenant- lui assurer qu’aucun d’entre eux n’était infiltrer dans l’armée ? Qui aurait pu lui assurer la survie de Kristen s’il avait parlé ? Et a quoi cela aurait-il servit alors qu’il n’avait eu aucun renseignements à ce moment là pour en débusquer ? A rien et il n’aurait même pas pu tenter quoique ce soit avec l’armée qu’il l’aurait tenu.

    Il soupira de nouveau, au moins, il avait pu participer à une petite épuration de leur rang grâce à Anwar… c’était toujours ça de pris. Même s’il le savait que ça n’expiait pas tout et qu’il avait mis du sang sur les mains de Kristen.

    Kristen… ne sait pas. Il ne se souviens même pas de son enlèvement mais ça, tu as pu le voir dès le début... Et moi, je n’avais pas prévu que tu rentre dans l’équation.

    Ce serait que jouer sur la corde sensible en lui disant que les sentiments de Kristen pour lui était vraiment forts et vrais. Il n’avait aucun moyen de le prouver, seulement ça parole et elle ne compterais certainement pas pour le bleuté. Mais c’était vrai qu’il n’avait pas prévu la venu du militaire dans ses plans. Ou plutôt, des sentiments de Kristen pour le fameux militaire. Qui aurait pû prévoir une chose pareille de toute façon ? Même au première loge, il se demandais toujours comment ils s’étaient débrouiller pour ce foutre ensemble ces deux là…

    Je ne sais pas quoi te dire d’autre là, comme ça. Hum… Si peut-être… un jour j’ai vu un point rouge sur ton terminal qui faisait disparaître tout les autres et j’avais entendu parler de ces coordonnées là… Et quelques uns où j'avais vu le même phénomène un peu avant. J’ai fini par tenter ma chance… et je suis tombé sur Anwar…

    Il avait jeté un bref coup d’oeil à la rousse en disant cela. Oui parce que malgré tout, il ne quittait pas Matt du regard. Pas par instinct de survie ni pour surveiller ses réactions… mais simplement parce qu’il se disait que c’était peut-être la dernière fois qu’il le voyait vraiment alors, il voulait le voir. C’était idiot.
    Enfin, ça avait été un véritable coup de chance à plusieurs égard, il avait vraiment cru perdre sa tête à ce moment là. Pas qu’il ne l’aurait pas totalement mérité au vu de comment il avait débarqué et sa façon plutôt… brutale d’expliquer la chose. Mais finalement, tout c’était bien passé et tout avait été bien dans le meilleurs des mondes. C’est ça, on y croit.

    Pour ce qui me viens comme ça, je crois que c’est tout alors…

    Il risquait vraiment de se faire buter par la rousse pour dire ça… mais courage, ce n’était pas une fuite.

    Le mieux c’est peut-être que tu poses des questions.


    Il avait déballer ce qui lui semblait important au premier abords et qui semblait au mieux expliquer. Cela ne serait sans doute pas au goût de Anwar et ne suffirait certainement pas à calmer Matt mais… pour le moment, il n’avait que ça de mieux.
    Matt Reeds
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    Matt Reeds

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    Un gamin ne change pas ? Hahaha... arrêtez de pensez, aller mourir.
    Okay. Matt était à deux doigts de la colère, n'est-ce pas ? Là, il était furieux. À un doigt de la colère noire, tout à fait oui. Depuis quand la vie de sa petite soeur adorée valait une discussion avec... lui. Lui, à qui Matt avait promis de ne jamais quitter. Lui, là. Putain de merde. Et, même s'il savait que l'index et le majeur de sa soeur d'armes n'étaient là qu'en guise d'avertissement ( avertissement qui marchait très bien ) ( quoi, sa fureur était basse ? Prenez-vous un avertissement de la Mort en personne et on reparlera ) ( si vous êtes toujours en vie ), ces deux doigts lui bousillaient la trachée. Elle n'y allait vraiment pas de main morte, sa partenaire de combat, et ça ne faisait que l'agacer encore plus. Évidemment qu'il savait pourquoi c'était lui qui devait être retenu et refroidi, il n'empêche que... non, en fait quoi qu'il se passe ça allait le foutre dans une colère noire. Il avait trop accumulé ces derniers jours. Trop de sous-entendus, de demi-mots, trop de choses qu'il pouvait interpréter de multiples façons et surtout dont la réponse était un très très TRÈS mauvais présage. Et d'où c'était lui le crétin ? ... Okay, un point pour la Mort. Le visage détendu, si serein et calme que ça ne faisait que décupler sa fureur sur le point d'entrer en éruption vocalnique de colère noire ( et sulfureuse ), Matt se mit à regarder le ciel. Calme. Il était calme. Très calme. Très trèèèèèèèèèèèèèèèèèèès calme.

    Ça commençait bien. « Salut ». Depuis quand son Kristen le saluait par un « Salut Matt » ? Et son inspection, hein ? Il allait répliquer mais les deux doigts qui s'enfoncèrent un peu plus dans sa gorge, à deux doigts de le faire s'étouffer, le dissuadèrent de parler. Pétard, deux avertissements de la Mort et il était encore en vie ? Champion qu'il était. Et d'ailleurs, comment cela se faisait-il que sa partenaire de combat ait laissé en vie un putain de Mad Storm ? Quoi, comment il le savait ? Eve était son nom code. Quoi non ? La ferme. C'était son nom de code chez les MS, fermez-la, ne le contrariez surtout pas maintenant. Kristen... Naissance... juste avan-... Okay, donc c'était bien un Mad Storm. Bien. ... « juste avant que tu n'arrives » ? Attendez. Error 404 not found, les neurones de Matt ont court-circuité. Et lorsque son visage, vide l'espace d'un instant, s'embrasa d'un calme absooooooluuuuuuuuuuuument serein et tranquille, pour ne pas dire que son aura furieuse ne suffisait apparemment pas à exprimer son envie meurtrière, Matt s'esquiva de sa soeur d'arme et fonça droit sur Eve... Kristen... on s'en fiche. Sur lui. Lui, là. Ouais, celui qui avait réussi à lui faire promettre de ne pas le quitter et de rester à ses côtés. Lui, là. Putain de merde... Il venait de dire au Bleuté que lui, militaire haut-gradé, le Lieutenant Reeds, le Stratège de l'Armée, était tombé amoureux... de Eve... d'un putain de Mad Storm... avant d'aimer Kristen ? Foutage de gueule. Foutage. de. gueule.

    Matt fut évidemment arrêté à un mètre de son but, assez violemment d'ailleurs, et se remit à regarder angéliquement et dans la plus grande des innocences le ciel. Après s'être assis, bien sûr, toujours s'asseoir quand on contemple les nuages sur le ciel d'un bleu trop bleu, et pas assez rouge sang, d'Agartha. Le Bleuté était sur le point de dire qu'il allait étrangler le mauvais timing avec les entrailles d'Eve mais, pile à ce moment-là, sa soeur d'arme fit un pas en arrière. Elle lui laissait le champ libre pour tuer Eve ? Du tout. Elle allait tuer Rose. Matt savait qu'elle avait été sérieuse dans ses mots. Il le savait très bien et c'est pourquoi il sourit agréablement et s'assit plus confortablement en seiza, regardant alors... Eve... le Mad Storm... hum... ouais, le Mad Storm c'était mieux... avec des yeux remplis d'une bonne dose d'envie de... communication. Si si. Nous ne dirons pas laquelle. Et, attention le bouquet, Kristen ne sait pas. ... Kristen ne sait pas ? Mais c'est lui Kristen. Son regard repartit vers le splendide - et non magnifique - ciel d'Agartha, croisant au passage les yeux de sa soeur d'arme. Oui oui, il savait, s'il n'écoutait pas sa soeur mourait. Quel chantage de merde... Quoique, si sa soeur d'armes s'abaissait à ça c'est qu'il y avait un enjeu important. C'était clair et limpide, ça. Et en quoi laisser un putain de Mad Storm en vie était envisageable, au juste ? Matt soupira et sourit. Calme. Très calme. Trèèèèèèèèèès calme. « que tu rentres dans l'équation » ? Ta gueule. Ta. putain. de. gueule. Matt lança, d'une voix qui semblait ailleurs mais qui ne cherchait même plus à cacher la fureur et la violence contenue, même si la voix de Matt était naturellement douce :

    - Ils sont beaux les nuages, tu ne crois pas... ?

    Définitivement, quels beaux nuages... pas assez rouges, dommage. Vraiment dommage. ... Pardon ? Par-don ? Il avait consulté son terminal ? Son terminal ? Attendez, on la refait une dernière fois. SON terminal ? Matt ferma ses yeux, son oeil droit, rouge, saignait abondamment ( trop de soleil fort dans la rétine pendant trop longtemps ) et Matt ne fit rien pour empêcher le ruissellement sanguin qui se termina dans le sable. Le son du sang qui tombe sur le sable lui tira même son premier sourire sincère. Ah... Sa partenaire de combat était décidément parfaite. Il ne connaissait personne capable de les abattre mieux qu'elle - il se considérait lui-même comme son égale, même si dans le désert elle était avantagée là où lui l'était dans la ville ( encore que... ) - et... putain de bordel, pourquoi elle en avait laissé un en vie ? Matt ouvrit les yeux juste au moment où... lui, ouais, lui c'était très bien. Lui. Lui, à qui il avait promis... ça. Ça. Quelque chose d'aussi important. LUI, LÀ ! Bref, juste au moment où Lui disait « je crois que c'est tout alors ». C'est tout, donc ? Parfait. Il allait pour esquisser un geste de son bras gauche mais il fut tordu violemment avant même qu'il n'ait achevé les trois quart de son geste. Rapide, sa soeur d'armes... aux aguets, visiblement. Elle lui avait tordu le bras assez violemment pour qu'il ne puisse pas le bouger ( ou, s'il le bougeait, point de rupture, il perdait un bras ) ( plus que douloureux, digne d'une tortionnaire de la trempe de sa soeur d'armes ). Il ne bougea pas, attendant paisiblement que sa soeur d'armes le relâche.

    Matt n'avait qu'à poser des questions ? Parfait.

    - Dis... tu ne trouves que ce nuage rouge est absolument magnifique... ?, demanda-t-il d'une voix douce, sereine, calme... d'une voix douce, douce, si douce qu'elle hissait Matt au rang de danger public. Si son aura meurtrière et en fureur totale n'était pas suffisante...
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    Conversation musclée... Prologue v3.


    Quelle conversation fantastique, dites donc...

    Des crétins. Des crétins, c'était là tout ce qu'elle pouvait dire à propos de crétin numéros un, deux et trois ( même si le numéro trois n'était pas présent... disons-le ainsi ). La Lionne Rousse vit très distinctement le Bleuté réagir mais elle ne put pas l'arrêter. Pourquoi me direz-vous ? Pour la simple et bonne raison qu'en plus de se battre comme elle, en privilégiant la vitesse et l'agilité donc, Matt possédait une force musculaire qu'elle n'avait pas. L'arrêter alors qu'il était en train de gagner en vitesse c'était tenter de se jeter dans des sables mouvants en bougeant ; impossible d'en ressortir indemne. Cela dit, son frère d'armes restait moins rapide qu'elle et elle put s'élancer à pleine vitesse, virevolter sur elle-même et lui mettre un coup de pied sauté ( renforcé par son tour sur elle-même ) en plein plexus solaire et arrêter le Bleuté un mètre devant Eve. La Lionne Rousse restait aux côtés de Matt, cette fois-ci dans une claire posture offensive - pour le militaire -, et lui lancer un regard mortel lorsqu'il s'apprêtait à parler. Elle avait vu la lueur mauvaise allumer le regard de son partenaire de combat. Elle fit donc un pas en arrière, prête à mettre sa menace à exécution. Si une épée de Damoclès devait être suspendue au-dessus de Rose pour que ces deux crétins puissent avoir une discussion décente ( ... ils allaient y arriver ) ( oh que si, sinon ça allait barder sévère pour leurs cerveaux ), la Lionne Rousse n'hésiterait pas un seul instant à tuer Rose. Pas un seul instant. C'est ce qui lui permit de calmer Matt... momentanément, du moins.

    Il s'assit en seiza et, elle, s'était accroupie ( un genou posé dans le sable, l'autre relevé ) à ses côtés, prête à lui défoncer la gueule au moindre faux pas. Elle lui lança à quelques reprises des regards menaçants qui, visiblement, eurent l'effet escompté. Il faut croire que, en cet instant précis, le calme profond et non-feint de la Lionne Rousse pouvait, mêlé à sa sauvagerie, faire encore plus flipper que l'aura dangereuse et l'expression violente à l'extrême de son frère d'armes. Matt, calme par son expression ? Ce n'est certainement pas le Scorpion Rouge qu'on allait avoir avec ça ; elle a grandi dans un univers où les expressions comme celle de son frère d'armes étaient des déclarations de guerre. Ce n'est pas elle qu'on allait effrayer avec de telles expressions... ni avec de telles auras ; les Vétérants avaient tous une telle aura - ce qui rendait Matt effrayant, en fait - sauf que, eux, c'était leur aura naturelle. Le fait que Matt soit furieux jouait grandement dans le jugement de la Lionne qui lui colla l'étiquette « mortellement dangereux » sur le front ( mentalement ). La Lionne Rousse préféra ne rien commenter des propos de Eve - elle avait dit de la clarté, bon sang ! - et tordre violemment le bras de Matt lorsqu'il était sur le point d'esquisser un geste à l'égard d'Eve, elle se fichait de savoir lequel, et le tira sèchement en arrière, de deux bons mètres, au passage. Mieux valait deux prévisions qu'une seule dans ce genre de cas. Deuxième question sur les nuages. La Lionne Rousse vit très bien dans ses gestes l'intention de meurtre qui ne se cachait même pas.

    - Toi, assis. En tailleur., lança-t-elle à Matt d'une voix aussi calme que limpide et tranquille.

    Matt, à moitié debout, s'arrêta brusquement dans son geste et... s'assit en tailleur en regardant le Scorpion Rouge et en lui faisant le clin d'oeil de « je suis sage ». Son cul en émeraude strié de saphirs qu'il était sage, oui... Notre Sanguine se releva et darda un regard noir sur son frère d'armes.

    - Et va même pas me sortir que tu n'as pas une question à poser à Eve !
    - Ben... ben j'ai une mais si je la lui demande... ben tu vas être fâchée.
    - Tu m'enlèves ce ton dégueulassement gamin et niais de ta voix sinon c'est ta tête que je fais sauter Matt Reeds. Après t'avoir rapporté celle de ta soeur et de tes parents vu que c'est plus drôle.
    - Maiiiiiiiiiis c'est méchant ça... Bon, bon, okay, ça va j'arrête. Hey, Eve... tu préfères que je te tue tout de suite ou maintenant ?


    La Lionne Rousse regarda son frère d'armes. Blasée. Complètement blasée et son calme restait parfaitement intact. Elle s'accroupit face à Matt, un sourire aux lèvres, en penchant sa tête de côté. Menace ouverte.

    - Mais quoiiiiiiiiiiiiiiiii, j'lui ai laissé un choix là ! J'suis gentiiiiiiiiiiil ! Et j't'avais dit que tu n'aimeras pas ma question...
    - Matt, donne la papatte gauche.


    Le Bleuté mit sa main gauche sur la main que lui tendit sa partenaire de combat. La Lionne sourit alors.

    - C'est bien, Matty. Maintenant, fais des squats.
    - Mais c'est fatigaaaaaaaaaaaant les squats !
    - J't'ai pas demandé ton avis.


    La Lionne Rousse se releva avec le militaire, qui se mit à faire des squats en grognant. Il perdit en quelques secondes tout masque, toute gaminerie de son visage. De la violence, de la fureur et des pulsions meurtrières à l'état pur. Son visage, un océan de froideur et de stratégie, n'augurait absolument rien de bon... sauf que cela ne perturba nullement le Scorpion Rouge.


    - Maintenant, face d'abruti, qu'est-ce que je t'ai dit au début ?
    - Euh... que si je ne l'écoutais pas Rose mourait ?
    - ...
    - Euh... c'était pas ça ? Bon ben... AH ! Que si je m'avisais de pas écouter lui, tu tuais Rose. Et t'as même rajouté un « Capiche crétin ? » juste après.
    - Et j'peux savoir pourquoi j'ai pas entendu une seule question de ta part qui te permettrait de mieux comprendre au lieu de rester avec des interprétations débiles et fumeuses que tu sais toi-même fausses ?


    La Lionne Rousse était parfaitement calme... et ça ne faisait que la rendre encore plus dangereuse. La réponse, complètement glaciale - et donc sur un ton clairement inhabituel venant du Bleuté -, de Matt ne se fit pas attendre.

    - Parce que je ne pose pas de question à un... à lui, là.
    - C'est qui « lui, là » ?
    - Bah lui, là.
    - Une réponse avec des mots, saleté d'crétin, pas avec un regard à la Vétérant d'avant le Grand Sommeil. Qui est-ce donc ce « lui, là » ?
    - C'est m-...
    - Matt. Ne marmones pas quand tu parles bordel. Qui est-ce donc ce « lui, là », dernière fois.


    Pour la première fois de cette entrevue, Matt dirigea toute la violence et la fureur et ses envies de meurtres sur sa partenaire de combat. Précisons que sa fureur est passée au rang de colère noire dans l'équation. La Lionne Rousse arqua un sourcil de défi, un de ses pieds pointé en direction de 1400.

    - Celui que j'aime.
    - Celui seulement ?
    - ...


    À nouveau ce regard, que la Lionne Rousse ne soutint même pas ; elle savait très bien que les sentiments contenus dans ce regard ne lui étaient pas destinés. Et elle savait aussi qu'elle jouait une carte assez dangereuse pour réveiller Matt, en quelque sorte, et que si elle le regardait sa carte ne servait plus à rien.

    - Ceux que j'aime.
    - Hmhum.
    , dit-elle de sa voix calme et sauvage. Elle prit le menton de Matt entre ses doigts et planta son regard acéré dans celui de son frère d'arme. Et tu es donc en train de me dire que tu préfères ne pas croire en ceux que tu aimes, et pire encore que tu préfères tuer ceux à qui tu as promis que tu ne les quitterais jamais et que tu resterais toujours à tes côtés ? C'est ça, crétin numéro un ?

    Matt ne dit rien. Il recula de lui-même, replia ses genoux contre son torse et entoura ses jambes pliées de ses bras. La Lionne Rousse, quant à elle, lança un regard mauvais à Eve, un regard mauvais signifiant « toi, avises-toi de dire quoi que ce soit et j'te chakramise le cerveau ». Elle n'avait déjà pas fait de remarques sur le fait que la clarté de Eve était largement à revoir, alors il avait pas intérêt à en rajouter une couche. Matt soupira et, au regard qu'il lança à notre Adoratrice, cette dernière comprit. S'il fallait ça pour qu'il puisse parler calmement... mais quel crétin... Elle dégaina son épée et, dans le même mouvement, plaça le quart du tranchant contre la gorge de son frère d'armes. Un feulement sourd s'échappa de sa poitrine et, bien qu'il ne franchît pas la barrière de ses lèvres, Matt lui lança un regard en plissant les yeux. La Sanguine avait vraiment envie de les gifler tous les deux et de les faire rôtir dans le désert. Avec un peu de chance, si leur survie dépendait de leur faculté à essayer de s'en sortir ensemble, ils auraient réussi à l'avoir, cette damnée discussion. Crétins...

    - Putain j'suis tombé amoureux d'Eve avant d'aimer Kristen j'y crois pas...

    Attendez. Pardon ? De tout ce que Eve avait dit, son frère d'armes était resté bloqué sur cette information en particulier ? Mais il se fichait de sa gueule en tant que médiatrice ou il le faisait exprès, ce crétin ?

    - Tu te fous de ma gueule ? Tu crois pas qu'il y a plus important ?! Crétin !, siffla-t-elle sauvagement entre ses dents.

    Matt regardait la lame de sa soeur d'armes, puis son visage, puis la lame, puis Eve. La Lionne Rousse surveillait le Bleuté et, au moindre geste suspect, elle le paralyserait du cou aux pieds sans le moindre état d'âme. Momentanément hein, pas éternellement. Tout de même, son frère d'armes restait son frère d'armes... même si c'était un parfait crétin de première classe. Il allait d'ailleurs falloir qu'elle découvre pourquoi son frère d'armes disait « de première classe » dans ce genre de contexte... Enfin bon.

    - ... Eve. Comment s'est passé, exactement, ton ( le tien ) séjour chez les Mad Storm ? Hm ?

    La Lionne Rousse raffermit sa prise sur son arme, tuant dans l'oeuf de possibles idées de meurtre de la part de son frère d'armes. Ouais, la colère noire et Matt dans la même équation c'était vraiment pas beau à voir. Très inhabituel, aussi.

    ... Elle était officiellement une baby-sitter de crétins. Génial...
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    Kristen E. Khalessie

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    Dis... tu ne trouves que ce nuage rouge est absolument magnifique... ?

    Il garda le silence, observant les deux en face de lui d’un air neutre comme s’il était un simple spectateur de la situation. Il n’aimait pas, mais alors pas du tout cette question. Il faisait vraiment des efforts pour s’expliquer clairement et le militaire ne l’écoutait même pas. Enfin… ce n’était pas comme s’il ne comprenait pas vraiment ou qu’il avait aucune faute dans cette histoire mais… Une part de lui ne pouvait vraiment pas s’empêcher d’être blasé par ça.
    Une micro « dispute » plus tard où il se garda bien de répondre ou de bouger…

    ▬  Maiiiiiiiiiis c'est méchant ça... Bon, bon, okay, ça va j'arrête. Hey, Eve... tu préfères que je te tue tout de suite ou maintenant ?

    Au moins ça se précisait. Mais il n’aimait toujours pas la question et il retint difficilement un soupire, ce n’était absolument pas le moment de se faire remarquer. C’était toujours sympa de lui donner le « choix ». Tiens, il semblait que l’amant de Kristen et lui-même soit au moins d’accord sur une chose.
    Ô joie…

    Papatte… Il ne savait pas vraiment ce qui le choqué le plus dans cette scène pour le moins… troublante. Qu’une AdS se prenne pour un dompteur de Cirque ou que Matt lui obéisse sans protester. Cela semblait être un tour bien rôdé en plus. Depuis sa naissance, c’était sûrement la chose la plus choquante qu’il avait vu.
    Et encore, il n’avait pas encore entendu le reste…

    ▬  Et tu es donc en train de me dire que tu préfères ne pas croire en ceux que tu aimes, et pire encore que tu préfères tuer ceux à qui tu as promis que tu ne les quitterais jamais et que tu resterais toujours à tes côtés ? 

    Il blanchit et heureusement qu’il était déjà assis sur son sac où il en serait tombé. Il lui avait fait promettre… vraiment… c’était vraiment une chose qu’il ne pourrait pas oublier tant que la culpabilité était forte. Mas ce jour-là, il avait tellement eut peur… il avait été tellement perdu pour Kristen… pour Matt… qu’il n’avait plus su comment réagir et comment faire. En toute honnêteté, il pensait avoir généralement bien tenue… mais là avait été son plus gros moment de faiblesse… une faiblesse qu’il avait eut le temps d’amèrement regretté bien avant que Anwar ne le remette sur le tapis dans cette situation aussi… merdique. Pour ne pas dire autre chose. Et de toute manière, il n’aurait pas eut tout les mots pour la qualifier.

    Putain j'suis tombé amoureux d'Eve avant d'aimer Kristen j'y crois pas...


    … …
    … … … Error 404, cerveau no found. Il venait de dire quoi ce crétin ? Non mais vraiment, il aurait bien voulu savoir à quel putain de moment il en était venu à une telle conclusion aussi hors de propos. Quel était le putain de rapport ? Et puis, il réfléchissait à ce qu’il disait ?! Ce n’était même pas possible son truc. Vraiment im-po-ssi-ble !!!
    Il ne se sentait vraiment, mais vraiment pas bien là. Et si la situation n’avait pas été aussi catastrophique, et si les aura menaçante et autrement meurtrière des deux en face n’était pas aussi forte et boosté sa propre adrénaline qui le tenait réveillé et plus ou moins dispo alors, il aurait plus que certainement tourné de l’oeil violemment là.

    ... Eve. Comment s'est passé, exactement, ton ( le tien ) séjour chez les Mad Storm ? Hm ?

    Il soupira, ouvrant distraitement son sac. Il avait besoin de reprendre contenance et de ce calmer pour répondre. Il en avait vraiment besoin.
    Il s’appuya sur le fait d’être un peu vexé par le « hm » qui semblait sous-entendre qu’il allait éviter la question, tel un défi. C’était idiot, puéril et hors de propos mais ça lui permettait efficacement d’occulter la précédente connerie du bleuté et il en avait vraiment besoin.

    Je ne comptais pas fuir la question…

    La remarque était tout sauf nécessaire dans ce genre de situation mais… le choc l’avait quelques peu… troublé. Bon, plus que quelques peu.
    Il sortit une petite bouteille, l’ouvrant tout en se concentrant dessus avant de boire. Il faisait vraiment chaud dans ce putain de désert.

    … Kris’ …Kristen à mal supporté la… pression alors j’ai pris le relais. Le choix ensuite était vite fait, soit je faisais sauter une tête, soit c’était celle de Kristen qui sautait. J’ai… Je l’ai vraiment fait…

    Il grimaça, vidant le reste de sa bouteille sur sa tête avant de passer une main sur son visage pour empêcher quelques gouttes de tomber dans ses yeux.

    On ne peut pas vraiment prendre son temps avec eux… Même si l’état de Kristen à se moment là me permettait d’en gagner. J’ai fini par tuer l’autre otage…

    Il eut un rire amer, fixant Matt et Anwar sans les voir, perdu dans ses souvenirs.

    «  Bienvenue chez les Mad Storm », tu parles…

    Il secoua légèrement la tête, avant de récupérer une autre bouteille, jouant avec le bouchon un petit moment avant de soupirer et de relever le visage vers le couple de frères d’armes.

    J’ai été un peu coincé après. Je ne pouvais pas faire confiance à l’armée et il y avait cette… infirmière. Puis toi. Et il a fallut que vous vous rapprochiez… avec Kristen. C’était… encore plus compliqué après ça. L’armée d’un côté, les Mad de l’autre et Kristen et toi au milieu avec option petit point rouge.

    Inconsciemment, il serra un peu plus la bouteille en plastique dans sa main qui protesta dans un petit couinement. Mais il était bien trop… agacé… ou en colère, pour le remarquer.

    Oui, j’ai aidé les Mad à soigner les leurs. J’en ai laissé quelques un sur la table d’opérations et j’espère en avoir eut quelques un par mauvais traitements de blessures en tous genre alors on peut dire que le séjour aurait pû se passer plus mal. Mais…

    Il se leva, bougeant légèrement ses jambes pour les dégourdir un peu, il avait l’impression de s’étouffer et la chaleur du désert n’était absolument pas la seule responsable.

    J’aurais peut-être pu faire mieux… faire en sorte de limiter la casse. Bien que je l’ai limité dans une certaine manière.

    Il regarda Matt, peut importe s’il devait affronter son regard meurtrier et celui de Anwar et peut importait qu’il tente de le tuer aussi ouvertement de nouveau. Ce n’était pas comme s’il pouvait, voulait fuir de toute manière.

    Je ne pouvais pas simplement les laisser faire après tout ça.

    Il avait mit du sang sur les mains de Kristen un nombre incalculable de fois, que des Mad Storm, mais des morts quand même. Mais s’il ne pouvait pas se le pardonner, il pouvait encore moins pardonner les maudits pilleurs. Il estimait avoir fait au mieux tout en agissant, il n’aurait pas supporter rester en simple spectateur. Il était là alors, c’était à lui de protéger Kristen. Et Matt dans un certain sens, mais il avait omit ce passage parce que ce n’était pas à lui de le dire et parce que ce n’était pas le moment. Mais protéger celui qui comptait le plus pour Kristen, c’était le protéger lui alors, il aurait vraiment voulu éviter tout ça.
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