Une nuit douce allait poindre. Le vent heurtait successivement chacun des grains de sable, et produisait ainsi une sorte de sifflement, mélodie uniquement audible pour ceux qui y sont sensibles. Frais, la Lune pour seul apport de lumière.
Cela lui arrivait quelques fois, depuis que Kal l'avait quitté; mais, cette nuit, Elikann avait un peu hésité à sortir dénouer ses yeux de l'insomnie. Même s'il ne se posait plus la question, il n'était pas complètement persuadé que c'était une bonne idée de sortir ainsi, sacrifiant ses maigres chances de se rendormir.
Il était ainsi, assis, dehors, abreuvant son cœur des doux arômes que lui procurent la solitude, et la mélodique fraîcheur du vent. Il n'y avait pas de bruit; tous les autres habitants du campement dormaient : demain allait être une longue journée de voyage.
Cela lui importait peu. Rien ne l'attachait ici, quand tout l'appelait ailleurs. Il rêvait de découvrir un nombre inenvisageable pour son esprit d'exaltantes nouveautés. Et il restait assis, statique. Mais ceci, à cet instant, le galvanisait plutôt que l'attrister.
Il était en effet systématiquement de bonne humeur durant ses instants, et éprouvait un calme et une tranquillité le rendant presque mélancolique.
C'est après une vingtaine de ces immobiles minutes qu'Elikann remarqua finalement la présence manifeste d'un autre dormeur éveillé. Elle, ou il -lui en doutait vraiment, de loin- n'était pas vraiment grand, très fin, et, même compte tenu des mètres qui les séparaient, paraissait très pâle, sous la simple et douce lumière de la Lune.
Cette présence l'intrigua. Non pas que sa nature en elle-même soi étrange, mais Elikann était si profondément immergé dans sa solitude que cette simple personne le perturbait beaucoup. Pourtant, sans rien connaître de celle-ci, il la remerciait déjà de son calme, qui s'accordait finalement formidablement bien avec la nuit qui les entourait.
Il se remit donc assez vite de sa surprise, et récupéra sa contenance interne. Intérieurement, il nourrissait pour cet individu un respect et une bienveillance croissants qu'il n'était pas habitué à ressentir envers ceux qu'il croisait. C'est ce nouveau sentiment, qui le ravit vraiment, qui le motiva à finalement percer la nimbe d'immobilité qui l'entourait, et à se lever pour marcher jusqu'à cette personne. Arrivé à portée de voix, il s'arrêta, et lança un "Bonsoir", d'une voix qui se voulait avant tout rassurante et pacifique. Il avait effectivement assez peur de l'effrayer, s'imaginant à la place de cette personne. Il ne souriait pas vraiment, mais ses yeux reflétaient à cet instant toute la bienveillance qu'il lançait à son interlocuteur nocturne.
Cela lui arrivait quelques fois, depuis que Kal l'avait quitté; mais, cette nuit, Elikann avait un peu hésité à sortir dénouer ses yeux de l'insomnie. Même s'il ne se posait plus la question, il n'était pas complètement persuadé que c'était une bonne idée de sortir ainsi, sacrifiant ses maigres chances de se rendormir.
Il était ainsi, assis, dehors, abreuvant son cœur des doux arômes que lui procurent la solitude, et la mélodique fraîcheur du vent. Il n'y avait pas de bruit; tous les autres habitants du campement dormaient : demain allait être une longue journée de voyage.
Cela lui importait peu. Rien ne l'attachait ici, quand tout l'appelait ailleurs. Il rêvait de découvrir un nombre inenvisageable pour son esprit d'exaltantes nouveautés. Et il restait assis, statique. Mais ceci, à cet instant, le galvanisait plutôt que l'attrister.
Il était en effet systématiquement de bonne humeur durant ses instants, et éprouvait un calme et une tranquillité le rendant presque mélancolique.
C'est après une vingtaine de ces immobiles minutes qu'Elikann remarqua finalement la présence manifeste d'un autre dormeur éveillé. Elle, ou il -lui en doutait vraiment, de loin- n'était pas vraiment grand, très fin, et, même compte tenu des mètres qui les séparaient, paraissait très pâle, sous la simple et douce lumière de la Lune.
Cette présence l'intrigua. Non pas que sa nature en elle-même soi étrange, mais Elikann était si profondément immergé dans sa solitude que cette simple personne le perturbait beaucoup. Pourtant, sans rien connaître de celle-ci, il la remerciait déjà de son calme, qui s'accordait finalement formidablement bien avec la nuit qui les entourait.
Il se remit donc assez vite de sa surprise, et récupéra sa contenance interne. Intérieurement, il nourrissait pour cet individu un respect et une bienveillance croissants qu'il n'était pas habitué à ressentir envers ceux qu'il croisait. C'est ce nouveau sentiment, qui le ravit vraiment, qui le motiva à finalement percer la nimbe d'immobilité qui l'entourait, et à se lever pour marcher jusqu'à cette personne. Arrivé à portée de voix, il s'arrêta, et lança un "Bonsoir", d'une voix qui se voulait avant tout rassurante et pacifique. Il avait effectivement assez peur de l'effrayer, s'imaginant à la place de cette personne. Il ne souriait pas vraiment, mais ses yeux reflétaient à cet instant toute la bienveillance qu'il lançait à son interlocuteur nocturne.