Agartha. Un désert, où cohabitaient nomades et sédentaires. Cependant l'assèchement progressif des oasis développa la cupidité des sédentaires qui se mirent en guerre les uns contre les autres. Les cités tombèrent une à une devant ce fléau jusqu'à ce qu'il ne reste que 1400. Les nomades quant à eux préférèrent éviter ces conflits en priant leur Divinité de leur accorder un sommeil de deux millénaires. Mais quand ils se réveillèrent, ils furent non seulement confrontés à des citadins beaucoup plus avancés technologiquement mais aussi à une hostilité tangible. Hostilité contre ces nomades ressurgit du passé mais aussi hostilité au sein même de la ville de 1400. Puis une nouvelle guerre éclata : la Révolution. Est venu à nouveau le temps du choix : se battre ou partir ? Ainsi naquit l’Exode, un mouvement rassemblant nomades et citoyens souhaitant fuir la guerre en partant par-delà les montagnes vers un territoire glacé où vit un peuple étrange.

Lorsque le passé et le futur se rencontrent...

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    Les parasites sont parfois petits et mignons

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    Ce jour là, il faisait moins chaud que d'habitude. On aurait dit que le soleil il était fatigué après avoir brûlé plus fort que tous les feux du monde pendant toute la saison chaude. Il doit être très gros le feu soleil dans le ciel. Enfin, moi je m'en fiche qu'il fasse chaud. Je suis un nomade, je suis solide, le froid, le chaud, la tempête, rien me fait peur ! Mais bon, j'ai déjà attrapé une insoleilation et ça fait très très très très mal à la tête et saigner le nez. Alors maintenant, j'écoute maman quand elle me dit que le soleil tape trop fort pour passer l'après-midi dehors. C'est bizarre comme phrase ça. Je l'ai jamais vu taper le soleil. Il a même pas de bras.

    Mais ce jour-là, le vent soufflait tout doucement sur le campement au bord de l'oasis et la chaleur brûlait pas sur mes bras et les bras de maman non plus. C'est rigolo, on dirait que c'est selon comment elle, elle a chaud ou froid qu'elle croit que moi j'ai chaud ou froid. Alors qu'en général, moi j'ai ni chaud ni froid. Du coup, cette fois, je transpirais presque pas, alors j'avais mis mes vêtements de citadin. Je les avais presque pas mis de toute la saison chaude, pour pas trop les salir. Le haut il a les manches courtes et il est un peu trop grand pour moi. Du coup il flotte aux bras et m'arrive presque sous les fesses. J'aime beaucoup sa couleur. Les manches sont rouges et le reste est blanc. Le bas c'est un short long et large, et gris. Les vêtements de citadin sont fait avec un drôle de tissus, pas comme le notre. J'imagine mal un animal ou une plante le fabriquer... D'ailleurs, ils font bizarre avec mes sandales en osier et cuir de nomade.

    J'avais décidé d'aller vers 1400, pour la voir de plus prêt. J'avais encore jamais été aussi proche, je m'arrêtais bien bien bien avant la jungle toute verte autour de la ville. Vu de là, les plantes ressemblent pas toutes à celle de notre côté de l'oasis. Nous on a beaucoup de palmiers et d'arbres qui font des fruits et pas très hauts, l'herbes est haute mais y en a pas partout et surtout juste au bord de l'eau, alors que là-bas, près de 1400, les arbres sont beaucoup plus haut et on dirait que l'herbe y'en a partout parterre.

    J'observais tout cela de loin, au-dessus de l'eau, à plus de 1h de marche de toute cette verdoillure. J'étais assis à l'ombre d'un rocher et je buvais à ma gourde. La peau est recouverte d'un lainage multicolore fait par une vieille de la tribus pour son anniversaire. Ça pique un peu, mais au moins c'est jolie. Sauf que c'est ce moment qu'une lance s'est planté dans le sol juste à côté de moi. J'ai bondi sur mes pieds ! J'avais le cœur qui battait super fort ! J'avais très peur ! Je regardais derrière moi en plissant les yeux. Loin, debout sur une dune, quelqu'un s'apprêtait à jeter une autre lance. Sûrement un Adorateur du Scorpion.

    Je me suis mis à courir aussi vite que je le pouvait vers la ville. J'étais très loin des arbres, mais moins loin que du camp. Et puis j'avais trop peur, j'arrivais pas bien à réfléchir. J'y voyais pas bien non plus et trébuchais des fois tellement j'avais des larmes dans les yeux. J'aime pas pleurer, je me sens comme un bébé ! Mais là, j'avais vraiment trop trop trop peur, vous comprenez ! Si il m'attrapait, j'allais passer une sale heure !

    En y repensant, je pense que la personne avec ses lances me suivait plus depuis longtemps. Je devais sans doute courir depuis une demi heure sans m'arrêter de gémir et pleurer. J'avais trop peur pour regarder derrière moi. Finalement, mes vêtements étaient pleins de sueur... J'arrivais en haut d'une bute de terre sèche. La verdouillure s'était beaucoup rapprochée. Elle était même pas 1 minute en courant. J'arrivais même pas à être contant. Je m'arrêtais pas. Tout ce à quoi je pensais c'était courir !

    C'est en de là que j'ai vu  quelqu'un. Même suis j'avais les yeux tout mouillés, je me suis vite rendu compte que c'était un monsieur de l'armée de 1400. Il avait les vêtements bizarres qui ressemblent à ceux du monsieur de l'armée qui était venu avec une pied blessé dans le camps. Sans m'arrêter de courir, je me suis précipité vers lui en chouinant et pleurant et je me suis caché derrière lui, me tenant à son haut, la tête cachée dans son dos. Je me suis alors mis à pleurer encore plus fort.

    J'avais eu tellement tellement peur. Mais au fond de moi, j'étais très rassuré que le monsieur soit là. Lui, il allait me protéger !!

    Même si, bon, plus personne me courait après...


    Dernière édition par Lawed Ieahalel le Mar 6 Sep - 14:24, édité 1 fois
    Terence J. Frayer
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    Terence J. Frayer

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    Je pousse un profond soupir, qui n'échappe pas à mon coéquipier du jour. Il me demande quel est le problème, ce à quoi je répond simplement que j'aimerai bien un peu d'action. Ça semble l'amuser. Bah.

    « Nan, mais avoue que là, c'est long... Il se passe que dalle... J'voudrais bien trouver un adorateur du scorpion, qu'il nous donne une bonne raison de le descendre, il se sera passé au moins un truc intéressant pendant cette patrouille... »

    Il me concède qu'il ne se passe rien, mais me dis de réfléchir avant de souhaiter quelque chose. Pff, j'en ai rien à faire, tant que j'ai un peu d'action... Il interrompt mes pensées en me demandant si j'ai entendu quelque chose. Je m'arrête, et il me semble aussi entendre vaguement quelque chose... Il s'éloigne pour tenter de voir derrière une butte sans la franchir, mais je reste immobile, à l'écoute. Ce bruit qui se rapproche, c'est...

    J'en repère la source alors qu'il franchit la butte, avant de se précipiter vers moi. Lorsque mon camarade me rejoint, j'ai un gamin agrippé à mon gilet, alors que je vise la butte dans l'attente d'un éventuel poursuivant. C'est l'autre militaire qui grimpe prudemment, avant de regarder autour de lui, puis de revenir me dire qu'il n'a rien vu. Je soupire et lui demande un coup de main pour qu'il détache le gamin de mon dos, mais il me répond :

    « Ah, t'as voulu qu'il se passe un truc intéressant, maintenant, tu te débrouilles avec ! »

    Je le foudroie du regard et passe la bandoulière de mon arme sur mon épaule après m'être assuré que la sécurité était enclenchée, et essaie d'atteindre la tête du gamin dans mon dos pour lui tapoter gentiment la tête - un exercice quelque peu compliqué. Je finis par lui gratouiller la tête, ce qui est un peu plus facile.

    « Eh, allez, c'est fini, t'es en sécurité, maintenant. Tu t'es perdu ? »

    Je surprend le sourire de mon camarade et lui adresse mon plus beau majeur - heureusement que le gamin est encore occupé à pleurer dans mon gilet.

    « Comment t'es arrivé là ? » je demande au gamin.

    Un citadin aussi jeune loin de la ville... C'était vraiment bizarre, mais mon camarade m'indique que ses chaussures - ses sandales - sont typiques des nomades. Donc on avait un nomade paumé déguisé en citadin sur les bras. Enfin, j'avais, puisque mon prétendu camarade me laisse me débrouiller avec mon pot de colle.

    « Allez, gamin, arrête de pleurer, tu risques plus rien... T'es en sécurité. Tu veux bien me lâcher ? »

    Ça fait combien de temps que j'ai pas joué le grand-frère et essayé de consoler un gamin aussi jeune ? Trop longtemps, la seule gamine dont j'ai dû m'occuper, c'est Maxine. Qui a, donc, bien grandi. Et j'ai beaucoup changé depuis le temps. J'avais oublié combien c'était dur de s'occuper d'un gamin.

    « Allez, pleure plus, va. Tu t'appelles comment ? Moi, c'est TJ. Ils sont où, tes parents ? »

    Ma voix prends des accents doux, mais pas trop, histoire que ma réputation soit quand même intacte lorsque je rentrerai ce soir, et histoire qu'un imbécile de première n'aille pas raconter à tout le monde comment TJ Frayer avait fondu devant un gosse. D'abord, je ne fonds pas. J'ai juste mes instincts fraternels qui reviennent un peu. Et ensuite, s'il ose dire quoi que ce soit, ce crétin de militaire, j'irais lui casser la gueule.
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    Je n'y voyais rien, je fermais les yeux très fort pour oublier le monde. Je voulais croire que je venais de faire un cauchemar et que si j'ouvrais les yeux j'allais me réveiller dans mon hamac. Et je voulais pas les ouvrir parce que j'avais peur de me rendre compte que c'était réel. J'arrivais pas à bouger. Je faisais que chouiner et pleurer... Comme un bébé... J'ai honte... Je suis pas un bébé moi !

    C'est seulement lorsque j'ai senti la main du monsieur de l'armée que j'ai réagis. J'ai sursauté un peu en fait. Et par réflexe j'ai ouvert les yeux. Je les ai levé vers lui. Je voyais presque pas son visage, tourné vers moi. Il était blanc. Nous on est tous bronzés. Tous les citadins sont aussi blancs que lui ? Et ses cheveux étaient rouges et longs. C'était drôlement jolie! J'aime beaucoup le rouge, vous savez ? Il était beau le monsieur du coup j'étais rassuré, un peu. C'est seulement à ce moment que je me suis rendu compte qu'il me parlait. Je sursauté un tout petit peu à nouveau. Ou j'avais un frisson. Je sais pas.

    Il voulait que je le lâche. Mais moi je voulais pas. Je voulais être prêt de lui quand l'Adorateur du Scorpion allait venir m'attaquer. J'ai réalisé qu'à ce moment que si il m'avait couru après, bah, il m'aurait attrapé depuis longtemps et je serais sûrement attaché à un piquet pour qu'il me mange. C'est un garçon de la tribus qui m'a dit que les Adorateur du Scorpions ils aimaient manger les enfants, parce qu'en fait on a meilleur goût que les grandes personnes.

    J'ai respiré très très très profondément pour me rendre courageux et je regardé derrière le monsieur. Il n'y avait personne sur la bute ou dans les dunes, loin. Et il y avait que l'autre monsieur de l'armée pas loin. Je l'ai lâché du coup. Je crois que j'avais les mains qui tremblaient. Il m'avait posé des questions mais j'avais trop honte. C'était un monsieur de l'armée de 1400, il avait les cheveux rouges, il était fort et il avait la classe. Et moi je m'étais caché en pleurant et chouinant comme un gros bébé ! C'était trop la honte !

    Du coup, plutôt que tenir son t-shirt, la chiffonnait le mien, les bras le long du corps, tout raide comme un roseau. Et je regardais mes pieds. J'avais très envie de m'enfuir de honte, mais j'avais aussi très peur de tomber sur l'Adorateur du Scropion. Alors je bougeais pas et je sanglotais... Un vrai bébé !!
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    C'est que je commence à avoir mal au cou, à force d'essayer de regarder le gamin. Et visiblement, mon geste pour le rassurer n'a fait que le surprendre. Une légère grimace m'échappe, il allait pas se mettre à pleurer plus fort, hein ? Je soupire de soulagement lorsque je constate que non, ça n'a pas l'air de le faire pleurer plus.

    Il lui faut pourtant un petit moment avant qu'il n'arrive à me lâcher, et enfin je peux me retourner pour le regarder correctement. Mais il est minus, en plus ! Quel âge il a, le môme ? Qu'est-ce qu'il fout tout seul dans le coin ? Les nomades étaient vraiment inconscients pour laisser traîner un gamin aussi jeune... Et pour qu'il courre comme ça, il avait eu des ennuis.

    Je lui souris doucement dans l'espoir de le calmer un peu. Même si ça n'a pas l'air très concluant, le gamin continue de sangloter, et semble intimidé. Bon, j'peux comprendre que se retrouver devant deux militaires, c'est pas très rassurant.

    Je soupire devant son silence et me tourne un instant vers mon camarade pour voir s'il veut m'apporter de l'aide, avant de me rendre compte de l'erreur de mon geste. Je surprend un grand sourire ; il semble ravi de me laisser me débrouiller tout seul. Je lève les yeux au ciel et retiens un geste désobligeant envers mon collègue, me retournant vers le p'tit bout.

    « Allez, t'inquiète. Tu crains plus rien, j'te dis. Tu veux bien me dire comment tu t'appelles ? »

    Je me gratte l'arrière du crâne, dérangeant un peu ma queue de cheval, mais sans la défaire. Bon, on va répéter, voir si, si j'insiste, il va finir par me répondre.

    « Tu viens d'où, comme ça ? Si tu me le dis, on va pouvoir te ramener. »

    Je me dis que si on retrace ses pas en sens inverse, on sera peut-être capable de trouver quelqu'un pour le ramener. Ou alors on tombera sur ce qui lui a fait peur, au choix. Je lui tends doucement la main, paume tournée vers le ciel.

    « Tu veux bien venir avec moi ? On va t'aider à retrouver tes parents. »
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    Le monsieur au cheveux rouges était gentil. J'ai levé timidement les yeux vers lui, mais j'ai eu peur de croiser son regard, du coup ils sont retombés sur mes sandales. J'écoutais ce qu'il disait. Il parlait doucement, un peu comme Liyah quand j'ai un chagrin.

    « Allez, t'inquiète. Tu crains plus rien, j'te dis. Tu veux bien me dire comment tu t'appelles, m'a demandé le monsieur. Tu viens d'où, comme ça ? Si tu me le dis, on va pouvoir te ramener. »

    Me ramener ?! Ah non ! Si maman me voyait rentrer avec un monsieur de l'armée, elle allait s'affoler et s'agiter partout, comme d'habitude... Beaucoup beaucoup trop et me gronder parce que j'avais fait quelque chose d'imprudent et parce que j'étais allé trop loin du camp et parce que j'aurais pu me blesser ou pire et blablabla et blablabla. Maman elle a beaucoup trop peur pour moi. Je suis un grand garçon, je peux me balader où je veux et me débrouiller tout seul ! La preuve, je me suis fait attaquer par un Adorateur du Scorpion et je suis toujours pas mangé et pas attaché à un piquet ! Non, il fallait pas que les monsieurs me ramènent, surtout pas !!

    Le monsieur au cheveux rouges m'a tendu la main. Je la regardais. Elle était blanche elle aussi.

    « Tu veux bien venir avec moi ? On va t'aider à retrouver tes parents. »

    J'ai respiré un grand coup et je me suis décidé à parler. Je regardais juste son ventre. J'osais pas le regarder en face...

    « La-Lawed. Je m'appel Lawed. »

    J'ai respiré encore un grand coup et j'ai fermé fort les yeux pour retenir les larmes. Je devais avoir l'air courageux et fort pour le regarder ! Comme ça, le monsieur il me prendrait pour un enfant à la tête dur (que je suis, c'est pas parce que je pleure que je suis mou, hein ! Je suis coriace moi !). D'un coup, une idée est arrivée dans ma tête. J'ai pris mon meilleur air et je l'ai regardé bien en face : on a toujours l'air de dire la vérité quand on regarde les gens profond dans les deux yeux.

    « Je viens de 1400, répondis-je Je me suis promené et je me suis perdu. Et un nomade m'a lancé une lance dessus. Du coup j'ai couru vers la ville. J'avais très très peur. »

    Quoi ? Oui, c'est pas bien de mentir ! D'ailleurs je mens pas souvent ! Mais là, c'était un cas de force majeur ! Si maman apprenait que je m'étais fait attaquer, je n'allais pas pouvoir sortir sans son autorisation pendant des semaines ! Et comme j'allais vouloir me balader quand même, j'allais le faire sans son autorisation et du coup, elle allait pas me donner son autorisation pendant encoooore plus longtemps. Et du coup, j'allais plus pouvoir sortir tranquille jusqu'à la fiiiiin des teeeeeemps !

    Et puis, si le monsieur de l'armée m'accompagnait dans 1400, on allait me laisser entrer sans me poser des questions !!! J'allais pouvoir enfin visiter la ville ! Trop chouette ! Maman me dis tout le temps que je suis trop petit pour une aussi grande ville, qu'elle risquerait de me perdre et que des gens pas gentils traînaient sûrement dans les rues. Sauf que les seuls pas gentils c'est les Adorateurs du Scorpions ! Elle a vraiment peur de tout maman !

    Mais cette foi j'étais sur que ça allait marcher ! Je lui ai même fait un petit sourire mignon et des grands yeux de bébé fennec pour l'attendrir ! Si avec ça il marchait pas, j'étais vraiment une bouse de dromadaire !
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    Bon, au moins, j'ai un nom. M'enfin, ça m'aide pas plus que ça, mais au moins, je peux ne pas l'appeler "gamin". Il répondra peut-être un peu plus si je commence à l'appeler par son prénom.

    Et puis, d'un coup, il me regarde droit dans les yeux, pour me dire qu'il vient de la ville. Comment ça, il vient de 1400 ? C'est pas possible, on en vient, de 1400, on n'a croisé aucun gamin en venant là. Et puis, il venait clairement de l'opposé de la ville. Je lève les yeux vers mon camarade pour le consulter, et il ne fait que hausser les épaules. Merci du coup de main, vraiment.

    Mais plus que là d'où il vient, je m'inquiète plus sur l'attaque dont il a été victime. Un nomade l'a attaqué... Donc un Adorateur du Scorpion. Avec un AdS dans les parages, hors de question de laisser le gamin tout seul.

    Je baisse à nouveau les yeux sur Lawed, et j'arque un sourcil face à sa bouille. Mouais, m'enfin, peu importe qu'il soit mignon, je vais pas croire un microbe parce qu'il a l'air "trop mignon". Je ne lève pas les yeux vers l'autre militaire, vu l'aide qu'il m'a apporté jusqu'à présent, et me décide à interroger le gamin. Parce qu'un gamin tout seul au milieu de nulle part, c'est louche.

    « Tu t'es promené ? T'es sortit tout seul de la ville ? Ça fait combien de temps que t'es dehors ? T'es arrivé ici tout seul? »

    Mes questions sont peut-être un peu sèches, me dis-je à la réflexion. Un peu froides. Je grimace en espérant ne pas refaire pleurer le gamin, j'ai pas que ça à faire, moi. J'suis pas une garderie... J'ai pas envie de rester dans le désert plus longtemps que nécessaire.

    « Ils font quoi, tes parents, Lawed ? Ils sont où ? Ils doivent être inquiets, » je demande un peu plus doucement que précédemment.

    Là, le faire un peu culpabiliser pour qu'il réfléchisse un peu sur ses actes. Qu'il soit en train de mentir ou qu'il vienne bien de 1400, il n'avait pas à être parti aussi loin sans ses parents, ou au moins quelqu'un capable de veiller sur lui. S'il s'était effectivement fait attaquer par un nomade, il avait eu bien de la chance...

    « C'est dangereux, dehors, Lawed. Tu ne devrais pas être seul. Tu imagines ce qu'il se serait passé si on n'avait pas été là ? Le méchant t'aurait rattrapé. Et tu sais ce qu'ils font aux enfants qui n'écoutent pas leurs parents et qui s'en vont tout seul ? »

    Réfléchit un peu aux conséquences, gamin.
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