Agartha. Un désert, où cohabitaient nomades et sédentaires. Cependant l'assèchement progressif des oasis développa la cupidité des sédentaires qui se mirent en guerre les uns contre les autres. Les cités tombèrent une à une devant ce fléau jusqu'à ce qu'il ne reste que 1400. Les nomades quant à eux préférèrent éviter ces conflits en priant leur Divinité de leur accorder un sommeil de deux millénaires. Mais quand ils se réveillèrent, ils furent non seulement confrontés à des citadins beaucoup plus avancés technologiquement mais aussi à une hostilité tangible. Hostilité contre ces nomades ressurgit du passé mais aussi hostilité au sein même de la ville de 1400. Puis une nouvelle guerre éclata : la Révolution. Est venu à nouveau le temps du choix : se battre ou partir ? Ainsi naquit l’Exode, un mouvement rassemblant nomades et citoyens souhaitant fuir la guerre en partant par-delà les montagnes vers un territoire glacé où vit un peuple étrange.

Lorsque le passé et le futur se rencontrent...

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    « Violence is how I deal with unwanted attention. »

    Ellana
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    Adoratrice du Scorpion
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    "Mon nom est Ellana et je suis une fille de 22 ans. Je suis hétérosexuelle et je suis actuellement célibataire. Mon principal défaut est ma férocité et ma qualité majeure est ma pugnacité."

    ► Nomade ou Citadin? Nomade.
    ► Le Groupe: Adorateurs du Scorpion.
    ► Taille: 1m68
    ► Poids: 54 kilos.
    ► Arme: Une poêle (si si j'vous jure). Une sorte d'épée au pommeau semblable à celui d'une rapière mais à la lame bien définie comme celle d'une épée. Need an exemple ? There.
    ► Famille: Fille unique.
    ► Date de Naissance: Un jour entre l'automne et l'hiver, sûrement en Novembre. Disons le 4.
    ► Emploi: Casseuse de gueule sur commande.
    Ellana releva doucement sa tête de l'oreiller inconfortable contre lequel elle reposait.

    — Tu pars déjà ?
    — Je n'ai aucun intérêt à rester.

    Elle n'aimait pas s'éterniser. Encore moins avec lui, en règle générale. Sentir sa peau contre la sienne l'irritait, de façon aussi physique que mentale.
    Au fond, elle détestait même le contraste, un peu trop vif, de leurs deux corps, à chaque fois qu'elle le regardait d'un peu trop près.

    Elle était pâle, si bien que le Soleil du désert la brûlait au lieu de la bronzer. Si bien que sa peau se colorait de rose ou de bleu au moindre choc léger, à la moindre montée d'adrénaline. Si bien qu'elle pouvait voir ses veines courir sur ses mains, sa poitrine et ses bras, bleues sous son épiderme.

    Elle était belle, pas plus que n'importe quelle femme, mais belle. Son albinisme la rendait aussi repoussante qu'attirante, la transformait en un labyrinthe de désirs et sentiments contraires. « Tu es écoeurante, Ellana. » Combien de fois l'avait-elle entendu des rares hommes qui s'étaient retrouvés dans ses bras ? Pourtant, jamais elle ne s'en était indignée. Parce qu'elle y était habituée. Parce qu'elle avait fini par aimer ce qu'elle était.

    Ses yeux, vermillons, ses cheveux argentés et son corps imparfait. Elle avait fini par accepter sa poitrine convenablement formée, ses hanches arrondies et ses fesses juste assez remontées. Elle n'était pas faite d'un corps sublime, mais elle s'en contentait. Très bien même. Si l'on omettait le bras qui lui manquait et l'immense cicatrice barrant son buste, de sa hanche droite à son sein gauche.

    Ellana ramena ses longues jambes contre sa poitrine, l'air de vouloir s'offrir un réconfort que personne d'autre, jusqu'à maintenant, n'avait été capable de lui donner. L'air de vouloir se cacher, inconsciemment, comme à chaque fois qu'elle y repensait.

    — Je n'ai pas envie de rester avec toi, de toute façon.
    Je ressemble à ça...


    Sa franchise sèche lui arracha un léger frisson. Elle ne mentait pas, au fond. Rester avec lui ne lui aurait rien apporté et elle ne manqua pas de donner confirmation à ses mots en se relevant doucement du lit sur lequel elle était installée.

    Elle n'avait pas de temps à perdre en étreintes dénuées de sens et en baisers surfaits. Ni le temps, ni l'envie. Si elle appréciait le fait de s'adonner, parfois, au plaisir charnel, elle avait, au contraire, tendance à affreusement éviter la tendresse et tous ses synonymes. Elle n'aimait pas les « câlins » et autres démonstrations d'affection, exécrait les « bisous partout » et devenait verte rien qu'à entendre un homme l'affubler d'un surnom qu'il voulait sûrement affectif.

    Elle aimait la violence, aussi mentale que physique. Elle aimait la brutalité, la bestialité, même. L'amour n'avait pas sa place dans le monde dans lequel elle vivait. Le sexe ? Oui. Parfois. Rarement. Elle n'avait connu que très peu d'hommes dans sa vie et ne se laissait aller que lorsque l'envie lui prenait, comme ça. En fonction de ses humeurs et son lunatisme tirant presque sur une tendance extrême à extrapoler tout ce qu'elle ressentait.

    Elle était une force brute, mais non moins calme. Comme la rivière qui devient un torrent, quand elle s'emporte. Comme la mer, qui offrait des rêves et des promesses à ceux qui l'aimaient, pour mieux les dévorer.

    Loin d'être sage, elle n'en demeurait pas moins vaguement posée, en dépit de ses côtés sanguins et fougueux. Réfléchie, elle ne se jetait (presque) jamais à corps perdu dans une bataille qu'elle se savait incapable de gagner - le bras qu'il lui manquait l'avait appris à éviter ce genre de comportement. Insolente, elle ne manquait jamais de cracher au monde entier son désintérêt pour leurs causes et leurs idéaux qu'elle jugeait « surfaits », le tout accompagné d'un sourire aussi délicat que désinvolte. Et qu'on la déteste, grand bien lui fasse.

    Ellana n'avait jamais eu besoin de qui que ce soit. Son indépendance lui allait aussi bien que son besoin de solitude et elle ne s'attachait pas, jamais. Autant qu'elle ne haïssait pas, parce qu'elle n'en voyait pas l'intérêt. Si ce n'était pour celui qui lui avait arraché son bras en même temps que sa fierté.
    Ce qui se passe dans ma tête



    Introduction.

    Ellana ferma les yeux.

    « Mamaaaaaan ! J'ai chaud ! »

    Frissonna.
    Non, elle n'avait pas chaud. Elle était même frigorifiée. Les nuits dans le désert lui étaient aussi effroyablement désagréables qu'un immense seau d'eau glacée envoyé en travers de son visage et autant dire qu'elle n'était pas du tout survoltée à l'idée d'encaisser d'autres soirs de plus.

    « Mais tu auras froid ce soir et tu dois protéger ta peau du soleil. »

    Un léger soupir s'échappa d'entre ses lèvres et, doucement, Ellana ouvrit les yeux, afin de les glisser sur la paroi, déformée, du trou au fond duquel elle avait été « jetée ».
    Elle regrettait de moins en moins d'avoir été la petite fille docile qu'elle était, autrefois.
    À l'époque où sa mère, souriante et attentionnée, était encore son modèle. À l'époque où elle trouvait normal que les AdS s'entretuent sans scrupules, parfois. À l'époque où ses parents lui cachaient leur évidente faiblesse, avant qu'elle ne lui soit mise sous les yeux par le biais de leurs deux crânes fracassés.

    « Méchant ? Tu trouves Papa méchant ? »

    Les épais vêtements dans lesquels elle était enveloppée avaient au moins le mérite de l'empêcher de grelotter, à défaut de convenablement la réchauffer.

    Est-ce qu'elle l'avait réellement trouvé méchant ? Avec du recul, elle se rendait compte que l'éducation sévère et abrupte de son père était sûrement propre aux coutumes de son Clan. Qu'il ne l'avait élevée de cette façon que parce qu'il n'en avait pas connu d'autres.

    Est-ce qu'elle lui en voulait ? Pas le moins du monde. Il lui avait enseignée l'intolérance, l'austérité et l'orgueil. Il avait fait d'elle l'esprit indomptable qu'elle était et jamais, pour rien au monde, elle n'aurait pu le regretter. De petite fille naïve, Ellana s'était affirmée à travers le caractère d'une enfant aussi insolente que sauvage, au fil des années, quand bien même on lui avait inculquée des semblants de respect. Semblants, oui. À défaut de faire preuve de désinvolture, elle se taisait.

    C'était sûrement en partie pour ça que les autres enfants ne l'aimaient pas, quand elle y repensait. Outre son apparence repoussante, elle était faite de trop de détails « dérangeants » pour réussir à s'intégrer, ou que ce soit. Elle avait essayé, une fois. Juste une fois. Ce qu'il avait fallu pour la persuader de ne pas s'approcher des autres, au risque de se faire littéralement lapider.

    « T'es un monstre moche ! »

    Elle revoyait encore le caillou lui arriver droit dessus, pour lui atterrir en pleine tête. Elle ressentait encore, parfois, la rage de l'humiliation qu'on lui avait infligée, à seulement sept ans.
    Sur l'instant, elle avait seulement été capable d'attraper la première pierre qu'on lui avait lancée pour l'envoyer s'écraser dans le nez de celui qui avait initié un traitement qu'elle estimait ne pas mériter. Sur l'instant, elle avait préféré se dire que tout était mieux lorsqu'elle dormait. Elle avait prié pour un nouveau Grand Sommeil, bêtement, pour échapper à la méchanceté des autres enfants. Elle avait reproché à ses parents de l'avoir mise au monde avec des yeux vermillons et des cheveux blancs. Elle avait rejeté tout ce qu'elle était, des années durant, à cause de la stupidité de ce qu'elle appelait « les chiards du Clan ».

    « Moi, je te trouve jolie. »

    Ellana frissonna, encore une fois.
    Le venin qui courait dans ses veines lui donnait l'impression de voir la Lune s'effondrer, au-dessus de sa tête. Est-ce qu'elle devenait folle ? Sûrement, peut-être. Ses ongles s'enfonçaient dans ses côtes depuis des heures, pour la maintenir accrochée à une réalité qu'elle sentait s'étioler. Déchiraient sa peau pour l'obliger à rester éveillée. Pour l'obliger à ne pas se laisser aller.

    Est-ce qu'elle allait mourir ? Sûrement, peut-être. Alors elle se raccrochait aux vagues souvenirs qu'elle arrivait à trouver, à travers son esprit déjà trop embrumé.

    « Moi, je te trouve jolie. »

    Encore.
    Elle ne voulait pas y penser. Elle ne l'avait pas aimé, loin de là.

    « Moi, je te trouve jolie. »

    Un grondement sourd s'échappa de sa gorge et, lentement, Ellana se redressa.
    Désormais recroquevillée sur elle-même, elle perdit son regard sur la petite flamme violacée dansant sous ses yeux, puis les ferma. Il n'était pas là. Son visage n'était pas là. Il ne la brûlait pas.

    « Moi, je te tr-- »

    ‒ Tais toi.

    Son murmure s'éteignit dans un gémissement sourd.

    Comment est-ce qu'il s’appelait ? Est-ce qu'au moins elle s'en rappelait ? Est-ce que sa mémoire l'avait volontairement oublié ? Cael... Varel... ou peut-être même autre chose de parfaitement différent. Tout lui échappait, si ce n'était son regard d'un bleu presque aussi pur que celui du ciel, au-dessus d'eux. Tout lui échappait, si ce n'était son visage qui se dessinait dans le sable qu'elle fixait, mêlé à tous les souvenirs qu'elle essayait d'oublier.

    Il avait été son premier et seul ami. Pas plus important que n'importe qui, pourtant différent de tous les autres.
    Il avait été sauvage, indépendant et cynique. Insolent et, surtout, ambitieux. Il lui avait appris à faire parler le poignard qu'il lui avait offert avec une violence subtile qu'elle n'avait pu qu'aimer. L'avait guidée sur un chemin qu'elle avait toujours contourné, sans jamais songer à l'éventualité de l'emprunter. Il lui avait appris à tirer profit de sa vanité et de sa férocité, quand bien même il les lui reprochait, parfois. Souvent.

    « ‒ Tu es au moins aussi fier que moi.
    ‒ Je te parie ce que tu veux que je vivrais plus longtemps que toi. »


    Et finalement, c'était son arrogance, à lui, qui lui avait arraché la vie. Elle n'en était pas sûre, en vérité. Il avait tout simplement disparu, un jour, quand bien même elle l'avait vaguement cherché.

    « On ne l'a pas retrouvé. »

    Et elle n'avait pas insisté, était retournée s'isoler à l'écart des autres personne de son Clan, comme elle l'avait toujours fait. Là où elle l'avait rencontré. Elle devait avoir quinze ans, à peu de choses près, il en aurait dix-neuf, si elle croyait ce qu'il en disait, avant de disparaître aussi vite qu'il n'était arrivé. Elle ne l'avait connu que quelques mois. Juste assez pour avoir le temps de vaguement s'attacher. Tout juste ce qu'il lui fallait pour ressentir le vide pesant que son absence laissait dans sa poitrine, quand bien même elle essayait de s'empêcher d'y penser.

    « ‒ Pourquoi tu restes toute seule ?
    ‒ Dégage.
    ‒ Eeeh, calmes-toi. Je viens juste te parler, tu veux vraiment m'énerver ? »


    Elle n'avait pas insisté. Lui si.
    Alors il était resté, s'était lié à elle comme jamais personne ne l'avait fait, et lui avait même arraché quelques sourires, parfois.

    Avant de lui montrer qu'au final, elle n'avait pas à s'encombrer de qui que ce soit. Au risque d'être abandonnée. Son agréable solitude lui allait. Tout ce qu'elle était, seule, lui allait.

    En dehors de son prénom.

    « Tu t'appelleras Ellana. »

    Elle devait avoir huit ans, lorsqu'on le lui avait octroyé.
    Et malgré le temps qui s'était écoulé, elle ne l'avait jamais aimé.
    Trop doux. Trop délicat. Trop « joli ». Tout ce qu'elle n'aimait pas. Mais comme le reste, elle l'avait accepté, elle s'y était habituée. Sans quoi, sa cérémonie de passage à l'adulte n'aurait jamais pu arriver.

    Elle avait juste appris à s'en détacher, avec le temps. À n'en faire qu'un nom, qui ne la désignait pas. Un mot qui flottait au-dessus de sa tête, sans qu'elle ne prenne le temps de se l'approprier. Elle avait évolué avec, s'était pourtant affirmée à travers une jeune femme aussi sauvage qu'insaisissable.

    Jusqu'à ce que n'arrive le jour de sa cérémonie.

    « Tu es prête ? »

    Elle l'avait toujours été. Elle n'avait jamais douté d'elle-même, son arrogance l'en empêchait. Elle n'avait pas eu peur, de l'instant où elle avait commencé à creuser son propre « gouffre », jusqu'à celui où elle s'y était installée.

    Elle y était entrée pour laisser derrière elle un passé qu'elle estimait ne plus vouloir regarder, s'était péniblement battue contre la chaleur, le jour, puis contre la fraîcheur, la nuit. Elle avait presque cru qu'elle allait mourir, parfois, étouffée tantôt par le soleil qui brûlait sa peau, tantôt par le froid qui mordait ses doigts. Elle avait gémi ses malaises, soupiré les rares sanglots qui l'avaient secoué, crié la faiblesse qu'elle ne voulait pas assumer.

    Jusqu'à ce que la partie qu'elle estimait sûrement la plus invivable ne finisse par arriver.

    Quoi que ce fût, elle avait aimé ce qui avait vibré en elle, lorsque le Doyen était venu assurer la deuxième partie de la cérémonie.
    Elle avait, en revanche, bien moins apprécié la douleur qui s'était diffusée dans ses veines dès l'instant où le venin de son scorpion s'était mêlé à son sang.

    « ‒ Tu voudras sûrement mourir. Tu vas souffrir, Ellana, mais--
    ‒ Pourquoi est-ce que j'aurais peur de souffrir ? »


    Elle comprenait, maintenant. Maintenant qu'elle délirait, maintenant qu'elle tremblait, maintenant qu'elle revoyait le schéma entrelacé des événements inattendus qui avaient ponctué sa vie. Maintenant qu'elle est persuadée qu'elle allait mourir et que le monde disparaissait sous ses yeux, qu'elle sentait se fermer.

    & le début de l'âge adulte.


    ‒ Comment tu te sens ?

    Ellana ouvrit les yeux, les referma. Les rayons du soleil à travers sa fenêtre lui donnaient horriblement mal au crâne, agressaient ses yeux dépigmentés assez violemment pour qu'elle ne s'en détourne, peu désireuse d'avoir à les supporter. Elle détestait la lumière, trop forte, de l'astre diurne, favorisait la nuit et son ciel étoilé, bien plus agréable à regarder.

    Comme si elle l'avait compris, sa mère tira doucement sur le morceau de tissu faisant office de rideau à sa chambre trop petite, puis se pencha un peu sur elle.

    ‒ Comme quelqu'un qui vient de passer une semaine dans un trou.
    ‒ Tu peux bouger ?
    ‒ J'ai l'air ?

    Son insolence passive arracha à un soupir agacé à sa génitrice et, silencieusement, Ellana se redressa pour s'asseoir convenablement sur son matelas.

    ‒ J'ai dormi combien de temps ?
    ‒ Deux jours.

    Une vague grimace déforma son visage encore endormi alors qu'elle glissait ses doigts dans ses cheveux... pleins de sable. Emmêlés et sûrement assez sales pour sembler plus gris qu'argentés.

    ‒ J'ai besoin de me laver.
    ‒ Mh. Je t'ai préparée une bassine pour t'éviter de te déplacer. Tu as à manger à côté, appelles-moi si tu as besoin de quoi que ce soit.

    Évidemment que non, elle ne l'appellerait pas. Néanmoins, elle hocha la tête en guise de réponse, priant pour que son accord la pousse à s'en aller, lâcha un soupir satisfait en la voyant se relever. Elle attendit alors patiemment d'être seule, enfin, pour aller se décrasser et, accessoirement, se retrouver un peu avec elle-même. Elle n'avait pas changé, elle le savait. Rien n'avait changé, si ce n'était le petit scorpion qu'elle sentait gigoter dans ses cheveux mouillés. Elle était devenue une adulte, du jour au lendemain, ni plus ni moins. Et ça ne lui faisait aucun effet, rien de notoire. Elle trouvait même que c'était plutôt dérisoire.

    ‒ Je pensais que tu me ferais au moins me sentir bien, soupira-t-elle doucement à l'égard de l'arthropode venu se glisser sur son épaule.

    Est-ce qu'elle s'attendait à une réponse ? Pas le moins du monde. Est-ce qu'elle tenait réellement à se sentir bien ?


    ‒ Est-ce que je me sentais vraiment mal..., murmura Ellana au silence de la nuit.

    Évidemment que non. Elle ne ressentait rien. Elle avançait comme elle l'avait toujours fait. Se battait comme elle l'avait toujours fait. Rien ne l'arrêtait, rien ne la retenait. Elle avait laissé ses sentiments de côté, au profit d'une vie libre et bercée par des combats plus ou moins violents, qu'elle chérissait pourtant. En dépit de ce qu'elle y perdait, parfois. Un peu plus d'humanité, sûrement. Et puis un jour, son bras.

    Une légère grimace déformant son visage, la Nomade glissa son attention sur ce qu'il lui restait de son membre droit, l'air aussi peu amène qu'à chaque fois même qu'elle se rappelait des circonstances dans lesquelles il lui avait été arraché.

    Elle avait été stupide. Imprudente et stupide. Elle s'était entichée, une fois. Juste une fois. Ce qu'il lui avait fallu pour comprendre que la confiance était comme l'amour : inutiles.

    Il était arrivé dans sa vie comme un rêve, s'était tracé un chemin vers son cœur avec la légèreté du vent qu'elle avait senti sur sa peau, lorsqu'elle l'avait rencontré. Il avait été un instant de faiblesse, une ouverture qu'elle avait laissée. Une brèche, une faille dans la forteresse de glace qu'elle était.

    « ‒ Tu es incroyablement jolie... »

    Elle ne savait toujours pas ce qui l'avait empêchée de le tuer, ce jour-là. Aucune idée de ce qui l'avait retenue alors qu'elle avait le bout de son poignard sous sa gorge, prête à le décapiter.
    Il n'était pas nomade, ses vêtements le prouvaient. Mais elle avait sûrement été trop curieuse, trop imprudente, trop hésitante, trop de choses qui l'avaient empêchée de l'égorger. Trop de choses qui l'avaient menée à sa perte, dès l'instant où elle avait choisi de l'épargner.


    Elle avait abaissé sa lame, et ce simple détail en avait fait bien assez.
    Parce qu'il avait cru qu'elle n'était pas menaçante, il avait décidé de s'en approcher. Parce qu'il avait vu son hésitation, il avait décidé de la toucher. Et elle, tout bêtement, en le laissant en vie, avait creusé sa propre tombe et s'était retrouvée à traîner un fardeau qu'elle estimait ne pas mériter.

    « ‒ Pourquoi est-ce que tu me suis ?
    ‒ Je suis perdu.
    ‒ En plein désert ? Dégage, laisse-toi crever ou va te faire massacrer, mais lâche-moi.
    ‒ C'est le soleil qui te rend aussi ardente de joie de vivre et d'hospitalité ? »

    Elle n'avait pas répliqué. Elle n'avait rien à répliquer. Son temps lui était précieux, et elle en était encore à se demander pourquoi sa tête ne roulait pas à ses pieds, lorsqu'il avait accéléré pour se planter juste sous son nez.

    « ‒ Pourquoi tu ne m'as pas tué ?
    ‒ J'étais en train de me le demander. Mais si tu ne me lâches pas, ça peut s'arranger. Rentre chez toi.
    ‒ Je ne sais même plus comment je suis arrivé jusqu'ici. »

    Est-ce qu'il mentait ? Comment est-ce qu'elle pouvait le savoir, de toute manière ? Elle avait toujours fait parler son arme avant le reste, pourtant, lui accorder sa confiance était aussi proscrit que le fait même de poser un pied en ville, en tant qu'Adorateur du Scorpion. Elle ne savait ni qui il était, ni d'où est-ce qu'il venait. Était-il réellement un citadin ? Peut-être même qu'il venait d'ailleurs, d'encore plus loin.

    Impossible.

    Ellana avait secoué la tête, ses iris vermillons rivés dans ceux, noisettes, de son vis-à-vis. Les rayons du Soleil du désert leur donnaient une vive couleur ambrée, presque semblable à celle du sable, chaud, qu'elle sentait s'enfoncer sous ses pieds.  

    « ‒ Qu'est-ce que tu me veux ? Dernière chance. Si tu m'obliges à me répéter, je t'éventre et je répands tes entrailles sur deux kilomètres.
    ‒ Je doute en avoir assez. »

    Elle avait manqué de perdre patience. Juste manqué.

    Comme s'il avait senti son calme s'effriter, l'étranger s'était éloigné, lui tournant le dos pour reprendre sa route sans plus la regarder.

    « ‒ Je n'ai rien contre les Nomades, moi. Je suis simplement... Curieux de savoir qui tu es.
    ‒ Une AdS.
    ‒ C'est tout ? Tu n'as pas de personnalité ? Tout ce que tu es est résumé par ton statut d'AdS ? Ma pauvre, je te plains. »

    Là non plus, elle n'avait pas répliqué.

    Il avait raison. Cruellement raison.
    Et elle se sentait stupide. Affreusement stupide.


    Au fond, il avait sûrement été celui qui lui avait appris à s'assumer, telle qu'elle était. À avancer dans autre chose que l'ombre d'un Clan qui l'avait enchaînée, depuis qu'elle était née. Elle se prétendait libre, mais est-ce qu'elle l'était ? Sa fidélité aux Adorateurs ne l'avait jamais permise d'en douter. Ni à ce moment, ni jamais. Mais peut-être qu'elle s'était menti à elle-même, après tout. Peut-être qu'elle avait cru s'emparer d'une chose pourtant insaisissable, quand bien même elle aurait tenté.

    « ‒ La liberté est un peu comme l'amour Ellana. »

    Elle ne savait plus réellement combien de temps s'était écoulé – peut-être un mois, ou deux – mais l'entendre prononcer son nom lui faisait toujours le même effet. Elle ne l'avait jamais aimé, depuis le moment où on le lui avait donné, mais elle appréciait la façon, presque mélodieuse, qu'il avait de la prononcer. C'était agréable et écœurant, désirable et repoussant. Autant que lui.

    Elle le détestait, pour tout ce qu'il était. Cette façon qu'il avait de la suivre la révulsait. Elle aimait sa quotidienne solitude, s'y était même trouvée un confort qu'elle ne supportait pas de voir briser. Et il y était entré, de façon aussi discrète que fracassante, sans qu'elle n'arrive réellement à l'en empêcher. Il s'était faufilé à travers l'amas de failles qu'elle était, et elle s'en était imprégnée.

    « ‒ Qu'est-ce que tu racontes encore ?
    ‒ Je réfléchissais à ce que tu m'as dit, l'autre fois. « Je n'ai besoin de personne pour avancer. J'ai décidé d'être libre, et je le resterais. » Mais... La liberté n'est-ce pas quelque chose que l'on choisit, ou qu'on obtient. »

    Il s'était doucement redressé, jusqu'alors allongé dans le sable, près d'elle, simplement assise en tailleur.

    Ce jour-là, le Soleil brûlait cruellement ses joues.

    « ‒ C'est quelque chose qui se vit, Ellana. »

    Elle l'avait regardé, simplement, l'air de chercher, dans le silence, les mots qui se suspendaient pourtant à ses lèvres, sans qu'elle n'arrive à les prononcer.

    « ‒ Je ne peux pas la vivre. Je suis enchaînée à des principes et à des traditions. À un nom et à une maladie qui me donne presque l'impression d'être un démon. Je ne suis pas stupide, Darej. Mais je m'estime libre. De mes choix, comme de mon chemin. De ma vie et de mon destin.
    ‒ C'est contradictoire.
    ‒ Pas le moins du monde.
    ‒ Tu as eu ton Grand Sommeil, non ?
    ‒ Quel rapport ? Je ne m'en rappelle même pas, j'étais enfant.
    ‒ Oui, mais ça te prouve bien que tu ne choisis pas ton destin, non ?
    ‒ Ça n'a rien à voir.
    ‒ Ça a tout à voir, Ellana. Le fait que tu soies une nomade a déjà influencé ta vie. Et tes traditions le font aussi, comme tu l'as dit.
    ‒ T'as rien compris, tu m'énerves, boucle la. »

    Oui, le fait d'être une Adoratrice influençait ses choix, mais n'était-ce pas là le lot de qui vivait et grandissait au sein d'un clan ? N'était-ce pas là son cas à lui aussi ? Évidemment, sa vision du monde et des choses était biaisée. Mais ses décisions étaient siennes, quoiqu'elle fasse, et il n'y avait que la mort qui aurait pu lui prouver que sa vanité était sûrement mal placée.

    « ‒ J'utilise simplement ce que j'ai appris. », avait-elle simplement murmuré, avant de se relever.

    Elle n'était pas décidée à en entendre plus. Son extrême obstination lui aurait donnée envie de lui arracher la tête mais elle l'aurait peut-être regretté, quelques jours après.

    « ‒ J'ai une question.
    ‒ Et j'ai une réponse, à supposer qu'elle ne me donne pas envie de t'égorger. »

    Il avait ricané et Ellana, elle, avait vaguement frissonné.

    « ‒ Tu trouves vraiment que tu ressembles à un... Démon ?
    ‒ … Je m'en fous.
    ‒ C'est à cause de cette maladie ?
    ‒ Mh.
    ‒ Ça te rend différente. Et incroyablement jolie.
    ‒ … Ferme-la ou je t'éventre. »

    Il avait rigolé, comme l'abruti qu'il était. Et elle s'était laissée aller à un peu mieux le supporter. Elle s'était risquée à baisser sa garde, encore une fois. Sans trop savoir pourquoi.


    Il avait été le premier. Le seul à qui elle se serait donné en sachant qu'elle « l'aimait », de façon étrange. Presque détachée et indépendante. Mais elle l'avait aimé.

    L'affection la révulsait toujours autant que la tendresse et, pourtant, elle avait étrangement apprécié la première fois où son corps était venu se couler contre le sien.
    Quand bien même elle en avait honte et priait le Scorpion Blanc de l'épargner, de sortir cet étranger de son existence, aussi vite que quand il y était entré. Quand bien même elle priait pour qu'il disparaisse, le lendemain. Elle aurait aimé ne plus le voir sortir des endroits improbables où il se cachait parce qu'il savait que c'était par là qu'elle passait. Elle aurait aimé et, pourtant, elle sentait son cœur se tordre à chaque fois qu'elle s'en éloignait.

    Elle n'avait toujours pas compris pourquoi il avait décidé de l'approcher. Pourquoi elle, spécialement, l'avait assez intéressé pour l'inciter à la suivre alors même qu'il aurait pu s'en aller, juste après qu'elle eût décidé de l'épargner.


    Ellana ferma les yeux, tenta d'apaiser la rage qui bouillonnait dans ses veines et lui donnait envie d'attraper le premier crétin qui lui tomberait sous la main, pour l'éventrer.

    « ‒ Tu te sens bien ?
    ‒ Mh. »

    C'était douloureux, désagréable et elle détestait l'étreinte un peu trop chaleureuse dans laquelle il l'avait entraînée. Pourtant, elle avait opiné. Malgré les frissons dégoûtés qui parcouraient sa peau. Malgré la tendre proximité entre leurs deux corps, qui lui donnait la nausée.

    Alors elle avait haussé les épaules, désinvolte, s'était redressée pour permettre à son scorpion de retourner prendre place dans ses cheveux, sans le regarder. Est-ce qu'elle avait mal ? Sûrement. Un peu.

    « ‒ Sûre ?
    ‒ Certaine. »

    Elle avait soupiré, les yeux dans le vague alors qu'elle tentait maladroitement de calmer ses hormones sûrement encore trop éveillés.

    « ‒ Tu ne l'avais jamais fait non plus ? avait-elle fini par murmurer.
    ‒ J'ai été si mauvais que ça ?
    ‒ Non. »

    Il avait souri. De ce sourire qu'elle aurait voulu lui arracher, plus d'une fois, à chaque fois qu'elle le voyait l'afficher. De ce sourire qu'elle aimait un peu trop, et qu'elle détestait pourtant regarder.

    « ‒ Je te le dirais quand on se reverra.
    ‒ Où est-ce que tu vas ?
    ‒ Loin, j'ai envie de voyager. »

    Elle ne le comprenait pas. Non en fait... Elle ne voulait pas le comprendre. Il vivait comme il l'entendait, elle le savait. Qui était elle pour l'enchaîner ? De toute manière, ce n'était pas comme si elle le voulait. Son indépendance lui allait. Son absence lui irait tout aussi bien.

    « ‒ Tu veux venir avec moi ? »


    Ellana rouvrît les yeux, enroula un bras autour de ses genoux ramenés contre sa poitrine.
    Non, elle ne voulait pas. Elle avait vécu sans attaches, si ce n'étaient ses parents, s'était développée dans l'indépendance la plus totale et n'accepterait jamais que qui que ce soit n'empiète sur l'immense périmètre qu'elle estimait être son espace vital. Du moins, maintenant.

    « ‒ Non. »

    Jamais elle n'aurait trahi les siens. Or, partir avec lui revenait à déserter tant bien son Clan que ses traditions.

    « ‒ Alors je te le dirais quand on se reverra. »

    Il n'avait rien ajouté, l'avait rattrapé pour la serrer contre lui, comme si c'était la dernière fois qu'il le faisait. Et Ellana, silencieusement, s'était laissée aller à aimer ce contact là.


    Le premier qu'elle avait pu apprécier. Et sûrement le dernier.
    Alors elle était allée le voir, quelques jours plus tard. Pour la dernière fois.

    Un peu plus à l'écart parce qu'il le lui avait demandé. Parce qu'il était « pressé ». Parce qu'il avait envie de s'isoler, un peu.
    Évidemment, elle avait trouvé ça étrange. Évidemment, elle avait pesé le pour et le contre, avant d'y aller. Mais, parce qu'elle lui avait bêtement accordé sa confiance, elle avait fini par y aller.


    « On dit que les citadins détestent les Adorateurs du Scorpion. C'est sûrement pour ça qu'on les massacre avant que ce ne soit eux qui essaient. »

    Elle aurait dû. Dès le début, elle aurait dû lui arracher sa tête et le jeter en repas aux rapaces qui peuplaient le désert. Au lieu de quoi, elle s'était risquée à le laisser l'approcher. Elle s'était risquée à se laisser l'aimer.

    Parce qu'elle avait vu, dans ses yeux, une lueur qui l'avait intriguée, dès l'instant même où elle l'avait regardé. Celle de la stupidité incompréhensible qui l'avait poussé à l'entraîner dans un gouffre qu'elle n'avait pas vu se creuser sous ses pieds. Au bout du compte, sa curiosité avait fini par un prendre le pas sur sa rationalité. Et l'absence de son bras ne manquait jamais de le lui rappeler.

    Accorder sa confiance à un inconnu à son Clan avait été l'erreur la plus grossière de sa courte existence. Et, nom de la tête du Scorpion Blanc, comme elle s'en voulait. La honte la rongeait à chaque fois qu'elle y repensait. Parce que jusqu'au bout, elle avait cru que tout aurait pu marcher.

    Tout aurait été parfait si ses sens ne lui avaient pas hurlé de s'en aller. Si elle n'avait pas eu peur dès le début. Si elle n'avait pas senti son ventre se tordre violemment lorsqu'elle s'était finalement retrouvée avec lui.

    Est-ce qu'elle s'en était aperçue trop tard ? « Peut-être... Sûrement. »

    « Cours. » lui avait hurlé quelque chose, tout au fond d'elle. Pourtant, elle n'avait pas bougé. Incapable du moindre mouvement, clouée au sol par l'évidence qui se profilait sous son nez. Tétanisée par le goût amer qui s'était glissé contre sa langue lorsqu'elle avait compris qu'ils n'étaient pas seuls et qu'elle risquait sûrement d'y passer.

    « ‒ Qui est venu avec toi ?
    ‒ De quoi tu parles ? »

    Sa voix tremblait. Et elle lui aurait volontiers arraché les cordes vocales, si seulement elle avait été capable de bouger.

    « ‒ De la personne que tu cherches sûrement à cacher. »

    Silence. Durant lequel elle l'observa tenter de se dépêtrer de la situation lamentable dans laquelle il s'était lui-même jeté. « Les Hommes sont pitoyables. » Mais ne l'était-elle pas, elle aussi ?

    Au fond, peut-être qu'elle se faisait des idées ? Peut-être qu'il était juste attendu et que son comportement étrange venait du fait qu'il était aussi mal à l'aise que pressé ?


    Elle avait été stupide, encore une fois. Alors qu'elle aurait pu lui sauter à la gorge et mettre un terme prématuré à tout ce dans quoi il l'avait entraînée. Alors qu'elle aurait pu le rayer de ce monde et sa vie sans plus s'en soucier.

    Mais elle ne le savait pas, quand bien même elle s'en doutait.  

    « ‒ Avant tout... J'aimerais que tu m'écoutes.
    ‒ Quoi ?
    ‒ Tout ce que je t'ai dit était... Est vrai. Mais j'attendais de toi quelque chose que tu n'as pas été capable de me donner alors... J'ai décidé de te pousser dans tes derniers retranchements, pour te faire parler.


    Ellana frissonna, les yeux rivés sur l'immense voile nocturne dont s'était parée la voûte céleste.
    Ses souvenirs étaient vagues, trop vagues. Ponctués de multiples émotions qu'elle aurait volontiers oubliées, si elle n'avait pas eu cette prothèse pour la ramener à la réalité. Elle en avait occulté une bonne partie, au fond. Noyée dans la rage qui lui avait nouée la poitrine. Étouffée par le vacarme de ses veines qui avaient battu ses tempes si violemment qu'elle en avait eu la nausée.

    De ses souvenirs, il ne restait rien de plus qu'un visage, qu'elle haïssait autant qu'elle mourait d'envie de le massacrer. Une douleur insupportable et des mots qu'elle n'avait jamais su oublier.

    « ‒ Tu comptes parler ? »

    Son regard était perturbant. Affreusement perturbant.
    Et son sourire semblait mauvais. Terriblement mauvais.

    « ‒ Non.
    ‒ Bien, alors tu peux tuer ce traître, il me sert à rien. »

    L'évidence de sa naïveté lui avait arrachée un frisson écœuré. Elle avait été faible, une seule fois. Juste une fois. Et il en avait abusé. Quand bien même elle aurait du s'en douter. Quand bien même elle aurait du s'efforcer d'écouter la petite voix qui lui hurlait, pourtant, que ce qu'elle faisait n'était pas une bonne idée. Quand bien même les frétillements fréquents de son scorpion auraient du l'alarmer. Elle avait été naïve et le simple fait de s'en apercevoir suffisait à remplir son estomac de toute la honte qu'elle ressentait.

    « ‒ Je ne suis pas un traître ! Je... J'ai essayé, mais... Mais elle ne voulait jamais en parler ! Elle passait son temps à se plaindre de ses traditions plutôt que de les partager ! J'ai essayé ! »

    Le simple fait de l'entendre l'avait cruellement enfoncée dans la honte au creux de laquelle elle s'était jetée, en croyant tout bêtement qu'il avait pu l'aimer. Elle n'éprouvait pourtant ni regret ni amertume. Juste un profond dégoût. Envers elle-même. Envers le temps qu'elle lui avait accordé. Envers ses points faibles, qu'il avait exploités. Un profond dégoût qui constituait bien assez de raisons pour lui donner violemment envie de l'égorger.

    Alors elle l'avait regardé, une dernière fois. S'était dégoûtée de lui, une dernière fois.
    Elle l'avait observé hurler, supplier pour survivre, écraser son honneur pour obtenir les faveurs d'un homme qui, finalement, se fichait éperdument de savoir si oui ou non il vivrait. Elle avait contemplé, indifférente, la capacité qu'avaient les Hommes à abandonner toute forme de fierté lorsque c'était leur vie qui leur échappait.

    Non. Pas « les Hommes ». Seulement les citadins. Un Adorateur du Scorpion aurait préféré mourir vingt fois plutôt que de trahir son clan. Et elle ne doutait pas le moins du monde de l'intégrité des autres Nomades.

    « ‒ Tu es pitoyable. »

    Il avait relevé la tête. Et le poignard d'Ellana avait mordu la chair de son cou dès l'instant où ses yeux s'étaient perdus dans les siens.


    Elle ne le regrettait pas plus qu'elle ne l'avait pleuré.
    Au lieu de quoi, elle avait fermé son cœur et s'était jurée de ne plus vivre que comme elle le souhaitait. Dénuée de toutes attaches, de toutes entraves. De tout ce qui, un jour, avait pu la blesser.

    Le tintement de sa lame sur le sol avait donné un peu plus d'élan à la migraine qui emplissait déjà son crâne.

    « ‒ Par contre... »

    Ah. Elle l'avait presque oublié... Et l'aurait sûrement ignoré si le ton de sa voix n'avait pas fait courir un immonde frisson le long de son échine.
    L'adrénaline qui courait dans ses veines la maintenait sur ses gardes et, pourtant, elle se sentait affreusement assommée. Perturbée et déboussolée.

    Jusqu'où les hommes pouvaient-ils aller pour obtenir ce qu'ils voulaient ?

    « Loin. Sûrement beaucoup trop loin. »

    Et après coup... Elle n'avait pas envie de le savoir. N'avait, de toute manière, pas le temps de le savoir.

    « ‒ Ce serait bête que tu oublies comment tu t'es fait avoir facilement par un de mes sbires, alors je vais te laisser un beau souvenir que tu verras tout les jours... »


    La douleur vive qui avait fusé de sa hanche à son bras était devenue la frontière invisible entre ce qui était réel et ce qui ne l'était pas.

    « ‒ Enfin, que tu ne pourras plus voir, plutôt... »

    Sa vision s'était noyée dans le flot de larmes qui s'était déversé sur ses joues, l'amenant à se demander elle-même si elle pleurait bien plus sa peau déchirée que sa vanité piétinée, et, faiblement, Ellana avait gémi.

    Elle était bel et bien lamentable, au bout du compte. Incapable de se relever. Incapable de bouger. Clouée au sol par la panique qui lui tordait les boyaux, parce que tout lui échappait.  

    « ‒ Je vais te-- »

    Le rester de sa phrase s'était étouffé dans l'écume rougeâtre qui avait jailli de ses lèvres et elle avait puisé dans le peu de fierté qu'il lui restait, pour se relever. Pour le regarder s'en aller sans prêter plus d'attention à la distraction sûrement trop ennuyeuse qu'elle était. Elle l'aurait tué, si elle avait pu. Elle l'aurait éventré, répandu ses entrailles à travers tout le désert et abandonné son cadavre au soleil, pour le laisser y sécher. Elle lui aurait arraché les yeux, la tête et les dents. Elle l'aurait massacré, défiguré, totalement esquinté. Son cœur s'accélérait rien qu'à y penser.

    Si elle n'avait pas pris de risque inutile en se laissant aller à presque regretter ses actes, elle aurait pu. Lui fracasser le crâne et le lui ouvrir après.

    « N'y pense pas. »

    Son sang bouillonnait un peu plus. À chaque nouveau pas qu'il faisait pour s'éloigner. À chaque nouvelle raison qu'il lui donnait de le haïr, pour tout ce qu'il était. Mais elle n'aurait jamais pu le rattraper. Pas maintenant. Elle se servirait de cette rage sourde qui grondait en elle et faisait rougir ses joues pour mieux le trancher en deux, lorsqu'elle le reverrait.

    Au lieu de quoi, elle s'était noyée dans la frustration venue se mêler à l'insupportable douleur qui palpitait dans son ventre, glissant ses doigts contre son bras pour l'attraper dans un geste aussi machinal que maladroit.

    Elle ne sentait plus rien, la douleur l'avait endolorie au point de ne plus réussir à sentir son propre membre et, alarmée, Ellana avait baissé la tête pour vaguement s'inspecter.


    Elle avait hurlé.
    Un hurlement qui avait déchiré le calme, pourtant serein, du désert. Un hurlement qui résonnait encore parfaitement dans sa tête, parfois, lorsqu'elle y repensait. Le seul qu'elle ait jamais poussé, en vérité.

    Elle avait pleuré, aussi. Paniquée, terrorisée, tétanisée.

    Ses yeux s'étaient perdus sur le reste, gisant un peu plus loin, du moignon qui lui faisait désormais office de bras et elle avait senti un haut-le-cœur lui retourner l'estomac assez violemment pour qu'elle ne cherche plus à contenir ce qu'elle avait pu ingurgiter.

    Elle ne savait plus combien de temps elle avait divagué, combien de temps elle avait pleuré, combien de temps elle avait marché. Le sable qui s'incrustait dans sa chair avait fini par la faire trembler de douleur et elle s'était effondrée quelque part entre 1400 et le campement actuel de son clan. Quelque part où elle espérait que personne ne la trouverait, sûrement.

    « Ben voyons... » songea-t-elle, ironique.

    Elle avait prié, en vérité. Pour être sauvée, pour être épargnée. Juste avant de se laisser aller à l'inconscience qui lui tendait les bras depuis trop longtemps.

    & après.

    Elle avait ouvert les yeux, encore une fois.
    Agressées par une lumière qu'elle ne connaissait pas, ses pupilles s'étaient presque instantanément rétractées et elle avait gémi en détournant son visage de la source de son trouble, incapable de  bouger.

    « ‒ Oh, elle est trop forte ? Excuse-moi. Je ne pensais pas que tu te réveillerais maintenant ! »

    Est-ce qu'elle était bel et bien en vie ? La douleur lui hurlait que oui. Autant que la honte lui rappelait cruellement qu'elle s'était faite avoir, qu'elle y avait perdu bien plus que sa fierté, et qu'elle aurait mieux fait de mourir dans le désert, lorsqu'elle s'y était effondrée.

    « ‒ C'est mieux maintenant ? Excuse-moi, j'avais besoin de ça pour terminer de nettoyer ta prothèse. »

    Prothèse ?
    Ellana avait rouvert les yeux, aussi incrédule que vaguement dépassée. Une prothèse?D'aussi loin qu'elle eût été capable de s'en rappeler, elle n'avait entendu cet mot ni des Adorateurs, ni des autres Nomades. « Peut-être un médicament ? Pourquoi aurait-elle besoin de nettoyer un médicament ? Peut-être que c'est comme ça qu'elle appelle... Quoi que ce soit qu'elle compte utiliser sur moi ? »

    « ‒ Quelle prothèse ?Qu'est-ce que c'est ?
    ‒ Celle de ton bras ! On t'as retrouvée près d'une caverne dans le désert et, ma pauvre, t'étais vraiment dans un sale état. Du coup, on a dû compenser l'absence de ton membre par un faux. Il en jette, même s'il est un peu lourd, ne t'en fais pas ! »

    Elle avait grimacé, vaguement. Où est-ce qu'elle était. Chez les Favoris de la Gazelle ? Peut-être. Sûrement. Elle l'espérait, dans tous les cas.

    « ‒ Tu as eu de la chance. Enfin... Dans ton malheur, en tout cas. Ton bras a sauté mais, malgré la vilaine cicatrice que tu garderas, ton buste est encore entièrement fonctionnel. Tu es tombée sur des Pilleurs ou quoi ? »

    Elle parlait trop, beaucoup trop. Sa voix nasillarde donnait des ampleurs un peu plus violente à la migraine d'Ellana et elle avait du puiser dans le peu de self-control qu'elle possédait, pour ne pas lui intimer de la fermer. Insulter la personne qui l'aidait était sûrement l'idée la moins futée du siècle. Outre celle de s'enticher d'un citadin.

    « ‒ Sûrement, avait-elle simplement murmuré.
    ‒ Bah ils t'ont pas ratée. Tu es une Nomade, n'est-ce pas ? De quel clan tu viens ? Les Favoris de la Gazelle, non ? Tu as l'air aussi... Calme et posée qu'eux. »

    Calme ? Posée ? Si ses membres ankylosés ne lui faisaient pas souffrir le martyre, elle l'aurait sûrement déjà éviscérée.

    Agacée, Ellana avait détourné sa tête du visage de son interlocutrice, les yeux désormais rivés sur son bras. Elle en avait le ventre retourné, et à supposer qu'elle ait eu quoi que ce soit sur l'estomac, elle l'aurait sûrement rejeté.

    « ‒ Ah, oui... Désolée, on a du t'enlever un petit bout en plus. C'était pas super joli à voir avec le sable, la crasse et tout le reste. Mais ta prothèse est parfaite. Il faudra juste que tu apprennes à l'utiliser !
    ‒ Où est-ce que je suis ?
    ‒ Bah... Euh... À 1400. Où est-ce que tu voulais être, autrement ? »

    Un frisson de dégoût parcourût sa peau.
    Merveilleux. Elle cherchait à fuir les citadins par tous les moyens, et voilà qu'elle se retrouvait au cœur même de l'endroit où toutes ces vermines pullulaient.

    « ‒ Aucune idée. Merci. »

    Elle s'était mordue la joue, violemment. « Merci » ? Le simple fait de savoir qu'une habitante de la ville l'avait aidée suffisait à piétiner son intégrité déjà martyrisée. La remercier achevait, en plus, de lui donner envie de se suicider.

    Et le sourire qu'elle lui avait offert n'avait pas aidé. Pour peu qu'elle eût été en état de bouger, elle le lui aurait arraché. Ou gravé sur le visage, au choix.

    « ‒ Comment est-ce que tu t'appelles ?
    ‒ El--... »

    Elle s'était arrêtée presque instantanément.

    « ‒ El... ? Tu ne te rappelles pas du reste ? »

    Elle avait simplement secoué la tête. Mentir, feindre l'oubli et jeter la faute sur le traitement qu'on lui avait potentiellement infligée. Au fond... Qui le savait ?

    « ‒ Ma pauvre... Reste autant que tu voudras, en tout cas. »


    Comment est-ce qu'elle s'appelait ? Elle s'en fichait. Comme de tout le reste, au final. Sa tête avait roulé comme celle de n'importe quel autre dès qu'Ellana avait retrouvé l'usage de ses membres et elle avait fui 1400 dans la foulée.

    Est-ce qu'elle le regrettait ? Pas le moins du monde. La reconnaissance n'avait pas sa place dans tout ce qu'elle était. Elle se fichait éperdument de ce que cette fille avait pu faire pour elle. Autant qu'elle se fichait éperdument d'où elle allait. Retrouver son Clan avait été sa priorité, mais elle n'avait aucune idée du temps qui s'était écoulé. Ni même d'où les AdS pouvaient bien se terrer.

    « Suis ton scorpion, il sait où aller. »

    Est-ce que c'était réellement le cas ?

    « ‒ Si les Vétérans le disent alors c'est sûrement vrai. Tu penses pouvoir m'aider ? Avait-elle murmuré en sentant son arthropode s'extirper de ses cheveux afin de se laisser tomber dans le sable. »

    L'animal ne lui avait évidemment pas répondu et, silencieusement, Ellana avait entamé sa marche à travers le désert, prêtant attention à ne pas laisser le moindre grain de sable s'incruster dans le mécanisme relativement particulier de ce qui lui servait désormais de bras. Comment allait-elle l'expliquer à son clan ? Aurait-elle réellement à se justifier de quoi que ce soit ? Prétendre à une agression des Pilleurs suffirait sûrement. Personne n'avait de preuve du contraire, après tout.

    Il lui avait fallu deux jours et une nuit pour retrouver son Clan.
    Si son retour n'avait pas suscité le moindre mouvement -et elle ne s'en était absolument pas étonnée, sa mère ne s'était pourtant pas gardée de violemment blêmir à la vue de son bras et l'avait assaillie de questions dès qu'elles étaient rentrées.

    « ‒ Je suis tombée sur des Pilleurs, c'est tout.
    ‒ Et... Qu'est-ce que c'est que ça ? S'était vaguement énervée sa mère en pointant sa prothèse du doigt.
    ‒ Des citadins m'ont ramassée, apparemment. Je leur ai laissé le loisir de me poser cette... Chose et je les ai tués. »

    Elle n'était pas satisfaite, Ellana l'avait vu dans ses yeux. Pourtant, elle s'était visiblement contentée de cette réponse puisqu'elle s'était éloignée en haussant les épaules, sans plus s'en préoccuper.


    Ressortir le même mensonge à chaque fois qu'on lui posait des questions s'était avéré bien plus simple que ce qu'elle croyait. Elle aurait même par y croire, si sa fierté ne lui rappelait pas, cruellement, qu'elle avait eu le corps d'un citadin contre le sien, à chaque fois qu'on la touchait.

    Reprendre une vie normale n'avait pas été bien compliqué, après coup. Elle n'y repensait pas, tout simplement, s'amusait à user de la brutalité des membres de son clan pour parfaire ses propres capacités à se battre, quand bien même elle était, plus d'une fois, ressortie avec quelques bleus et une ou deux côtés fêlées. Elle avait esquivé la mort de peu, plus d'une fois aussi.

    « Les Adorateurs du Scorpion ne se battent pas pour jouer. Ils le font pour tuer. » s'était-elle persuadée, tous les jours, à chaque minute qui s'écoulait. Jusqu'à elle-même devenir l'insolente guerrière qu'elle était.


    & Ellana.

    « ‒ Je croyais que tu voulais t'en aller.
    ‒ C'est le cas. »

    Ellana releva vaguement la tête, glissa ses iris rougeâtres sur le visage, à moitié endormi, du Nomade qui s'était glissé près d'elle.

    « ‒ Qu'est-ce que tu fais ?
    ‒ Je réfléchissais. Au pourquoi du comment j'ai accepté de te traîner dans mes pattes, en l'occurrence.
    ‒ Je crois que c'est plutôt l'inverse. »

    Elle l'avait rencontré un an auparavant, à peu près, l'avait presque scindé en deux et, s'il avait été assez vivace pour se décaler avant, la cicatrice sur son torse ne manquait jamais de rappeler qu'il avait effectivement failli y rester.

    « Allez savoir comment j'ai fini par accepter de fréquenter... ça. »

    Est-ce qu'elle l'aimait ? Non. Pas le moins du monde. Est-ce qu'elle s'y était attachée ? Sûrement pas.
    Accepter ce genre de futilité revenait à potentiellement s'encombrer de personnes qui ne lui serviraient à rien, quoi qu'elles fassent.
    Et le Scorpion Blanc seul savait qu'elle n'avait besoin de personne. Ni pour l'aimer, ni pour la protéger. Potentiellement pour la détester, jamais qui que ce soit ne mérite son intérêt.

    Alors elle haussait les épaules, répondait à l'attention qu'on lui offrirait – très rarement - de manière désinvolte, quand elle ne parlait tout simplement pas. Elle agissait au gré de ses envies, comme elle l'avait toujours fait, fonctionnait comme son sang le lui dictait, parce qu'elle ne croyait pas en ce que les autres appelaient « la destinée ». Parce qu'elle n'avait besoin de personne pour lui montrer sur quel chemin avancer.

    « ‒ Mh.
    ‒ Je peux te poser une question ?
    ‒ Le fait que je te dise non ne t'empêcherait sûrement pas de me la poser, mais je me garde le droit de ne pas te répondre.
    ‒ T'es pas croyable, soupira-t-il vaguement en ébouriffant ses cheveux. »

    Roux. Comme beaucoup d'autres AdS. Comme ceux qu'elle aurait du avoir, si elle n'était pas née avec cette déficience physique.

    « ‒ Tu as toujours été comme ça ?
    ‒ … Non.
    ‒ Ca fait combien de temps que tu as perdu ton bras ?
    ‒ Ca fait deux questions.
    ‒ On s'en fout. Combien de temps ?
    ‒ Trois ans maintenant.
    ‒ Tu serais pas devenue aigrie à ce moment là ? »

    Ellana plissa le nez.
    Sûrement que oui. Beaucoup des changements radicaux de sa vie venaient de là, après tout. Elle avait laissé sa naïveté loin derrière elle, s'était réfugiée derrière un immense mur de méfiance constante et n'avait accordé sa confiance à personne, depuis ce jour. Elle n'avait, de toute manière, pas besoin de le faire. Vivre seule lui convenait. Très bien même.

    « ‒ Et même si ? Je n'ai pas besoin de toi, ni de qui que ce soit d'autre. Alors je me fous d'être aigrie. »
    L'histoire de ma vie


    HRP
    Dans la réalité je suis...
    ► Pseudo(s) fréquent(s): Shae - Mei.
    ► Tu as quel âge? Trop vieille pour vous.
    ► Tu nous as trouvé où ? *stares at Matt* C'est moi. Victory Oui ? 8D
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    ► Code du règlement: "Mé ke vou hekrivaiz khome ssa". Non, j'déconne. Je mets le code en hide, luv. Code mangé par Nour ❤️ Too late myself. ToT

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    Dernière édition par Ellana le Ven 16 Juin - 1:23, édité 11 fois
    Matt Reeds
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    Matt Reeds

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    Maman t'es géniale. XDDDDDDDDDDDDDDDD
    Et maintenant que j'y pense, j'ai déjà utilisé Zero en vavatar pour un forum... :scratch:

    BIENVENUE ICI MAMAN D'AMOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUR. *\O/*

    J'ai hâte de lire ta fiche en entiiiiiiiiiiiiiiiiiier. **
    ENFIN UN SCORPION DANS CE MONDE DE BRUTASSES. *Q*'

    P.S : J'ai aussi hâte de te valider ( Devil ), n'en doutes pas. Very Happy
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    Fille du Serpent
    Oooooh une nomade avec des cheveux blancs coupine en plus tu es mon arriere grand mère !!Stylé!!!!
    Encore bienvenue sur le forum Ellana et au plaisir de te revoir en RP !!
    Amuse toi bien ici (je crois qu'ils sont un peu fous mais on s'y fait , comme les pingouins aux nems finalement, c'est pareil , pauvres pingouins quand j'y pense...)!!!
    Ellana
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    Adoratrice du Scorpion
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    Noooon, je veux pas que ce soit le Dictateur qui me valide. D:
    Mais merci fils, j'ai hâte d'être validée. ♥

    Je me sens vieille d'un coup Nöom, mais... XD
    LES PINGOUINS AUX NEMS ? INFÂMIE. FILS VIENS ICI QUE JE TE FOUETTE.
    Matt Reeds
    Matt Reeds

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    Matt Reeds

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    Citadin
    Nan ma petite-fille, ma maman n'est pas ton arrière-grand-mère. DDDDDDDDDDD: J'suis désolé de briser le mythe. ;w;

    ET TU VAS VOIR COMMENT JE VAIS TE VALIDER NAN MAIS VRAIMENT ! èOé
    Et j'ai rien à voir avec son idée de pingouin aux nems moi ! DDDDDDDDDDD:

    Bwef, si t'as des questions hésites pas maman d'amour. /O/
    Et dis-moi quand t'auras tout finito bien proprement. Le papa pingouin
    Cathal R. Yvanoff
    Cathal R. Yvanoff

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    Cathal R. Yvanoff

    Cathal R. Yvanoff
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    Ellana t'es trop beeeeellle!
    J'ai hâte de lire ta fiche. Je vois déjà que tu as le niveau d'humour nécessaire pour réussir ton intégration dans la communauté de ce forum Mouton Arc-en-Ciel
    Kristen E. Khalessie
    Kristen E. Khalessie

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    Arme : Ce qui lui tombe sous la main...
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    Kristen E. Khalessie

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    Bienvenue parmi nous jolie maman~♥
    Ellana
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    Ellana

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    Adoratrice du Scorpion
    Matt, ton arbre généa est trop hard pour moi...

    Cathal > T bo, Badou, je t'aime déjà. Mais merci beaucoup ! ♥

    Kristen > Merci beaucoup. T bo aussi, beau-fils. ~ ♥
    Alexie Mitchell
    Alexie Mitchell

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    Bienvenue chez nous ! "JTM MATT" !? T.T Quel monde injuste ! *va déprimer dans son coin*
    Bref, bonne chance pour la suite et si tu connais Matt, je suppose que tu sais à quoi t'attendre ici... VRAIMENT bonne chance ! :rolllaugh:
    Nöom Mu'Sheä
    Nöom Mu'Sheä

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    Nöom Mu'Sheä

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    Nöom Mu'Sheä
    Fille du Serpent
    Bah... La mère de mon Grand père
    .. c'est bien mon arrière grand-mère non ?
    Non non non les pingouins aux nems ça n'a rien à voir avec Matt voyons . C'est compliqué. C'est bien plus compliqué. C'est une histoire de timing
    Matt Reeds
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    Matt Reeds

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    Citadin
    Nope, vu que maman est la mère de Hafsa, pas de Matt. °° /OUT/
    Bienvenue dans ma tête compliquée. 8D Mais tu peux l'appeler arrière-grand-mamie pour te faciliter la vie. XDDD

    Va falloir qu'on simplifie cet arbre généalogique... hm... en faire un pour les persos ( officiel ) et un autre pour les joueurs ( officieux ), ça c'est le deal. Le papa pingouin

    Lexoune, t'en fais pas, j'connais maman depuis longtemps donc elle sait à quoi s'attendre ici. XDDD
    That's okay. *\O/*
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    Anonymous

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    Après les Adoratrices rousses, une Adoratrice aux cheveux blancs...
    Décidément, le Clan du Scorpion est plein de surprises.

    Bienvenue chez les enfants d'Agartha, Ellana.
    ( Ellana Caldin... Je t'aime )
    Hafsa
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    Hafsa

    Hafsa
    Hafsa
    Adoratrice du Scorpion
    Après consultation chez le médecin, je t'accorde un délais de une semaine. *\O/*
    Ma mansuétude est immense ce soir. Victory

    Si tu veux plus, dis-moi. /O/
    Ellana
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    Adoratrice du Scorpion
    Merci Aaliyah. ♥

    (Je t'aime aussi, si tu aimes Ellana. ♥)

    FICHE TERMINEE MAGGLE.
    Alexie Mitchell
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    Alexie Mitchell

    Alexie Mitchell
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    Je voudrais bien te validé mais je suis sûre que tu ne veux pas être validée sans le légendaire pavé de Matt, donc on va attendre encore un petit peu. En attendant je te donne ton rang et ta couleur ^^
    Hafsa
    Hafsa

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    Tu voulais souffrir, maman, alors prépares-toi parce que j'vais pas te ménager. 8D Ne viens pas demander réclamation en cas de larmes, vexation ou colère à mon égard ; j'suis un emmerdeur professionnel, je ne fais que remplir ma part du contrat. Victory Victory Victory Et vu que j'ai ton autorisation pour retirer les smileys, mettre des points de suspension partout où je veux et enlever mes vannes pourries et mon humour à jeter aux ordures... Diable Bonne chance pour endurer ma franchise... si toutefois tu y parviens. Héhé... 8D

    ( N.B. : pavé commencé à 13h04 ) ( en enlevant ma relecture perso )

    Bon, petit rappel tout de même ; j'suis pas là pour te lyncher et te faire endurer mille souffrances avec mes hachoirs ( mes mots ), mes nodachis ( ma ponctuation ), mes chakrams ( mes lettres ) ou mes machettes ( mes phrases ). Je ne fais que dire ce que je pense dans ma plus grande franchise cinglante et emmerdante... Si je te blesse, ce n'est pas mon intention. ... Si je corrige toutes tes fautes sans t'en faire part dans mon pavé ( à quelques exceptions près ) c'est juste que... j'aime me complexifier la tâche ( et je ne relèverai pas tes fautes dans ce pavé ; j'ai la flemme ). Tout simplement. On s'en fout... ? C'est élémentaire, mon cher Watson... On s'en fout.

    Pour la partie numéro une ( carte d'identité, comme je l'appelle ). Première remarque, et la plus importante, Ellana fait exactement ma taille. Elle a, à ce titre, ma bénédiction et celle de ma formidable rousse célibataire. Deuxième remarque, la férocité n'est pas un défaut. ... pour un AdS. Erhm... J'aime bien ce défaut sinon, c'n'est pas comme si tous les AdS l'ont en commun. Non non. Du tout, votre Honneur, du tout... Et la même remarque s'applique pour la qualité d'Ellana. J'apprécie le fait que, peut-être sans t'en apercevoir, tu nous as fait la première AdS qui ne soit pas une originale ( pour le Clan des AdS j'entends ). Sincèrement... Et vu que j'ai un début de psychose : ce n'est pas un reproche, c'est un compliment. Je passe... Pour l'arme... hum... non, tu sais déjà que je t'aime j'vais pas me casser le cul à le répéter. Pour la date de naissance, Watson, il y a un petit problème. L'hiver et l'automne dans un désert... n'existent pas. Si tu veux des Saisons, il y a la Saison de la Sécheresse, alias les trois quarts de l'année ( de début mars à début décembre ) et la Saison des Tempêtes ( début décembre à début mars, ce qui correspond à l'hiver que nous connaissons ). De ce que tu me décris, Ellana est née au début de la SdT ( ... Tempest Season ) ( j'suis un emmerdeur madame, je ne suis pas là pour vous servir ), ou juste avant son arrivée. Quant à l'emploi d'Ellana... hum... non. Non, je ne répéterai pas ce que j'ai déjà dit pour l'arme. La flemme, je t'ai dit, la flemme...

    Pour la partie numéro deux ( physique ). Tu sais ce que je pense de ton style d'écriture. Et si tu ne le sais pas, je vais te le répéter plus tard, vu ta fiche j'ai quelques détails à spécifier ( muhuhuhu... ). Peut-être... Je n'ai qu'un seul problème ( que tu n'as pas à corriger, lis attentivement et tu comprendras pourquoi ) avec ton physique : l'albinisme d'Ellana. Peau pâle, check, yeux rouges ( vermillons c'est encore mieux et c'est tout de même plus poétique et plus précis que "rouges" ), check, cheveux b-... argentés ? Hoho... ? Ma chériiiiiiiiie, enfin... non, avec Matt en main character j'peux pas dire que ce n'est pas une couleur naturelle... échec critique. Dans tous les cas, l'albinisme confère ( arrête-moi si je me trompe ) des cheveux blancs, non... ? Ellana peut très bien avoir des reflets argentés ( ... donc, par analogie, des cheveux argentés vu que le soleil dans un désert est... genre... tout le temps là ? ) ( sauf pendant la Saison des Tempêtes qui fait, au passage, également office de Saison des Pluies ). Oui, je te fais chier tout un paragraphe avec ça ( que tu sois ma maman d'amour n'y changera rien honey ), juste pour te rappeler ce détail et que tu ne le perdes pas de vue. Te connaissant, je sais très bien que tu le sais et que tu aimes les analogies ( et vu que dans ton histoire tu dis cheveux blancs je ne me suis, une fois de plus, pas trompé dans mes suppositions )... mais tout de même, à moins qu'Ellana ait un albinisme avec dilution pigmentaire ( et non... euh... albinisme total - de mémoire - ), ses cheveux sont blancs. Oui c'est du détail. Oui je suis chiant. Oui je suis là pour ça. Pour ne pas te servir. Oui je viens d'écrire un paragraphe pour rien. La flemme d'écrire pour dire quelque chose... Bref. Suivant...

    Pour la partie numéro trois ( aka le caractère ). L'apogée de ta syntaxe ( et l'oubli de quelques mots, ton apogée n'est pas parfaite mais est perfectible ) ( ce qui la rend d'autant plus parfaite, au passage ) ( ... fais gaffe, j'ai mon marteau dans la main ). C'est là où on voit le plus explicitement ( façon de parler ) ( avec ma définition d'explicite ) à quel point ta syntaxe est travaillé. Exemple rien qu'avec le champ lexical ? C'est parti votre Honneur... "torrent", "rivière", "mer", "vaguement", "cracher" vont nous servir de base. Et si j'érigeais une pyramide pour le fun ? Aller... Métaphores plus effet de rythme plus fluidité ( mooooh que c'est cocasse vu le champ lexical que j'ai choisi... ) ( qu'est-ce qu'on s'marre ) plus renforcement du calme et du caractère réfléchi par l'élément aqueux plus sous-entendu qu'Ellana sait s'adapter aux situations et éviter les rochers/cailloux baignant dans son eau et contre lesquels elle s'est déjà heurté plus l'insolence renforcée par l'idée de vagues ( amenée à la phrase d'avant par "vaguement" ) qui s'écrasent où elles veulent, de préférence aux endroits qui font chier le ( plus de ) monde, plus le torrent de la rivière et la mer calme sous-entendant que, lorsqu'elle se fait océan, elle peut se déchaîner et soit nous entraîner dans les abysses océaniques par un typhon soit devenir un mur d'eau fonçant sur nous à vitesse grand V et tout éradiquer sur son passage ( par un tsunami donc ) en nous massacrant sur la terre ferme qui est censée être une zone de confort pour nous autres, pauvres humains que nous sommes... Tout ceci donne amène quel résultat ( quel sommet de la pyramide pour filer la métaphore précédemment employée ) ? Seule cette partie de ton caractère aurait suffi à la décrire toute entière mais, de mon impression, tu as amené les nuances avant de nous écrire la personnalité d'Ellana. Et je n'ai parlé que de ce passage de ton mental, je n'ai pas parlé des renvois, des effets de rythme dans toute la description mentale... Et tout ça, ma chérie, ce n'est que ta syntaxe et ses implicites. Je n'ai pas encore parlé de ton style d'écriture mais crois-moi que j'vais pas te ménager. Et te lycnher... avec violence si je suis dans un bon jour. Et évidemment... je n'évoque que mon ressenti et de ce que, moi, je comprends. Pourquoi j'ai axé mon analyse là-dessus... ? Parce que c'est ce passage que j'ai préféré ( de toute ta f-... eeerh... non, de ta description mentale ). Rien d'autre à dire. Suivant...

    Pour la partie numéro quatre ( l'histoire ). Deux remarques. La première, si ce n'est pas son père ou sa mère qui lui ont appris la notion d'honneur ( que ce soit en la montrant, via le ressenti, bref j'vais pas non plus définir le verbe apprendre et celui d'éduquer et d'enseigner sinon j'en ai pour l'année ), c'est son Clan. Directement ou indirectement, là n'est pas la question ; mais même en étant le Clan le plus violent, les AdS ont une notion d'honneur ( dont chaque membre s'approprie très vite pour en faire sa notion par ailleurs ) qui est... excessivement forte. Les trois exemples phares ? Il n'y a que les AdS qui peuvent se toucher ( dans le sens violent du terme, frapper, massacrer, égorger, démembrer, écarteler, tout ça ) entre eux. Si c'est quelqu'un ( X ) d'extérieur au Clan ? Tous les AdS lui ( X ) tombent sur la gueule. Sur X, sa famille et son entourage ( proche ou non, pas de distinction, ça ne dépend que de l'humeur et de l'envie de chaque AdS  ). Pas de demi-mesure. Oui c'est violent. Ensuite... si un citadin ose lever la main sur un nomade ( tous Clans confondus ), que son intention soit de soigner le nomade ou de le tuer ne rentre pas en ligne compte, si un citadin ose toucher un nomade avec ce qu'un AdS interprète comme une mauvaise intention... le citadin en question se fait massacrer. Sa famille et son entourage ( même remarque que je-sais-plus où avant ) aussi si les AdS le connaissent, sinon... ah bah la vérité se fait toujours savoir avec le temps. Ce sont des implicites de la culture des AdS qu'il est bon de rappeler et que j'ai toujours rappelé à chaque AdS qui s'est inscrit sur Agartha. Je ne doute pas de te l'avoir déjà dit ( en partie du moins ), mais bon, une fois de plus ou de moins ne changera pas grand chose... Enfin ? Les promesses ( sur l'honneur, les serments, les serments de sang, breeef... ). Les AdS ne promettent jamais à la légère, parce qu'ils sont prêts à mourir pour tenir une promesse. Et s'ils doivent se faire massacrer pour en tenir une, ils se feraient massacrer sans l'ombre d'un doute, sans hésiter à un seul moment ( et sans rien regretter non plus ). À la guerre comme à la guerre, oui, mais sans manquer une seule fois à une promesse qui a déjà faite, quel que soit l'âge auquel la promesse a été faite par ailleurs. C'est toujours bon de le rappeler et vu qu'en plus ça fait chier j'me prive pas... La deuxième, les AdS sont respectueux. ... Enfin... chacun a sa notion du respect... mais ils s'y tiennent. C'est ça en fait ( chose que tu décris très bien dans toute fiche d'ailleurs, que ce soit pour ce que je vais dire que pour les deux points que je viens d'énoncer ), les AdS apprennent en autodidactes et, à ce titre, chacun est respectueux(/loyal/notion d'honneur - oui je fuck le français parfois, rien à foutre - ) à sa manière, chacun est loyal à sa manière, mais ils le sont tous à leur manière, oui, tu as tout compris. Congrats.. D'un point de vue extérieur au Clan ( que tu prends quand tu fais des commentaires en tant que narratrice, ou du moins est-ce ainsi que je l'interprète ), ils s'apprennent des "semblants de respect", oui... De leur point de vue ? "Le respect ? Fais-toi ta propre définition et, une fois que ce sera fait, tu t'y tiens et tu fais pas chier". C'n'est qu'un rappel de chieur. Mais vu que tu le fais bien, je le souligne pour que tu t'en rendes compte et que tu ne perdes pas ça de vue. En me répétant pour plus d'emmerdements. Et c'est gratuit en plus. Elle est pas magnifique la vie ?

    Troisième remarque. Tu décris bien une enfance "banale" dans le Clan des Scorpions. Tous les enfants se lynchent entre eux, sauf quand le Doyen les arrête. Enfin, banale... pour les Scorpions, n'est-ce pas. Un Serpent hausserait un sourcil, une Gazelle arquerait un sourcil mais ne dirait pas forcément quelque chose - quand bien même elle n'approuverait ni ne cautionnerait de tels actes, comme les Serpents d'ailleurs - et un Citadin trouverait un tel comportement scandaleux ( et je ne dirais pas ce que j'en pense, hm ) mais, mais mais mais, c'est... banal pour un Scorpion lambda. Et c'est une des beautés de ta fiche : la banalité. La banalité est souvent originale... pour la simple et bonne raison que, à force de vouloir taper dans l'original, les rôlistes ne se rendent pas nécessairement compte qu'ils font de l'originalité une banalité. Propos à méditer. Une des forces de ton personnage, c'est sa banalité et, crois-moi maman, ça fait une éternité que je n'ai employé ce mot pour complimenter sincèrement quelqu'un. Bref... Quatrième remarque. Tu es la première personne en cinq ans ( de Staff s'entend ) qui emploie justement "au final". Tu mérites un Temple rien que pour ça. Je vais m'y atteler right away après avoir posté ça, d'ailleurs. Tu as parsemé des références au Pacte des Marchombres et, l'ayant lu, ça donne une profondeur et un rythme à ton histoire qui sont... magnifiques. Des exemples ? Quand Ellana se reproche sa stupidité et son imprudence. La métaphore au vent pour désigner liberté et indépendance. Individualisme et respect des traditions, aussi... Le plus flagrant ( ou un des plus flagrants ) ? Ce dialogue :

    "« ‒ Qu'est-ce que tu me veux ? Dernière chance. Si tu m'obliges à me répéter, je t'éventre et je répands tes entrailles sur deux kilomètres.
    ‒ Je doute en avoir assez. »".

    En référence à une altercation dans une certaine Auberge Monde ( ... enfin, du moins est-ce ainsi qu'elle allait être renommée ( oui je viens de faire une faute de valeur de temps ) ( ... je crois ) ( à vérifier ) par un certain bandit aussi éloquent que perçant - dans ses mots - ), à un certain Jilano qui a appris à une certaine Ellana une des définitions de la liberté. De la Liberté, pardon. À un certain Aoro qui a enclenché une réflexion dans la tête d'Ellana, à savoir pourquoi les hommes l'approchent ( s'approprier sa liberté, croire qu'ils peuvent voler grâce à elle, dirait un certain Jilano avec plus de dextérité cinglante dans ses mots ). À un certain Aoro, encore, qui l'a amenée à se faire ( dans le sens "qui a été l'élément déclencheur pour qu'elle se fasse" ) sa propre définition de l'amour. Enfin, à un moment fort de cette trilogie qui est aussi un moment phare de ton histoire. Tu fais plus que mériter ton Temple à ce stade, maman. Certains sont à la recherche du temps perdu ( cf Proust ), toi tu évolues sur les semences plantés par Pierre Bottero. Semences qui, soit dit en passant, ne demandent qu'à s'épanouir, comme il l'avait demandé ( /quémandé/préconisé ) lui-même... Oui je suis ému. Et je t'emmerde. Cordialement, même... La ponctuation de ton histoire, le rythme balançant entre les phrases courtes, très courtes, et les longues... la manière de casser une phrase par un mot... souvent nuancé par un adjectif juste après... Pierre Bottero.

    Ce qui embellit ? Ton style d'écriture. Ton magnifique style d'écriture dont je chanterai les louanges même après la fin de mes jours. Inspiré de Pierre Bottero, certes, mais qui t'en voudrait de faire un si bel hommage ? ( si quelqu'un dit "moi" je le bute ) Certainement pas moi et encore moins Pierre Bottero lui-même. Pas quand ton hommage est aussi bien fait. Pas quand il est aussi respectueux et humble. Pas quand tu te l'appropries magnifiquement bien. Petit exemple ?

    "« ‒ La liberté est un peu comme l'amour Ellana. »

    Elle ne savait plus réellement combien de temps s'était écoulé – peut-être un mois, ou deux – mais l'entendre prononcer son nom lui faisait toujours le même effet. Elle ne l'avait jamais aimé, depuis le moment où on le lui avait donné, mais elle appréciait la façon, presque mélodieuse, qu'il avait de la prononcer. C'était agréable et écœurant, désirable et repoussant. Autant que lui."

    Encore un ?

    " Et il y était entré, de façon aussi discrète que fracassante, sans qu'elle n'arrive réellement à l'en empêcher. "

    Et au cas où tu ne vois pas où je veux en venir... les oxymores. Les oxymores et les antithèses. Qui rythment ton histoire d'une fluidité aussi sublime que bienvenue, aussi magnifique qu'émouvante, aussi perfectible qu'apaisante. Ta manière de poser tes virgules aussi, qui frôle l'incorrection syntaxique si on ne se penche pas sur le sens ( et c'est d'ailleurs à ces moments-là que toute l'insolence d'Ellana ressort ). Bref... je ne te referais pas l'article de ta syntaxe, mais ta fiche est un trésor de construction. Ose même pas me dire "comment tu peux le savoir wesh", j'ai connu ton style d'écriture sur cinq ans et, même si l'inspiration se voyait nettement plus avant et était beaucoup plus marquée ( que tu te l'étais moins approprié si tu préfères ), c'est avec Setsuna, cette fiche ( et le RP que tu as en cours avec Ely-chan - Sola - ) ( et les RPs qui suivront, sans aucun doute ) que tu fais pousser les semences de Pierre Bottero en un début d'arbre ( qui sera le berceau d'une nouvelle forêt, le berceau ou le terreau, à méditer ). Un peu comme Totoro, si tu vois le passage auquel je pense. Alors oui, je suis ému ( et je t'emmerde toujours aussi cordialement ) parce que putain de merde au potassium ( pour la petite histoire, le potassium est considéré comme THE atome de la vie ) ( et non, raté c'n'est ni l'hydrogène ni l'oxygène ) ( potassium ) c'est le plus bel hommage que j'ai vu à cet artiste des images et des lettres, un artiste que j'affectionne tout particulièrement en plus. Le plus bel hommage que j'ai vu. Attends, juste au cas où... LE. PLUS. BEL. HOMMAGE. QUE. J'AI. VU. ( c'est bon, il est rentré celui-là ? )

    ... que veux-tu que je te dise de plus ? Tu fais un bel hommage ( cadeau d'mon marteau-piqueur ), tu me montres l'apogée de la magnificence de ton style d'écriture... et tu as osé avoir le culot de me sortir que tu as bâclé ton histoire, que t'as fait des fuck temporels et que tu n'écris pas si bien que ça ? Bah putain, à ce train/prix-là je serais ravi que tu bâcles toutes tes fiches et tous tes RPs, à l'avenir. Je n'ai rien de plus à dire sur ton style d'écriture. La flemme d'être é-avoir une poussière dans l'oeil. Les allergies c'est chiant... Ah si. Une dernière chose à dire. Ose... me contredire une... seule... putain de... fois... et j'te mettrai l'évidence au tréfonds de tes nerfs optiques, en passant par ta conscience et ta raison. Capiche, mamma ? ( ose même pas me dire non... ) ( oui oui, "ose" est un impératif ) ( de rien )

    « La liberté se vit », comme tu l'as toi-même écrit dans ton histoire. Et c'est là le point fort de ton hommage à Pierre Bottero ( de ce que j'interprète comme un hommage en tous cas ) : ton style d'écriture est libre, maman. Libre, de la même Liberté que tu essaies de remplir Ellana ( t'as réussi ) ( de mon point de vue ), et ça se ressent autant dans la forme que dans le fond. Je ne commente que le début de ton histoire, de une parce que j'ai la flemme de relire le reste, de deux parce que j'ai le reste en tête, de trois parce que j'ai la flemme de relire ledit reste, de quatre... parce que merde j'fais ce que je veux et si ça te fait chier j'ai ma prime, moi. Y en a qui bossent. Oui je mérite des claques, votre Honneur. Confirmation professionnelle et emmerdante. De mémoire, je n'ai qu'une seule chose à rajouter ( vu que ce que j'ai dit haut dessus s'applique à toute ton histoire et que me répéter n'a jamais vraiment été mon karma ) ( c'pour ça que je passe ma vie à le faire, t'vois ) ( pour les pavés ) ( et parce que... l'habitude ) ( cette vanne est beaucoup trop longue... et lourde ) ( BREF ! ) : une histoire complexe, riche et dense, n'est pas une histoire avec des fucks temporels. Il s'agit juste de l'histoire que tu as écrite pour ton personnage ( si quelqu'un ose me contredire ou ose insinuer le contraire... ) ( ... même châtiment qu'au-dessus - je ne sais plus où au-dessus exactement - ) ( je le bute ). Tu touches la beauté de la magnificence, maman. Et que tu l'acceptes ou non, ça ne me regarde pas et c'n'est pas mon problème, c'est une affaire entre toi et toi-même. J'peux pas te forcer à l'accepter mais... écoutes, au moins j'l'ai dit. Et ne comptes pas sur moi pour te refaire un pavé de ce genre. Quoi ? C'est long, c'est fatigant et en plus j'étale toutes mes pensées... comme d'habitude quoi... pas que ça à foutre, moi.

    En tous cas, saches une chose... j'ai été ravi de te lyncher.
    Clin d'oeil de la maison. Et mes ronronnements personnels ( en passant ).

    Petite remarque globale ? Tu as bien fait un fuck temporel. Le passé simple et le subjonctif imparfait n'ont pas les mêmes valeurs et ne s'emploient pas pour les mêmes raisons. Arrête de me farcir toutes les désinences du passé simple ( à la troisième personne du singulier ) d'accents circonflexes ( elle perdît ? ) ( ... mes pauvres yeux... )... J'les ai pas tous corrigés, parce que j'avais la pure flemme, mais au moins tu le sais. Et j'finis pas sur une note d'arc-en-ciel. Mfuh.

    Petite remarque globale bis ? Si tu veux remplir le champ du familier ( que je te rajouterai parce que je suis un être aimable de temps en temps ) ( t'es ma maman en même temps, ça change quelques données ), dis-le moi et je déplacerai ta fiche. Ou bien je le rajouterai moi-même, à la réflexion. Bref, tu me dis quoiAu fait. Je t'aime.
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    Bienvenue !


    ✥ Et un pavé de 3979 mots sans frioritures, un ! /O/ Et tu n'as pas à modifier ce que j'ai relevé dans mon pavé, ça incitera les gens à lire mes pavés tiens. 8D ( quoi ? D: ) ( emmerder les gens c'mon boulot ;w; )

    ✥ Je ne dirais rien de plus que ce que j'ai déjà dit, sinon j'vais casser ce que j'ai déjà dit. /PAN/ ( alerte phrase sinueuse de niveau douze ) ( ceci n'est pas un exercice )  ( /OUT/ ). BREF. èé TRÊVE DE TERGIVERSIONS. Pour toutes les raisons déjà évoquées plus haut...

    Tu es... évidemment...

    *suspens*

    *roulement de tambours*

    *le suspens est à son comble*

    ... validée, maman d'amour ! *\O/*

    ✥ Tu peux dès à présent, remplir entièrement ton profil si ce n'est pas déjà fait, recenser ton personnage ici, ton familier si tu en as un ( d'ailleurs si tu veux le rajouter dis-le moi et je ré-ouvrirai ta fiche ) ( tiens, j'avais oublié l'avoir mis ici, ça... °° ) ( bon bah... j'me suis encore répété /PAN/ ) ( pour pas changer 8D ), ton arme, et créer une fiche de RP ( ou de Topic ), et une fiche de liens. o/

    ✥ Je te souhaite encore une fois la bienvenue parmi nous et j'espère que tu te plairas sur Agartha et par minou ! *Q*' Je te conseille vivement de faire un tour par ici, parce que ça te concerne directement maman. ;p
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