Agartha. Un désert, où cohabitaient nomades et sédentaires. Cependant l'assèchement progressif des oasis développa la cupidité des sédentaires qui se mirent en guerre les uns contre les autres. Les cités tombèrent une à une devant ce fléau jusqu'à ce qu'il ne reste que 1400. Les nomades quant à eux préférèrent éviter ces conflits en priant leur Divinité de leur accorder un sommeil de deux millénaires. Mais quand ils se réveillèrent, ils furent non seulement confrontés à des citadins beaucoup plus avancés technologiquement mais aussi à une hostilité tangible. Hostilité contre ces nomades ressurgit du passé mais aussi hostilité au sein même de la ville de 1400. Puis une nouvelle guerre éclata : la Révolution. Est venu à nouveau le temps du choix : se battre ou partir ? Ainsi naquit l’Exode, un mouvement rassemblant nomades et citoyens souhaitant fuir la guerre en partant par-delà les montagnes vers un territoire glacé où vit un peuple étrange.

Lorsque le passé et le futur se rencontrent...

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    Les premières impressions ne sont pas toujours les meilleures ~ feat Lucian

    Yenene Elkidyr
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    Zéphyr était dans son laboratoire au sous-sol, yeux fixés sur l'un des nombreux écrans face à lui. Son visage était figé dans un expression d'intense concentration et les pitreries de l'IA toute de rose vêtue qui s'ennuyait dans les autres écrans ne faisaient rien pour le détourner de sa tâche. Le jeune Savant était tombé sur une erreur de calcul ce matin-là et s'était fixé pour objectif de la corriger, ce qui s'avérait plus difficile que prévu.

    Il en était à sa vingt-huitième tentative lorsqu'une notification lui apprit - ou lui aurait appris s'il y avait prêté attention - que l'on sonnait à la porte. Une minute passa, Juliet regardant le jeune homme au travail, attendant qu'il fasse un mouvement pour répondre à l'interphone. Voyant que Zéphyr ne montrait aucun signe d'avoir ne serait-ce même qu'entendu la sonnette, l'IA décida qu'il était de son devoir d'aller répondre à la porte.

    "Je vais voir qui c'est!" annonça-t-elle.

    Elle attendit quelques instants mais ne reçut aucune réponse et partit donc occuper le mini-écran de l'interphone. Étant donné que l'écran était trop petit pour que l'on puisse voir l'intégralité de son corps, elle fit un zoom sur son visage.

    "Bonjour!" dit-elle au nouveau venu, lui adressant un sourire empli de joie de vivre tout en analysant son visage pour le comparer avec les dossier du disque dur principal. "Lucian Kaernis, je présume? Entrez je vous en prie."

    Elle actionna l'ouverture de la porte d'entrée qui coulissa sagement sur le côté pour laisser passer le visiteur. Juliet passa de l'interphone aux écrans muraux afin de pouvoir accompagner le jeune homme.

    "Zéphyr a le nez dans son travail mais je vais aller vous le chercher, ne vous en faites pas."

    Elle le guida jusqu'au salon, et le pria de prendre place sur l'un des canapés blancs aux designs très moderne.

    "Je m'appelle Juliet, je suis l'IA de Zéphyr." lui apprit-elle.

    Simultanément, elle se dédoubla pour apparaître sur l'écran de travail de Zéphyr et le harceler jusqu'à ce qu'il cède et délaisse son travail pour aller retrouver son invité au salon.

    "J'avais presque fini." grommela-t-il en montant les escaliers, ce qui n'eut pas grand effet puisque Juliet avait disparu à nouveau.

    Il franchi les quelques mètres qui le séparait du salon et avisant le jeune homme assis sur le canapé, avança vers lui.

    "Ah! Bonjour, je suis désolé de vous avoir fait attendre." dit-il d'un ton très professionnel.
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    Je voulais partir en expédition. Maintenant, je le pouvais enfin ! Alors il était tout naturel que je fasse ce qui était en mon pouvoir pour pouvoir sortir de cette ville. Mais quitter cet endroit n’était pas si simple. Il était inconcevable que je sorte seul d’ici. Je tenais à la vie. Je voulais réaliser mon rêve avant de mourir. Il me fallait des compagnons de route. Ils n’avaient pas à avoir le même but que moi. Tant qu’ils me protégeaient, c’était le principal. J’ai l’impression de passer pour un manipulateur et un profiteur… Mais l’être un peu, ce n’est pas si dramatique.

    Avant de pouvoir enfin marcher sur le sable (trop) chaud,  il y aura un long moment d’attende. Trouver les gens, les autorisations, convenir du tout nécessaire. Ça ne se faisait pas du jour au lendemain.
    On m’avait donné le nom et l’adresse d’une jeune personne qui parait-il serait potentiellement intéressé. J’avais un peu hésité mais pourquoi pas.


    En ce jour, je m’étais déplacé jusqu’à chez lui. J’avais sonné à la porte. Vainement apparemment vu que je ne recevais aucune réponse. J’allais sonner une seconde fois quand l’interphone s’alluma, qu’une fille y apparu et me fit sursauter  avec son « bonjour ».  J’hochais la tête à mon nom. Me faire presque une frayeur comme ça…

    Mais je pus enfin entrer. Elle se balada d’écran en écran, me rappelant ainsi que je devais sans doute être le seul fou à ne pas aimer cette technologie. Une fois dans le salon, je pris place et me mis un peu  à mon aise. Elle se présenta enfin et alla chercher son maitre. Je poussais un léger soupir. Je n’aimais pas trop faire ça. Mais on ne fait pas toujours ce que l’on aime.

    Après un nouveau moment d’attende, Zéphyr franchit enfin la porte. Je le dévisageais, sceptique et oubliant presque de lui rendre son bonjour. J’étais déjà un peu contrarié mais là… On s’était foutu de moi. C’était une blague, c’est ça ?  

    - Hum…. Bonjour. C’est rien. Mais tu es vraiment Zéphyr ?

    Oui, j’avais du mal à y croire. J’avais juste envie de me lever et de rentrer chez moi. Pourquoi j’étais venu jusqu’ici pour qu’on se foute de moi ? Intérieurement, je riais jaune. Et en plus, il y avait des chances pour que tout ce que je pense se lise sur mon visage.

    Je fis un mouvement pour me lever, essayant de ne pas trébucher.

    - Je dois m’être trompé d’adresse…

    Pensée dite à voix haute sans même y avoir fait attention. Mais cette personne qui se tenait fac à moi, même si elle avait le même nom, ne pouvait pas être celle que je devais voir. En plus, il avait l’air encore plus fragile que moi. Même si je devais avouer que son ton était la seule chose qui plaidait en sa faveur.



    Dernière édition par Lucian Kaernis le Ven 17 Avr - 9:39, édité 1 fois
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    "Hum…. Bonjour. C’est rien. Mais tu es vraiment Zéphyr ?"

    Ah, ça s'annonçait mal. Quand ça commençait comme ça généralement ça se finissait en bain de sang. C'était après ce genre de remarque que les paroles tristement fréquentes et pour le moins irritantes étaient prononcées. "Une fille? Je pensais que Zéphyr serait un garçon!", en était une, "un gosse!", en était une autre. Il ne savait pas laquelle était en train de passer dans l'esprit de son invité mais sa réaction ne laissait présager rien de bon.

    Plutôt que de s'énerver comme il brulait de faire, Zéphyr serra les dents (et les pings) et se força à se calmer en inspirant un grand coup.

    "Je dois m’être trompé d’adresse…?" dit le dénommé Lucian en faisant mine de se lever.

    Instantanément le bras de Zéphyr vira au bleu transparent et son poing partit percuter le mur violemment.

    "CALME-TOI ZEPHYR!" cria l'IA depuis son écran, ses vêtements s'étant transformé en armure moyen-ageuse en prévision de la prochaine attaque. "Il ne sait pas ce qu'il dit! Tu fais très adulte et viril et on vient juste de finir les travaux alors s'il-te-plait...."

    Le jeune homme darda un regard noir à la jeune fille virtuelle et celle-ci mit un terme à sa tirade avec un petit 'eep' de peur avant d'aller se planquer derrière une image de barricade.

    "Tu es Lucian Kaernis et tu ne t'es pas trompé d'adresse." gronda-t-il d'un ton menaçant, se retenant de mettre son point dans la figure de cet énergumène. "Si mon apparence te gène j'en suis désolé mais je n'y peut pas grand chose. Comme tu peux le voir je suis en possession d'une arme que j'ai créé moi-même et qui est probablement la raison pour laquelle on t'as conseiller de venir ici. Le reste ne devrait avoir aucune importance."

    Il rétracta son bras, celui-ci revenant à sa teinte naturelle et alla s'asseoir sur un fauteuil en face de son invité, regard toujours aussi meurtrier.

    Non mais oh! Il ne fallait pas croire que juste parce qu'il était moins grand que les autres (il n'était pas petit, c'était les autres qui étaient trop grands) et que sa peau était un peu pâle qu'il était incapable de faire son boulot correctement. Surtout qu'en terme d'incapable, l'homme qu'il avait en face de lui ne pouvait pas trop se la ramener. Quand il avait appris que Kaernis allait venir le voir, Zéphyr avait lu le dossier de l'homme afin de savoir à qui il aurait à faire. Apparemment, ce Lucian avait de sérieux problèmes de santé qui rendait sa vocation d'archéologue un peu singulière.

    Hmpf...Comme s'il allait se laisser marcher sur les pieds par ce genre d'individu.
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    Dernière édition par Zéphyr Shrapnel le Jeu 16 Avr - 17:11, édité 1 fois
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    La voix de Juliet qui cria me stupéfia un peu. Je regardais la scène comme si je n’en faisais pas partie, comme si j’étais étranger à tout ça. J’avais dit quelque chose de mal ? Je les regardais tout deux. Je m’étais même rassis. Eh bien ça alors. Je m’étais apparemment trompé ! Mais lorsque l’IA qualifia le jeune homme de très adulte et viril, je ne pus m’empêcher de penser le contraire. Adulte, il le serait s’il ne réagissait pas de la sorte. Faire une erreur était possible à tous. Et viril… Il était assez fin dirons-nous. Finalement la jeune fille calme Zéphyr. En tout cas, elle l’empêcha de me faire la peau.

    J’avais un léger sourire sur les lèvres quand il s’assit en face de moi, le regard assassin et aussi sombre que la couleur de ses cheveux. Hé bien, hé bien… Que de haine dans ces yeux…  Je le laissais me parler sans l’interrompre avant de répliquer.

    - On ne peut pas vraiment dire que j’ai vu ton arme. Ton bras est juste devenu bleu, me semble-t-il. Mais vu la réaction de la pauvre Juliet, la suite n’aurait pas été jolie si elle t’avait laissé faire.

    J’aurais bien bu un café, tiens. Ou bien une boisson fraiche. J’aurais aussi bien demandé à Juliet mais… Une boisson dans un écran ne m’intéressait pas vraiment. Je ferais sans. Et puis, demander cela maintenant, c’était un peu osé. Je continuais.

    - Ton apparence ne me gêne pas. Mais c’est plutôt qu’on ne s’y attend pas. Je t’avoue que je pensais qu’on m’avait fait une blague et qu’on se foutait de moi. Mais ta réaction m’a convaincu. Je dirais qu’il faut te brosser dans le sens du poil si on tient à la vie. Alors…. Hum… Je te propose qu’on reprenne à zéro ?

    Je le regardais avec un sourire. Je jouais la carte de l’honnêteté franche et sincère même si certains passages ne lui plaisaient peut-être pas. Mais c’était un risque à prendre. En moins de cinq minutes cet être avait réussi à me faire changer d’avis sur sa personne. Je lui tendis la main, espérant ne pas me prendre un vent, j’aurais l’air d’un idiot…

    - Zéphyr, je suis Lucian. Enchanté. Hum… Mais d’ailleurs, ça me fait penser que tu savais qui j’étais avant. C’est rare. D’habitude, on m’oublie rapidement je trouve.

    En y resongeant, l’IA aussi m’avait salué en me nommant d’amblée. Je n’y avais pas prêté attention mais c’était déjà le cas. Alors qu’au final, en pauvre petite chose se tenant le plus loin possible de tout surplus de technologie, j’étais très peu informé sur les autres…


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    Dernière édition par Lucian Kaernis le Ven 17 Avr - 9:39, édité 1 fois
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    Cet abruti de Lucian ne devait pas tenir à la vie parce que voila qu'il s'était mit à sourire l'air totalement décontracté. Se rendait-il compte qu'il était à deux doigt de se faire plumé par un Savant enragé? Apparemment oui, s'il en croyait les paroles que son invité prononça ensuite.

    "On ne peut pas vraiment dire que j’ai vu ton arme. Ton bras est juste devenu bleu, me semble-t-il. Mais vu la réaction de la pauvre Juliet, la suite n’aurait pas été jolie si elle t’avait laissé faire."

    'Pas vraiment vu'? Mais il croyait se foutre de la gueule de qui celui-là? Il allait lui montrer à ce crétin son arme! Quand il aurait une faux bleue à la gorge il se la ramènerait peut-être un peu moins, tiens!

    "Ton apparence ne me gêne pas. Mais c’est plutôt qu’on ne s’y attend pas. Je t’avoue que je pensais qu’on m’avait fait une blague et qu’on se foutait de moi. Mais ta réaction m’a convaincu. Je dirais qu’il faut te brosser dans le sens du poil si on tient à la vie. Alors…. Hum… Je te propose qu’on reprenne à zéro ?" continua Lucian, semblant imperméable à la furie pure qui émanait de tous les pores de son hôte.

    Son apparence ne le gênait pas? Repartir de zéro? Il avait un sacré culot celui-là! Il allait le faire repartir de zéro ouais, après son enterrement il pourrait surement se réincarner. En limace ou en fourmi, un truc insignifiant qui ne viendrait plus casser les pieds de Zéphyr.

    Le Savant fulminant regarda l'éternel souriant tendre la main vers lui d'un oeil critique. Pensait-il vraiment qu'il allait la prendre?

    "Zéphyr, je suis Lucian. Enchanté. Hum… Mais d’ailleurs, ça me fait penser que tu savais qui j’étais avant. C’est rare. D’habitude, on m’oublie rapidement je trouve." dit l'homme en guise de présentation.

    Zéphyr ravala une remarque acerbe et força son visage à reprendre un semblant de calme et de professionnalisme. Il ignora cependant superbement la main tendue. Au diable la maturité. Il avait pour principe de ne serrer la main qu'aux gens qu'il respectait. Ce Lucian était bien loin de gagner son respect donc il pouvait se la garder sa main!

    "Je mets un point d'honneur à m'informer sur ceux que j'invite chez moi." énonça-t-il quelque peu sèchement. "Je préfère savoir à quoi m'attendre. Bien sûr..." il marqua une légère pause. "Ca ne me mets pas à l'abri des mauvaises surprises."

    Un sentiment de 'et tiens prends ça sale connard!' emplit Zéphyr et il sentit un fragment de bonne humeur revenir en lui. Plus il fréquentait l'humanité plus il les détestait. M'enfin au moins, il pouvait les insulter. C'était toujours ça de pris.

    "Vous voulez que j'amène des boissons?" demanda Juliet.

    Zéphyr eut envie de répondre par un 'non, laisse-le mourir de soif!' mais se retint et se contenta d'un regard assassin à l'IA avant de tourner un regard interrogateur (et peut-être un brin menaçant) vers son invité.

    "Tu veux quelque chose à boire avant que l'on commence à parler travail?"
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    Et ce que je craignais arriva. J’avais eu un beau vent de la part du jeune Zéphyr. Je repris alors ma main. Je me sentais bête mais bon. Je devais vraiment l’avoir contrarié et il ne devait pas avoir le pardon facile…

    Puis Juliet répondit à mon besoin silencieux de m’hydrater. Je la regardais un brin surpris puis sourit à Zéphyr qui renouvela la demande. C’était des magiciens en fait ! Et voilà que je retrouvais mon âme de gamin qui s’émerveille pour n’importe quel fait pourtant devinable.

    - Oui, je veux bien ! Quelque chose de frais et rafraichissant, si tu as.

    Je marquais une pause en regardant Juliet. Puis je reportais mon attention sur l’autre.

    - Elle lit dans les pensées en plus d’avoir possession de la maison ? A la bonne période de l’année, tu dois pouvoir faire une belle maison hantée grâce à elle.

    Oubliés les évènements qui s’étaient déroulés face à lui et qui auraient pu lui prendre la vie. Envolé le moment de doute par rapport à son interlocuteur. Et le mot travail fut littéralement enfoui sous d’autres pensées.
    Il faut dire aussi que je n’avais pas l’habitude des endroits comme celui-ci. Je l’aimais bien mon chez moi simple et sans surplus. Je n’avais pas besoin de tout ce qu’il a. Je n’en voyais pas l’utilité. Décidément, je ne suis pas né à la bonne époque… Mais si j’étais dans un autre temps, on m’aurait sans doute laissé crever au soleil tel un chien handicapant tout le groupe. Donc au final, je n’avais pas à me plaindre puisque je savais vivre dans ce monde à ma manière. C’était déjà un bien !

    - Mais… elle ne sait pas apporter les boissons toute seul, n’est-ce pas ? Quoique… Enfin, j’en sais rien.

    Cela me semblait quand même assez improbable. Sauf si elle savait vraiment prendre possession de la maison entière et de tout ce qui la compose. Mais cela pouvait presque faire froid dans le dos alors ! Vu qu’elle était gentille et sympathique, ça allait. Mais si elle avait eu une personnalité complètement inverse… On aurait eu une maison tueuse digne des meilleurs films d’horreur. Chose que je ne regarde jamais.

    Je me levais et m’étirais un peu.

    - Cela te dérange que je vienne avec toi dans la cuisine ? Rester seul ne m’intéresse guère et puis c’est bien de visiter.

    Je m’invitais un peu de force, oui, certes. Mais mieux valait que je vérifie ce qu’il met dans mon verre. Non, je n’ai aucune allergie, encore heureux ! Mais s’il avait quel qu’autre substance toxique qu’il puisse mettre dedans pour me voir souffrir ?  Je devais avoir trop d’imagination…
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    Smiley. Il allait l'appeler Smiley. Ca lui allait parfaitement. En une fraction de seconde il arrivait à changer son expression de joie débile en émerveillement béat. Quel talent.

    "Oui, je veux bien ! Quelque chose de frais et rafraichissant, si tu as." répondit Lucian, coupant court aux pensées sarcastiques de Zéphyr. "Elle lit dans les pensées en plus d’avoir possession de la maison ? A la bonne période de l’année, tu dois pouvoir faire une belle maison hantée grâce à elle." continua Lucian gagnant un sourire narquois de Zéphyr.

    Bien sur que non. Elle ne lit pas dans tes pensées, c'est juste le B-A BA des bonnes manières." assena le jeune homme prenant bien soin de montrer tout son dédain pour la bêtise de son invité.

    Tristement, Smiley ne montra aucune réaction particulière au déluge de moquerie et prit un air confus, comme s'il était soudainement confronté au grand mystère de l'univers.

    "Mais… elle ne sait pas apporter les boissons toute seul, n’est-ce pas ? Quoique… Enfin, j’en sais rien." questionna l'archéologue visiblement hésitant.

    Zéphyr haussa un sourcil comme s'il ne pouvait pas croire ce qu'il entendait. De quelle ère sortait ce type exactement? Il n'avait jamais entendu parler des maisons robotisées? Pourquoi cet abruti était-il chez lui? Ah, non, il ne fallait pas penser à ça.

    Zéphyr s'apprêtait à répondre à son invité mais fut interrompu par nul autre que Lucian qui s'étant levé et étiré semblait prêt pour une expédition dans le territoire inconnu qu'était la maison de Zéphyr. Mais quel goujat.

    "Cela te dérange que je vienne avec toi dans la cuisine ? Rester seul ne m’intéresse guère et puis c’est bien de visiter."

    Zéphyr poussa un long soupir. Et voila qu'il allait devoir se lever pour aller chercher ces damnés boissons alors qu'il aurait tout aussi bien put les attendre confortablement assis dans le salon. Ou encore mieux, il aurait put ne rien proposer à cet imbécile d'archéologue et le laisser mourir de soif. Il blâmait Juliet pour tout.

    "Juliet nous l'aurait amené avec le robot serveur mais si tu y tiens nous pouvons aller les chercher nous-même." il se leva à son tour et tourna un sourire fourbe vers l'homme. "Et nous qui voulions mettre du cyanure dans ton verre! C'est vraiment dommage!"

    Une exclamation horrifiée, émana des hauts-parleurs de la pièce. Zéphyr observa l'IA du coin de l'oeil, sourire flottant toujours sur ses lèvres.

    "Nous ne ferions jamais ça!" s'exclama Juliet en regardant Lucian les yeux ronds. "Arrête de l'embêter Zéphyr!" ajouta-t-elle en se tournant vers Zéphyr les joues gonflées sous l'effet de la colère.

    Le jeune homme ne daigna pas répondre et se contenta de sortir de la pièce pour se diriger vers la cuisine. Celle-ci ne se trouvait qu'à quelques pas de là puisque c'était plus pratique pour le robot chargé d'apporter les boissons au salon lorsqu'il y avait des invités. Enfin certains préféraient fouiner dans sa cuisine.

    "Ah et tu peux parler directement à Juliet. Elle peut t'entendre et te répondre comme une vraie personne." dit-il alors qu'il pénétrait dans la cuisine, aussi moderne que le reste de sa maison.

    Il se dirigea vers l'un des nombreux robots de cuisine qui ressemblait vaguement à une machine à café mais qui servait du thé glacé à la place. Une fois le verre rempli, un bras robotisé tendit le verre à Zéphyr qui le passa à Lucian, attendant que le bras mécanique attrapa un verre vide, sur le côté, et le remplisse à son tour de thé glacé.
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    Je souris à sa remarque sur le cyanure et la réaction de Juliet me fit rire. Je suivis le jeune dans la cuisine qui se trouvait juste à côté. Il m’apprit que Juliet pouvait aussi nous les apporter. Hum… Donc oui, elle possédait bel et bien la maison. En revanche, parler directement à l’IA me perturbait. Cela était étrange de parler à quelqu’un qu’on ne peut même pas toucher. Je suppose qu’on s’y habitue très rapidement, comme au reste…

    Dans la cuisine, je m’appuyais contre un meuble, me mettant hors du chemin et observant le jeune homme.

    - Je sais bien que tu voulais m’empoisonner voyons. Tellement prévisible.

    J’avais un sourire amusé sur les lèvres et pris mon verre qu’il me tendait. Je sauvais très certainement ma boisson d’une collision contre quelque chose ou quelqu’un. Puis je le posais sur le meuble à côté de moi et m’approchais de Zéphyr.

    - Mais du coup, je comprends pourquoi tu es comme ça.

    Une de mes mains toucha son torse puis descendit au niveau des hanches. L’autre main se posa de l’autre côté. Geste déplacé ? Peut-être. Mais cela allait être amusant de voir la réaction de Zéphyr. Même si j’allais m’en prendre une.

    - A force de te faire tout apporter, ton corps manque d’exercice ! Et ce noir… ça affine beaucoup la silhouette tu sais… La couleur, ça t’irait bien mieux, je trouve.

    Un sourire éclatant aux lèvres, je finis par le lâcher et reculer d’un pas. Je pris rapidement mon verre et, fuyant une quelconque catastrophe, je revins m’asseoir dans le salon. Une fois assis, je goutais enfin la boisson. Délicieuse et bien fraiche.

    - C’est vraiment bon !

    Ma bonne humeur et mon contentement perçaient très visiblement. Je sirotais cette boisson, attendant que le jeune homme revienne, vu que je devais quand même m’entretenir avec lui, à la base.

    - J’espère que tu ne m’en veux pas trop de t’avoir touché. Souvent les gens n’aiment pas mais malgré tout ça reste encore plus fort que moi. En soi, il n’y a rien de mal. Mais bon…

    Je ne voyais pas forcément en quoi c’était indécent. Je ne touchais pas les autres avec arrière-pensée. J’étais encore pur d’esprit et très loin de perversité. Et puis, je ne forçais pas. Parfois je prenais sur moi. J’apprenais aussi avec qui je pouvais et avec qui je ne pouvais pas. Mais pour moi, le contact physique était très important.

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    C'est dommage que Smiley ait un sens de l'humour parce que du coup la pique légèrement mesquine de Zéphyr tomba à l'eau, Lucian prenant le parti d'en rire. Il avait peut-être un peu sous-estimé l'archéologue: c'était un adversaire résilient.

    "Je sais bien que tu voulais m’empoisonner voyons. Tellement prévisible." commenta Lucian, un sourire amusé aux lèvres. Mais du coup, je comprends pourquoi tu es comme ça."

    Zéphyr dut réprimer un frisson lorsque la main de l'homme se posa sur son torse avant de descendre sur ses hanches. Il faillit en lâcher le verre qu'il venait de prendre au bras robotisé.

    Ceci est ton client. Ton client, se répétait-il intérieurement, faisant de son mieux ne pas coller une beigne à Lucian. Il prenait tellement sur lui qu'il en tremblait. Il fallait dire que d'habitude il les envoyait voler les gens qui se permettaient se genre de libertés. Il aurait bien envoyer Lucian dans le mur mais malheureusement ce n'était pas très conseillé quand on espérait se faire embaucher. Il devait donc se retenir. Se retenir.

    Si sa main ne quittait pas son corps dans la seconde il allait le massacrer!

    A force de te faire tout apporter, ton corps manque d’exercice ! Et ce noir… ça affine beaucoup la silhouette tu sais… La couleur, ça t’irait bien mieux, je trouve." ajouta Lucian avec un grand sourire avant de lâcher Zéphyr.

    Le jeune homme était furieux. Si un regard pouvait tuer, Lucian serait tombé raide mort alors même qu'il s'enfuyait vers le salon avec sa boisson.

    L'enfoiré! S'il retentait un truc du genre, il pourrait écrire son testament parce qu'il ne resterait même pas de corps à enterrer quand Zéphyr en aurait fini avec lui.

    Dans un accès de rage non controlée, le jeune homme donna un violent coup de poing dans le mur qui résonna lugubrement dans la maison. L'impact ne laissa aucune trace malgré la violence du choc. C'était l'avantage d'avoir des murs blindés.

    Se félicitant intérieurement, d'avoir prévu une telle mesure lorsqu'il avait fait construire la maison, Zéphyr retourna au salon où Lucian l'attendait.

    "C’est vraiment bon !" furent les paroles qui accueillirent son arrivée. "J’espère que tu ne m’en veux pas trop de t’avoir touché. Souvent les gens n’aiment pas mais malgré tout ça reste encore plus fort que moi. En soi, il n’y a rien de mal. Mais bon… "

    Noooon? Les gens n'appréciaient pas? Vraiment, il ne pouvait pas imaginer pourquoi!

    Zéphyr serrait les dents, se forçant à ne pas dire à haute voix ce qu'il pensait. Ceci est ton client. Une vraie formule magique. Sauf que s'il continuait, même la magie ne l'aidera pas à s'en sortir avec la vie sauve.

    "Retentes quelque chose comme ça et je m'assurerai que cette expédition ne reste qu'un rêve parce que qu'en aurai fini avec toi tu seras incapable de quitter ton lit d'hôpital." cracha Zéphyr, ne faisant même pas mine de cacher son aversion pour le contact physique.

    On dirait ce qu'on voudra de lui et de sa haine pour le genre humain mais il se sentait parfaitement en droit de ne pas aimer être en contact, que ce soit social ou physique, avec les gens. Il était peut-être amnésique, ça ne voulait pas dire qu'il était ignorant de la douleur physique que les Hommes lui avaient infligés dans son enfance. Ce que l'esprit oublie, le corps s'en souvient. Apparemment c'était vrai.

    "Zéphyr ne supporte pas le contact physique." s'empressa d'expliquer Juliet à qui on avait rien demandé. "C'est un traumatisme qu'il a eut dans son enf..." "LA FERME!" interrompit Zéphyr en jetant un regard noir à l'IA.

    Il y eut un bref moment de silence pesant.

    "La seule chose qu'il a besoin de savoir c'est qu'il a tout intérêt à garder ses mains pour lui-même." trancha Zéphyr sèchement, avant de se rasseoir et de planter son regard dans celui de Lucian comme s'il le défiait de le contredire.
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    Jamais je n’avais eu une réaction pareille après avoir touché quelqu’un. J’avais entendu le coup qu’il donna sur un meuble ou quelque chose comme ça. Et quand il revint vers moi, je perdis un peu de ce sourire que j’avais gardé tout au long de la rencontre.
    Je me pris la menace de pleine face, sans broncher. Je le regardais simplement, attendant que la tempête passe. Au moins, c’était clair. Contact à éviter absolument avec lui. Surtout si je tenais à la vie. Il serait capable d’exécuter sa menace. Puis la voix de Juliet retentit. Elle essayait juste de justifier le comportement de son maitre. Mais celui-ci s’empressa de la faire taire. Un traumatisme de quand il était gosse ? La lanterne s’éclairait un peu.

    Un moment de silence passa. Je n’osais pas vraiment reprendre la parole. Je m’en voulais, vraiment. Si j’avais su, je n’aurais rien fait et la situation ne serait pas aussi critique. Pourquoi fallait-il que je sois aussi con parfois ? Mais bon… un traumatisme, cela se soignait quand même… Il n’allait pas rester toute sa vie sans contact physique. Certains contacts étaient même très bénéfiques. Mais je n’étais pas la personne qui devait lui faire la morale. Je n’étais pas assez proche de lui et avec ce qui venait de se passer… cela ne serait pas approprié de toute façon.

    Je fini mon verre d’une traite et le déposais sur la table basse.

    - J’ai compris, ne t’en fais pas. Cela ne se reproduira plus.

    Sauf s’il changeait d’avis. Mais ça n’allait pas être pour tout de suite.
    Je pris une profonde respiration. Je n’aimais pas cette atmosphère. Mais je l’avais provoquée… Me ressaisissant et prenant enfin un air sérieux, je le regardais.

    - Bien. Tout d’abord, souhaites-tu que je reste et qu’on fasse ce pourquoi nous sommes là ou bien préfères-tu que je m’en aille purement et simplement et que l’on s’oublie ?

    Je lui laissais le choix. Il n’était pas dans mes habitudes de forcer les gens. Surtout que pour une expédition dans le désert, il fallait avoir une certaine confiance envers ses compagnons de route. Sinon, c’était l’enfer.
    Personnellement, je le voulais bien. Il savait se défendre, sinon on ne m’aurait pas envoyé ici et je l’avais bien vu, et sa condition physique était telle qu’un ennemi armé le prendrait pour un faible et n’y ferait pas attention, le sous-estimerait. Je n’étais peut-être pas doué en combat, ni un fin stratège, mais cela était évident. Cela sautait même aux yeux maintenant.

    - Pour ma part, j’aimerais que tu sois de l’aventure. Enfin, si mon avis compte pour toi. Après tout, j’ignore qu’elles seraient tes motivations.

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    Le sourire de Smiley était enfin tombé! Ceci étant dit, devait-il vraiment se réjouir d'avoir du menacer cet abruti de mort pour qu'il commence à le prendre au sérieux? Pour Zéphyr, ça indiquait un grave manque d'instinct de survie et une pure absence de volonté de préservation. Restait à se demander s'il avait envie de bosser avec un gars suicidaire.

    "J’ai compris, ne t’en fais pas. Cela ne se reproduira plus." dit Lucian, l'image même de la sincérité, arrachant à Zéphyr un 'encore heureux' grommeler.

    Zéphyr prit une gorgée de thé glacé tout en observant Lucian prendre une grande inspiration.

    "Bien. Tout d’abord, souhaites-tu que je reste et qu’on fasse ce pourquoi nous sommes là ou bien préfères-tu que je m’en aille purement et simplement et que l’on s’oublie ?"

    Comme Zéphyr s'y était attendu, ils en arrivaient à la remise en question. Ce à quoi il ne s'était pas attendue c'était que Lucian lui demande son avis à lui. Il aurait plutôt pensé que l'archéologue se demande s'il voulait avoir un un homme armé et possiblement psychopathe avec lui lorsqu'il partirait s'enterrer au fin fond du désert pour une durée à ce jour indéterminée. Enfin, tant mieux, hein...Il n'allait pas se plaindre.

    Pour ma part, j’aimerais que tu sois de l’aventure. Enfin, si mon avis compte pour toi. Après tout, j’ignore qu’elles seraient tes motivations."

    Zéphyr jaugea son interlocuteur du regard. Alors comme ça il était d'accord pour l'embaucher? Apparemment il n'était jamais au bout de ses surprises avec Smiley. Pour le meilleur ou pour le pire. Très possiblement le pire.

    "Mes motivations, hein?" répéta Zéphyr pensif.

    Il passa un long moment à examiner son invité, se demandant si cela valait le coup d'exposer le pourquoi du comment de son intérêt pour ce travail. Il décida finalement de faire part de son objectif à son futur-collègue. S'il devait être amener à coopérer lors de cette expédition, ils avaient tout intérêt à poser les bases d'une relation de confiance.

    "Je suppose que ce serait bon de te donner mes motivations. Vu qu'on a déjà passé l'étape de 'poser les limites'." dit-il un brin sarcastique avant de reprendre avec sérieux. "Tu as du en entendre parler puisque tu es archéologue mais des manuscrits d'une fille du Serpent n'ayant pas été touchée par le Sommeil ont été récemment retrouvé. J'ai consulté la traduction de ces manuscrits il y a quelques semaines et j'ai été intrigué par la mention d'une 'arme'. Tu dois probablement savoir que j'ai moi-même développé une arme, EOLE, qui est aujourd'hui comme une des armes ayant le potentiel pour être l'une des plus meurtrières." Zéphyr marqua une pause, posant une main sur son bras factice presque mécaniquement. "J'ai décidé de faire des recherches sur l'arme ancienne, si ce n'est au moins pour savoir quelles sont les conséquences de la création d'une telle arme. En ayant moi-même une en ma possession, connaître les risques me semble indispensable."

    Ayant fini son explication, il s'accorda assez de temps pour boire son thé d'une traite avant de conclure.

    "Évidemment je n'ai aucune preuve de trouver quoi que ce soit dans cette expédition mais il faut bien commencer quelque part. Prenant tout ça en compte, je n'ai pas l'intention de revenir sur ma décision de t'accompagner. Tant que tu respectes les limites, il n'y a pas de raisons que ça se passe mal. Bien évidemment, je respecterais les tiennes, pour peu que tu en ais."
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    Je l’écoutais m’exposer ses motivations. Bien sûr que j’étais au courant de ce document dont il parlait. Les faits semblaient se tenir. Et j’étais d’accord avec lui pour ce qui était de devoir commencer quelque part. C’était mon cas aussi. Commencer par ce qui était au plus près pour s’éloigner.

    Il finit son verre puis parla de limites. En avais-je seulement ? Je voulais juste rester en vie et qu’il ne me tue pas dans mon sommeil parce que je l’avais un peu froissé en journée. Mais il devait s’en douter.

    - Non, je n’en ai pas vraiment.

    Aucune ne me venait à l’esprit. Je n’allais pas en inventer !

    Donc le jeune homme allait m’accompagner. Ça n’allait certainement pas être de tout repos. Surtout que je ne savais pas trop comment me comporter avec lui. Je croisais les bras et me perdait dans mes pensées un instant, imaginant la chose. Non seulement j’allais souffrir de la chaleur mais en prime je devrais être le plus sérieux du monde. Dans des conditions pareilles, je n’allais pas tenir plus de deux jours. Et déjà deux, cela me semblait beaucoup. Je poussais un léger soupir.

    Je regardais Juliet sur l’un des écrans. Elle tranchait vraiment fort avec Zéphyr. Tout son opposé en fait. Je me demandais si cela était fait exprès pour donner un peu de couleur ou bien juste un hasard. Puis je reportais mon attention sur le garçon.

    - Est-ce que Juliet viendrait avec ?

    Je n’en avais pas la moindre idée et je devais bien avouer que cette chose me perturbait un peu. Pas vraiment l’habitude d’en côtoyer…

    - Hum… Si tu as des questions, vas-y, pose les. Je ne sais pas par quoi commencer. Ni ce que tu aimerais savoir.

    Je commençais à fatiguer. Ma tête me faisait mal et j’avais simplement envie d’aller dormir même si je ne me réveillerais que ce soir ou avec de la chance demain matin. Dormir, c’était bien. On ne faisait rien, on était dans nos rêves – parfois étranges – et on oubliait la journée qui se déroulait.
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    Lucian prit le temps de réfléchir, ce qui arracha un rire intérieur grinçant à Zéphyr. Là était la différence fondamentale entre eux. Lui, Zéphyr, avait des limites bien établis qui ne rendaient pas le contact avec les autres faciles mais qui étaient toutes issues d'un instinct de préservation nées de son séjour dans ce qu'il pensait avoir été l'incarnation terrestre de l'Enfer. Lucian, lui, avait grandi dans une famille normale où il avait été chéri. Le résultat était qu'il était un homme ouvert aux autres et amicale, sans aucune limite notable.

    "Non, je n’en ai pas vraiment." dit Lucian, confirmant les pensées de Zéphyr.

    Il parut ensuite se perdre dans ses pensées, ce qui donna à Zéphyr l'occasion de faire remporter les verres par le robot serveur, via Juliet. D'ailleurs en parlant du loup...C'était désormais sur Juliet que s'était posé le regard de Lucian. Si ses réactions depuis son arrivée était une quelconque indication, Zéphyr dirait qu'il n'était ni habitué ni rassuré par la fille virtuelle tout de rose vêtu. Ce qu'il comprenait parfaitement, lui non plus n'avait pas été très rassuré quand il avait fait face à l'abondance de rose pour la première fois.

    "Est-ce que Juliet viendrait avec nous?" demanda Lucian reportant son attention sur Zéphyr.

    Apparemment, demander les choses à Juliet directement ne lui venait toujours pas naturellement. Il allait bien devoir s'y habituer parce que Zéphyr traitait Juliet comme une personne, et lui laissait souvent la parole pour des choses la concernant. C'est ce qu'il fit par un coup d'oeil éloquent à la jeune fille.

    "Bien sur, je serais aussi du voyage. Ma mémoire peut être stockée dans une petite puce qui fonctionne un peu comme une clé USB et qui se place dans le bracelet holographique de Zéphyr ce qui me permet de l'accompagner partout." expliqua-t-elle avec enthousiasme, un grand sourire aux lèvres.

    Zéphyr, laissé complètement indifférent à l'enthousiasme de son assistante, fit un vague geste de la main pour montrer le-dit bracelet métallique qui ornait son poignet.

    "Hum… Si tu as des questions, vas-y, pose les. Je ne sais pas par quoi commencer. Ni ce que tu aimerais savoir." dit Lucian après une courte pause.

    Zéphyr fronça les sourcils. C'était juste lui où Lucian semblait un peu ailleurs? Pas que c'était vraiment son problème mais s'il se souvenait bien, l'homme avait des problèmes de santé. Pourvu qu'il ne s'évanouisse pas chez lui. Il n'avait ni le temps ni l'envie de s'occuper de l'homme alors qu'une montagne de travail l'attendait.

    "Je pense que nous devrions arrêter là pour aujourd'hui. Par contre j'apprécierai grandement que tu m'envoie les détails sur tes problèmes de santé et ton traitement, si tu en as un. Je voudrais savoir à quoi j'ai affaire avant de me lancer dans cette expédition." dit-il avant d'ajouter après un moment de réflexion. "Tu peux m'envoyer ça par mail. Juliet te donnera mon adresse."

    Il se leva et planta son regard dans celui de son invité.

    "Tu n'as pas l'air bien. Tu devrais rentrer chez toi." lui dit-il, entretenant en secret l'espoir de pouvoir retourner à son travail. "Tu as besoin de quelque chose avant de partir? Un cachet ou un verre d'eau?"
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    J’écoutais la réponse de Juliet d’une oreille distraite mais enregistrant quand même qu’elle serait de la partie. Je portais une de mes mains à ma tête. Ça n’allait pas du tout. Je n’aimais pas ça mais il fallait juste attendre que cela passe. La voix de Zéphyr me semblait loin d’un coup. Il fallait que je me ressaisisse… mais à chaque fois, je partais sans rien pouvoir faire et me trouvais dans le noir pendant un moment. Cela variait. Mais j’avais toujours l’impression que c’était long. Très long. Comme si une éternité se passait.

    Zéphyr se leva. J’aurais bien fait pareil. Je me serais bien lever pour ensuite rentrer chez moi. Mais j’avais le sentiment qu’en faisant cela, je m’effondrerais sur le sol.
    Ma voix se fit murmure alors que je ne bougeais pas du canapé où je me trouvais.

    - Je veux bien de l’eau…

    Ce sentiment de faiblesse, cette vue qui se trouble… Je ne sus pas la suite des évènements. J’avais sombré dans le noir sans douleur, dans l’inconscient sans même m’en rendre compte. Je serais surpris à mon réveil. Je serais un peu perdu aussi. L’horreur de s’évanouir, je la connaissais.

    J’étais tombé sur le canapé. Heureusement qu’il était moelleux et que je n’étais pas tombé de haut. Imaginez tomber de toute votre hauteur sur le carrelage ou quelque chose de plus dur… La douleur après au réveil. Et le risque de se blesser !

    J’ignore combien de temps passa. Le temps était tout relatif de toute façon. Mais je finis par rouvrir les yeux. J’étais un peu fébrile et me redressais doucement. Un canapé, je ne craignais rien. En regardant autour de moi, je me remémorais où j’étais puis ensuite pourquoi j’étais là. J’avais peut-être fait paniquer Zéphyr. Merde. Je voulais pas. Mais franchement, qui voudrait s’évanouir ? Surtout en public. Et en plus les réactions des autres variaient beaucoup. Certains vous laissent crevée là, se demandant c que vous avez et d’autres paniquent et veulent appeler l’ambulance. Et se retrouver à l’hôpital alors qu’on sait bien qu’on ne sait rien y faire et après devoir payer les frais d’hôpitaux… Quoi qu’il en soit, c’était très embarrassant… Je me mordis la lèvre inférieure n’osant pas regarder Zéphyr, ne voulant pas savoir quels sont les sentiments qui l’ont traversés pendant mon inconscience.

    - Je peux avoir quelque chose de sucré… S’il te plait. Après, ça devrait aller mieux.

    Le pire était peut-être de tomber sans en savoir la raison. Un « bug » du cerveau ? Une connexion qui oublie de se faire ? Ou un moment que le corps refuse de vivre ? Au final, un simple malaise comme tant d’autres où le sucre redonne de la force par après mais que rien ne peut empêcher d’avoir lieu.

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    "Je veux bien de l’eau…"

    Ah ouais, la vache! Il était plus que faiblard, il était carrément ramollo! Ça s'annonçait assez mal pour reprendre le boulot. On aurait plutôt dit qu'il allait s'effondrer dans la minute.

    Zéphyr se tourna vers Juliet et lui intima l'ordre d'aller chercher un verre d'eau ce que la jeune fille virtuelle s'empressa de faire. Un bruit sourd le fit se retourner vivement.

    "Et merde!" jura-t-il en apercevant la silhouette de Lucian qui avait chuté et était désormais étendu sur le canapé.

    Il avait probablement maudit l'affaire en pensant qu'il allait s'évanouir. C'était surement ça. Il aurait mieux fait de se shooter au thé glacé et d'arrêter de penser des conneries et à cette heure il serait peut-être de retour au sous-sol à bosser sur ses codes imbuvables!

    Malheureusement, le résultat était là et il devait faire avec, il s'approcha donc avec précaution, maintenant tout de même une petite distance, histoire que Lucian dans toute son inconscience ne puisse pas poser la main sur lui (oui, il avait ses priorités même dans les situations de crise).

    "Je peux avoir quelque chose de sucré… S’il te plait. Après, ça devrait aller mieux." dit alors la voix faiblarde du pseudo-évanoui.

    "Attends une seconde." lui dit Zéphyr, avant de partir en courant vers la cuisine.

    Il attrapa au vol le verre d'eau que le robot-serveur s’apprêtait à amener au salon et ramassa rapidement la boîte de sucre en cubes. Il y avait pas plus sucré que du sucre donc logiquement c'est ce qu'il y aurait de mieux, non?

    Il apporta le tout au salon et les tendit à Lucian avant de se rendre compte que l'homme n'était pas en état de se débrouiller. Il dut donc se résoudre à soulever le torse de Lucian afin de l'aider à boire de l'eau. Une fois que l'homme eut ingurgité quelques gorgées du breuvage frais, Zéphyr lui enfourna un bloc de sucre dans la bouche avant de s'éloigner vite fait bien fait pour observer d'une certain distance.

    Il se sentait un peu comme un touriste au zoo, qui regardait un animal rare, possiblement en voie de disparition, à l'heure du déjeuner.

    "Tu as besoin de quelque chose d'autre?" demanda-t-il avec un effort surhumain pour faire semblant de se soucier du sort de son futur collègue (il s'en souciait en vrai, c'est juste que ça l'embêtait de s'en occuper, si, si).
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    J’avais demandé du sucré et il avait disparu. Je ne fis rien, je ne pensais à rien. J’avais juste refermé un peu les yeux. Ma tête me faisait mal. C’était encore léger, encore supportable. Au bruit de ses pas, je rouvris les yeux, le regardais vaguement. Il s’avança vers moi et m’aida à m’asseoir correctement. Wouah. J’aurais jamais pensé qu’il m’aiderait à ce point. Je l’avais paniqué pour qu’il fasse cela ?

    Je bus quelques gorgées fraiches de la boisson apportée. Cela faisait du bien. Je me sentais revivre. Pourtant je n’étais pas mort. Elle n’était pas décidée non plus à venir me chercher même si ma santé m’ennuyait. Puis Zephyr me mis le sucre dans la bouche. Je le laissais faire et laissais de petit carré fondre lentement pour ensuite le croquer. Rien d’autres n’était aussi bon que le sucre. Sucré à souhait, le sucre était le bonheur absolu ! Si on remplaçait le sable par le sucre, je resterais bien vivre dans le désert aussi longtemps que possible !

    Je constatais alors que le jeune homme s’était éloigné et me regardais. J’haussais les sourcils.

    - Ce n’est pas contagieux, tu sais.

    Vu la distance qu’il avait pris d’un coup, je préférais le lui dire. Sait-on jamais !
    Il me demanda ensuite si j’avais besoin de quelque chose. Je réfléchis un instant. Je m’analysais un peu. J’allais mieux. Je pensais que je serais capable de marcher. Ma tête aussi me laissait tranquille. Je pourrais aller jusque chez moi sans encombre. C’était ce qu’il semblait. Je lui fis alors un léger sourire.

    - Non, c’est bon, je crois. Désolé pour ça.

    J’allais rajouter que ce n’était pas voulu mais il devait s’en douter. Zéphyr avait prouvé qu’il n’était pas né de la dernière pluie. Je me levais alors. C’était bon. Je pouvais dire maintenant que j’allais bien. C’était toujours horrible un peu avant et un peu après mais une fois que les émotions étaient passées, cela allaient mieux. C’était étrange, mais c’était ainsi. Je le regardais alors, la mine un peu inquiète. Je n’avais vraiment pas voulu le déranger…

    - Hum… Je vais partir alors. Je t’enverrais ce qu’il faut. T’avais l’air occuper avant que j’arrive alors je vais te laisser retourner à ton travail.

    Pas obliger de me raccompagner, Juliet peut le faire à ta place. Je l’avais pensé très fort mais je ne l’avais pas prononcé. Comme j’ignorais comment il allait le prendre, mieux valait ne rien dire de plus.
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    Ses yeux semblaient définitivement fixés sur les faits et gestes de Lucian. C'était probablement ce que appelait une 'fascination morbide'. Ou pas d'ailleurs. En tout cas, il y avait quelque chose d'étrangement captivant à regarder l'homme reprendre vie petit à petit malgré qu'il n'ait aucun attachement à l'individu qui occupait son canapé.

    "Ce n’est pas contagieux, tu sais." l'informa Lucian une fois qu'il eut bu et mangé.

    Zéphyr se contenta de lui envoyer un regard de pur dédain qui communiquait à la fois 'tu me prends pour un con?' et 'va te faire voir espèce d'enfoiré'. La délicatesse à son état pur.

    Heureusement, ces pensées restèrent dans sa tête et à la place il serra les dents et lâcha sa question, à laquelle Lucian répondit que non, il ne pensait avoir besoin de rien. Zéphyr dut se retenir d'émettre un soupir de soulagement et se contenta de hocher la tête.

    Il continua à dévisager son invité, priant intérieurement pour que cette fatigante rencontre prenne fin bientôt. Ce n'était pas qu'il était fatigué mais bon quand même...Fatigué emotionellement et psychologiquement s'entendait. C'était fou ce que Lucian pouvait lui casser les pieds. Le pire c'est qu'il n'avait pas l'air de le faire exprès. Enfin au moins il s'était excusé donc Zéphyr pouvait espérer que ça ne se reproduirait plus.

    "Hum… Je vais partir alors. Je t’enverrais ce qu’il faut. T’avais l’air occuper avant que j’arrive alors je vais te laisser retourner à ton travail. " annonça alors Lucian.

    Comme quoi les miracles existaient! Zéphyr en était tellement ému qu'il était prêt à revoir son avis plus que pessimiste sur la religion!

    "Je te raccompagne alors." dit-il avec un sourire sincère, essayant de ne pas montrer trop d'enthousiasme à l'idée que Lucian allait partir.

    Il reprit vite son sérieux, fronçant les sourcils en examinant Lucian.

    "Tu as besoin d'aide pour te lever?" demanda-t-il alors que la pensée que ce n'était pas très prudent de rentrer à pied et seul dans cet état lui traversa l'esprit; il ne faudrait quand même pas que son client passe l'arme à gauche alors qu'il avait le dos tourné. "Je peux appeler un taxi si tu veux. Ce serait peut-être mieux si tu ne te sens pas bien."
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    L'annonce de mon départ avait l'air de lui faire plaisir. Mais il avait raison. Quoi de mieux que de se débarrasser d'un parasite comme moi ? Mais son expression changea quand il me demanda si je voulais de l'aide. Je fis doucement non de la tête et me levais sans souci. Le sentiment de malaise semblait parti. J'étais peut-être encore pâteux mais je savais  que l'air du dehors allait me revigorer. Il me proposa même un taxi. Je souris.

    -Ça ira, ne t'en fait pas. J'ai l'habitude après tout. Et puis, me faire aider à chaque fois, comme si j'étais handicapé, ça ne me plait pas. Après tout, qui d'autres que moi connaît mieux mes limites ?

    J'étais sans doute la seule personne au monde à me connaître le mieux. Je n'en doutais pas.
    Parfois je trouvais ça mignon que les gens s'inquiète pour ma personne, mais d'autres fois, c'était tellement lourd et ridicule que je pouvais en avoir la nausée.

    Prenant le chemin de la sortie, j'étais quand même heureux de pouvoir quitter cette maison. Trop de technologie pour moi. Ce n'était vraiment pas ma tasse de thé après tout. Mais chacun son style de vie.

    J'ouvris la porte menant vers l'extérieur puis, me retournant, je fis un signe a la petite Juliet pour lui dire au revoir. Quant à Zéphyr :

    -A une prochaine fois donc. Et merci pour le temps accordé.

    Et au final, je m'en allais. J'avais eu ce qu'il fallait que j'ai, je lui avais montré cette horrible faiblesse que j'avais mais c'était fait.


    Spoiler:
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