Finalement, peu de choses différaient d'un campement à l'autre. Le sable restait le sable, les tentes restaient des tentes, et ce calme mêlé d'un silence reposant qu'apportaient le ciel et le vent depuis quelques jours était tout aussi agréable.
Elikann marchait, tentant avec un succès tempéré d'éviter les diverses et nombreuses personnes qu'il croisait; mais son allégresse, qui était en majeure partie due à la bonne humeur que lui avait apporté son voyage, se teinta d'un léger ennui et d'une fatigue de plus en plus conséquente. Il ne pensait pas qu'il aurait tant de difficulté à la trouver, malgré que sa taille exagérément réduite puisse la rendre invisible.
L'idée d'arrêter de bouger et d'attendre qu'elle le trouve ne lui étant pas venue à l'esprit, il repartit instantanément après avoir récupéré une partie de son souffle. Au moins, plus l'heure devenait tardive, moins il croisait de personnes sur son chemin, ce qui le soulageait. Même si, il sentait que ses chances de la revoir aujourd'hui diminuaient progressivement. Il avait également de plus en plus de mal à réprimer cette inquiétude, aussi constante que croissante, qui commençait à lui enserrer le cœur. Il la niait. C'était impossible. Enfin, si, et c'était malheureusement bien trop possible. Il l'avait vue. Mais qu'elle puisse être... Non, il n'arrivait tout simplement pas à la trouver.
D'inquiétude grandissante en inquiétude grandissante, le temps passait de concert avec la fatigue d'Elikann. Il était arrivé, bien heureusement, assez tôt dans la matinée, ce qui lui permettait de continuer ces recherches depuis un certain nombre d'heures à présent, en bénéficiant toujours de la lueur qu'apportait le Soleil. Ces genoux finirent cependant par lui faire entendre raison, et il s'assit sur le sable le plus naturellement du monde, comme s'il avait déjà prévu de le faire depuis plusieurs heure; et s'était finalement décidé à demander au premier individu qui passerait.
Or, au bout de quelques minutes, une personne passa à proximité. Il aurait sûrement eu du mal à s'en rendre compte, au jugé de la taille de ladite personne, mais le bleu d'une écharpe se détache admirablement du gris du sable. Notifiant ce soudain apport de couleur dans son champ de vision, il déplaça celui-ci afin qu'il englobe la tache bleutée. Il réalisa alors qu'il venait de trouver l'objet de sa recherche si intensive, chronophage et fatigante.
Il ne s'était absolument pas attendu à la trouver à cet endroit, et encore moins à cet instant. C'est ainsi qu'il expliqua plus tard le mutisme qui le frappa, l'empêchant d'attirer l'attention de Kal. Et, malheureusement, il en avait eu besoin, car elle se contenta de passer devant lui. Elle avait l'air profondément plongée dans d'intenses pensées, ce qui expliquait sûrement son manque total d'attention. Surpris par sa réaction autant que par la sienne, il se leva, et rattrapa son amie en quelques enjambées. Il ouvrit la bouche, mais s'aperçut qu'il n'était toujours pas habitué à parler. Profitant donc qu'elle ne l'ai toujours pas remarqué, il posa une main sur son épaule, très hésitant, tremblant même.
<< K... Kal? C... ça va? >>
Un peu froid, à la réflexion. Et un peu maladroit. Une autre phrase lui vint à l'esprit, et c'est celle-ci qu'il répéta.
<< Ecoute, Kal, je sais que tu es habituée à lever les yeux pour me voir, mais ne m'ignore pas sous prétexte que je suis assis... Tu vas bien?>>
Cette question était en fait presque forcée, la flamme s'échappant du corps de la jeune fille était encore plus faible que dans son souvenir.
Elikann marchait, tentant avec un succès tempéré d'éviter les diverses et nombreuses personnes qu'il croisait; mais son allégresse, qui était en majeure partie due à la bonne humeur que lui avait apporté son voyage, se teinta d'un léger ennui et d'une fatigue de plus en plus conséquente. Il ne pensait pas qu'il aurait tant de difficulté à la trouver, malgré que sa taille exagérément réduite puisse la rendre invisible.
L'idée d'arrêter de bouger et d'attendre qu'elle le trouve ne lui étant pas venue à l'esprit, il repartit instantanément après avoir récupéré une partie de son souffle. Au moins, plus l'heure devenait tardive, moins il croisait de personnes sur son chemin, ce qui le soulageait. Même si, il sentait que ses chances de la revoir aujourd'hui diminuaient progressivement. Il avait également de plus en plus de mal à réprimer cette inquiétude, aussi constante que croissante, qui commençait à lui enserrer le cœur. Il la niait. C'était impossible. Enfin, si, et c'était malheureusement bien trop possible. Il l'avait vue. Mais qu'elle puisse être... Non, il n'arrivait tout simplement pas à la trouver.
D'inquiétude grandissante en inquiétude grandissante, le temps passait de concert avec la fatigue d'Elikann. Il était arrivé, bien heureusement, assez tôt dans la matinée, ce qui lui permettait de continuer ces recherches depuis un certain nombre d'heures à présent, en bénéficiant toujours de la lueur qu'apportait le Soleil. Ces genoux finirent cependant par lui faire entendre raison, et il s'assit sur le sable le plus naturellement du monde, comme s'il avait déjà prévu de le faire depuis plusieurs heure; et s'était finalement décidé à demander au premier individu qui passerait.
Or, au bout de quelques minutes, une personne passa à proximité. Il aurait sûrement eu du mal à s'en rendre compte, au jugé de la taille de ladite personne, mais le bleu d'une écharpe se détache admirablement du gris du sable. Notifiant ce soudain apport de couleur dans son champ de vision, il déplaça celui-ci afin qu'il englobe la tache bleutée. Il réalisa alors qu'il venait de trouver l'objet de sa recherche si intensive, chronophage et fatigante.
Il ne s'était absolument pas attendu à la trouver à cet endroit, et encore moins à cet instant. C'est ainsi qu'il expliqua plus tard le mutisme qui le frappa, l'empêchant d'attirer l'attention de Kal. Et, malheureusement, il en avait eu besoin, car elle se contenta de passer devant lui. Elle avait l'air profondément plongée dans d'intenses pensées, ce qui expliquait sûrement son manque total d'attention. Surpris par sa réaction autant que par la sienne, il se leva, et rattrapa son amie en quelques enjambées. Il ouvrit la bouche, mais s'aperçut qu'il n'était toujours pas habitué à parler. Profitant donc qu'elle ne l'ai toujours pas remarqué, il posa une main sur son épaule, très hésitant, tremblant même.
<< K... Kal? C... ça va? >>
Un peu froid, à la réflexion. Et un peu maladroit. Une autre phrase lui vint à l'esprit, et c'est celle-ci qu'il répéta.
<< Ecoute, Kal, je sais que tu es habituée à lever les yeux pour me voir, mais ne m'ignore pas sous prétexte que je suis assis... Tu vas bien?>>
Cette question était en fait presque forcée, la flamme s'échappant du corps de la jeune fille était encore plus faible que dans son souvenir.
Dernière édition par Elikann Mu'Sajeb le Dim 13 Sep - 17:42, édité 3 fois