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Une mer sans vagues
Il ne put s'en empêcher: il éclata de rire. Elle pensait comprendre, encore une fois et encore une fois ses paroles révélait qu'elle ne comprenait rien. cette gamine était soit incroyablement stupide de naïveté soit tellement haut perchée sur ses grands chevaux qu'elle ne se rendait même pas compte que le monde n'était pas fait que de nuages.
"Tu es d'une sottise affolante!" lui dit-il. "Etre l'artisan de sa propre destruction serait peut-être douloureux pour toi mais comme je me tue à te le répéter: je ne suis pas toi. Pour moi il n'y a rien de douloureux à cette situation. C'est eu peu pitoyable peut-être de se faire tuer par sa création mais au-delà de ça, ça ne me fait ni chaud ni froid. La seule chose qui m'embête c'est que ce que je vais laisser derrière moi ne sera rien de bon. Mais encore une fois, ce n'est pas une source de souffrance pour moi. Si je peux faire quelque chose pour arranger les choses 'dici ma mort tant mieux, sinon tant pis. Une fois mort ce ne sera plus mon problème de toute façon."
Il ponctua cette dernière phrase d'un haussement d'épaules désinvolte.
"Quand à ce qui est du bonheur, tu commences à me gonfler. C'est à se demander si on parle la même langue." continua-t-il avec exaspération. "Je n'en veut pas. Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans cette phrase? Pourquoi est-ce que je m'efforcerais de partir à la recherche de quelque chose qui ne me fait même pas envie? Parce que tous les êtres humains ont forcément envie d'être heureux? Désolé de briser ton conte de fée cocotte mais il y aussi des êtres comme moi qui ne demande qu'à leur fiche la paix pour qu'ils terminent leurs jours paisiblement."
Décidant qu'il en avait assez dit et qu'il n'avait plus le courage de continuer ce dialogue de sourd avec une gamine qui pensait posséder la science infuse, il se leva pour partir.
"Bien c'est pas tout ça mais j'ai du travail qui m'attends." adressa-t-il à l'attention de l'écrivaine. "Et petit conseil: si tu veux que les gens te parle d'eux arrête d'essayer de leur coller tes idéaux, tu comprendras rien du tout avec ta manière de faire. Plutôt que de comprendre tu croiras comprendre et au bout du compte tu vas te noyer dans ton petit monde illusoire."
Avec ces derniers mots, il lui tourna le dos et se dirigea vers le comptoir afin de payer l'addition.
Il ponctua cette dernière phrase d'un haussement d'épaules désinvolte.
Décidant qu'il en avait assez dit et qu'il n'avait plus le courage de continuer ce dialogue de sourd avec une gamine qui pensait posséder la science infuse, il se leva pour partir.
Avec ces derniers mots, il lui tourna le dos et se dirigea vers le comptoir afin de payer l'addition.
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