Agartha. Un désert, où cohabitaient nomades et sédentaires. Cependant l'assèchement progressif des oasis développa la cupidité des sédentaires qui se mirent en guerre les uns contre les autres. Les cités tombèrent une à une devant ce fléau jusqu'à ce qu'il ne reste que 1400. Les nomades quant à eux préférèrent éviter ces conflits en priant leur Divinité de leur accorder un sommeil de deux millénaires. Mais quand ils se réveillèrent, ils furent non seulement confrontés à des citadins beaucoup plus avancés technologiquement mais aussi à une hostilité tangible. Hostilité contre ces nomades ressurgit du passé mais aussi hostilité au sein même de la ville de 1400. Puis une nouvelle guerre éclata : la Révolution. Est venu à nouveau le temps du choix : se battre ou partir ? Ainsi naquit l’Exode, un mouvement rassemblant nomades et citoyens souhaitant fuir la guerre en partant par-delà les montagnes vers un territoire glacé où vit un peuple étrange.

Lorsque le passé et le futur se rencontrent...

Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

    Because rules are made to be broken | Feat Ben |

    Norya Rahal
    Norya Rahal

    Favorite de la Gazelle
    Arme : Une paire de Saï
    Messages : 122
    Age : 28
    Date d'inscription : 13/01/2016
    Norya Rahal

    Norya Rahal
    Norya Rahal
    Favorite de la Gazelle
    Because rules are made to be broken


    Depuis que nous avions installé le camp proche des montagnes, je m’ennuyais. L'Oasis me manquait. Notre emplacement était plus intéressant que celui ci. En plus de cela, mon frère est  souvent avec Nour, et je me vois mal déranger les fiancés. Enfin, à priori, rien ne m'en empêche. J'aime mon frère, et je sais que c'est important pour lui que je le laisse tranquille. Et au moins, je sais qu'il ne part pas seul dans le désert sans prévenir. Partir.. Une soudaine et folle envie de m’éclipser fait palpiter mon cœur. J'en ai assez de rester là. Sans rien faire. J'ai tellement besoin de m'évader. Et à cet instant précis, je comprends Hamdi. seulement, il n'avait pas le droit de partir presque une semaine comme ça ! Et puis, je ne sais même pas comment il se débrouille pour ne pas se perdre..

    Le soir approche. Demain matin, à l'aube, je fausserais compagnie au campement et je ferais ma propre aventure. Bon, j'avoue, c’est faire ce que je reproche à mon frère, mais tant pis. J'ai le droit, non ?  Le repas du soir se passe comme tous les repas du soir. Assise en face de notre père, je suis la pire personne à table. Il n'est pas question de manger proprement ou salement. Non je suis quand même bien élevée. C'est juste que je raconte mille et une anecdotes avec une énergie qui dépasse mon père. Tout le monde s'en bas les reins de mes histoires. Sauf mon père et mon frère. Ce sont les deux seuls hommes au monde qui peuvent me supporter, je pense.
    Le repas se termine dans un silence relatif et illusoire. Nous partons nous coucher, mais je prépare quelque affaire avant de m’échapper au pays des rêves. J’ai envie de revoir l'Oasis... Je sais qu'avec la guerre c'est dangereux.. Que les révolutionnaires gagnent lentement du terrain.. Mais qu'importe. Je veux, et je verrais l'Oasis.

    J'ouvre les yeux. Le soleil n'est pas encore levé. J'écoute le silence et capte enfin la respiration endormie de ma famille. J’en profite pour filer sans bruit, non pas sans prendre de la nourriture. L'avantage que j'ai, c'est que le chemin que nous avons prit est encore frais dans ma tête. Mais, je suis seule. J'ai certes une paire de saï, que je manie avec facilité. Je ne ferais rien contre les canons cracheurs de feu, mais au moins je serais en mesure de me défendre au corps à corps. Puis, je suis petite et rapide, ça aide.

    Le soleil est presque couché quand j’arrive à l’Oasis. Retrouver les dunes que je connais presque par cœur me fait du bien et je tombe rapidement à  ma petite cavité à la vu imprenable sur la ville, mais cachée des regards . La nuit s’installe vite en cette période de l’année. Je mâchouille un morceau de viande séchée et regarde le désastre de la guerre. Je soupire face à ce triste spectacle. Comment pouvons-nous rendre un endroit aussi lamentable ? Ils trouvent du plaisir à détruire comme ça ? Pour quelle raison… Je soupire et observe. Puis lentement je m’endors, bien enveloppée dans mes couvertures. On ne dirait pas, mais les nuits sont quand même sacrément fraîches.

    Le lendemain, je suis réveillée par des éclats de voix. Ils ne sont pas loin et semble s’amuser.  L’envie d’aller les voir palpable. Malgré mon ange qui me dit de rester cachée, ma curiosité me pousse. Pas besoin du démon. Juste de la curiosité sans nom. C’est donc avec une certaine frousse que je m’avance lentement en direction des hommes. Je perçois plusieurs voix différentes.  L'anxiété me gagne, mais le désir violent de voir est plus fort. Lentement mais surement, je m’avance. Quand soudain sortant d'un buisson, je me prends un arbre. Enfin, un tronc. Enfin, un homme quoi. Lentement, je lève les yeux et croise un regard bleu. J’ouvre la bouche en grand pour parler, mais rien ne sort. Ce qui en soit n’est pas vraiment normal. Depuis quand ma voix est bloquée ?  
    Son visage me fascine. Sévère, il me toise avec intensité. Je ne comprends ce qui se passe à cet instant, mais mes jambes flanchent, et je manque de goûter le sable. Je ne sais pas comment je n’ai pas fini la tête la première par terre. Quoi qu’il en soit, je suis là, bouche toujours grande ouverte.  J’arrive à la fermer enfin, et à reprendre mes esprits.

    -Bon…Bonjour…


    Code by Frosty Blue

      La date/heure actuelle est Sam 11 Mai - 7:29