Le jour se levait, peu à peu. L'obscurité s'écartait, éclatait, se rependait dans les nombreuses ombres que permettaient le campement. Le feu, la chaleur et la lumière s'agglutinaient, plongeant la nuit dans le jour, et traquant les ombres.
Elikann contemplait cette chasse avec une forte somnolence. Il n'avait pas fermé les yeux de la nuit. Ces derniers dialogues avec Kal lui restaient en tête. Il devraient lui faire penser au futur; il pensait au passé. Sa mémoire, stimulée par le spectacle éblouissant se déversant dans son regard, ranimait dans son esprit des souvenirs; les souvenirs d'autres levers de soleil, d'autres matinées somnolentes. C'est dans ce genre de pensées qu'il se plongeait, lorsque le premier être humain levé dans le campement brisa sa solitude. D'ordinaire, il ne lui aurait accordé aucune attention : en fait, il ne l'aurait pas même remarqué. Mais il avait beaucoup changé; en peu de temps; et avait fini par développer un fort intérêt pour les autres Favoris de la Gazelle. Ceux-ci étant proches de Kal, son esprit les avait reliés ensemble, et avait fait de même pour le campement et ce qui s'y rapportait.
Elikann n'y était cependant pas habitué, et se surprit lui-même à avoir remarqué l'irruption de cette silhouette dans son champ de vision, bercé par le jeu des ombres. Celle-ci avançait, assez rapidement, et finit par arriver à portée de vue. Elle était bien plus grande que Kal, mais surtout, ses cheveux à eux seuls l'étaient sûrement. Cette vue amusa le Serpent, et lui lança une certaine sympathie à l'égard de la personne qui marchait devant lui. Il aimait voir cette légère danse qui accompagnait les pas de cet homme.
Ceux-ci se succédaient, et allaient bientôt faire revenir Elikann à sa solitude. Cela le dérangeait. Il avait été silencieux toute la nuit, et l'arrivée de cette personne, envers qui il nourrissait déjà de la sympathie, avait fait naître en lui l'espoir de pouvoir quitter son mutisme. Il n'avait jamais particulièrement voulu parler, mais n'avait jamais non plus maintenu la moindre forme de constance dans ses réactions. Il ne fut donc pas troublé par ce besoin, mais avait nettement envie de se lever, et d'avancer vers l'homme qui s'éloignait.
Ses vêtements étaient couverts de sable. Quand il amorça son mouvement, sans l'avoir remarqué, le sable tomba sur le sol, dans un léger chuintement. Ce bruit, pourtant très faible, suffit à briser le silence qui régnait sur le campement.
Elikann était levé, un peu étourdi, un peu ébloui, et complètement engourdi. Le temps qu'il amorça un pas, la silhouette s'était déjà retourné vers la source du bruit, et le regardait probablement.
Heureux de cette immobilité, le Serpent se rapprocha rapidement. Arrivé assez près pour voir distinctement le visage de son interlocuteur, il s'arrêta, et sourit. Il n'avait pas décidé de sourire. En fait, cela lui était venu naturellement, et il ne le réalisa qu'un peu après. Il réalisa également qu'il était en face d'une femme.
Elikann contemplait cette chasse avec une forte somnolence. Il n'avait pas fermé les yeux de la nuit. Ces derniers dialogues avec Kal lui restaient en tête. Il devraient lui faire penser au futur; il pensait au passé. Sa mémoire, stimulée par le spectacle éblouissant se déversant dans son regard, ranimait dans son esprit des souvenirs; les souvenirs d'autres levers de soleil, d'autres matinées somnolentes. C'est dans ce genre de pensées qu'il se plongeait, lorsque le premier être humain levé dans le campement brisa sa solitude. D'ordinaire, il ne lui aurait accordé aucune attention : en fait, il ne l'aurait pas même remarqué. Mais il avait beaucoup changé; en peu de temps; et avait fini par développer un fort intérêt pour les autres Favoris de la Gazelle. Ceux-ci étant proches de Kal, son esprit les avait reliés ensemble, et avait fait de même pour le campement et ce qui s'y rapportait.
Elikann n'y était cependant pas habitué, et se surprit lui-même à avoir remarqué l'irruption de cette silhouette dans son champ de vision, bercé par le jeu des ombres. Celle-ci avançait, assez rapidement, et finit par arriver à portée de vue. Elle était bien plus grande que Kal, mais surtout, ses cheveux à eux seuls l'étaient sûrement. Cette vue amusa le Serpent, et lui lança une certaine sympathie à l'égard de la personne qui marchait devant lui. Il aimait voir cette légère danse qui accompagnait les pas de cet homme.
Ceux-ci se succédaient, et allaient bientôt faire revenir Elikann à sa solitude. Cela le dérangeait. Il avait été silencieux toute la nuit, et l'arrivée de cette personne, envers qui il nourrissait déjà de la sympathie, avait fait naître en lui l'espoir de pouvoir quitter son mutisme. Il n'avait jamais particulièrement voulu parler, mais n'avait jamais non plus maintenu la moindre forme de constance dans ses réactions. Il ne fut donc pas troublé par ce besoin, mais avait nettement envie de se lever, et d'avancer vers l'homme qui s'éloignait.
Ses vêtements étaient couverts de sable. Quand il amorça son mouvement, sans l'avoir remarqué, le sable tomba sur le sol, dans un léger chuintement. Ce bruit, pourtant très faible, suffit à briser le silence qui régnait sur le campement.
Elikann était levé, un peu étourdi, un peu ébloui, et complètement engourdi. Le temps qu'il amorça un pas, la silhouette s'était déjà retourné vers la source du bruit, et le regardait probablement.
Heureux de cette immobilité, le Serpent se rapprocha rapidement. Arrivé assez près pour voir distinctement le visage de son interlocuteur, il s'arrêta, et sourit. Il n'avait pas décidé de sourire. En fait, cela lui était venu naturellement, et il ne le réalisa qu'un peu après. Il réalisa également qu'il était en face d'une femme.