Agartha. Un désert, où cohabitaient nomades et sédentaires. Cependant l'assèchement progressif des oasis développa la cupidité des sédentaires qui se mirent en guerre les uns contre les autres. Les cités tombèrent une à une devant ce fléau jusqu'à ce qu'il ne reste que 1400. Les nomades quant à eux préférèrent éviter ces conflits en priant leur Divinité de leur accorder un sommeil de deux millénaires. Mais quand ils se réveillèrent, ils furent non seulement confrontés à des citadins beaucoup plus avancés technologiquement mais aussi à une hostilité tangible. Hostilité contre ces nomades ressurgit du passé mais aussi hostilité au sein même de la ville de 1400. Puis une nouvelle guerre éclata : la Révolution. Est venu à nouveau le temps du choix : se battre ou partir ? Ainsi naquit l’Exode, un mouvement rassemblant nomades et citoyens souhaitant fuir la guerre en partant par-delà les montagnes vers un territoire glacé où vit un peuple étrange.

Lorsque le passé et le futur se rencontrent...

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    Dans une bassine d'eau chaude, Li Hong se prélassait paresseusement. Les yeux fermés, la tête posée sur un coussin, ses bras de part et d'autre de la baignoire. Elle soupira doucement, se délectant tout autant de l'ondée translucide que de la vapeur faisant transpirer toute partie de son corps n'étant pas en contact direct avec celle-ci. Elle aimait prendre soin d'elle, prendre le temps de se faire belle, de se reposer, de ne penser qu'à sa petite personne. Mais ce qu'elle appréciait plus encore, c'était d'être seule, libre de faire, dire penser, agir comme bon pouvait lui sembler. Même si désormais, elle avait l'habitude d'être surveillée, de savoir que le moindre geste était jugé, c'était parfois difficile d'être toujours irréprochable, sans jamais pouvoir prendre de pose.
    Oui, Li Hong était irréprochable et en plus, elle pouvait se targuer d'être parfaite. Du moins, le pensait-elle très sérieusement.

    Elle s'extirpa de l'eau, s'enroula dans un peignoir moelleux, puis s'installa sur un petit tabouret pour prendre le temps de sécher correctement se cheveux noirs de jais. Cette opération lui prit facilement une bonne heure. Une fois ceci fait, elle les attacha en plusieurs tresses. Elle enroula les plus fines autour de sa tête, les autres servirent à nouer un chignon compliqué. Elle laissa deux mèche caresser ses joues, plus courtes que le reste de sa chevelure, lui arrivant seulement aux épaules, elles encadraient joliment son visage.

    Li regagna sa chambre silencieusement, après son bain de minuit. Ajourd'hui était un jour un peu particulier. Un jour de relâche pour le Pavillon des Fleurs comme il y en avait peu. Tous les employés étaient libre de faire ce qu'ils désiraient de cette journée. Li Hong n'était pas une patronne particulièrement tendre ni soucieuse du bonheur de ses filles.  Au contraire, elle s'était rendue compte que quelques exceptions augmentaient presque toujours son chiffre d'affaire. Femme, mais avant tout responsable de l'économie : entrées et sorties d'argent du Pavillon, elle faisait toujours en sorte de gagner le plus possible.

    Elle s'habilla un peu plus simplement qu'à l'accoutumée, d'une robe noire et blanche asymétrique, courte jusqu'aux genoux devant, longue jusqu'au chevilles derrière, dévoilant des jambes fines, serrée à la taille, toujours avec une vue plongeante sur sa poitrine tout à fait captivante. Elle prit son ombrelle favorite, la pourpre, et s'apprêtait à sortir du Pavillon quand elle tomba nez à nez avec un inconnu. Tout de noir vêtu, des cheveux de la même couleur, des lunettes de soleil sur le nez, il paraissait un peu agité.
    Méfiante, Li Hong ne bougea pas d'un cil, dévisagea l'étranger, les sourcils légèrement froncés. Elle ne savait pas trop s'il avait bu ou quoique ce soit d'autre, mais il avait l'air agacé ? Contre elle ? Pourquoi ? Un client insatisfait ? Impensable. Quoi alors ? Un seul moyen de le savoir. D'un ton parfaitement serein, d'une voix qui se voulait apaisante, elle demanda poliement.

    « Que puis-je pour vous aider Monsieur ? Si vous venez pour le Pavillon des Fleurs, je suis au regret de vous informer que nous n'ouvrons pas aujourd'hui. Revenez demain ?! »
    Kristen E. Khalessie
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    Deux jours… Deux jours qu’il avait comme « disparut » de la circulation sans prévenir personne. À sa décharge, il n’avait pas prévu que ce qu’il pensait durer une matinée lui aurait pourri une journée entière pour tomber par la suite sur un autre blessé par balles. Hier avait été une sale journée pluvieuse et ses vêtements -bien que ne ressemblant plus à des réservoirs d’eau- ressemblait à des chiffons humides et froissés. Il devait avoir fière allure là-dedans. Mais au moins, les lunettes vissées sur son nez devaient remonter un peu le niveau. Il pouvait espérer cela…

    Il soupira, s’appuya contre un mur dans une ruelle sombre longeant une un peu plus éclairée. De Fall Street il était passé dans la ville des lumières… un peu plus fréquentable mais cela n’arrangeait pas franchement ses affaires. Et si un membre de l’armée le voyait il se ferait tuer en rentrant à la maison. Littéralement tué… Oh joie, il n’avait plus spécialement envie de rentrer chez lui actuellement. Et si son lieutenant préféré était rentré de mission plutôt ou avait été exceptionnellement là quand lui était tout aussi exceptionnellement pas là, il paierait vraiment cher le prix de sa vie. Il était où le bouton d’aide dans les environs ? Où sauvegarde rapide… ce serait bien juste là, une sauvegarde rapide au cas où...

    Il tira une bouffée de sa clope éteinte depuis plusieurs minutes. C’était la dernière qui lui restait, il fallait la savourer puis observa la rue d’un air sombre et fatigué… Et pour le moins énervé. Très énervé en réalité. Saleté de pilleur à la noix. Incapables et casses-pieds en tous genres qui faisaient chier le monde au lieu de crever dans un coin. Il voulait rentrer chez lui là, de suite, immédiatement. Prendre son lit, manger sa douche et se mettre à manger. Où quelque chose comme ça dans le désordre… ou un peu plus en ordre suivant ce que l’on souhaitait. Mais rentrer serait possiblement affronter un bleuté furax… en étant pas totalement au sec, en étant fatigué et affamé. Mauvais plan. Très mauvais plan même. La chose positive et que le sang ne se voyait pas sur le noir. Du moins, pas si on n’y faisait pas attention. Il soupira.

    Ralluma sa clope avec son briquet à sec, il aspira une nouvelle fois dans le vide en rangea l’allumeur inutile dans sa poche encore trempée et sortit dans la grande rue lissant au maximum ses affaires. Elle était encore humide alors elles reprenaient un pli correct assez facilement, un peu de bonne nouvelle en ce bas monde. À grands pas, il était plutôt pressé et ne cessait de jeter des regards autour de lui. Il paraissait louche, il s’en foutait, il voulait juste trouvait de quoi se reposer au plus vite et tant pis s’il devait passer une nouvelle nuit dehors.

    Un éclat attira son attention et il se stoppa, observant la grande bâtisse. Jolie… ce n’était pas le moment. Mais jolie. Il avait mal à la tête… sérieusement… Une voix attira son attention, féminine et douce. Il baissa la tête, l’observant un moment tout en gardant le silence. Il ne devait pas s’arrêter et avait tout intérêt à se dépêcher mais… C’était vraiment une belle femme. Il sourit.

    - Ce n’est pas ma chance, j’aurais bien aimé que vous soyez ouvert aujourd’hui.

    Il avança de quelques pas, silencieusement, effleurant le bras de la belle princesse tout en passant à ses côtés, à l’ombre du pavillon. Il était moins visible ainsi et n’était plus dos à la rue. C’était plus prudent pour lui et on ferait plus attention à la jeune femme qu’a lui de la sorte.

    - Ce serait un véritable honneur que vous m’acceptiez en asile quelques heures.

    Ses lunettes cachaient ses cernes et son sourire paraissait soudainement moqueur. Il ne savait pas vraiment ce qui lui avait pris de lui demander ça. La réputation du lieu peut-être. Il était certain que le militaire ne viendrait pas le chercher ici. Ce genre de lieu n’était pas dans « ses » habitudes après tout. Pas plus que le secteur C dans sa globalité en réalité mais là, c’était un peu plus particulier.
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    Li Hong se contenta d'un vague sourire. En vérité, elle était assez indifférente à cette réponse. Accoutumée peut-être ? Ou s'y attendait-elle ? Difficile à dire. Elle n'avait aucune envie de creuser le sujet plus avant, ça n'avait pas grand chose d'intéressant.

    "Vous m'en voyez désolée." se contenta-t-elle de lui répondre.

    L'inconnu bougea, se décala de quelques pas, juste de quoi passer à côté de la femme. Il lui effleura le bras. Loin d'être outrée ou encore gênée par ce simple contact, pouvant possiblement être interprété comme une invitation à poursuivre, elle se laissa faire. Assez tactile avec ses clients, mais plutôt froide en général, elle ne repoussa pas l'étranger. Elle ignorait encore ce qu'il voulait, même si dans l'esprit de Li, les choses commençaient à s'éclaircir. Enfin, jusqu'au moment où il demanda asile.
    Elle le dévisagea, incertaine. Etait-il sérieux ? Il arborait un sourire moqueur et avec ses lunettes de soleil et l'obscurité nocturne, impossible d'entrevoir ses yeux. Sans doute n'était-ce pas vraiment un toit qu'il cherchait à obtenir, mais la compagnie de l'ex-prostituée. Sauf que ce soir, elle n'avait aucune envie de partager la couche de qui que ce soit, encore moins après s'être faite alpaguée de la sorte.
    Ne lui avait-elle pas déjà dit que l'établissement était fermé ? Li Hong n'aimait pas les hommes trop insistants, ils avaient le don de rapidement l'agacer, elle qui était pourtant d'un naturel relativement calme et patient. Que devait-elle faire ? Lui faire comprendre de manière implicite qu'il n'allait rien se passer pour lui ce soir ? Ou lui dire en toute franchise ce qu'elle pouvait bien penser de son attitude cavalière ? La deuxième option était tentante, mais elle pouvait ruiner sa réputation si cela s'ébruitait.
    Elle décida donc de jouer le jeu. Son sourire s’agrandit. Elle prit la main de l'inconnu pour l'éloigner de son bras.

    "Voilà quelqu'un qui n'a pas peur d'aller droit au but. La franchise est une qualité qui peut, à juste titre, être perçue comme un défaut." elle aussi, allait en faire usage : "Pour commencer, je ne suis pas plus disponible que mes filles ce soir, de plus, je doute que vous puissiez vous payer mes services, sans vouloir vous blesser."

    Voilà qui était clairement dit. La réaction de l'homme n'inquiétait pas plus la jeune femme qu'une abeille posée sur sa main. Il se lasserait bien plus rapidement, et, dans le pire des cas, elle appellerait ses gardes du corps, encore dans le bâtiment. Et s'il y avait altercation, elle aurait bien vite fait de prévenir quelques contacts influents pour se débarrasser proprement de l'importun, et ne plus jamais avoir de soucis avec celui-ci. Mais elle n'était presque jamais arrivée jusqu'à de pareilles extrémités. Elle tenta de contrebalancer ses mots quelque peu secs par une consolation. Il restait un client potentiel, elle ne pouvait pas se permettre de donner une mauvaise image du Pavillon.

    "Mais peut-être seriez-vous enclin à venir boire une quelconque boisson en tête à tête ?"

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    Il avait balayé sa réponse d’un bref geste de la main, signe que ce n’était rien. La jeune femme ne semblait pas réellement désolé et lui était plutôt pressé de toute manière pour se pencher sur de réelles état d’âme. Toutefois, cela ne l’avais pas empêcher de demander asile, au risque de se montrer insistant et agaçant.

    Un fait était sûr, la rue n’était pas mère de sûreté pour lui et il avait comme un mauvais pressentiment pour la suite. Il ne pouvait pas non plus contacter son petit point… La douce sensation de courir un danger mortel planait doucement et sereinement au-dessus de sa tête. Il devrait vraiment dormir… Et prendre une douche. Ou peut-être dans le sens contraire d’ailleurs... Il soupira sans bruit. Un peu plus et il oubliait sa divine interlocutrice. D’ailleurs, il pencha la tête légèrement sur le côté à son explication. Pas disponible ? Oulà… petite méprise semblait-il… Il sourit de nouveau, passant une main sous ses lunettes comme pour effacer les cernes invisible aux yeux de la jeune princesse.

    - Je serais ravis pour un verre dans ce cas. Si on me laisse entrer vêtu de la sorte et que l’armée n’y fourre habituellement pas son nez.


    Son ton avait été légèrement moqueur et sa voix un peu plus basse que précédemment, comme s’il craignait d’être entendu. Il recula un peu plus dans l’ombre de la colonne… Oui, il craignait vraiment d’être entendu et vue en réalité. Il soupira une nouvelle fois, offrant un sourire moqueur à la jeune femme qui ressemblait un peu plus à une grimace cette fois. Mais toujours amusé la grimace. Un brin ironique aussi sûrement.

    - Je dois avouer que vous êtes aussi très franche princesse. C’est rafraîchissant. Quand au reste…

    La fin de sa phrase se perdit dans un bâillement incontrôlable qu’il cacha de sa main. Il rattrapa sa clope éteinte au vol avant de la plier en deux d’un geste sec, mettant fin à sa vie de manière brutale avant de la mettre dans sa poche. Si on pensait qu’il c’était calmé, cela avait au moins le mérite de prouver le contraire.

    Il passa une main dans ses cheveux, les ébouriffants un peu plus au passage. Pas qu’ils en avaient besoin, bien au contraire. Avec l’humidité, il avait déjà acquit une forme proche du comique.

    - Vous n’avez pas à vous inquiéter pour le reste, c’est moi qui vous paie à boire. Mais je vous laisse me conduire, je me suis perdu dans le quartier… et je ne le connais pas, si ce n’est de nom.

    Excuse non valable et absolument pas convaincante ? Il espérait que son allure de chaton d’égout allait jouer en sa faveur car il n’avait rien de mieux que c’était la vérité. Enfin presque… Tout du moins, il n’était vraiment pas là par préméditation et… Oubliait-il un détail… ? Ah oui…

    Il sourit piteusement, retirant enfin ses lunettes de soleil pour les percher sur sa tête. Il avait absolument besoin d’une cachette pour quelques heures alors autant montrer un peu plus de politesses. Il lançant toutefois un regard assez anxieux dans la rue. Avec ses cernes afin au grand jour, on aurait dit un pseudo tueur d’opérette mais on ne pouvait pas tout avoir.

    Quand il reprit la parole à vois basse, il plongea son regard dans celui de la jeune femme. Cela pouvait sembler un brin insolent mais c’était loin de sa pensée pour une fois.

    - Je suis heureux en ménage… pour le moment… et fidèle surtout.


    Et pour le reste du peu de vie qui lui restait surtout. D’où un petit air dubitatif avant qu’il ne se mette à rire de bon cœur. Ce calmant rapidement. Il commençait à perdre les pédale, pour un médecin, c’était assez ironique comme situation. Mais quand il reprit, son regard était plus doux et… compréhensif.

    - J’imagine que vous avez entendu cela plus d’une fois…


    Il soupira une énième fois. On allait finir par croire qu’il aimait cela, soupirer. Puis remis ses lunettes sur ses yeux dans un mouvement assez nonchalant et évasif, comme s’il ne savait pas vraiment ce qu’il voulait. Il espérait simplement qu’elle n’allait pas hurler ou le jeter avec beaucoup de bruit ou d’esclandre sinon il serait mal…

    - Je vous suit ? Où je dois trouver une autre cachette ?


    Le ton moqueur avait fait son retour et il se remit à contempler la rue. Il devait réfléchir à un plan B et vite, il c’était débrouiller comme un enfant rebelle en pleine crise d’adolescence. Dans ce genre de situation, la prudence aurait pourtant était de rigueur… Il soupira -encore une fois- se retenant à grande peine de prononcer une charmant « Et merde » qui illustrerait pleinement la bêtise dont il avait fait preuve.
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