Agartha. Un désert, où cohabitaient nomades et sédentaires. Cependant l'assèchement progressif des oasis développa la cupidité des sédentaires qui se mirent en guerre les uns contre les autres. Les cités tombèrent une à une devant ce fléau jusqu'à ce qu'il ne reste que 1400. Les nomades quant à eux préférèrent éviter ces conflits en priant leur Divinité de leur accorder un sommeil de deux millénaires. Mais quand ils se réveillèrent, ils furent non seulement confrontés à des citadins beaucoup plus avancés technologiquement mais aussi à une hostilité tangible. Hostilité contre ces nomades ressurgit du passé mais aussi hostilité au sein même de la ville de 1400. Puis une nouvelle guerre éclata : la Révolution. Est venu à nouveau le temps du choix : se battre ou partir ? Ainsi naquit l’Exode, un mouvement rassemblant nomades et citoyens souhaitant fuir la guerre en partant par-delà les montagnes vers un territoire glacé où vit un peuple étrange.

Lorsque le passé et le futur se rencontrent...

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    [EVENT] Entre la Sauvage et le Reclus, le romantisme n'a pas sa place... [PV : Ely-chan ♥]

    Hafsa
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    Saleté de nuage rose, putain de fil rouge...



    Si la Lionne pouvait se montrer sympathique et romantique, de nombreuses personnes seraient encore en vie...

    Il était rare que la Lionne s'abaisse à aller au bazar. Pourtant, si elle avait abaissé sa méfiance cet après-midi là, c'était parce qu'elle était fatiguée. Incroyablement fatiguée, même. Elle pouvait ne pas dormir pendant de nombreuses nuits, mais il y avait toujours un moment où elle craquait. Et le voici. Et le bazar était l'endroit le plus proche. Alors elle se fondit dans l'amas de tentes avec sa démarche féline et silencieuse, se faufila dans l'une d'entre elles qui était vide, se roula en boule contre le sable plutôt frais, et s'assoupit aussitôt.

    Si quelqu'un lui aurait dit ce qu'il se passerait le lendemain, elle se serait tenue éloignée de tout le monde. Sauf de sa jumelle, à la rigueur... Elle fut réveillée en sursaut par une sensation étrange de... Hein ? Quoi ? Pourquoi l'air était rose comme ça ? On aurait dit un nuage rose... Elle cligna des yeux, éberluée. Ben dites donc, ça n'était jamais arrivé ça... Et aussitôt, elle s'accroupit, un grognement mauvais s'échappant de ses lèvres. La méfiance de la Lionne était revenue au galop. Elle se leva alors, et voulut partir au plus vite, mais fut coupé dans son élan et retomba sèchement en arrière.

    ... Ses yeux verts étaient rivés sur un fil rouge qui reliait son petit doigt à... Elle fit un bond en arrière, notant au passage qu'elle ne pouvait s'éloigner de plus de deux mètres de cette personne. Car oui. Il y avait quelqu'un dans cette pièce. Pourtant, ce fil rouge n'avait été qu'...après le passage du nuage rose... Mais quelle était cette situation incompréhensible ? Hein ? HEIN ?! Elle grogna, tel un feulement sauvage et contrarié. Et s'assit brutalement par terre, s'adossant à un des piliers de la tente.

    Oh, elle avait bien tenté de casser le fil, elle avait tenté tout ce qu'elle pouvait, mais ce machin ne bougeait pas. Si elle avait été un dragon, ses narines auraient rejeté une quantité importante de flammes. À défaut, elle ne fit que soupirer bruyamment. Génial. Elle se retrouvait coincé avec un type, et ne pouvait pas s'éloigner de lui. ... Pourquoi ? Pourquoi il fallait que ça tombe sur elle... ? Elle regardait autour d'elle. Pas d'eau, ni de nourriture. Bon, très bien. Elle tâta ses vêtements, en sortit un bâtonnet de viande sechée et une petite gourde. Son petit-déjeuner avalé, elle regarda l'étrange personne qui se trouvait à deux mètres d'elle.


    Mais c'était quoi ce bordel... ?
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    Dernière édition par Hafsa le Dim 3 Mai - 12:36, édité 3 fois
    Elikann Mu'Sajeb
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    L'essentiel était de retrouver la source du problème. Et cette fois-ci, elle était évidente. Comment avait-il pu se retrouver dans cet enfer bruyant et grouillant? Au moins un humain entrait dans son champ de vision, quelle que soit la direction du regard d'Elikann, et le volume sonore de cet étrange endroit était juste assez élevé pour être insupportable. Un certain mal de crâne commençait à poindre. Evidemment, il ne se serait jamais rendu ici seul. Et il aurait eu bien plus que raison. Mais selon le Fils du Serpent exubérant à ses côtés, s'extasiant devant chacun des étalages semblable aux autres, Elikann avait eu une bonne idée de l'écouter.

    Les gens exubérants sont assez insupportables. Déjà parce qu'ils voient le bonheur là où ils veulent le voir. Et il avait vu le bonheur dans les yeux d'Elikann, au moment où il avait évoqué le bazar. Ainsi, il était à l'origine non seulement de ce voyage, mais aussi d'une douleur au crâne qui s'était confirmée, pesante. Douleur qui, se répandant dans tout son corps, fit ressentir le besoin extrêmement présent de s'assoir, ou de quitter cette infâme lieu. Faussant, sans avoir besoin de la moindre discrétion, compagnie à son compagnon de voyage, il parti dans le premier endroit couvert qui s'offrait à ses yeux : une tente. Il entra à l'intérieur, et sans réfléchir s'y allongea.

    A son réveil, tout était à peu près normal. Puis toute la sérénité du lieu explosa, et avec elle quelque chose qui devait être énorme tant le tonnerre de décibels était retentissant. S'en suivirent alors une gradation ascendante d'illogismes. Et tout survint quand Elikann se retourna, surpris par cette brutalité envers le calme qu'il ressentait. D'abord, une fumée rose. Rose. Répandue dans toute la tente. Tente dans laquelle, encore plus improbable, il n'était plus seul. Peut-être plus improbable, elle était désormais occupée par une femme, apparemment. Et ce qui avait sûrement le moins de sens à cet instant était attaché au doigt de cette femme, rousse. C'était un fin fil, rouge. Et il était également attaché au doigt d'Elikann.

    Totalement perdu dans son incompréhension, celui-ci dut interrompre sa réflexion quand il vit l'autre habitant de la tente se réveiller, arborer une expression très bien adaptée à la situation, se lever pour retomber assez... maladroitement sur le sol. Elle sembla alors s'apercevoir de la présence du fil, puis leva les yeux vers lui. Son air étonné évolua étrangement et semblait désormais n'exprimer que de l'énervement. Et cette femme de sortir une gourde et de la viande séchée. Décidément, la première chose à avoir explosé aujourd'hui a du être la logique.

    Apparemment, elle n'avait pas remarqué son réveil. Or, les efforts d'une autre étant apparemment vains pour briser ce fil, les siens ne le seraient sûrement pas plus. Elle avait l'air d'avoir une force physique infiniment supérieure à la sienne. Mais ce fil devait être brisé. La situation ne pouvait pas stagner, en tout cas pas ainsi. Et la silhouette assise devant lui paraissait ne pas vouloir bouger. Bon. Apparemment ce jour était celui de l'illogisme, donc autant faire quelque chose d'illogique. Il se redressa légèrement, et émis un son incertain, mais qui semblait assez fort pour attirer l'attention de la personne devant lui.
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    Le sarcasme est une vertu honorable pour ceux qui ont un sale caractère...

    Un son. Un petit son de rien du tout qui déclencha un rictus mi-amer mi-sarcastique chez le Scorpion Rouge.

    - Pas la peine de vous étouffer pile au moment où je vous mate, l'ami...

    Elle n'avait pas bougé, resta adossée dans son coin, à deux mètres pile de cet individu qui visiblement avait besoin d'être regardé, chéri, entouré, malgré son silence. Ce n'est pas avec la Lionne qu'il allait avoir cela, quand bien même c'était cela qu'il recherchait. Un nouveau grognement sortit de la gueule de la Lionne, qui ressemblait à celui qu'un prédateur dans une situation où tout ne va pas dans son sens. C'est alors que deux citadins entrèrent dans la tente. La Rousse s'apprêtait à leur feuler sur la face, mais leurs paroles des deux intrus étouffèrent ses intentions.

    - Tu es au courant ? Tout ceux qui sont liés par le fil rouge ont une série d'épreuves à passer pour s'en sortir. Rester une journée ensemble, s'embrasser, se câliner pendant plus de trente secondes, se tenir la main pendant une heure... Ces Savant quand même ! Ils sont inventifs quand ils le veulent...
    - Et raconter son plus terrible secret à son partenaire... Drôlement inventifs ces Savants ! Dire que...


    Le feulement sauvage de la Lionne retentit alors, et les deux citadins firent un bond avant de partir en courant. La Rousse s'adossa de nouveau à l'un des piliers de la tente, maudissant intérieurement ces fameux Savants. Une série d'épreuves à passer pour que ce fil se barre ? Mais c'était quoi ce délire ? D'où il fallait qu'ils restent une journée ensemble ? ... Non mais ça va pas ?! Et raconter son plus terrible secret ? Et ils voulaient survivre à une Saison des Tempêtes en la prenant de plein fouet, tant que nous y sommes ?! Grognant de tout son être, feulant sauvagement, elle ne dit rien. Une lionne qui enrageait, c'était tout ce qu'elle était.

    Se tenir la patte pendant une heure... Parce qu'une lionne fait ce genre d'actes bisounours, selon vous... ? Vous n'avez pas de jugeote dites donc...
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    << Pas la peine de vous étouffer pile au moment où je vous mate l'ami... >>

    On aurait difficilement pu faire réponse plus pragmatique, mais l'absence totale de mouvement après avoir prononcé ces mots suffisait à exposer l'inutilité d'un tel acte. Elikann perdit donc son regard dans le flou du paysage restreint qui s'offrait à ses yeux, et décidai de se faire oublier. Ce fil n'était qu'une erreur, jamais il n'aurait du se retrouver là où il était actuellement. Comme la plupart des ennuis, il finirait sûrement par disparaître de lui-même si on le laissait couler. La variable dans cette idée étant cette jeune femme, qui avait conservé son air excessivement renfrogné. Peut-être pourrait elle le faire disparaître. En tout cas, Elikann serait plus utile en ne changeant rien, et surtout ne prendrait aucun risque. Après tout, ce fil pouvait être dangereux. Et surtout, la personne à qui il le reliait paraissait l'être encore plus.

    << Tu es au courant? Tous ceux qui sont liés par le fil rouge ont une série d'épreuves à passer pour s'en sortir. Rester une journée ensemble, s'embrasser, se câliner pendant plus de trente secondes, se tenir la main pendant une heure... Ces Savants quand même! Ils sont inventifs quand ils le veulent...
    - Et raconter son plus terrible secret à son partenaire... Drôlement inventifs ces Savants ! Dire que... >>

    Apparemment deux personnes venaient d'entrer dans la tente, sans avoir l'idée d'y jeter un regard auparavant. Mais peu importait, ce qu'ils venaient de dire méritaient réflexion. C'était impossible. Impossible que de telles choses lui soient imposées. Et pourtant, nier les faits ne changeait rien au fait que c'était la seule solution à envisager pour l'instant. Mais cela ne pouvait pas se réaliser. Quoi qu'il en soit.
    Ainsi, ignorant totalement ce qui se déroulait dans la tente, Elikann ne vit que pour seule possibilité de s'écarter de cette impossibilité que de la fuir, fuir l'évidence, fuir les quelques mots qui venaient de retentir à son oreille, fuir  tous ceux qui y avait lien, fuir ce fil rouge. Rien de tout ça ne lui était destiné, il ne devait pas y être mêlé, et ce fil rouge ne lui était pas attaché.

    Attaché ou non, quelque chose le tira en arrière, et assez violemment pour provoquer une certaine douleur à son doigt, ainsi qu'un certain déséquilibre. Elikann réussit cependant à ne pas tomber, et à, s'appuyant sur un pilier de la tente, reprendre une position humaine. Il leva les yeux vers la jeune femme, désormais seule. Il ouvrit ridiculement la bouche, cherchant quelque chose dire... puis la referma. En fait parler était... une très mauvaise idée. Surtout au vu du visage qui s'offrait à ses yeux.
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    Poisson grillé et lionne déterminée...

    La Lionne était sous le choc, ce qui lui donna un air encore plus sauvage qu'à l'accoutumée. Passer une journée avec quelqu'un autre que sa jumelle ou son petit frère. Non. Raconter un secret... Ils sont faits pour ne pas être divulgués. Faire un câlin ? Déjà qu'elle peinait à le faire avec son p'tit frère, ce n'était pas avec un inconnu qu'elle allait le faire. Embrasser ? ... Embrasser ? Et puis quoi encore, le déluge ? Certainement hors de question. Quant au reste, c'était du même ordre. Elle ne remarqua même pas que l'autre homme manqua de tomber en arrière, se rattrapant de justesse à l'un des piliers de la tente.

    Par contre, le bruit occasionné lui fit tourner sa tête sauvage et irritée dans sa direction. Et l'homme ne fit qu'ouvrir les lèvres pour les refermer aussitôt. La Lionne respira profondément et avec lenteur pendant une minute ou deux, histoire de remettre son cerveau en place. Pour autant, avant cette exercice de respiration, une phrase ne put s'empêcher de franchir ses lèvres.

    - Si vous ne voulez pas parler n'ouvrez pas la bouche, ça vous économisera de l'énergie.

    Bien, l'exercice de respiration s'ensuivit donc. Trois minutes plus tard, sa respiration se refit intérieure, et elle paraissait aussi sauvage qu'à l'accoutumée. Plus calme, cela dit. Finalement, elle se leva et tendit sa main à cet inconnu. Ne vous y trompez pas, vu sa distance, ce n'était absolument pas pour l'aider à se relever ; plutôt pour lui intimer son avis. Et de la suivre en conséquence.

    - Il faut confirmer ou infirmer ces dires. Allons voir un citadin, il saura nous expliquer la situation. Qu'en pensez-vous ?


    S'il avait mieux à proposer, qu'il le dise assez rapidement...
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    << Si vous ne voulez pas parler, n'ouvrez pas la bouche, ça vous économisera de l'énergie.>>

    Juste, encore une fois. Absolument et abominablement juste. Elikann s'était rarement senti aussi mal à l'aise. Il fallait qu'il se calme, il devait agir intelligemment et surtout ne plus avoir à ressentir cette insupportable impression que chacun de ses gestes non-réfléchi était mauvais, et que la jeune personne en face de lui pourrait y trouver défaut. Il était cependant bien trop troublé pour se concentrer, réfléchir, analyser, juger, penser.
    Qu'aurait fait Kal dans une telle situation? Sans doute aurait elle proposé de vérifier la véracité de ces informations, puis d'aviser avec la jeune femme, dont d'ailleurs il ignorait toujours le nom. Mais même si il ne pouvait taire une légère envie de discuter, il craignait beaucoup trop une réponse dans la veine des deux précédentes.
    Ce fut quelques minutes après cette réflexion, quand Elikann commençait à douter des solutions qu'allait pouvoir offrir le lourd silence qui régnait qu'elle le brisa pour lui.

    << Il faut confirmer ou infirmer ces dires. Allons voir un citadin, il saura nous expliquer la situation. >>

    Soupir intérieur. Au moins, elle aussi tenait à la disparition de ce fil, et peut-être restait-il un espoir que...

    << Qu'en pensez-vous? >>

    Elikann déglutit. C'était évident que sa solution était la meilleure, pourquoi son avis en diffèrerait? Pourquoi voulait-elle son avis? Quand bien même celui-ci en serait un autre, sa solution resterait celle qu'ils feraient en définitif. Pourquoi... pourquoi cette jeune femme exigeait-elle qu'il parle encore? Il tenta de soutenir son regard, sans absolument aucun succès. Il baissa la tête et se décida enfin à répondre.

    << Je... >>

    Il déglutit à nouveau, pesant ses mots avec le plus de soin qu'il pouvait y apporter.

    << Je suis d'accord. >>

    Il releva la tête, mais continua à fuir son regard, le corps entièrement tendu.
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    Va falloir que tu te remues, j'peux pas tout faire...



    Détrompez-vous, la Lionne ne connaît pas la tendresse. Même si son attitude peut sembler, seulement sembler, similaire...

    La lionne observait l'homme qui lui faisait face, non sans soupirer quelque peu. Elle laissa sa main aller battre contre son flanc, sans détacher son regard de celui, gris, du nomade. Elle s'accroupit alors, décidément assez agacée par la situation. ... Et il semblait même qu'il n'y avait pas que la situation qui l'agaçait.

    - Je vous l'ai dit, si vous ne voulez pas parler, ne parlez pas et communiquez par des signes. Je comprendrais dans les deux cas, et vous aurez plus d'énergie en réserve.

    Elle se releva et alla autant qu'elle le put se poster devant l'entrée de la tente. Qu'elle n'atteignit pas, le fil déjà tendu à l'extrême ne lui permit pas d'aller bien loin. À quatre mètres de l'entrée. Que voulez-vous qu'elle fasse dans cette situation... Et il faudra peut-être que l'autre se lève, s'il tenait tant à aller demander confirmation à un citadin. La Lionne s'étira, grogna alors quelque peu par ennui et contrariété. Cette situation ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout.

    - Et si vous tenez à ce qu'on demande à un citadin, il va falloir que nous marchions ensemble. On ne peut pas s'éloigner de plus de deux mètres à cause de ce fil.


    Une lionne exaspérée... Cela donnait des paradoxes caractériels assez conséquents.
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    H.R.P:
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    << Je vous l'ai dit, si vous voulez pas parler, ne parlez pas et communiquez par des signes. Je comprendrais dans les deux cas, et vous aurez plus d'énergie en réserve .>>

    Assez interloqué, Elikann ne releva absolument pas et se contenta de la voir se lever et tenter de partir. Ainsi quoi qu'il dise n'aurait apparemment pas d'impact, ou en tout cas tant qu'il continuait à le dire comme ça. Il n'avait plus le choix, bien qu'il avait cela en horreur, pour se sortir d'une situation aussi improbable avec une variante humaine aussi instable, il allait devoir agir autrement.
    Cela commençait par effacer ce sentiment de gêne. Assez simple, il n'arrivait même pas à le comprendre assez pour l'assimiler et le considérer au même rang que les autres. Ensuite, il lui faudrait limiter drastiquement ses réflexions. Agir au plus rapide, agir au plus simple. S'en remettre à Corps sera sûrement la solution la plus efficace. Au moins pour une journée, il avait besoin d'annihiler ses idées. Cette femme n'avait aucune idée de sa personnalité, de son être, et peu importe ce que l'obligerait à faire ce maudit fil il lui restait un espoir de changer la situation, pour pouvoir avant tout y mettre un terme.

    << Et si vous tenez à ce qu'on demande à un citadain, il va falloir que nous marchions ensemble. on ne peut pas s'éloigner de plus de deux mètres à cause de ce fil. >>

    Il lâcha un soupir discret. Au moins, à défaut d'avoir relevé ses paroles, elle les avait entendu. Ou écouté. Peu importait, il releva la tête, écarta prestement ses cheveux qui masquaient une partie importante de son champ de vision à cet instant, se leva et sortit de la tente, décidé à ne plus laisser s'installer cette désagréable sensation qui l'avait occupé bien trop souvent en un laps de temps bien trop réduit. Arrivant au niveau de la jeune femme, il se rendit compte avec étonnement que son visage était bien plus bas que ce qu'il avait présagé.
    Quand il émergea dehors, il reçut de plein fouet l'incommensurable et chaotique vague de bruit, s'élevant en murs autour de ses pensées, murs que seuls pouvaient éclater des bruits encore plus forts. Il encaissa pourtant ce son horrible et grouillant, aussi fort que réparti dans tout l'espace qui l'entourait. Il se retourna et annonça :

    << Parler à un de ces citadins est en effet la meilleure solution, mais... apparemment, pas la plus simple à mettre en œuvre. Ensuite ... J'adorerais pouvoir me contenter de vous suivre.>>
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    Comme une envie de tuer du Savant, là tout de suite...


    Comme quoi, un semblant de tendresse lionné peut briser la glace...

    Ses dires eurent au moins l'effet escompté ; la gêne commença à déserter ses gestes et son visage. Lequel fut dégagé des mèches folles qui barraient çà et là une partie de son minois. Il se releva pour aller dehors, comme la Lionne en somme qui l'attendait et qui ne pouvait pas tellement avancer trop sans lui. Chose qui l'agaçait fortement, s'il y avait une chose qui lui mettait les nerfs à vif c'était qu'on réduise sa liberté de mouvement. Et bien oui. Si elle croisait quelqu'un qui avait fait du mal à sa jumelle et qu'elle lui bondissait dessus pour se ramasser... Parce qu'elle était à la limite du fil... Argh, ça l'agaçait.

    Il avait dit quoi le rachitique ? Que c'était la meilleure solution mais pas la plus simple à appliquer... ? Le sourire de la Lionne fut très communicatif et instructif sur sa pensée. Pas la plus simple ? Ah c'est sûr que quand on a pas l'habitude de se bouger pour avoir ce qu'on veut... Mais elle ne dit rien, se contentant de marcher au milieu des brouhahas incessants, s'arrêtant assez souvent vu que celui à qui elle était accrochée n'allait pas assez vite. Tss tss tss, et ça se disait nomade après... Et ça se « contente de suivre », en plus. Bien qu'elle ne dira jamais le fond de sa pensée sur ce comportement-là. Ou du moins pas si elle n'y est pas contrainte et... Ah. Cible verouillée. Elle avança un peu plus vite, de sa démarche déterminée et incisive, qui restait féline et incroyablement silencieuse.

    - Excusez-moi monsieur... Vous ne sauriez pas comment nous débarasser de ce fil par hasard... ?, dit le Scorpion Rouge avec une diplomatie déconcertante – ce qui n'enlevait pas son air de sauvage.

    - Tiens, vous aussi ? Oui, bien sûr. Il y a une série d'épreuves pour briser ce fil. Passer vingt-quatre heures ensemble, se tenir la main une heure minimum, partager une étreinte – ou câlin – durant trente secondes, s'embrasser et raconter son plus terrible secret. Pourq...

    L'homme ne finit pas sa phrase, la sauvagerie d'Hafsa fut toute retrouvée et exaltait même de chacun de ses pores. Si son aura était visible, un brasier l'ardent l'entourerait. Elle se mit à émettre un long grognement des plus sauvages, remerciant le citadin avant de tourner les talons. Et si jamais l'autre ne la suivait pas, tant pis, elle le traînerait. ... Le porter ? Et puis quoi encore ? À l'ombre de deux tentes, vaguement épargnée par le bruit ambiant, elle s'assit et respira calmement. Elle n'allait pas tuer cet homme aux cheveux blancs quand même. Quoique, le fil pouvait disparaître... Ouais, mais si elle devait se trimballer son cadavre ou faire les épreuves sur un mort... Non. Non, l'idée était pire que la réalité, pour le coup.

    La frustration qui explose est un ticket direct vers la colère féline. À ne pas déguster, à moins d'être doté d'un sacré masochisme...
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    Le choc n'étais peut être pas le plus dur à encaisser. En soi, l'absence totale d'échappatoire ou de solution tierce était, pour lui, le moins supportable. Mais cette idée impliquait purement et simplement qu'il allait devoir se résoudre à passer ces épreuves. Et il devrait les passer avec la jeune femme.
    Elle avait, d'ailleurs, l'air aussi peu ravie que de lui de devoir s'y réoudre, mais il était devenu évident que c'était la seule et unique solution. Tout ce qu'Elikann pouvait faire, à présent, était espérer que son air sauvagement énervé ne l'empêchera pas de vouloir terminer cette mascarade au plus vite. C'était désormais la seule variable de la situation, et il allait devoir la supprimer.

    Un temps.

    Commettre un meurtre? Aussi impossible que dangereux pour lui. Non, la variable était humaine. Il lui faudrait par conséquent... discuter avec la jeune rousse.

    Soupir.

    Fatigué d'avoir systématiquement besoin de trois mots pour la nommer, il s'approcha d'elle et, malgré une certaine impression de brûlure sur ses lèvres, lui demanda :

    << Et bien, nous n'avons donc pas le choix... écoutez. Je ne vous connais absolument pas. Mais nous sommes dans la même difficulté : ce fil doit disparaître. Et il va nous falloir commencer par quelque chose. Peut-être pourrais-je... connaître votre nom? >>
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    L'excès de son donne toujours mal au crâne...

    - Qu'ils sont bruyants...

    À croire que le Bazar n'était jamais bruyant. Peut-être l'était-il, mais pas autant. La Lionne était convaincue que ce brouhaha était audible à des kilomètres à la ronde. Grognant sourdement, elle posa ses pattes avants sur ses oreilles. Ce n'était pas possible, ils arrivaient à lui casser les tympans rien que par le volume sonore ambiant. Insupportable. Le Serpent semblait aussi fatigué, ce qui ne l'empêcha pas de prendre la parole. Hum...

    - Je vous l'ai déjà dit, écrivez si parler vous épuise autant.

    Qui a dit que la Lionne était aimable ? Personne. Elle se leva alors, et revint dans la tente vide où ils étaient au départ, qui était toujours vide par ailleurs. Elle ne montrera jamais que sa méfiance et ses envies de meurtres étaient encore plus haut qu'à leur summum. Il lui avait demandé son prénom. Et ça, cela équivalait à une tentative d'assassinat pour le Scorpion Rouge. Calmes-toi. Diplomatie. Diplomatie féline, mais diplomatie quand même...

    - Oui, ce fil doit disparaître. Vous pouvez m'appeler Atica, ou « la beauté pourpre », c'est mon surnom au sein de mon Clan. Et comment dois-je vous appeler... ?

    Oui, surnom. Son prénom était sacré. Et la mort de ce Serpent était arrivée à l'instant même où il avait demandé le prénom de la Lionne. Tentative d'assassinat des plus lâches. Son prénom était un secret ? Un secret n'en est plus un dès qu'une autre personne autre que la détentrice du secret est au courant dudit secret. Donc, sur ce point-là, elle ne dira rien.

    - Vous qui semblez si fatigué, vous feriez mieux de dormir. Je suis également épuisée, c'est donc la meilleure chose à faire... Pour l'instant.

    Tuer dans des conditions qui n'étaient pas optimales n'était pas une chose qu'une lionne ferait...
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    << Qu'ils sont bruyants...>>

    Elikann avait entendu ces quelques syllabes chuchotées, presque sifflées, et ne pouvait qu'approuver leur sens. Même si, encore une fois, ce n'était qu'un constat inutilement juste. Il continuait d'attendre sa réponse, ignorant la brutale variation de l'expression qu'abordait le visage de la jeune femme.

    << Je vous l'ai déjà dit, écrivez si parler vous épuise autant.>>

    Plus le temps passait plus il apparaissait que sa question provoquait une réaction violente chez son interlocutrice, qui semblait se réfugier dans ces constats -bien inutiles cette fois-ci-, comme si elle tentait de se faire violence en se rattachant à ce qu'elle pouvait dire de plus rationnel.  Peut-être n'était-ce pas la meilleure à poser. Il entrouvrit les lèvres, mais avant d'avoir pu l'interrompre, la jeune rousse répondit:

    << Oui, ce fil doit disparaître. Vous pouvez m'appeler Atica, ou << La Beauté Pourpre>>, c'est mon surnom au sein de mon Clan. Et comment dois-je vous appeler...? Vous qui semblez si fatigué, vous feriez mieux de dormir. Je suis également épuisée, c'est donc la meilleure chose à faire... Pour l'instant.>>

    Il aurait du l'arrêter bien avant. De cette réponse, seulement à demi complète, suintait une méfiance presque animale, et chacun des termes employés, bien que n'étant pas particulièrement agressifs, retentissait comme une menace, sourde et brutale. Aucune confiance, aucune chaleur, et à peu près aucun des adjectifs mélioratifs pouvant être attribués à des mots ne pouvait l'être pour ceux-ci.
    Elle s'appelait donc Atica. Enfin, il pouvait l'appeler ainsi. Au vu de sa réaction, il était très peu probable qu'elle soit disposée à donner son véritable nom, prénom, surnom, ou quoi que ce soit ayant trait à son identité.
    Et sa proposition, plus que tout le reste, exhalait un des plus purs parfums de méfiance, qui se mêlait à une violence ouatée, d'autant plus certaine qu'il ressentait jusqu'à quel degré elle tentait de la masquer.

    N'était-ce vraiment que de la violence, de la méfiance? Ne pouvait-elle pas, le plus simplement du monde, avoir de larges réticences  à dévoiler son identité à un inconnu? Et surtout, tous ceci n'était qu'une suite d'impressions. Pouvait-elle vraiment être considérée comme un danger?
    Ces impressions sont beaucoup trop intenses pour que l'on puisse penser à une coïncidence, elle était comme ceux qui, durant son enfance, avait décimé sa famille; toujours encline à sourire, mais tout autant qu'à faire souffrir autrui.
    Elle pensait qu'il était fatigué? Comment pouvait-elle penser cela? Et pourquoi se permettait-elle d'ainsi lancer des conclusions si hâtives, sinon dans un but d'influencer sa pensée? Elle était si louche, il était évident qu'elle lui était hostile.
    Mais il ne pouvait pas fuir, et de telles pensées ne pourraient que bloquer la situation. Peut-être n'était-elle ainsi que dans son simple esprit. La croire faciliterait sa fuite.
    Croire quelqu'un si enclin à cacher quelque chose d'aussi simple que son nom? Croire quelqu'un qui, profitant de son sommeil, avait tenté quelque expérience sur lui, ce qui était assurément l'origine de ce fil? Même si désormais la fuite était impossible, il ne devait plus la croire. Mais, il lui était lié. Physiquement. Son choix était si limité, il allait devoir, à contrecœur, feindre de la croire. Feindre, tout comme elle feignait de ne pas vouloir sa mort immédiate. Et, plus urgent, il devait répondre. Répondre en feignant de n'avoir pas remarqué son hostilité et sa violence manifeste.

    << Vous pouvez m'appeler Daleï. Cependant... Je ne vois aucune raison qui me pousserait à vouloir dormir, ne vous en déplaise. Mais je ne pense pas avoir suffisamment de force pour vous déplacer où que ce soit inconsciente, donc, si vous êtes si somnolente, je peux me plier à votre besoin. Avez-vous une idée de quoi faire? >>
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    Vous n'êtes qu'un idiot.


    Ne feignez pas devant une Lionne, car elle devient imprévisible...

    Il était en train de réfléchir à ses paroles. Et une lueur de méfiance habitait désormais son regard. La Rousse plissa les yeux, se laissant tomber sur le flanc, ramenant ses genoux contre sa poitrine et enserrant ses jambes de ses bras. Posant son front contre ses genoux, dans une parfaite imitation de la position foetale, elle ne ferma pas les yeux cependant. Oui, elle avait besoin de dormir. Oui, elle allait le tuer de toutes manières. Demander le prénom du Scorpion Rouge sans le connaître et, surtout, sans qu'elle ne vous connaisse, était la pire chose à faire. Donc, oui, elle allait le tuer. Mais au vu des paroles du Serpent...

    - ... Daleï ? Qu'on soit clairs. Je ne donne pas mon prénom quand je ne connais pas la personne, ni quand ladite personne n'a pas mon entière confiance.

    C'était quelque chose qui lui paraissait évident, tellement évident qu'elle n'aurait même pas dû avoir à le dire. Mais bon, comme elle l'a dit elle-même, autant mettre les choses au clair, c'était la porte ouverte pour les quiproquos. Et quand ils n'étaient pas conscients, et donc dans le cadre de l'ironie, autant dire que la Lionne n'aimait pas spécialement les sous-entendus. Elle ferma ses paupières un bref instant, les rouvrit un peu après, ancrant ses émeraudes dans les yeux grisaillés du Serpent.

    - J'ai juste besoin de me reposer. N'importe où convient. Si vous préférez un autre endroit, dites-le, ne pliez pas.

    Que voulez-vous ? Les personnes qui soumettent leur volonté à de parfaits inconnus était une attitude qui révulsait la Lionne au plus haut point. Son regard fixa alors le vide, comme si elle se reposait mais qu'elle attendait tout de même une réponse.

    Elle le tuerait à la toute fin. Restait encore à savoir comment et si elle allait vraiment le faire...
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    << ... Daleï? Qu'on soit clairs. Je ne donne pas mon prénom quand je ne connais pas la personne, ni quand ladite personne n'a pas mon entière confiance. J'ai juste besoin de me reposer. N'importe où convient. Si vous préférez un autre endroit, dites-le, ne pliez pas.>>  

    Atica  -autant l'appeler ainsi, désormais- avait prononcé ces mots dans une position assez particulière pour que l'étrangeté de sa réaction soit quasiment totale.
    A aucun moment Elikann ne lui avait demandé de se justifier, mais qu'elle fasse semblant d'une manière aussi grotesque de lui faire confiance, qu'elle tente aussi grossièrement de sembler sincère, amena ses doutes à leur summum. De toute évidence, elle s'était rendue compte de sa méfiance , à présent totale, qu'il éprouvait envers elle, et voulait y mettre fin.
    Effort tout à fait vain. Un doute ne disparaît jamais d'un esprit de nature aussi outrageusement suspicieuse, et tenter de l'y forcer revient à l'amplifier au centuple.
    Oh oui, elle aurait bien mieux fait de se taire. D'autant plus qu'elle pensait qu'il se pliait. Par pur instinct. Une provocation aussi basique qu'insensée, pour détourner son esprit de ses mensonges manifestes.

    Quoi qu'elle lui veuille, ce n'était en aucun cas positif pour lui. Mais aucune fuite n'était possible. Et il n'avait qu'une seule maigre et presque, désormais, utopique solution pour fuir. Et une méfiance clairement exprimée ne ferait que ralentir la situation. Il devait donc continuer à feindre une naïveté sans nom.
    Et ainsi, peut-être réaliserait-il que sa méfiance était totalement déplacée. Après tout, c'était tout aussi probable, n'est-ce pas? On pouvait même l'espérer. Mais le Doute était là. Et quelques mensonges ne le dissiperait pas.

    Un lieu... de toute façon, en face d'un tel individu, seul une attention constante et sans faille à chacun de ses faits et gestes, pourrait l'aider à s'en sortir. N'importe quel lieu ferait l'affaire. N'importe lequel, tant qu'il pouvait la surveiller. A aucun moment il ne devait relâcher sa garde, et il devait en tout instant conserver une méfiance totale envers chacun de ses traîtres mots.
    Il laissa tout de même s'échapper un soupir léger avant de prendre la parole.

    <<  Je ne pensais pas me plier, je vous ai simplement expliqué que, si vous vous endormiez à cet instant précis, la situation serait assez embarrassante pour moi. Bien que je m'excuse si mon choix vous déplaît, je vous conseille de parler avec un peu plus de modération. Mais soit, je pense que l'on peut simplement retourner dans cette tente où ce fil est apparu. Elle doit être resté vide.>>
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    Humpf. Même pas capable de penser correctement.



    Ne feignez pas devant une Lionne, car elle devient imprévisible...

    Pour la première fois de leur échange, un très fin sourire orna les lèvres de la Lionne. Pas un sourire aimable, pas sadique pour autant ; un sourire dur. D'une telle dureté qu'il en devenait improbable. Non, elle n'aimait ni ce visage ni ce ton. Mais bon... Que voulez-vous qu'elle y fasse, hm ? Elle soupira audiblement, n'ayant absolument pas perdu son attitude sauvage pour autant. Une Lionne ne devient pas sauvage. Elle naît sauvage, grandit sauvage et meurt sauvage ; c'est un cycle qui ne s'arrêtera jamais.

    - Nous allons être encore plus clairs ? Je n'ai qu'une seule parole. Sur ce, assez d'énergie gaspillée. Bonne nuit.

    Qu'il se méfie ou qu'il ne se méfie pas, cela faisait tout de même une matinée qu'ils avaient passé ensemble. Et elle savait très bien que, si elle dormait, elle ne se réveillerait pas avant 20 heures de sommeil. Bah oui... Et encore, ça c'était si elle n'était pas très fatiguée. La Lionne fatiguait de plus en plus. Autant dire qu'elle allait passer au moins une journée entière à dormir, vu son état d'épuisement. Le dernier geste qu'elle fit fut de saisir la main du Serpent et de la serrer entre ses doigts. Suite à quoi elle s'endormit. Et bien quoi ? Autant joindre l'utile 1 à l'utile 2. Et autant éradiquer le plus de ces maudites épreuves.

    Là, elle allait tuer « passer vingt-quatre heures ensemble » et le « tenir la main de son partenaire deux heures », pour peu que l'autre Serpent soit assez vif d'esprit pour comprendre ses intentions. Ça, à la rigueur, elle s'en fichait ; ce fil allait disparaître de toutes façons. Donc... Les yeux fermés, la Lionne ne bougea pas d'un cil durant son sommeil qui dura... Comme dit, qui dura un peu plus de vingt-quatre heures.


    Quand une Lionne est imprévisible, l'interpréter devient chaotique...
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    <<  Nous allons être encore plus clairs? Je n'ai qu'une parole. Sur ce, assez d'énergie gaspillée. Bonne nuit. >>

    Cette phrase, en elle-même, n'avait rien de particulièrement étrange. Sinon que la formule était inadaptée au soleil qui rayonnait à cœur joie à l'extérieur. Et que, encore une fois, il était trop tard pour penser pouvoir paraître à nouveau digne de confiance. Oui, un menteur jurerait lui aussi qu'il n'aurait qu'une parole. Avant de vous assassiner dans votre sommeil. Tout comme le tenterait peut-être cette femme. Non, décidément, cette phrase n'avait rien de spécial, et par pure conséquence aucune raison de provoquer en lui une réaction aussi particulière. Ce n'était donc pas des mots. Le lieu alors? Encore moins logique. Et il en était de même pour tout ce qui avait trait de près ou de loin à la situation. Excepté, peut-être une chose. Un contact. Contre sa main, un contact frais.
    Il était aussi incongru que cet immonde sentiment qu'Elikann sentit en lui. Une avalanche de tous les sentiments heureux qu'il avait pu ressentir, sublimés par une chose étrange, étrangère, intrusive et incroyablement nouvelle.  Il sentit qu'il aurait pu n'en ressentir que du bonheur, que de la gaieté. Mais cette nouvelle impression... Elle était si étrange, si dérangeante...

    Il ne fallu qu'un instant. Un instant, une pensée. Une pensée et un mot. Un maudit mot, évoquant et ranimant les cadavres d'épouvantables souvenirs et les animant avec une sombre et destructrice énergie afin qu'ils dépècent peu à peu l'intégralité de ce repoussant voile de bonté. Derrière, vinrent les vrais sentiments. Ceux qui n'était pas des mensonges, ceux qui n'était que la vérité. Vice, tristesse, horreur et haine. Une sombre et visqueuse envie de violence, un éclat de fourberie, un abîme aussi horrible que ténébreux et profond d'horreur.
    Il plongea au cœur de cet abyssal réceptacle à terreur.
    Ici régnait un calme affreusement plat. Rien n'était agité, tout était statique. Des murs suintant de peur sortaient des têtes, sales, hirsutes, et de leurs bouches, des Cris. Il sentait qu'il devait tomber. Au fond, il sentait ce sentiment, émanant de sa main. Le rejoindre serait rapide. Simple. Tout comme il était rapide et simple de croire cette traîtresse. Il chassa dans un violent effort toutes ces visions, rouvrant les yeux et apercevant devant lui.

    Seuls deux sentiments étaient encore là.
    Peur. Peur de cet individu, peur de ce qu'il pouvait faire, peur de ce sentiment si horrible, capable de masquer la plus horrible des horreurs. Terreur infinie, qui était restée collée, gluante, sur les contours d'Esprit.
    Violence. Un besoin sourd, horriblement tentant, de déchaîner tout ce qu'il aurait pu déchaîner sur la source de tous ses tourments. Un désir incommensurable d'abattre immédiatement, de détruire, briser, déchiqueter tout ce qu'il aurait pu atteindre.
    Ce sentiment était à présent plus fort que tout. Plus fort que tout ce qu'il a pu ressentir. Plus destructeur que tout ce à quoi il a pu penser. Plus fort que tout? Vraiment? Plus fort qu'elle? Plus fort que cette vieille compagne de tous les instants? Plus fort que ta terreur?
    Ha, tu espérais qu'il existe quelque chose de plus fort. Tu espérais pouvoir l'expier. Retourne-toi. Elle sera toujours là.

    Trop, c'était trop. Voilà ce qui aurait pu être de mise, dans une autre situation.

    Terreur se logea partout. Elle emplit Cœur, Corps, et Esprit. Implacable, elle supprimait tous les autres sentiments. Il devait fuir. Fuir, quel qu'en soit le prix. Fuir ce monde, fuir ces choses, fuir son âme, fuir le tas d'os qui le retenait à ce monde, fuir sa propre terreur, fuir son esprit, fuir son dieu.
    Un fil... un fil le retiendrait.

    Trois temps.

    Finalement, Violence était partie. Il avait mal à la gorge. Un flot ininterrompu de larmes noyait son visage. La main d'Atica tenait toujours la sienne.
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    J'en ai marre. Que ce fil parte nom d'un sable rouillé à la ciguë.


    Quand une lionne dort, elle dort et ne fait jamais semblant...

    Lorsqu'elle se réveilla, l'air était frais. La Lionne crut d'abord qu'elle s'était réveillée pendant la nuit et... Elle n'avait tort. Ce qu'elle n'avait pas, c'est qu'elle avait toute une après-midi, le soir, la nuit, la journée entière qui suivit, plus la moitié de la nuit. Presque deux jours en toute somme. Elle arqua un sourcil, regarda autour d'elle et vit que le rachétique dormait. Sans avoir lâché sa main. Oh... Comme c'est migno... Non, tais-toi toi. La Lionne se leva silencieusement, calant Daleï dans ses bras. Et hop, le facteur « câlin d'au moins trente secondes » allait être massacré. Évidemment que la Lionne avait placé les bras de ce machin autour de son cou et qu'elle profitait du fait qu'il dormait ! T'as cru qu'elle allait faire alors que Daleï était réveillé ? Rêve pas trop, mon pote, hein...

    Elle fouilla dans les tentes, piqua de la nourriture par-ci par-là, principalement des herbes et de la viande séchée. Et... Oh mon dieu, du lait de chamelle. Ça, c'était pour elle. C'était une tuerie ça, n'importe quel nomade qui se respectait connsaissait ce breuvage. Pas dit qu'il aimait ça... Elle fit des allers-retours, se plaçant dans une tente vide, et une fois toute la nourriture amenée dans ladite tente, elle en referma les pans et adossa le Serpent à un des piliers de ladite bis tente.

    Elle mâchonna un imposant bout de viande séchée avec une lenteur exagérée, preuve en est que des rayons de lumières eurent le temps de venir s'infiltrer par les pans de la tente pas tout à fait refermés. Et elle attendait que l'autre se réveillé. À moins qu'elle ne devait l'embrasser dans son sommeil, lui révéler son plus terrible secret et partir par la suite ? Arf... Elle hésitait. D'où le fait qu'elle mâchonnait encore son morceau de viande séchée, attendant que l'être veule bien se réveiller. Et quand ceci fut fait, elle le regarda, toute sa sauvagerie étant toujours présente.

    - Viens manger un bout et boire un peu. Je t'ai pas réveillé, sinon ?

    La Lionne Rousse ? Inquiète ? Que nenni, elle ne tenait juste pas à se farcir d'une réputation de malpolie...
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    H.R.P:
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    Au bout d'un expansible nombre d'heures floues, les yeux aussi embués que les démons apaisés, Elikann avait fini par s'endormir. Difficile à admettre, lorsque l'on conçoit dans quelles sombres pensées se détruisait son esprit. Mais, malgré qu'elles soient à l'origine de celles-ci, une présence et un contact féminin avait fini par le calmer. Présence et contact dont son être avait était privé depuis suffisamment longtemps pour provoquer en lui un tel flot d'assassines pensées, mais tout autant pour combler son manque passif et oublié.

    Un sommeil anormalement privé de rêves, qui prit fin là où reprit sa conscience, yeux clos. Il pensait seulement, et réalisai que, d'abord il n'était absolument plus couché, mais que ses sens lui renvoyaient une situation totalement inimaginable compte tenu de la précédente. Il constatait en effet que ses mains -il le regrettait complètement, refusant de comprendre pourquoi- étaient libres, qu'il traversait plusieurs lieux aux parfums aussi multiples qu'opulents et entêtants, qu'il alternait entre des lieux aussi silencieux que les autres étaient bruyants, mais qu'un bruit retentissait, aussi constant que répétitif, indéfinissable. Il sentait qu'il pouvait reposer sa tête de manière confortable sur un côté, mais que de l'autre se trouvait uniquement le vide. Et, plus que tout, il sentait quelqu'un exagérément proche de lui. Condamné à s'y résoudre, il entrouvrit les yeux et, avant de les refermer totalement tant ses paupières contestèrent avec véhémence sa décision, entraperçut quelques mèches rousses.

    A cet instant, malgré que rien ne contribuait au bien-être que pouvait lui apporter cette situation, il ne la trouvait absolument pas dérangeante, et n'y aurai pas mis un terme volontairement pour... un faible prix. Et pourtant, elle se mit fin d'elle-même, quand, manifestement, Atica le déposa contre ce qu'il devinait comme étant un pilier avec une certaine douceur, à laquelle il ne s'attendait pas vraiment. Il n'avait pas encore, à cet instant envie de recommencer sa tentative pour rafraîchir son champ de vision. Mais, peu après, le déluge de son qui exprimaient bien plus que manifestement que la jeune femme mangeait sans prêter aucune attention à la présence potentielle d'un hôte endormi le motiva à exprimer ladite présence. Il ramassa donc son corps, rassemblant ses membres pour reprendre une position stable, et ouvrit les yeux. Elle était, en effet, plongée avec emphase dans un repas si monumental qu'il en devenait presque apétissant.

    <<  Viens manger un coup et boire un peu. Je t'ai pas réveillé, sinon? >>

    Elikann regretta que sa langue ne comportait pas de mot plus fort qu'insouciance à son paroxysme et totale. Elle était, à cet instant, la chose qui, plus que tout, avait provoqué son réveil. Et il ne pouvait en avoir été autrement. Un peu désorienté dans ces pensées par une question aussi inutile que malvenue, il ne put que répondre maladroitement en essayant de ralentir un ininterrompu et potentiel flot de questions. Il réussit, à son grand étonnement, mais ses mots lui paraissaient étrangers.

    << Je pourrais vous demande d'expliquer chacune de vos actions, jusqu'à votre question. >>

    Comprenant de moins en moins son esprit, il s'assit et saisit quelques herbes qu'il s'employa à mâchouiller. Il ne savait même plus quoi penser, mais ce dont il était sûr, c'était tout autant la disparition de ses doutes envers Atica, que l'inclinaison de son désir de la disparition du fil. Même si, il l'avait compris, deux voire trois épreuves avaient été passées.
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    Que ce fil parte nom d'un sable rouillé à la ciguë.


    Réflexions intenses sont le fruit d'une envie prépondérante...

    La Lionne mâchonnait son morceau de viande séchée, même si cette dernière avait un goût absolument immonde. Non qu'elle soit masochiste ; elle avait faim et elle savait que cette viande exécrable était extrêmement nourrissante. Alors bon, elle n'allait pas se priver tiens... Et elle faisait si peu attention au goût de l'aliment tellement elle était en pleine réflexion. L'embrasser pendant qu'il dormait ou non ? Parce qu'elle voulait que ce pétard de fil disparaisse. Lorsque des personnes entraient dans leur tente, par inadvertance bien sûr, la Lionne leur lançait un regard d'une telle noirceur tout en se ramassant pour bondir que lesdites personnes partaient fissa.

    Et finalement, le Serpent fut bien forcé de se réveiller, étirant son corps comme il le pouvait. À cette vue, la Lionne le regarda en lui disant de venir manger et boire un peu. Mine de rien, cela faisait à peu près deux jours qu'il n'avait ni mangé ni bu non plus. Et ce n'était pas forcément une bonne chose. Il y a avait quatre gros morceaux de viande immonde, des herbes en tout genre et une jarre de lait de chamelle. Et des verres. Et qu'on aille pas lui dire qu'elle avait volé, elle n'y était pour rien si les gens laissaient traîner leurs affaires et que les commerçants n'étaient pas là quand le Scorpion Rouge avait besoin d'eux. Et puis... Hm ? C'était quoi ces mots ?

    - Tu pourrais, yep. Mais tu peux toujours aller te brosser pour que je te réponde, Daleï., mais quelle amabilité, de si bon matin... J'ai beau avoir un caractère de merde, je ne déroge pas aux règles de politesse. À ma façon, certes. Et je ne tiens pas à ce que tu t'écroules pour cause de sous-nutrition ou de déshydratation.

    Elle marmonna pour elle-même un « 'sont pas possibles, il leur faut toujours une justification à tout... Même pas capable d'observer et d'avoir une réponse par eux-mêmes, tch. » qui ne fut absolument pas compréhensible tellement son murmure fut coupé par ses mastiquements silencieux ainsi que des mots qu'elle n'avait prononcé que dans ses pensées. Comment ça elle n'était pas aimable ? Et depuis quand on se justifiait de ses actions ? Elle allait vous disserter sept pages sur pourquoi elle avait fait un pas en avant et pas dans toutes les autres directions possibles ? Mais c'est ça ouais...

    Elle regarda autour d'elle afin de trouver de l'eau et arqua un sourcil. Elle n'en avait pas... Ah si, là. Elle se saisit donc de l'amphore d'eau et s'en servit trois verres d'affilée, ses gestes étant d'un rare silence. C'était qu'elle aimait bien le silence, surtout dans ces conditions.

    Une lionne qui a faim et soif est peut-être moins exécrable qu'à l'accoutumée...
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    L'esprit d'Elikann commençait à tourner en rond. Il était passé par à peu près tous les états d'esprits possibles depuis l'apparition de cette femme, et n'avait pas plus d'idées de quoi dire que de quoi penser. Il eut envie de discuter, de boire, manger, et une flopée d'autres actions; mais toutes ces envies disparaissaient une à une, sans réelle raison.
    Sa méfiance avait disparu, mais pour conserver cette disparition, il était obligé d'étouffer chaque pensée pouvant y être liée, de brider son esprit, feignant d'ignorer les phrases qui fusaient à dans son esprit. Et de répéter, cette même phrase, plus comme une incantation lui permettant hypothétiquement d'écarter ses peurs. Ce n'est que ton imagination.
    Malheureusement, en tous cas de son point de vue, museler d'une telle façon son esprit avait fini par annihiler son désir de parler, qui s'était transformé en une envie de le récupérer.
    Ladite envie l'empêchait de vouloir en finir avec ce fil, car, même si il s'en était plus persuadé qu'il n'en ait une preuve tangible, ce fil ne disparaître pas seul. Et il voulait rester avec Atica. Pour l'instant.

    Ses pensées étaient donc piégées dans une spirale aussi interminable qu'abrutissante, et malgré que son repos récent chasse pour l'instant une potentielle douleur au crâne, il voulait en sortir.

    La solution était simple. Simple, basique, et il aurait du la réaliser bien plus tôt. Cet abominable cercle sans fin n'avait été généré que par ses envies.

    C'était simple, basique. Il n'avait aucune raison d'avoir envie de parler, de discuter.
    C'était simple, basique. Il n'avait aucune raison de vouloir rester dans cette situation.

    Un temps.

    Etait-ce véritablement la bonne réflexion? N'était-il pas heureux, finalement, que ce fil soit apparu? Devait-il vraiment renier ce désir? C'était si nouveau, si exotique, regrettait-il vraiment un tel renouveau? Quoique, ce désir était purement égoïste. Il était évident que la jeune femme souhaitait mettre un terme, et rapidement, à ce lien. Quelle raison avait-il de considérer son désir comme supérieur au sien? Aucune, il en avait sûrement plus pour penser l'inverse. De toute façon, elle n'avait aucune raison d'apporter du crédit à ce qu'il pensait. Cette situation devait finir comme elle a toujours du finir. Ils se sépareraient, et tenteraient d'oublier au plus vite cette histoire, et l'autre. Il n'avait pas à avoir d'espoir, juste à être résigné. Juste, à abandonner. Abandonner son envie. Abandonner ses sentiments. Comme il l'avait toujours fait. Se réfugier dans sa peur. Rien ne changerait jamais. Ce n'est pas... un manque de courage. C'est de la pure logique.

    Ainsi, Elikann se résigna. Détruisit son désir. Ou, plus exactement, tenta de le détruire. Il s'avéra, en effet, tenace. Ce simple désir était renforcé par un désir de désirer, et ce un nombre assez important pour empêcher son annihilation totale. Il devait donc le mutiler, le scarifier, l'étouffer, faire tout ce qu'il pouvait pour l'anéantir. Volonté lui manqua. Il n'en détruisit que l'image qu'il en avait tissé. Il n'avait plus le choix. Il devait fuir. Fuir en avant.

    << Embrassons-nous. >>

    Il ne lui avait pas jeté un regard, contemplant le sol.
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    J'en ai marre. Que ce fil parte nom d'un sable rouillé à la ciguë.


    La Politesse est reine au Royaume de l'Exigeance...

    Elle mâchonnait son bout de viande, buvant des verres d'eau de temps à autres. Elle était légèrement salée, mais cela était suffisant pour assécher sa gorge. Et de toutes façons, Agartha était un désert ; rien d'étonnant au fait de boire à outrance. Une fois son petit bout de viande avalé, elle se saisit de quelques herbes et allait les manger quand elle arrêta son geste. Assez vivement, il fallait le reconnaître. Le silence de Daleï ne lui paraissait pas du tout étrange, et si elle ne savait aucunement ce qui tournait en boucles infernales dans ses pensées, elle pouvait au moins le remercier de se taire.

    Alors pourquoi avait-elle arrêté son geste ? Il avait parlé. Pour ne pas dire n'importe quoi, en plus. Pour dire ça. Elle reposa sa main qui tenait quelques herbes sur la table, et s'avança légèrement vers le Serpent. Toujours assise en seiza comme elle était. Elle se saisit du menton de Daleï jusqu'à ce que leurs regards soient forcés de se croiser. Autant son geste était doux, autant son regard émeraude était d'une sauvagerie sans nom. Comme à l'accoutumée...

    - ... Regardes-moi dans les yeux quand tu demandes une chose pareille.

    Sa main ne bougeait pas, douce avec un petit elle-ne-sait quoi de fermeté. La douceur était prédominante. Comment ? Pourquoi avoir dit ça ? ... Embrasser quelqu'un. Pour la Lionne, c'était un signe de respect, de reconnaissance. Et selon la façon de le faire, c'était aussi une manière de marquer des liens de soeurorité, fraternité, d'amitié profonde ou d'amour. Et même, il y avait d'autres nuances. Cela restait tout de même un signe de respect et de reconnaissance. Avant toute chose. La Lionne n'embrassait pas n'importe qui.

    ... Et même si c'était pour faire disparaître ce maudit fil, un minimum de politesse et de respect étaient de rigueur. Le demander comme Daleï l'avait fait était une fuite des plus lâches. ... Et malheureusement, la Lionne portait la lâcheté en horreur. Tout comme les gens qui ne faisaient pas face. Pourquoi croyez-vous qu'elle regardait Daleï ? Le Scorpion Rouge n'était pas une lâche. Et ne sera jamais une lâche. Pour elle, Nahid, sa soeur jumelle, son frère jumeau. Pour Matt aussi. La lâcheté n'était pas à une option à envisager. Autant pour elle que pour ceux à qui elle adressait la parole. Elle tolérait la fuite, et encore, seulement s'il y avait une bonne justification à la clef. Pas la lâcheté. Point barre. Exigeante ? Elle était une Lionne. Une Lionne est exigeante par nature.

    Sa main n'avait pas bougé, et avait même remonté légèrement plus le visage de Daleï. Plus de lâcheté possible. Et pas de fuite tolérée. Pas maintenant, du moins. Parce qu'il n'y avait aucune raison à la fuite.


    Une lionne n'est pas douce. Mais polie. Et justement... Politesse amène bien souvent Douceur...
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    << ... Regardes-moi dans les yeux quand tu demandes une chose pareille. >>

    Quelle demande idiote. Une phrase préfabriquée, sans aucun intérêt. Il ne prêtait aucune attention au geste d'Atica, qui tenait apparemment absolument à ce qu'il la regarde. Ce qu'il faisait, mais sans prêter aucune attention à son visage. Qu'elle en finisse. Maintenant. Avant qu'Espoir ne resurgisse de sa tombe. Avant que ses yeux ne reflètent quelque chose d'autre que la peur. Avant que son esprit ne brise ses limites. Avant qu'il ne soit obligé d'écouter ses réels sentiments.

    Soupir. Formulé ainsi, son choix paraissait illogique. Son choix, justement. Il n'en avait pas plus qu'il n'en avait jamais eu. Certes, des simulacres s'étaient offerts à lui. Mais il n'avait jamais pu choisir qu'une seule solution. Par logique. La même logique qui l'amenait à refuser ses pensées. Et à souhaiter que cet obstacle soit abattu immédiatement.

    <<  Mettons un terme à tout ça, maintenant. Embrassons-nous. S'il... >>

    Il venait d'entendre ses mots. Ses mots, qui allaient mettre un terme définitif à la situation. Il était trop tard... Trop tard. Il ne pouvait plus revenir en arrière. Il devait y mettre un terme. C'était le bon choix, c'était logique. Il le devait.
    Il n'avait jamais réellement enterré Espoir. Espoir, ou Cœur. La nuance était devenue trop mince. Ne pouvait-il se contenter de se confier à Atica? Non, il devait ignorer cela. Comme il l'avait toujours fait. Cette histoire se terminerait comme elle avait toujours du se terminer.

    N'était-il pas temps de changer? Temps d'évoluer, d'écouter Cœur? Non, c'était le genre de réaction qui le mènerait à la ruine. Il devait prendre du recul. Revenir au réel.

    Il devait finir sa phrase. Finir cette idiote formule de politesse.

    << ... >>

    Il s'effondra.  Ses barrières avaient cédé. Sa tête lourde retomba sur l'épaule de la jeune femme. Il ne pouvait plus penser. Il ne voulait plus penser. Il voulait... Atica. Il pleurait silencieusement.
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    Tu es un être si fragile, petit chaton...


    Une lionne douce, hein...

    Son regard sauvage ne se détachait pas celui du Serpent. Qui ressemblait actuellement plus à un chaton apeuré, mais elle se garda bien de le préciser... La Lionne était dans sa phase de politesse, que le Serpent en profite allègrement. Non, détrompez-vous. Elle était juste autant en train de manger qu'en pleine digestion. Le silence était donc de rigueur. Et pourtant, il l'avait interrompu. Elle aussi. Et... par la suite, ce fut le Serpent qui l'interrompit de nouveau. En soupirant. Et pourtant, ses yeux traduisaient toute sa peur. ... Un vrai chaton apeuré... Le regard de la Lionne ne s'adoucit pas pour autant. Il persistait, ses yeux sauvages s'ancraient dans leurs homologues mortes de peur.

    ... Au moins il l'avait regardée cette fois. Même en étant mort de peur. Il l'avait regardée. Il avait fait face. ... Premier bon point du Serpent depuis le tout début de leur rencontre causée par ce fichu fil. Sa main, d'une douceur inégalée, quoique teintée d'un peu de fermeté, tenait toujours le menton de Daleï. Ses deux émeraudes voyaient les nuages gris apeurés... se teinter de panique. Une panique muette et sourde, peut-être... Un vrai chaton apeuré. La Lionne ne bougea pas. Pas d'un seul pouce. Comment aurait-elle pu bouger ? Il n'avait pas fini sa phrase. Il manquait encore deux mots. Deux mots qu'elle attendait. Et qui...

    ... Ne viendraient pas. La tête de Daleï vint se poser sur son épaule et un frisson la parcourut. Elle se retint. Elle se retint fortement de céder à sa pulsion première qui était de l'envoyer à deux mètres de là. Et à la place, son poing, toujours sur la table, se détendit, et elle reposa les herbes à leur place. Elle saisit le visage de Daleï de ses deux mains, de façon à ce que leurs regards se croisent de nouveau. Pas besoin de mots. Le silence était préférable, et même les larmes du Serpent ne saurait défier le silence qui s'était instauré. Elles n'essayèrent d'ailleurs pas de le faire. De son pouce, et toujours avec douceur, la Lionne essuya les larmes qui ruisselaient sur les joues de Daleï.

    Et l'embrassa. Attirant son visage au sien, jusqu'à ce que leurs lèvres ne se joignent l'une à l'autre dans une danse aussi douce que mortelle. Mortelle car cette danse ne s'arrêtait pas. Ne pourrait pas s'arrêter. Jamais. Aucune compassion dans ce baiser, juste de la douceur. Une douce étreinte, une douce liaison. Qui restait sauvage. Une lionne ne change pas.

    ... Ce baiser était sauvagemment doux. La sauvagerie et la douceur faisaient parties de la même médaille... Lorsqu'elle rompit cet échange de pure et douce quiétude, ce fut pour embrasser les deux paupières du Serpent. Et pour se mettre enfin ces herbes entre les dents. Et détacher son regard sauvage de Daleï, se détourner pour se mettre face à la table. Elle ne fuyait pas. Elle n'était pas lâche non plus. Elle avait agi ainsi parce qu'elle n'aurait pu agir autrement de toutes façons...

    Demandez-vous pourquoi une lionne est sauvage... Et ce n'est certainement pas parce qu'elle sait être douce ou pour cacher ses faiblesses. ... D'où vient la sauvagerie d'une lionne, hm... ?
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    Elikann Mu'Sajeb

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    Contre l'épaule de la jeune femme, son champ de vision était étrangement réduit. Peut-être que ses paupières fermées y étaient également pour quelque chose, mais peu importait. Son esprit était enfin vidé de toutes ces pensées retorses et infinies. Elikann sentit alors qu'Atica soulevait son visage, et ouvrant les paupières, réalisa qu'il était devant le sien. Il ne regardait plus à présent que deux yeux, même si il voyait bien plus. Elle essuya ses larmes, puis, ses deux mains étant encore autour de sa tête, l'attira à la sienne. Il avait presque craint cet instant, l'avait attendu, mais finalement, les deux furent déçus. Sinon une certaine fraîcheur, contrastant avec l'atmosphère presque lourde de la pièce, ce baiser n'avait rien d'agréable et, lorsque la distance entre leurs visages redevint enfin normale, il doutait encore que quelque chose venait de se passer. Il était cependant un peu désorienté, et mis un court instant à rassembler ses esprits et à parler. Il ne ressentait plus vraiment d'envie, et par un geste machinal passa sa main sur ses yeux, comme pour en écarter les cheveux qui tombaient habituellement dessus.

    Il réalisa alors, par cet unique geste, qu'il était allongé, aucune mèche n'étant sur son front, et qu'il avait pleuré, encore. En tout cas, ses paupières étaient humides. Il ne l'avait même pas réalisé. Extrêmement troublé cette fois, il se remit maladroitement assis sur ses genoux, et observa un instant Atica, qui avait repris son repas.

    Il devait agir. Révéler son secret, ou tenter de convaincre la jeune femme de rester avec lui, mais il lui manquait une information. Elle était évidente, mais... l'espoir qu'elle soit différente était si fort...  Il avait besoin de savoir. Il avait besoin d'être sûr. Sa question était évidemment idiote, et la réponse en est  d'autant prévisible. Mais, faute de savoir quoi faire, ou de vouloir quoi faire, il devait savoir.

    <<  Excusez-moi mais... Je dois savoir quelque chose. Voulez-vous vraiment supprimer ce fil? Je crois que, pour ma part, je commence à douter de mon envie. >>

    Oui, c'était la bonne question. Mais son espoir était sûrement vain.
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    Que ce fil parte nom d'un sable rouillé à la ciguë.


    Une lionne affamée est plus encline à parler qu'une lionne repue...

    Elle s'était retournée, pour continuer de manger. C'est qu'elle avait drôlement faim, mine de rien, avec toutes ces histoires. Elle grogna légèrement quand elle constata qu'elle avait liquidé un quart de l'amphore d'eau. Elle arqua un sourcil, tira la jarre de lait de chamelle vers elle pour s'en servir un verre. Et elle le posa sur la table, buvant son verre plus lentement du coup. Daleï pleurait toujours, mais ce n'est pas comme si elle pouvait y faire quelque chose. Déjà de une, la Lionne ne savait pas pourquoi le Serpent pleurait, et de deux, expliquez-lui ce qu'elle pourrait faire pour le réconforter. Le clasher en bonne et due forme ? Ça risquait d'empirer le tout, et elle ne voulait pas. Donc...

    ... Pardon ? Pardon ? Qu'était-ce cette question... ? De profil par rapport à Daleï, elle ancra son oeil droit dans ceux du Serpent. Un oeil qui parlait de lui-même. De la dureté sauvage, pas de méchanceté ou de méfiance, mais un oeil qui enserrait le regard de l'autre nomade dans le sien.

    - ... Et pourquoi doutes-tu ?

    Elle avait gardé son oeil braqué sur ceux de Daleï, l'emprisonnant dans l'étau de son regard, et but une gorgée de lait de chamelle sans dévier son oeil. Et prit un morceau de viande séchée, petit, sans dévier son oeil encore une fois.

    La Lionne est incompréhensible...
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